LC Sida – Le sida dans la littérature jeunesse (bibliographie) – RDL Ces livres dont je n’ai pas parlé

Avec Liyah nous aimons bien collé à l’actualité, ainsi aujourd’hui il nous a paru normal de parler ensemble, dans le cadre de nos lectures croisées, du Sida.

Le 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. Je ne vais pas entrer dans les détails de cette maladie, vous trouverez des informations et des spécialistes sur le site de Sida Info Service, mais j’ai eu envie de faire un point sur le SIDA dans la littérature jeunesse.

Deux raisons à cela, tout d’abord le très bel album lu en septembre Petit Monsieur car je n’avais pas souvenir d’avoir déjà lu un album sur ce thème. Deuxième raison l’ignorance terrifiante de mes élèves. Bon il s’agit d’élèves de 6ème, mais j’ai été extrêmement surprise de voir qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’était le SIDA (pour la plupart). Tous pourtant ont bien repéré le petit ruban rouge qui apparait le 1er décembre sur la plupart des chaines de télé, mais c’est tout. Certains pensaient d’ailleurs que cette maladie n’existait pas en France. D’autres que cela ne pouvait toucher que les homosexuels… Bref beaucoup d’idées reçues, aucune connaissance. Ils sont un peu jeune pour entrer dans les détails de la partie plus sexuelle, je l’ai donc évoqué, les orientant vers l’infirmière pour plus de détail, mais je leur ai présenté et lu un livre : Lettres à qui vous savez. Une très belle façon d’aborder le Sida avec des jeunes.

Lettres à qui vous savez

d’Hervé Debry

Casterman, 1999

Ce roman ne se présente pas comme parlant du Sida, et en effet nous ne le savons pas pendant la première partie du livre. Malheureusement impossible de vous le cacher c’est ce qui fait le livre, et ce qui fait aussi qu’il faut le lire, le conseiller…

Jérémy, le jeune héros, est à l’école primaire. Suite à une dispute il a peur de ne pas avoir de cadeau pour noël, et commence donc à écrire des lettres… au père noël. Oui je sais, vous souriez, mes élèves aussi, pourtant ce point de vue épistolaire qui se rapproche fortement du journal intime est très intéressant.

Jérémy donc nous raconte sa vie en classe, à la maison, avec ses amis, Gaétan son chat… Une vie quotidienne d’enfant de son âge. Sauf que voilà, sa vie n’est pas si classique… régulièrement il doit se rendre à l’hôpital apprend t-on. Et quand il a pris un peu froid, il reste à la maison par précaution. Son père ne veut pas qu’il se batte avec d’autres élèves… et Antoine son meilleur ami semble bien prévenant.

Au cours d’une bagarre, au milieu du livre, nous apprenons en fait que Jérémy est séropositif. Un accident de vélo, une transfusion sanguine, et voilà… Vivre avec cette maladie n’est pas facile, mais quand en plus toute l’école est au courant, cela devient un cauchemar. Les parents des autres élèves veulent qu’il quitte l’école, plus personne ne veut lui parler, il est interdit de piscine…

Pas de point de vue extérieur, juste l’histoire de Jérémy, qu’il raconte lui même. C’est très simple dans l’écriture, presque trop recherché dans le côté enfantin même, mais c’est touchant, et cela sonne juste. Les élèves ont apprécié, cela leur permet de se poser de nombreuses questions, et comme ça au moins ils savent maintenant que ce n’est pas juste un ruban rouge, et que ce n’est pas tabou. Et en plus, ça donne envie de croire à la magie de noël en cette période de fin d’année !

Un livre de 74 pages, vite lu, accessible dès 10 ans.

Je profite aussi qu’on soit jeudi pour vous parler d’un livre que j’ai lu il y a longtemps mais dont je n’ai pas parlé ici, dans le cadre de mes Rondes des Livres dont je n’ai pas parlé, avec Somaja.

La vie à reculons

de Gudule

Thomas, comme Jérémy dans Lettres à qui vous savez, est séropositif suite à une transfusion sanguine. Comme lui il va en cours sans que ses camarades de classe ne soit au courant… Mais Thomas a 15 ans, il ne se laisse pas faire.
Un roman très touchant sur le secret et l’acceptation des autres mais aussi donc sur le Sida.
J’ai beaucoup aimé les personnages de ce roman, et j’en garde un souvenir attendri, mais impossible de me souvenir de la fin de l’histoire, il a fallu que j’ouvre le livre pour la re-parcourir… Ce livre permet aussi d’aborder l’homophobie, souvent lié, dans les esprits, au virus du sida. Un roman singulier qui sait ne pas s’appesantir trop sur cette maladie pour laisser toute la place à l’humain, et aux rapports sociaux.

