Perdre est une question de méthode de Santiago Gamboa

Perdre est une question de méthode
Auteur : Santiago Gamboa
Editeur : Point (Ed. Métaillé 1999)
Collection : Roman noir
Date : novembre 2009
Pages : 346 p.
Prix : 7€
ISBN
9782757815731

Roman noir (thriller colombien)

Thèmes : Colombie, Obésité, mafia.

Présentation de l’éditeur :
“Victor Silanpa est détective, journaliste à ses heures, un brin escroc et franchement désabusé. Un matin brumeux, la découverte d’un cadavre crucifié et empalé sur les rives du Sisga ranime sa soif de justice. Aidé de Quica, une jeune prostituée qui le tient sous son charme, il enquête dans les bas-fonds de Bogota, allant jusqu’à déjouer la machination de puissants politiciens véreux… “J’ai perdu. J’ai toujours perdu. Perdre n’est qu’une question de méthode.””

Attention cette présentation est erronée sur plusieurs détails…

Avis :

Je n’avais jamais lu de littérature colombienne, j’étais donc ravie de découvrir ce roman. Et puis l’histoire se
passe là bas, j’espérais donc voyager. En fin de compte très peu de détails sur le pays, on aurait pu situer l’action un peu n’importe où, avec une présence un peu mafieuse. Bon tant pis, le roman aurait pu se rattraper sur l’histoire, avec du suspense… ce n’était pas le cas non plus, l’histoire m’a paru embrouillé, j’ai failli m’endormir. Cela dit j’ai tenu à lire ce livre jusqu’au bout, pas tant pour connaître la fin de cette histoire de meurtre, car en fait pour faire simple, dans le livre, on s’en fiche un peu du mort. Ce qui nous intéresse c’est de démêler cette histoire de terrain à construire, où tous ont un intérêt. Sauf que bon voilà, il y a une kyrielle de méchants, que je n’ai pas réussi à savoir qui était vraiment qui, à part notre anti héros, journaliste névrosé, dépressif qui s’est fait largué par sa copine (qui est repartie avec son ex) et qui par déception fricote avec une prostituée tout juste majeure, s’incrustant chez elle, mais en continuant de la payer. Ah oui j’oubliai son objet fétiche est une poupée dans laquelle il range des petits mots… bon…. pourquoi pas… Mais au final dans ce livre c’est la multiplication des histoires qui m’a déplu. D’un coté ce meurtre, en parallèle la disparition d’un homme, recherché par son frère, et puis cette histoire d’amour déçu, la vie de la prostituée,
les relations entre méchants mafieux, et pour finir l’histoire de ce flic, obèse… et alors c’est vraiment la goutte d’eau qui m’a déroutée… Ce mec est plus que secondaire dans l’histoire, mais un chapitre sur trois environ lui est consacré. Il nous raconte sa vie, depuis son enfance, pourquoi il est devenu obèse… bon pendant un moment je me suis dit, il va y avoir un rapport avec l’histoire, quelque chose d’intéressant…. Non, même pas.

La seule chose que j’ai apprécié dans ce roman c’est qu’il y a quand même un minimum d’action, des courses poursuites, des planques, des meurtres… De l’action donc pour une histoire presque intéressante.

 

Santiago Gamboa est né en 1965 à Bogota. Après des études de philosophie et de littérature, il a été journaliste à Radio France internationale et correspondant du quotidien El Tiempo. Perdre est une question de méthode a été adapté au cinéma par Sergio Cabresa en 2004.

L’avis de Neph

 

http://idata.over-blog.com/2/49/72/39/Images-Divers/PlanisphereDefi.gif

Lu dans le cadre du Défi policier des 5 continents > Amérique du Sud

Loup y es-tu de Janine Boissard

Roman (adulte)

Loup y es-tu
Janine Boissard   

Robert Laffont, 15/10/2009
328 pages, 20,00 €
978-2-221-11302-8


Thèmes : Secret, Mafia, Sicile, Famille, Relation père/fille, Relations fraternels, Amour

 

Résumé :
Manon est une jeune femme timide, présentatrice pour une petite émission sur la TNT, avec une vie de célibataire assez classique. Elle découvre un jour un petit garçon sur son paillasson… Ses yeux puis ne nombreux indices l’amènent à penser que ce petit bout d’homme de 4ans et en fait le fils de sa soeur… qui a été déclarée morte il y a justement 4 ans… Mais alors où est-il resté pendant ce temps, qui s’en est occupé… et Agnès, sa mère, est-elle vraiment morte? Si oui comment. Une véritable enquête sur fond d’amour et d’amitié !

