Cora et sa voiture

Cora

A partir de 9 ans

Cora et sa voiture

Margaret Penrose

Illustré par Marlène Merveilleux

Traduit par Mireille Pierre

novel. (2024)

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Cora, 16 ans, est une jeune fille indépendante et intrépide. Elle habite une petite ville des États-Unis. Nous sommes en 1910 et à cette époque, pas besoin de permis pour conduire une voiture et pas d’âge minimum non plus. Et ça tombe drôlement bien parce que Cora a travaillé deux étés de suite pour s’offrir son rêve : une voiture ! Une Ford model T, la première voiture fabriquée à la chaine. Aujourd’hui, elle a reçu sa voiture. Avec ses amies Bess et Belle, elle va faire sa première sortie au volant. Mais tout ne va pas se passer tout à fait comme prévu…

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Cora est une jeune fille “moderne”. Elle ne veut pas qu’on la conduise en voiture, mais conduire elle-même. Elle ne veut pas des tenues à la mode, mais des vêtements pratiques, pour conduire ou se promener à travers champs. Par son comportement de “garçon manqué” elle choque parfois ses amies, mais qu’importe, elle veut être libre de faire ce qu’elle veut ! Elle défend d’ailleurs le mouvement des suffragettes et estime (à juste titre !) que les filles sont aussi douées que les garçons.

Dans ce roman, il y a aussi un mystère que Cora et ses amis chercheront à résoudre, avec ingéniosité et gentillesse. Il y a également de l’humour !

Une lecture agréable qui m’a rappelé les “Alice” et autres “Sœurs Parker” de mon enfance : des héroïnes féminines intelligentes, débrouillardes et indépendantes.

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Cette histoire fait partie des “Vintage Sisters”. Dans la même collection, nous vous avons présenté “Ruth Fielding orpheline“.

Sur le site de l’éditeur, vous avez une touche “bonus” qui vous permet d’accéder à quelques pages documentaires sur les suffragettes, des recettes, le cinéma, la mode ou l’automobile de l’époque à laquelle se déroule le roman.

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Un roman jeunesse qui participe au challenge “Amérique du nord anglophone” chez Enna

Ruth Fielding orpheline

Ruth

Les débuts d’une belle amitié !
A partir de 9 ans

Ruth Fielding orpheline

D’après Alice B. Emerson

Traduit par Mireille Pierre

Illustré par Berries & Paper

Éditions Novel (2024/vo 1913)

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Ruth, 14 ans, est orpheline. Sa mère est morte quand elle avait 10 ans et son père il y a quelques mois. Elle a d’abord été recueillie par des amis de ses parents. Aujourd’hui, elle se rend chez son oncle James Alonzo Potter, qui habite dans un moulin, à Cheslow.

Soudain, le train s’arrête violemment. En descendant avec les autres voyageurs, Ruth s’aperçoit qu’un chien, visiblement épuisé, est couché sur la voie.

C’était un grand animal au poil doré, visiblement bien nourri mais dont le pelage était couvert de boue. Il était allongé sur les rails.

– Attention, mademoiselle, avertit le conducteur tandis que Ruth s’approchait du chien. Il pourrait vous mordre.

Sans lui prêter attention, la jeune fille s’accroupit et trouva, attaché au collier de l’animal, un médaillon sur lequel étaient inscrits les mots suivants : Je suis Reno, le chien de Tom Cameron.

– Tom ? répéta un autre passager. Je le connais. Il habite juste en dehors de Cheslow, et son père est le richissime Macy Cameron. Que fait son chien ici ?

Peu après, Ruth découvrit autre chose : un bout de tissu, enroulé autour du collier de Reno. C’était un mouchoir, sur lequel on avait marqué, d’une main incertaine : Au secours

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Avant de vous parler de l’histoire, je voudrais vous parler de l’objet-livre lui -même. Ce que vous ne pouvez malheureusement pas voir sur la photo ci-dessus (mais que vous devriez voir ici sur la 2ème photo) c’est que la couverture est très jolie. C’est une “couverture tissée avec un marquage à chaud métallique”. C’est une couverture rigide dont les dessins (en bleu) font des reflets métalliques. Sans parler du côté “vintage” qui m’a beaucoup plu. Ça fait tellement “livre ancien” que j’ai cherché un “signet” (marque page fin en tissu qu’on trouvait dans les livres). Mais il n’y en a pas (dommage !).

Ce roman fait partie d’une série “Les vintage sisters” mais c’est un récit complet qui peut se lire séparément (et de toute façon, c’est le 1er de la série !)