Somaja vous présente cette semaine : Garde à vie – Abdel Hafed Benotman et Je mourrai pas gibier – Guillaume Guéraud 2 romans coup de poing et coup de coeur!

Je n’ai pas trouvé lors de mes recherches tant de livre que cela autour du Sida en littérature jeunesse, voici donc une mini bibliographie non exhaustive.

Bibliographie Le sida dans la littérature jeunesse

Albums :
Petit Monsieur de M. Piquemal et E. Battut (sans âge)
L’histoire de Petit Monsieur, qui cherche un remède contre la maladie de l’amour (le SIDA n’est jamais cité)

Brenda a un petit dragon dans son sang de Vink H. (dès 7 ans?)

Brenda est une petite fille ordinaire. Une chose cependant n’est pas si ordinaire que cela : un dragon vit dans son sang. Ce dragon s’appelle VIH et il faut le maintenir endormi. Voici l’histoire vraie de Brenda, racontée par sa mère adoptive.

Romans 6 – 9 ans
je n’ai pas trouvé grand chose, si vous avez des pistes ?

Va-t-en vilain chien de David Donald
l’histoire d’Aude, une enfant qui a le Sida, et d’un chien dont personne ne veut.

Romans 9 – 12 ans
Lettres à qui vous savez d’Hervé Debry
L’histoire de Jérémy, 10 ans, séropositif. Comment se faire accepter dans sa classe malgré la peur de sa maladie.
(avis juste au dessus)
Deborah Ellis - Binti, une enfance dans la tourmente Africaine
Tu es tellement ma soeur de Clotide Bernos [indisponible]
Une histoire racontée par Tom, dont la grande soeur Miette a le Sida.

Binti une enfance africaine de Déborah Ellis
12 ans et plus peut être ?
Binti voit sa vie basculé quand son père meurt du Sida. Elle nous plonge dans un monde africain de grande misère où le sida est partout…Clotilde Bernos - Oh là là Lola

Tout contre Léo de Christophe Honoré
P’tit Marcel découvre que son frère ainé a le Sida, sauf qu’il n’est pas censé être au courant…

Oh là là Lola de Clotide Bernos
L’histoire de Lola, une jeune fille qui a le Sida, et Sam son meilleur ami qui l’ignore. Secret, rejet de l’école, hopital…

L’instit : aimer par coeur de Gudule

Romans adosGudule - La vie à reculons

La vie à reculons de Gudule
Présenté aujourd’hui par Liyah + Avis au dessus

Un goût d’amande amère de Manos Kondoleon
L’histoire de Phèdre et Ulysse, deux jeunes amoureux, dont la vie est bouleversé quand Ulysse apprend que son ancienne petite amie a le Sida.

Le cerf-volant brisé de Paula Fox
La vie de Liam est bouleversée lorsque ses parents se séparent parce que son père a le sida.

Mais il part d’Anne Sophie Vermot
Saul sauve Lola, une petite chienne. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Kyle, malade du Sida.Comme la lune / Meynard D., ed. Ecole des loisirs

Comme la lune de Daniel Meynard
Le jour où il vient rencontrer sa classe, Mirabelle est la seule à ne pas lui poser de question.
Parce que, les écrivains, elle n’a rien à leur dire. Leur vie, elle n’en a rien à faire. D’ailleurs, elle est creuse, la vie des écrivains. Vivre ou écrire, il faut choisir.

Le Secret de Chanda d’Allan Stratton
Conseillé par Fantasia

On n’est pas sérieux quand on a 17 ans  de Barbara Samson
Conseillé par Mélo

BD

Tendre Banlieue : Le prof de Tito

Jo de Derib
voir cet article qui présente bien la BD

Documentaires récents (je ne trouve que des choses des années 90…)
ViH – SIDA : La vie en danger de Aggée Célestin Lomo Myazhiom – Syros, Collection J’accuse

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les lettres que je n’ai pas envoyées de Françoise Dorin

Les lettres que je n’ai pas envoyées...
Auteur : Françoise Dorin

Editeur : Plon
Date : octobre 2009
Pages : 225 p.
Prix : 16€
ISBN
978-2-259-21046-1

Roman épistolaire – essai – autobiographie (difficile à classer)

