Broadway, Une rue en Amérique 1

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Une rue en Amérique, Tome 1

Djief

Éditions Quadrants (2014)

*****

L’auteur :  Djief, de son vrai nom Jean-François Bergeron, est un auteur/dessinateur de bandes dessinées québecois.  Il a étudié le graphisme, l’infographie 3D et sera pendant quelques années concepteur de jeux vidéos. Il travaille actuellement sur plusieurs séries, dont “Le crépuscule des Dieux” pour lequel Nicolas Jarry a écrit le scénario ainsi que sur le tome 2 de “Broadway”.

L’histoire : New York, années 20. Suite au décès de leur jeune frère Walter, George et Lenny se retrouvent propriétaires d’un cabaret situé sur Broadway. D’abord tentés de le revendre, ils décident finalement de le garder et de s’en occuper. Suite à un quiproquo, Fanny, une jeune danseuse naïve et maladroite (voir l’histoire avec son furet “Pâlichon”) est la première à être embauchée dans leur cabaret…

Mon avis : Au départ, j’ai choisi cette bd parce que le dessin et la couverture me plaisaient beaucoup. Mais ce qui est vraiment bien, c’est que le scénario et les dialogues “tiennent la route” également. L’ambiance des années folles (les cabarets, l’alcool & la prohibition) est bien rendue, que ce soit dans le scénario ou le dessin. Les couleurs sont belles et chaudes (orange, rouille) parfois un peu sépia. Et, cerise sur le gâteau, c’est un vrai “grand” format ! Bref, vivement le tome 2.

Une bd qui peut parfaitement être lue par des ados

(pour info on voit une paire de seins dans une vignette et des danseuses en “tenue légère”).

  Broadway

SignatureNat

Une autre bande dessinée -très différente !- mais très bien également sur la prohibition : Scarface.

Ronde des Livres – Prix la Voix des blogueurs 2013 – Bilan

Chaque fin de mois je vous propose une Ronde des Livres pour rattraper mon retard de chroniques. Ce mois ci elle est consacrée au Prix La Voix des blogueurs.

Ce prix, organisé par Tom, réuni Maia, Thibaut, Iris, Clémentine, Théo, Nathan et moi même autour d’une sélection de livre. Chacun a commencé par donner son coup de coeur, nous avons lu tous les livres durant l’année 2013, en débordant un peu sur 2014, et nous avons ensuite débattu pour choisir notre préféré.

Voici un rappel des titres, et mes avis en même temps !

Nos étoiles Contraires de John Green n’a pas manqué de faire parler  de lui en 2013, c’est un livre terriblement poignant, qu’on aime ou qu’on rejette… Pour ma part c’est un beau coup de coeur, je vous en ai parlé dans cet article, et j’ai présenté quelques extraits  là.
John Green réussi un tour de force magistral en écrivant la vie telle qu’elle est.
« Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent pas former de constellation »

 

La Mafia du chocolat de Gabrielle Zevin est un livre dystopique qui a su m’emballer du début à la fin ! J’ai plongé dans cet univers et j’ai eu envie de le faire découvrir aux autres, c’était donc mon choix.

Vous pouvez retrouver mon avis dans cet article.
L’univers est très complet, très bien décrit et on imagine tout à fait ce monde si proche du notre. Les personnages sont une des forces de ce roman, ni bons ni mauvais généralement, juste des hommes avec leur passé, leurs erreurs, leur caractère. J’ai apprécié que cette mafia ne soit pas à la fois complètement dénigrée ou louée, juste bien expliquée, avec ses bons et ses mauvais côté. Si les personnages sont tous très intéressants l’entourage d’Anya est particulièrement touchant. Sa grand-mère allitée à la mémoire qui flanche, son grand frère un peu limité, sa petite soeur si exubérante et bien sûr ses amis. Une galerie riche mais que l’on appréhende sans soucis.
Depuis j’ai lu le deuxième tome, je vous en parle bientôt !
Les éveilleurs de Pauline Alphen  était aussi un livre que j’avais déjà lu et beaucoup apprécié.

Une écriture toujours simple et pourtant poétique laissant la part belle aux dialogues, des mystères qui se dévoilent peu à peu, des réponses que l’on devine, d’autres que l’on attend, pour un roman majestueux, plein de charme !

