La brigade des souvenirs – série jeunesse

BrigadeAventure, histoire et humour
A partir de 9 ans

La brigade des souvenirs

Carbone, Cee Cee Mia, Marko

et, selon les tomes Maëla Cosson ou HadH (pour les couleurs)

Dupuis (2021-2025)

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5 tomes parus, série en cours

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Chaque tome est une histoire différente. A chaque fois, à partir d’un papier ou d’un objet, les enfants vont enquêter et remonter dans le passé pour comprendre ce qui est arrivé et ainsi satisfaire leur curiosité. A la fin de chaque tome, un dossier documentaire de 8 pages permet d’aller plus loin.

Les petites histoires qui parlent de la grande Histoire, je trouve que c’est toujours une excellente idée ! Et si ça peut faire que les enfants s’intéressent à l’Histoire, j’applaudis des deux mains.

En tous cas, moi j’ai passé un très bon moment avec cette série, même si, oui, parfois, ça va un peu vite (c’est pour les enfants à partir de 9 ans en même temps…)

Mylène avait déjà présenté les trois premiers tomes de cette série il y a longtemps, je l’avais notée, puis oubliée… Après avoir lu une autre BD “Piments zoizos“, j’ai cherché ce qu’il y avait comme livres sur “les enfants de la Creuse“. Et je suis tombée sur le tome 2 de cette série. Quand j’ai vu que le tome 1 parlait de la première guerre mondiale, j’ai emprunté toute la série !

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T1 : La lettre de Toinette

En essayant de rattraper leur chien, trois enfants, Tania, Alban et Théo se retrouvent dans les ruines d’une ancienne école. Là, ils découvrent une lettre qui semble très vieille, cachée dans une boite à gâteaux.

Leur curiosité va les pousser à enquêter pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, pendant la première guerre mondiale, entre Toinette et Ernest.

Une jolie manière de parler de la première guerre mondiale et de donner quelques infos sur la façon de faire des recherches généalogiques. Forcement, ça m’a plu !

L’avis de Mylène

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T2 : Mon île adorée

Camille vient d’acheter un vieil appareil photo dans une brocante. A l’intérieur, une pellicule que Camille et les enfants vont développer ensemble. Ils y trouvent des photos d’un petit garçon noir qui semble être sur une île puis une photo du TGV (ça donne une idée de la date ! Le premier train date de 1981 et l’exil des enfants de la réunion a cessé en 1984).  La “brigade des souvenirs” décide de rechercher cet enfant pour lui rendre ses photos…

On parle donc ici de ce scandale des enfants de la Creuse : de jeunes réunionnais (certains orphelins, mais pas tous) envoyés en France soi-disant pour avoir une vie meilleure, faire des études… Et qu’on a en fait totalement coupés de leur famille, de leur culture pour en faire de la main d’œuvre bon marché dans les campagnes françaises.

L’avis de Mylène

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T3 : La voiture de Bob

Ici il est question de droit des femmes et de féminisme. Les enfants trouvent une voiture dans le garage du grand-père de Théo, un ancien mécanicien. Atteint de la maladie d’Alzheimer, celui ne peut vivre seul. La mère de Théo souhaite vendre le garage, et c’est lors d’un grand rangement que débute cette nouvelle aventure. A qui appartient cette belle voiture ?

L’avis de Mylène

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T4 : Le mur de Hans

En cherchant des trucs à vendre pour une brocante, les enfants tombent sur des cartons qui appartiennent à leur père. Celui-ci les autorise à fouiller dedans, mais il souhaite conserver de vieilles cassettes audio, souvenir d’un correspondant allemand.

Ce tome ci parle de la chute du mur de Berlin et de la guerre froide.

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T5 : Le tableau de Rachel

Alors qu’ils emménagent dans leur nouvelle maison avec leur père, Tania et Alban, accompagné de Théo découvrent une pièce secrète. Là, ils trouvent un chaton tout mignon et… un tableau. Après quelques recherches, ils s’aperçoivent que c’est un tableau qui a été volé à son propriétaire juif, par les nazis, pendant la guerre !