C’est donc une histoire mettant en scène une jeune fille de 14 ans débrouillarde et indépendante. Elle va arriver chez un oncle pas très commode, se lier d’amitié avec deux jeunes ados et vivre une drôle d’aventure !

Comme pour les “Hardy Boys” j’ai eu l’impression d’avoir à nouveau 10 ans en lisant ce roman ! Et de retrouver mes lectures d’enfance comme Alice ou Les sœurs Parker… Mais ça c’est normal, l’autrice, Alice B. Emerson, a écrit “Alice détective” sous le pseudo de… Caroline Quine !

Une jolie aventure que j’ai eu plaisir à lire.

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Un roman jeunesse qui participe au challenge

2024 sera classique aussi !

2024

Ainsi qu’au Challenge American Year

chez The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires

L’Estrange Malaventure de Mirella ♥

MirellaRoman jeunesse
à partir de 11 ans

L’Estrange Malaventure de Mirella

Flore Vesco

Illustration de couverture par Thomas Gilbert

L’école des loisirs (2019)

Éditeur : Moyen-Âge. Les rats ont envahi la paisible bourgade d’Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire ? Vous savez qu’un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d’Hamelin ? Oubliez ces sornettes. La véritable histoire est bien pire, et c’est grâce à Mirella, une jeune fille de quinze ans, qu’on l’a enfin compris. Cette crève la-faim a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d’autre ne voit. Par exemple, elle a repéré cet homme en noir qui murmure à l’oreille de ceux qui vont mourir de la peste… Et ça lui donne une sacrée longueur d’avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.

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Quel régal ! Mais quel régal que l’écriture de Flore Vesco. J’adore !!

Non seulement cette damoiselle conte de forts jolis récits, mais elle est partageuse. Elle nous baille son savoir moyenâgeux grâce à un lexique et nous apprend même à palader comme au temps jadis ! Avec, en bonus, quelques magnifiques insultes comme “Bougre de godinette” !

Pas d’inquiétude, c’est tout à fait compréhensible et très amusant ! Et que dire de ce personnage de Mirella ? Magique !

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire lire un extrait…

“En haut d’Hamelin, à la tête de la ville, il y avait le bourgmestre. C’était un homme mûri par les années et enflé par la bonne chère. Il savait du latin. On trouvait abondance de florins en ses coffres. Il était fort bien né et fortuné.

En bas d’Hamelin, sur le pavé, il y avait Mirella. Point n’est besoin de faire son portrait. Revoyez la description du bourgmestre, retournez-la sur l’envers : tout l’opposé, voilà Mirella.”

Une magnifique aventure moyenâgeuse et fantastique à lire de toute urgence !

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Ce roman a reçu plusieurs prix (Ô combien mérités !!!) : Prix Vendredi 2019 / Prix Imaginales 2020 / Prix Sorcières 2020 / Prix de la voix des blogs 2020

De cette autrice, nous vous avons déjà présenté : Gustave Eiffel et les âmes de fer et De cape et de mots

Le site de Flore Vesco

J’ai découvert en écrivant ce billet que le roman De cape et de mots existait aussi en BD (avec un marque page à imprimer)

Antigone peut-être – Album poétique ♥

AntigoneAntigone peut-être ♥

Martine Delerme

éd. Cipango (2022)

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Ouvrage paru dans une première édition en 2007 chez Panama

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Présentation éditeur : Elles s’appellent… Tatiana, Fatia, Juliette, Dolma, Keïko, Émilie, Antigone peut-être…

Martine Delerm livre avec cet ouvrage un témoignage fort et poétique sur l’enfance sacrifiée, particulièrement celle des filles, éternelles prisonnières des barbelés que leur tisse le monde, auxquelles est donnée ici une voix multiple.

Avec une postface inédite et le texte intégral en fin d’ouvrage.

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Une couverture aux dessins très doux. Un titre un peu intrigant. Voilà ce qui m’a tenté dans cet album. Je l’ai lu plusieurs fois depuis qu’il est arrivé chez moi. Et puis, je ne savais pas. Comment le présenter, comment en parler.

Parce qu’il m’a donné la chair de poule, qu’il m’a fait pleurer. Il est terrible ce poème (car c’en est un). En quelques phrases, on voit tout, on ressent tout. La guerre, la misère, l’enfermement.

Je mentirais si je disais que c’est amusant. C’est une sorte de constat implacable. Et presque sans espoir. Sauf, peut-être…

A lire, relire et faire lire.
Sans hésiter.

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Découvrir d’autres beaux albums aux éditions Cipango.

Le mythe d’Antigone, j’en avais entendu parler depuis longtemps, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. C’est un autre album qui m’a renseigné et donné envie de lire la pièce.

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