Vous pouvez lire mon avis sur le premier tome ici, et je compte depuis longtemps lire la suite !
Divergente est un roman dont j’ai aimé la lecture mais qui m’a laissé un goût d’inachevé et dont le deuxième tome n’a pas répondu à mes attentes. C’est dommage car ça partait fort et bien, avec une héroïne comme je les aime…
Là encore je vous ai déjà parlé du livre, vous pouvez lire mon avis sur le tome 1 ici, et sur le tome 2 là.
Un bilan très positif sur ce roman qui ose malmener ses personnages, tout en nous les rendant attachants. Une belle histoire d’amour aussi, lente et langoureuse, qu’on sent venir mais qu’on espère quand même… et puis une belle fin! On veut savoir la suite…
Place maintenant aux romans dont je ne vous ai pas encore parlé, avec mes avis !
Les étrangers du temps de Corinne Gatel-Chol est une série qui prend place en Haute-Loire, pas bien loin de chez moi, et qui décrit nos paysages avec réalité et amour à la fois. Un univers forcément touchant qui mèle en plus au présent un côté historique intéressant.
Hadrien est un grand adolescent un peu paumé qui sombre doucement dans la drogue. En Haute-Loire, déraciné malgré la présence de sa famille, Hadrien explore la demeure achetée par ses parents et tombe, dans  une petite chambre de bonne, sur un journal intime. Dès cet instant son destin se lie à celui de Colombe. En lisant son histoire il tente de découvrir la véritable Histoire, de donner un sens au passé et par là même à son présent. Entre enquête historique, journal intime, histoire d’amour impossible et folie, ce roman nous entraine dans une histoire prenante. Si l’écriture n’a pas su me séduire c’est surtout l’accumulation des mystères sans réponse et l’impression peu à peu de sombrer dans la folie du personnage principal qui m’a dérangé. C’est réellement dommage car il y a une vraie bonne base historique et narrative.
Je continuerai sûrement malgré tout cette série, trop de questions restent sans réponse…
Victoria rêve de Timothée de Fombelle est un court roman. Très court, trop court même, puisque l’univers mis en place par l’auteur n’a pas vraiment le temps de nous toucher. Les personnages restent assez loin et même le thème de l’histoire, vraiment très intéressant, est finalement trop prévisible.
Ce livre a été une déception, mais principalement parce que j’avais trop d’attentes ! Outre le fait que j’en entende parler en très bons termes, j’apprécie cet auteur et la couverture est réellement splendide, tout comme les illustrations de François Place. J’ai donc regretté de ne pas avoir accroché totalement mais je suis injuste dans ces quelques lignes, car si j’ai été déçue j’ai quand même passé un agréable moment de lecture et nous sommes très loin d’un mauvais livre! Au final ce roman est paru dans Je Bouquine, et je pense que cela correspond tout à fait à ce texte court !
Un thème intéressant et une belle écriture, pour une histoire où les livres ont une belle place !
La chambre de Victoria était très simple. […] Il y avait seulement, à la hauteur de ses yeux, une longue étagère unique, remplie de livres, qui faisait le tour de la chambre. Cette ligne de livres, Victoria l’appelait l’horizon.
La voix du couteau 1 Le chaos en marche de Patrick Ness
Un roman futuriste que j’ai lu à sa sortie et qui ne m’a pas vraiment enchanté… L’auteur crée un monde futuriste dans lequel le langage aussi à évolué. Cela suffit à faire une écriture futuriste, vraiment trop novatrice pour moi. La voix de ce livre est celle de son héros, un jeune garçon qui n’est pas allé à l’école, qui ne parle pas très bien. Des fautes de français, d’orthographe, de ponctuation, une syntaxe totalement décalée… C’est un pari audacieux, qui rend ce roman vraiment vivant. Malheureusement ces modifications au français m’ont rendu la lecture trop difficile et je n’ai finalement commencé à accocher à l’intrigue que vers la fin de ce premier tome, et je n’ai donc pas lu la suite.
Je pense qu’il faudra que je relise ce roman pour essayer de me concentrer sur l’intrigue cette fois ci. Le récit d’une fuite éperdue, d’une aventure, souvent saluée par la critique, en Angleterre comme en France !
On arrive au sommet de la colline et une autre plaine se déroule devant nous, la rivière cascadant pour la rejoindre et puis s’écoulant à travers comme une veine d’argent à travers un rocher plat et partout sur la plaine, marchant d’un côté à l’autre de la rivière, il y a des criatures.
 Le cirque des rêves d’Erin Morgenstern
Chaque page de ce récit nous entraine dans les rêves, dans la magie du monde. Deux enfants sont élevés dans la connaissance de la manipulation du monde. Un jour ils se retrouvent à participer à la création d’un cirque. Un cirque en noir et blanc, qui ouvre la nuit entière, avec ses multiples chapiteau. Le cirque des rêves. C’est donc parallèlement l’histoire de ce cirque que nous suivons et celle de ces protagonistes : magiciens, artistes, rêveurs, visiteurs, créateur.
Un monde complexe, construit sur une durée très longue, une vision poétique du cirque et de la vie. Les narrations alternent et certains personnages nous touchent plus. Au final pourtant malgré les creux narratifs, impossible de refermer ce livre, on a envie, besoin, d’aller jusqu’au bout, de connaître la fin, de comprendre l’implication de chacun.
Un livre qui se lit comme on rêve, sans bien toujours comprendre où l’auteur nous mène, mais avec plaisir. Une belle découverte!
+ L’avis d’Acr0, qui m’avait fait noté ce livre dans ma PAL, où je l’avais un peu oublié…
 Phaenix 1 Les cendres de l’oubli de Carina Rozenfeld
& tome 2 Le brasier des souvenirs
Avec Phaenix on replonge dans la littérature adolescente à la mode, celle des amours impossibles teintés de fantastique. Un roman bien écrit, que l’on dévore et qui touche notre petit coeur grâce aux hésitations de notre héroïne, qu’on sent perdue dans ses rêves et souvenirs… Mais la vérité se fait jour peu à peu et il est difficile de savoir vers quel garçon se tourner… Car bien entendu le triangle amoureux digne des romans pour ados est bien présent, mais aussi bien mené car même le lecteur peut avoir des doutes.
Un récit agréable qu’on prend beaucoup de plaisir à lire mais qui ne laisse pas une trace indélébile. Anaïa est une héroïne que j’ai souvent eu envie de bousculer, mais les personnages masculins, eux, valent largement le détour !
Le petit côté roman 2.0 avec des discussions facebook entre Anaïa et ses amis est d’abord surprenant, mais finalement cela apporte souvent un plus aux différents évènements, notamment en créant des ellipses dans la narration. Un habille procédé!
La musique a aussi un grand rôle dans ce roman, ce premier tome n’en ai que plus prenant !
Malheureusement, j’ai lu à la suite le deuxième tome. J’aurais du faire une pause, sans doute, car je n’ai pas retrouvé ce qui m’attirait dans le premier tome, avec le mystère sur l’identité des personnages. Ici Anaïa va se découvrir, se souvenir. On est plus proche de l’héroïne, personnage qui finalement ne me plait pas plus que cela. Une suite qui m’a déçue par rapport au premier tome, mais tout de même agréable à lire et qui permet de clore cette histoire.
Mais alors quel livre a gagné ? 
Dans mon coeur le trio de tête était pour  Nos étoiles contraires, La mafia du chocolat et Le cirque des rêves, mais Les éveilleux, Phaenix et Divergent ont aussi su me toucher. Après note, délibération, discussion, il s’avère que nous avons décidé d’élire pour ce premier Prix La voix du livre le très beau roman
LES EVEILLEURS !
Plus de détails sur le blog de Tom !