Le thème de ce tome 5 est, comme vous l’aurez compris, la spoliation d’œuvres d’art par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Très intéressant !

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Les histoires sont intéressantes, les dossiers très instructifs et les dessins sympa et très colorés. Une réussite pour initier les enfants à l’Histoire.

Une série pleine de pep’s comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous !

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Une série recommandée par La revue française de Généalogie

Une bd qui participe à plusieurs challenges

Celui de Pativore sur la littérature jeunesse

Au challenge “Pages de la grande guerre” sur ce blog

Pages

Ainsi, bien sûr, qu’à la BD de la semaine, chez Blandine

Arsène et Coquelicot

Arsène

A partir de 9 ans

Arsène et Coquelicot

Sylvain Levey

éditions Théâtrales Jeunesse (2013)

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Éditeur : Pourquoi Arsène, le vieil oncle d’Hippolyte, a-t-il une fleur tatouée sur le bras ? Pourquoi Coquelicot, l’arrière-arrière-grand-mère de Mirabelle, a-t-elle eu un seul enfant ? C’est une grande et longue histoire.

Mirabelle et Hippolyte ont une dizaine d’années et ils se demandent d’où ils viennent. Au fil des rencontres et des conversations, ces deux jeunes détectives amoureux débroussaillent leurs arbres généalogiques et font ressurgir des souvenirs enfouis. Ils reconstituent ensemble l’histoire de deux amants séparés par la guerre.

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J’ai lu cette pièce parce que j’ai vu que ça parlait de généalogie. Effectivement, les deux enfants, Hippolyte et Mirabelle s’interrogent, l’un sur son vieil oncle, l’autre sur son arrière arrière grand-mère.

Si l’histoire est intéressante, j’ai trouvé le premier chapitre un peu confus. Et puis, je ne suis pourtant pas dyslexique, mais j’ai été gênée par la police de caractères, le manque d’espace ou la mise en page, je ne sais pas trop. C’était trop “serré”, trop compact, difficile à lire.

A partir du chapitre 2, il y a beaucoup plus de dialogues, c’est plus aéré, plus facile. Je ne suis pas une grande lectrice de théâtre, à part Molière, qui me fait rire, mais je retenterai une autre pièce de ces éditions théâtrales.

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Lire un extrait et carnet pédagogique (site éditeur)

 

Une bd qui participe au challenge de Pativore sur la littérature jeunesse

 

Les femmes d’Endell Street

EndellLes femmes d’Endell Street

Ilaria Tuti

La cosmopolite

Stock (2025)

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Éditeur : 1914. Alors que la guerre fait rage en Europe, un groupe de doctoresses anglaises ouvre en France le premier hôpital entièrement géré par des femmes. Parmi elles, Cate Hill, chirurgienne italo-anglaise et mère célibataire, qui n’a pas hésité à laisser sa fille à Londres pour venir au secours des soldats blessés sur le front occidental.
Dans l’enfer des tranchées, le capitaine Alexander Seymour s’est donné une mission : sauver ses hommes et les ramener à la maison. Mais, au milieu des bombes, des exécutions, de la faim et du froid, rien ne semble plus impossible.
Après une bataille dévastatrice sur la côte française, le capitaine blessé croise le chemin de Cate. Si en apparence tout les oppose, l’expérience de la guerre et leur désir d’émancipation ne tardent pas à les rapprocher…

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C’est un livre qui parle de la première guerre mondiale, vue du côté de ceux qui étaient en première ligne. Mais ça raconte aussi les débuts de la médecine et de la chirurgie féminine avec des femmes déterminées (leur devise “des actes pas des mots”) à faire valoir leurs droits (de vote, de choisir son travail, sa vie !)

Cate est partagée entre son désir de rester avec sa fille à Londres et celui d’exercer enfin son métier. En rencontrant d’autres femmes (médecins et suffragettes) sa vie va être bouleversée… Sur le front, Alexander Seymour n’a qu’un but : ramener ses hommes à la maison. Leurs routes vont se croiser.