Thèmes : Lettres, vie quotidienne, société

Présentation de l’éditeur :
“A l’heure d’internet et des textos, Françoise Dorin résiste encore et toujours à l’envahisseur technologique et ne cesse d’écrire… des lettres. A une amoureuse du 3e âge à qui elle donne des recettes… A ” l’abominable femme du mois d’août “, qui nous agace toutes avec ses défilés de mode sur la plage… A ” l’obsédée des calories “, beaucoup plus charmante avec quelques centaines de grammes en plus ! A une adorable Gramy torturée par sa petite-fille bien de son temps… A son nombril, à son carnet d’adresses, à sa muse, aux ” étoiles filantes ” de la télévision, à l’autre face d’elle-même, sa moitié grognon qu’elle appelle ” Paule Nord “…Ses engueulades, son affection, son admiration, ses agacements, ses encouragements, sa compassion, Françoise Dorin nous les envoie aujourd’hui.
La plume toujours incisive, alerte et ironique, élégante et charmante, Françoise Dorin se livre comme jamais dans ce florilège de lettres qui pourrait être une autobiographie déguisée.”

Avis :


Des lettres, des lettres, encore et toujours, que des lettres… Et pourtant il y a une histoire, celle d’une vie, par morceau, presque une autobiographie… Des sourires, toujours, des mots complices, à elle même, à ses amis, ses ennemis, ses lecteurs, les anciens comme les nouveaux… C’est une belle plume, qui change de l’écriture actuelle, des mots abrégés, des majuscules facultatives, des règles de ponctuations aberrantes (d’ailleurs il y a un passage très sympathique autour du point virgule… que j’avoue n’utiliser que si peu…. voire jamais !).

On ne peut s’empêcher de sourire, de rire même parfois, devant ses lettres qui se transforment parfois en nouvelle à chute “Lettres à l’un de mes voisins”, d’autres fois en dialogue entre les deux parties de la personnalité de l’auteur (Paule Nord et Paule Sud – un vrai régal tellement je me suis reconnu dans certaines situations), d’autres fois encore ce sont de “vraies” lettres… et pourtant toujours, nous avons les détails qui nous les rendent agréables sans avoir l’impression d’être des voyeurs épiant le courrier privé…

J’ai personnellement beaucoup ri lors de ma lecture de “Lettre aux répondeurs automatiques”… que de situations cocasses, que de cocus aussi d’ailleurs!

Je finirais d’ailleurs sur “Lettres à la grande famille des rires” dont une citation m’a marquée : 1863 Jules Verne : “Le rire est puni de mort à notre époque qui est sérieuse. Ennuyons-nous. Voilà la règle.”

Et bien ce qui est sûr c’est que je ne me suis pas ennuyée pendant cette lecture, distrayante, idéale pour un bon bol d’air et de bonne humeur!

 Extraits :
Pour moi, la feuille blanche constitue l’interlocuteur idéal : elle ne m’interrompt pas, me répond toujours ce que
j’ai envie d’entendre, me croit sur parole et ne répète que ce que je veux qui soit su”

 

(Parmi les répondeurs…

” 7- les vrais étourdis : “Message de gros cochon repu à petite chatte inventive : tu m’as mis dans un tel état que je n’ai par reconnu ta voix sur le répondeur…. J’aurais juré que c’était celle de ma femme…” (Silence …. réflexion…   réaction:) MEEERDE!
Excusez-moi, madame, c’était une erreur”

9- Les enfants : “Maman, ne t’inquiète pas, je suis avec Sophie chez ses grands-parents. On leur apprend à surfer sur l’ordinateur, et nous ils nous apprennent comment ça s’écrit. C’est bien plus difficile.”

 

Lettre à mon QI :

“Soyons clairs.

Je ne peux riens sans toi, mais tu ne peux rien sans moi. D’où la necessité de
travailler ensemble en parfaite harmonie. En parfait accord. Ce qui, jusqu’ici, a toujours été le cas.

Mais voilà que depuis quelque temps, je sens chez toi des réticences. Parfois,
silencieux et maussade, tu tournes autour de mon stylo en l’empêchant de se poser; parfois, vrombissant d’agacement, tu couvres de ratures rageuses ma parge d’écriture. Ca ne peut pas durer comme
ça. Je dois impérativement vivre en “bonne intelligence” avec mon QI. Oui je sais ce genre de jeu de mots t’agace. Je l’ai écrit exprès, pour que tu comprennes bien que je n’avais pas l’intention
de renoncer à une certaine légéreté et de me vouer, tête et âme, à l’esprit de sérieux.”