Dark eyes de William Richter

Roman d’aventure / thriller pour adolescents

Dark Eyes

William Richter

R. Eschenbrenner (Traducteur)

Albin Michel Jeunesse, 2013
Wiz, 363 pages
9782226242747, 15€
Ebook : 9,99€

Un thriller impitoyable pour adolescents. 

          Wally a 16 ans. Elle a était adoptée en Russie à l’âge de 5 ans et vit maintenant aux Etats-Unis. En rébellion contre sa mère adoptive, elle a fugué et vit dans la rue. Quand elle découvre que sa véritable mère est peut être vivante, elle se lance sur ses traces… et croise alors des russes à la gâchette facile!

         Course contre la montre, course poursuite, secrets, meurtre, violence, ce roman est direct, plein d’action et n’épargne aucun personnages, sans pour autant délaisser le côté psychologique.

         Wally, avec ses doutes, est une adolescente réfléchie et attachante que l’on suit avec plaisir et appréhension dans cette terrible aventure. Nous découvrons aussi un policier qui fait bien son travail, à ses risques et périls, une mère désespérée  des mafieux sanguinaires, des adolescents perdus… Une galerie de personnages qu’on apprend à connaître au fil de l’histoire grâce à une narration alternée.

         Le lecteur se retrouve spectateur de cette aventure dangereuse. Wally laisse des morts derrière elle et rien ne lui est épargné. Les surprises sont nombreuses, en grande partie inattendue et ce roman malgré des scènes d’action assez violentes reste tout à fait adapté à un public d’adolescents.