A la fin du roman, Ilaria Tuti nous raconte comment “Les femmes d’ Endell Street” a pris vie. En faisant des recherches pour une histoire, elle est tombée sur la vie d’Ernest Thesiger (voir plus bas) qu’elle a trouvé passionnante, notamment le fait qu’il fasse de la broderie et qu’il ait proposé de faire ça à d’autres soldats blessés ou handicapés comme complément de revenus. Et en cherchant un hôpital existant ou ayant existé pour servir de toile de fond à son histoire, elle a trouvé l’hôpital d’ Endell Street (qui a vraiment existé) et ses premières “Lady doctors“.

C’est un roman passionnant, qui se lit facilement, dans lequel on apprend plein de choses et pas triste malgré les sujets abordés ! On ne rit pas aux éclats, ce n’est pas du feel-good, mais j’ai souri à plusieurs reprises durant ma lecture.

Une belle lecture que je vous recommande vivement !

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De cette autrice, j’ai déjà lu (et beaucoup aimé) “Sur le toit de l’enfer“, un polar avec une commissaire atypique. Au passage, j’ai vu qu’il y avait eu 4 autres tomes avec ce commissaire (ça ne va pas arranger ma pal…)

Elizabeth Garrett Anderson 1ère femme médecin au Royaume-Uni (1865)

Ernest Thesiger (acteur et brodeur) page en anglais

Pour en savoir plus sur l’hôpital militaire d’Endell Street.

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

La quinzaine italienne chez Tours et Culture

(Mieux vaut tard que jamais…)

Ainsi qu’au challenge ABC chez Enna

ABC

Et à mon challenge “Pages de la grande guerre

Pages

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Frère d’âme – David Diop

frereGrande guerre – Tirailleurs sénégalais

Frère d’âme

David Diop

Seuil (2018)

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Ce livre a reçu de nombreuses récompenses

Le prix Goncourt des lycéens 2018 – l’International Booker Prize 2021 – Le Prix Ahmadou-Kourouma – Le Strega Europeo 2019 – et plusieurs autres…

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Résumé éditeur : Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.

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Frère d’âme est le récit de deux amis d’enfance, Alfa et Mademba qui partent un jour du Sénégal pour aller faire la guerre en France. Mademba va mourir sous les yeux d’Alfa, son plus que frère… Son frère d’armes, son frère d’âme, son frère de larmes…

Une histoire de deuils (Alfa en vivra plusieurs), d’amitié puis de violence et de folie. J’ai beaucoup aimé la façon dont c’est raconté, dans un style un peu naïf, à la manière d’un conte.

Une belle découverte !

– … je sais, j’ai compris, je n’aurais pas dû. Moi, Alfa Ndiaye, fils du très vieil homme, j’ai compris, je n’aurais pas dû. Par la vérité de Dieu, maintenant je sais. Mes pensées n’appartiennent qu’à moi, je peux penser ce que je veux. Mais je ne parlerai pas. Tous ceux à qui j’aurais pu dire mes pensées secrètes, tous mes frères d’armes qui seront repartis défigurés, estropiés, éventrés, tels que Dieu aura honte de les voir arriver dans son Paradis ou le  Diable se réjouira de les accueillir dans son Enfer, n’auront pas su qui je suis vraiment. Les survivants n’en sauront rien, mon vieux père n’en saura rien et ma mère, si elle est toujours de ce monde, ne devinera pas. Le poids de la honte ne s’ajoutera pas à celui de ma mort.

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Pour en savoir plus, il existe un dossier pédagogique en ligne

N’hésitez pas à aller consulter la page sur les prix littéraires africains

Et celle sur les prix Goncourt

Et si vous préférez écouter, Omar Sy vous le lit !

Sur le thème des tirailleurs sénégalais, il y a aussi : Verdun 1916 – Un tirailleur en enfer (roman ado) / L’homme de l’année : 1917 le soldat inconnu (BD) / Le chant noir des baleines (Roman ado)

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Un livre qui participe à la LC sur David Diop organisée par “Sur la route de jostein” pendant le mois africain

(La lecture prévue était Où s’adosse le ciel de David Diop, mais je ne l’avais pas…)

Ainsi qu’au challenge ABC chez Enna

ABC

Et à mon challenge “Pages de la grande guerre

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