 

Pour bien faire, je m’en rend compte, il faudrait recopier le livre entier…. je vous laisse donc le soin de le lire!

L’auteur (biographie):

Françoise Dorin est née à Paris en 1928.

Elle débute sa carrière comme comédienne, avant de se lancer dans l’écriture, avec succès. Elle écrit beaucoup de romans, mais aussi des pièces de théâtre, et de nombreuses chansons (comme Que c’est triste Venise (dont elle parle dans le livre!)) Elle a été promue commandeur de la légion d’honneur en 2008.

L’avis tout aussi enthousiate de Géraldine, et son interview de l’auteur.

 

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Défi 1% littéraire 2009 : 2/7

Chère Madame ma grand mère d’Elisabeth Brami

Chère Madame ma grand mère
d’Elisabeth Brami.
Illustré par Carole Gourrat.-
Nathan, 2008.- 62 pages.

978-2-09-251722-2


Présentation de l’éditeur :

« Vous ne me connaissez pas, mais j’ai décidé de vous écrire quand même. Je pense que vous êtes de ma famille. Alors je vous demande d’être gentille et
de me répondre. »

“Olivia a douze ans et demi. Elle habite seule avec sa mère et veut absolument en savoir plus sur sa naissance et sur son père, autour desquels règne le plus
grand des secrets. Elle décide d’entamer une correspondance avec Madame Barrois, dont elle a trouvé le nom en fouillant dans les affaires de sa mère. Peut-être cette femme âgée, qui semble porter
le même nom de famille que le père d’Olivia, en saura-t-elle un peu plus sur ses origines ? Commence alors un émouvant échange épistolaire entre une enfant qui cherche désépérement à connaître la
vérité et une vieille dame qui aurait préféré l’oublier…”

 

Mon avis :

On entre dans ce livre par une lettre, et finalement ce ne sont que ces lettres qui nous font avancer. Un roman epistolaire, constitué uniquement de lettre… Pas
d’intermédiaire, juste l’échange entre une jeune fille et une vieille dame, qu’elle espère sa grand mère. Quand une jeune fille part en quête d’nformation sur son père, dont sa mère ne lui a
jamais parlé, rien ne peut l’arreter, et surement pas une vieille dame accariatre, qui refuse de lui dire ce qu’elle sait. En suit un roman assez improblable, et assez prévisible, mais plein de
sensibilité. Le style des lettres est parfois suprenant, peut être à nuancer en fonction des réactions de mes élèves.

 

Extrait :

Madame, Je m’appelle Olivia et j’ai douze ans et demi. Vous ne me connaissez pas, mais j’ai
décidé de vous écrire quand même. J’ai trouvé votre nom et votre adresse en fouillant dans les papiers de ma mère. Je sais, ce n’est pas bien, mais est-ce que c’est bien de cacher la vérité aux
enfants, de leur raconter des mensonges, de garder des secrets ? C’est pour ça que je vous écris. “


 

Ce livre fait partie de la sélection 2009 – 2010 du Prix des Incorruptibles (CM2 – 6ème) auquel je participe avec mes 5 classes de 6ème.

 

En parlant du travail, la rentrée s’est bien passée, j’ai porté plus de 4000 manuels scolaires, et je ne veux plus les voir… comme chaque année :) Les emplois
du temps sont pour le moment complétement hallucinants, mais cela devrait s’améliorer dans les prochains jours nous a t’on promis… Toujours est il que le travail a repris ses droits, et que
j’ai moins de temps pour le blog ces premières semaines…

 

Biographie (maison des
écrivains)

 
Elisabeth Brami ( Roman / Essais / Jeunesse / Contes )

