Le Horla – BD

HorlaAdaptation d’un classique

LE HORLA

de Guillaume Sorel

D’après l’œuvre de Guy de Maupassant

Rue de Sèvres (2014)

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Éditeur : Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d’étranges phénomènes commencent à se produire. Quelqu’un boit la carafe d’eau sur sa table de nuit, des objets disparaissent ou se brisent, une fleur est cueillie par une main invisible… Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu’un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrissant de ses provisions. Pis encore, cet être, qu’il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant… Du Horla ou de l’homme, l’un des deux doit périr. Le Horla, comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu’il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l’angoisse, la hantise du suicide et la peur de l’invisible.

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Lire les premières planches (site éditeur)

Du même auteur, j’avais bien aimé : Bluebells wood

De Maupassant, présentés sur ce blog : Contes de la Bécasse (pas mon préféré !) – La parure

Un site consacré à Maupassant sur lequel on trouve le horla en pdf.

 

Cette semaine, nous nous retrouvons Au milieu des livres avec Moka

Cette BD participe également au challenge “2024 sera classique aussi !

2024

Glacé d’après le roman de Bernard Minier

GlacéAdaptation du roman policier du même nom

GLACÉ

Thirault & Mig

d’après Bernard Minier

Éd. Philéas (2022)

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Éditeur : Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d’une journée glaciale de décembre, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d’un cheval, accroché à la falaise.
Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée quand l’ADN d’un des détenus les plus notoires de l’asile, Julian Hirtmann, accusé d’avoir tué et violé plusieurs femmes, est retrouvé sur le corps du cheval… et quelques jours plus tard, le premier meurtre a lieu. Une histoire sombre de folie et de revanche semble alors se dérouler.
Le commandant Martin Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière. Aidé par la capitaine de la gendarmerie Irène Ziegler, il doit utiliser toutes leurs compétences pour résoudre ce mystère et mettre fin aux agissements d’un des criminels les plus diaboliques qui soit.

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Cette bd reprend la première enquête du Commandant Servaz, Glacé. Je l’ai lu il y a plusieurs années (il est sorti en 2012). Mais j’ai eu l’impression que l’histoire avait été bien respectée. Elle m’est apparue beaucoup moins longue par contre, comme zippée ! Et c’est forcément le cas car le roman fait plus de 700 pages et la bd une centaine… Non seulement il n’y a pas de descriptions (partiellement remplacées par les illustrations) mais le suspense est forcement moindre.

La mise en page, faite de petites cases avec beaucoup de gros plans sur les visages donne un aspect un peu étriqué, un peu serré à l’ensemble.

L’ambiance est bien rendue par contre dans les illustrations, avec ces couleurs froides, ces dégradés de bleu et vert qui donnent le frisson.

Par contre, je n’ai pas du tout aimé le visage des hommes notamment, aux traits anguleux, figés et parfois un peu trop ressemblants.

A choisir, je vous conseille de lire le roman !

L’avis de Belette (alias TheCannibalLecteur)

D’autres polars en BD que j’ai beaucoup aimés : Automne en baie de sommeBertille & Bertille

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C’est le jour des “Bulles frissons” et c’est chez Blandine

La Séquestrée

séquestrée“Classique” américain

Nouvelle

La Séquestrée

The Yellow Wallpaper

Charlotte Perkins Gilman

Traduction et postface de Diane de Margerie

Phébus libretto (2002/vo 1890)

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Un homme, John, médecin, loue une grande demeure au style colonial pour plusieurs mois. Il souhaite en effet mettre sa femme au “repos complet”. Elle vient d’accoucher et n’est guère capable de s’occuper de son bébé. Il décide donc qu’elle ne doit “rien” faire. Elle, aimerait avoir un travail intéressant, qui la stimulerait intellectuellement, mais son mari, appuyé par son frère, également médecin, refuse. En cachette, cette femme couche quelques mots sur le papier, note ses pensées. Elle est peu à peu obnubilée par le papier peint jaune de la chambre, une ancienne salle de jeu.

Elle en dit : “Je n’ai jamais vu un papier plus laid de ma vie. Son motif est vulgaire et voyant – une véritable injure à tout sens artistique. Il est suffisamment monotone pour brouiller la vue, mais assez précis pour constamment provoquer une curiosité irritée. (…) La couleur en est repoussante, presque révoltante – un jaune sale qui fermente, étrangement fané par la lumière tournante du coucher de soleil. Une couleur d’un orangé assourdi par endroits – et d’une teinte sulfureuse et maladive à d’autres.”

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Cette nouvelle fait à peine 40 pages. Mais cela suffit pour une très forte “montée en tension” ! On y comprend bien, hélas, le rôle de la femme à cette époque, et surtout, ce qu’on attend d’elle. Il fallait “rentrer dans le moule” de gré ou de force. Parfois au prix de sa santé mentale…

La postface de Diane de Margerie “Charlotte Perkins Gilman : écrire ou ramper” est plus longue que la nouvelle. Mais je vous conseille vivement de la lire aussi, car cela permet (pour moi en tous cas !) une meilleur compréhension. Ainsi qu’une comparaison entre la vie de Charlotte et sa nouvelle.

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Une nouvelle que j’ai découvert grâce à Karine de Mon coin lecture que je remercie !

Une nouvelle qui participe au challenge “2024 sera classique aussi !

2024

VIRGINIA – Trilogie

VirginiaGuerre de Sécession
BD historique

VIRGINIA

Séverine Gauthier & Benoît Blary

Casterman

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T1 : Morphée (2013) / T2 : Delirium tremens (2014) / T3 : Providence (2015)

Une intégrale est sortie en 2019

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Virginia - Tome 3 - Providence - Séverine Gauthier, Benoît Blary, Benoît Blary - cartonné - Achat Livre ou ebook | fnacT1 : 1863, Lake Providence en Louisiane. Un soldat descend de la diligence et se dirige vers le cabinet du médecin. Doyle dit souffrir de la jambe et demande au médecin de quoi dormir. Celui-ci lui donne du laudanum, quand on voit Doyle loucher vers la morphine… Il prend ensuite une chambre à l’hôtel, avec vue sur la rue et attend que la nuit tombe en buvant du whisky.

T2 : Arrêté pour meurtre, il est libéré par un groupe d’anciens esclaves en fuite qui l’emmènent avec eux dans le Bayou.

T3 : Suite et fin de la trilogie. On comprend le pourquoi et l’étendue du mal-être de Doyle.

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Une bd qui mêle l’historique (la guerre de Sécession) avec le fantastique (un fantôme) et le drame psychologique (les états d’âme d’un soldat) ce n’est pas si courant. Une histoire pleine de “flash-back” : Doyle est hanté par le souvenir de ses actes et n’arrive pas à vivre avec ça.

Il y a deux styles de dessin pour séparer le passé (les souvenirs de Doyle) du présent. Le passé est représenté au crayon de couleurs (du moins j’en ai l’impression !) et le présent doit être de l’aquarelle. J’ai eu un peu de mal avec le dessin au début, mais j’ai tout de suite aimé les couleurs. Doyle a parfois un air très dur, d’autres fois il est totalement halluciné.

Sinon j’adore les couvertures des 3 albums, je les trouve magnifiques !

Une BD avec assez peu de texte (mais on comprend très bien ce qui se passe) et pas très joyeuse. On y parle d’un homme forcé à tuer qui doit vivre avec le souvenir de tous les hommes morts sous ses balles. Virginia, c’est le nom de sa fille.

Bref, une belle lecture mais pas follement gaie, vous l’aurez compris !

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De Séverine Gauthier nous vous avons déjà présenté :

Aristide broie du noir, Garance, Haïda, Aliénor Mandragore et Cœur de pierre

Cette semaine, nous sommes avec Moka Au milieu des livres

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Une trilogie qui participe également au challenge d’Enna, l’African American History Month

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ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

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