         Seul le sous-titre du livre est assez mal trouvé, voir dérangeant, car il en dit à la fois trop mais ne nous prépare pas à ce qui arrive! Un tome 1 qui nous apporte presque assez de réponses pour s’arrêter là. Presque…

+ Les avis de Bouma, Dorota, Fantasia

+ Challenge YA#2 (même si je l’ai terminé!)
+ Challenge Thriller

♥ La mafia du chocolat – Gabrielle Zevin ♥

Roman dystopique pour adolescent

La mafia du chocolat

Gabrielle Zevin

Traduit par Cécile Chartre

Albin Michel, 2012
Wiz, 390 pages
9782226242709, 16€

Thèmes : chocolat, énergie, environnement, mafia, prison, déficience mentale, relation enfant/grand-parent, relation frère/soeur, dystopie, lycée.

La fille chérie du défunt parrain du chocolat n’a que faire de son héritage. Pour elle, la vie doit être une routine absolue. Aller au lycée, prendre soin de son frère adoré et de sa grand-mère mourante. Et surtout, éviter Gable, parfait loser et ex-petit ami. Oui, tout allait bien jusqu’à ce que cet imbécile de Gable soit empoisonné par le chocolat issu de la fabrique illégale des Balanchine. Que la police la croie coupable, passe encore.
Qu’elle se retrouve à la une des journaux télévisés, inévitable. Qu’on la harcèle au lycée en la traitant de criminelle, d’accord. Mais voir revenir dans sa vie sa famille mafieuse au complet est le pire des châtiments. Anya se demande si elle ne va pas devoir renoncer aux cours et sortir son revolver, histoire de mettre de l’ordre dans les affaires…

 

Bien que ce roman soit encore une dystopie, pas de Hunger Games ici (cf. Glow) ! Le monde n’est pas si différent du notre,  mais le chocolat (tout comme le café) est devenu illégal, car c’est une drogue (et ça c’est vrai… d’ailleurs rien que d’en parler je mange un carreau de chocolat en écrivant cet article!). Pour le reste il y a forcément des changements écologiques, avec une grande absence de verdure et de fruits, mais les gens vivent toujours à peu près pareil  et notre héroïne va au lycée.

Histoire de lycéenne donc, histoire d’amour aussi comme la couverture l’annonce. Mais avant tout histoire de vie, car cette jeune fille, notre narratrice, n’a pas une vie facile et gère beaucoup de chose. Orpheline elle s’occupe de son frère et sa soeur, dans un contexte familial très compliqué, celui d’un réseau mafieux de chocolat.

L’univers est très complet, très bien décrit et on imagine tout à fait ce monde si proche du notre. Les personnages sont une des forces de ce roman, ni bons ni mauvais généralement, juste des hommes avec leur passé, leurs erreurs, leur caractère. J’ai apprécié que cette mafia ne soit pas à la fois complètement dénigrée ou louée, juste bien expliquée, avec ses bons et ses mauvais côté. Si les personnages sont tous très intéressants l’entourage d’Anya est particulièrement touchant. Sa grand-mère allitée à la mémoire qui flanche, son grand frère un peu limité, sa petite soeur si exubérante et bien sûr ses amis. Une galerie riche mais que l’on appréhende sans soucis.

Une écriture qui m’a d’abord suprise car je la trouve assez éloignée de Je ne sais plus pourquoi je t’aime, mais ici aussi les affres de l’amour et de l’adolescence sont explorés, sont même bien explorés. L’écriture est forte, directe, sans faux semblants souvent, sans pour autant que les sentiments et reflexions soient laissés de coté. C’est percutant et l’on a bien du mal à reposer ce livre car l’intrigue est vive, bien menée, alternant révélation, action et sentiment. J’ai particulièrement aimé les petites interventions de la narratrice à notre égard, car elle joue alors avec nos attentes en nous parlant directement.

Si ce tome se suffit à lui même, la fin étant semi close, une suite existera. Je la lirai, cela ne fait aucun doute, car Anya a su me marquer, je ne compte pas la laisser en cours de route!

Une dystopie magistrale plus axée sur les personnages que la science-fiction, qui se dévore comme une tablette de chocolat!

 + Les avis de Bouma, FantasiaClarabel

+ Le site de l’auteur Gabrielle Zevin

+ Le tome 2 de Birthright, Because It Is My Blood vient de sortir aux USA.

+ Challenge  Jeunesse et Ya#2.

 Idée cadeau de noël ou autre pour adolescente