photo Elisabeth Brami

Elisabeth Brami est née à Varsovie, après la guerre. Elle arrive en France à l’âge de 18 mois. Fille unique, issue d’un milieu d’artistes rescapés de la shoah, elle
se prend de passion dès l’enfance, pour le français, la lecture, l’écriture, et considère que les bibliothèques lui ont sauvé la vie.
Après des études conjointes de Lettres Modernes et de Sciences Humaines, munie de diplômes d’enseignement, elle bifurque au doctorat pour terminer sur un DESS de psychopathologie. De 1974 et
2006, elle sera psychologue-psychopédagogue dans un hôpital de jour pour adolescents de la région parisienne. En plus de ses activités thérapeutiques, elle y créera une bibliothèque, des ateliers
d’écriture, une revue : « Lis tes ratures », et y enseignera le français, la philosophie et la photographie aux 13-20ans.
En parallèle, mère de trois enfants, à partir de 1990 elle écrit en littérature jeunesse. D’abord auteure pour les 0-13 ans, elle a publié à ce jour plus de 80 albums et romans illustrés, avec la
complicité d’illustrateurs, chez de nombreux éditeurs. Certains de ses livres ont été traduits dans différents pays et primés. Les petits et grands bobos et bonheurs de la vie sont ses thèmes de
prédilection. De l’épistolaire au journal intime, des fragments aux anthologies, des abécédaires aux dicos, des jeux de mots aux comptines, des collages aux photos, tous les moyens lui sont bons
pour « parler vrai et de tout » aux enfants et les aider à grandir. Quant aux adultes, nombreux sont ceux qui suivent sa production pour mieux retomber en enfance.
Depuis 2006 et la parution de son premier roman en littérature générale, si Elisabeth Brami écrit désormais aussi pour les « grandes personnes » et les « presque adultes », elle continue à écrire
pour les jeunes lecteurs. Pour elle, la littérature n’a pas d’âge, la lecture non plus ; quant à l’écriture, c’est « Lettres ou ne pas être ». Chaque nouveau livre est une lettre d’amour, une
bouteille à la mer.

Amies sans Frontières

Roman pour adolescents

Amies sans Frontières

de Hélène Montardre

Rageot Editeur (Collection Cascade) 1996

 

Avant toute chose il faut d’abord dire que j’ai pris ce livre au CDI, après qu’un groupe de copine ne l’ai pas lâché pendant quelques mois… je me suis dit qu’avec un tel engouement, il était forcément bien! Et pourtant la couverture que vous voyez là, et que je trouve très belle bien que complétement mensongère, n’est pas celle du livre du CDI.  La couverture du livre que j’ai est celle de l’ancienne collection cascade pluriel chez rageot, vous savez unicolor avec juste un bandeau vertical avec le titre et l’illustration…

4ème de couverture :
Depuis que Laure a une correspondande thailandaise, sa vie a changé. Au fil des lettres qu’elle échange avec Moodame, elle découvre un pays, une culture, un quotidien différents des siens passionnants mais aussi terrifiants.

En fait tout commence quand Robert, médecin sans frontière, propose à sa nièce Laura de correspondre avec une jeune adolesente thailandaise, qu’il a rencontré lors de ses voyages…
L’histoire alterne entre scène au présent, avec dialogue, morceau de journal intime de Laura et lettres de Laura et Moodame.

Ce livre tend  non seulement à montrer les différences de quotidien de ses deux jeunes filles (alors que l’une connait ses premiers émois amoureux au collège, l’autre doit travailler au gens  et garder ses frères et soeurs) mais aussi à parler des sévices imposés aux jeunes dans certains pays en voie de développement, comme les enlévements de mineurs, totalement ignorés par la police… Bref je ne vous en dit pas plus pour vous laisser tout de même un peu de suspence…

J’aime beaucoup les écrits d’Hélène Montarde mais j’ai été un peu déçue par celui ci. Le thème est très bien, mais il est traité en arrière fond, cela insite peut être les jeunes à se renseigner, mais je ne suis pas sûre. En tout cas c’est une lecture facile, parfois allourdie par ces passages entre scène en direct et journal intime…

Je demanderais tout de même à mes élèves ce qui leur a autant plu… je suis curieuse :)

Biographie d’Helene Montarde (Milan)
Hélène Montardre est née dans la banlieue parisienne mais ses racines sont dans les monts du Forez. Elle a publié une cinquantaine de romans, contes, albums, documentaires aux éditions Milan, Rageot, Syros, Nathan, Mango, de La Martinière jeunesse notamment, ainsi que des essais pour les adultes. En parallèle, elle a exercé plusieurs métiers : enseignement pour adultes, guide culturel
en Italie et en Grèce, assistante de direction, éditrice… Depuis 1998, elle se consacre aux métiers d’auteur et de directrice de collection. Elle vit dans la région toulousaine depuis 1981. Ses goûts : la lecture, la marche à pied, les voyages.

J’ai retrouvé les anciennes couvertures! Vous remarquerez que la première ne montre que papier et stylo, la deuxième l’ordinateur, la troisième le portable… pourtant elles ne font que s’écrire sur du papier et avec un stylo!! Internet existe à peine quand le livre est édité! Peut être une mise à jour ?