 

Avis :

Voilà une histoire prenante, digne de beaucoup des romans de Janine Boissard que j’ai pu lire. Manon est une jeune femme sympathique que j’ai eu plaisir à suivre. On ressent bien toutes les émotions de ce roman, la peur souvent, les remords, l’amitié, et puis l’amour, sous toutes ses formes. Ça fait du bien de lire de temps en temps ce genre de roman à l’écriture simple et aérée, agréable, facile pourrait-on dire. Pourtant ce roman est complexe, presque emmêlé parfois, les retournements de situations de fréquents, les personnages très nombreux. Il y a Manon bien sûr, et ce petit bout d’homme, mais aussi Agnès, la soeur, et Sex and the City (surnom ;) ses deux amies gays qui sont décrites comme deux femmes complexes, bonnes vivantes, et surtout amoureuses. Et puis il y a des hommes aussi, Marc, avocat, l’ex de Manon, celui que l’on surnommera Loup, “l’agent secret” et puis ce sicilien aussi, mafiosi qui ne parait pas si méchant je trouve. C’est toute cette galerie de personnages hauts en couleur qui m’ont séduite… Quelques petits points dans l’histoire me chiffonnent pourtant, des détails à la limite de la cohérence, comme si Janine Boissard avait changé d’avis en cours de route, et puis un passage vers la fin (l’ange et le petit garçon pour ceux qui ont lu ce livre) me semble assez contestable, naturel peut être, mais cela me pose quelques soucis. Je n’aime pas qu’on mente aux enfants je crois…

J’ai eu un petit peu de mal au début à comprendre les parties en italien (sicilien ?) ne parlant pas du tout cette langue. Evidemment les moments en cette langue sont passagers, et très simples, mais parfois je n’ai tout simplement pas compris, ce qui n’a pas empêché ma compréhension du roman!

Un livre pour passer un bon moment, entre amour et suspense.

 

Extraits :
“C’était bien le problème. Vous édifiez, année après année, des murailles autour de votre faute, votre très grande faute. Bon an, mal an, vous parvenez à vivre avec, vous avez même de bons moments, ceux qu’on appelle de “rémission”. Et ce sont vos plus proches, vos amis de coeur, qui, vous ouvrant le leur, vous manifestent leur amour et leur compassion, pulvérisent vos fortifications de papier mâché et remâché par les larmes.

“On t’aime”

Donnez moi des indéfférents, des insensibles, et mêmes des ennemis, qui vous obligent à garder votre cuirasse.

Vic, Armelle, Marc… sans compter le regard fraternel de la victime du tsunami, c’était trop.

J’ai 21 ans, Agathe 17. Je suis descendue à Toulon pour l’anniversaire de maman, ma soeur me vole ma carte bancaire et vide mon compte.

“Dégage, Agathe. Je ne veux plus te revoir. Jamais.

Amen, je n’aurais plus jamais de nouvelles.”

 

L’auteur  (biographie extraite du site http://pagesperso-orange.fr/janine.boissard/index.htm)

Janine Boissard est née et a fait ses études à Paris.

En 1977, elle publie aux éditions Fayard sa célèbre saga “L’Esprit de famille” (six volumes en tout, de 1977 à 1984). L’évolution de la société, les chambardements dans la famille, les problèmes de couple, ceux de l’adolescence, ceux de la femme moderne face au monde du travail sont ses thèmes favoris. En 1996, elle publie “Une Femme en blanc” (Robert Laffont), un formidable succès en librairie, traduit en Allemagne et en Italie; sans oublier la série télévisée en six épisodes, diffusée en
1997.

Janine Boissard a publié à ce jour une trentaine de livres. Décorée des Palmes Académiques pour son action auprès
de la jeunesse, elle vit de sa plume depuis vingt ans. L’écriture est, dit-elle, “à la fois ma passion, un métier exigeant et ma façon de respirer”.

 

 

Merci à Gilles Paris pour ce livre. Une liste d’avis presse / web ici.

 

 


challenge-du-1-litteraire-20092.jpg

 

Défi 1% littéraire 2009 :

 

le premier qui compte vraiment (je suis douée pour lire les livres sortis juste avant, ou juste après je crois
;)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :