Sweet tooth – Série post-apocalyptique

sweetÂmes sensibles, s’abstenir…

Noté à partir de 12 ans  (je dirais 14/15 ans)

SWEET TOOTH

Jeff Lemire

Urban Comics (2015/2016)

*****

Sweet tooth raconte l’histoire de Gus. Il vit dans une cabane, dans les bois, avec son Papa. Leur habitation se situe au cœur du parc National du Nebraska. A part son père, Gus n’a jamais vu personne. Son père lui a dit que sa mère était morte quand il était tout petit. Gus a appris des tas de choses de son père et celui-ci lui a fait promettre de ne jamais, jamais quitter les bois… Mais un jour, la maladie a rattrapé le père et il est parti au ciel rejoindre la maman de Gus. Et celui-ci s’est retrouvé seul. Enfin, pas pour longtemps. Des chasseurs sont arrivés. Et ils n’étaient pas gentils, non, c’était “les méchancetés” dont le père de Gus parlait. Du coup, Gus a suivi le grand costaud.

*****

C’est un enfant de 9 ans, Gus, qui nous raconte son périple. Gus est un enfant un peu spécial, un hybride, mi-humain, mi-cerf. Forcé de quitter les bois protecteurs suite au décès de son père, il va suivre un homme. Cet homme, c’est Jepperd, le grand costaud. Un ancien joueur de hockey qui ne pense qu’à se battre. Il m’a fait penser à Parker, un homme renfermé et violent qu’il ne faut pas embêter.

Je n’ai pas envie de vous en dire plus. Il y a beaucoup de choses dans cette histoire. Beaucoup d’action, une part de “mythologie”, une part de réalité aussi (la façon dont nous traitons la terre, la nature). Et des personnagesQue vous aurez du mal à quitter, une fois la dernière page tournée !

J’ai adoré cette histoire ♥

 

Pourtant ce n’était pas gagné, il a fallu tout le pouvoir de persuasion de mes collègues de la BD de la semaine pour que je tente le coup, parce que les couvertures et les illustrations ne me tentaient pas du tout au départ. Je ne dirais pas que je trouve les dessins de Jeff Lemire “beaux”.

Mais ils illustrent parfaitement cette histoire et c’est le principal. J’ai aimé aussi que les cases ne se ressemblent pas, tantôt longilignes, tantôt pleine page et parfois même dans l’autre sens. Il y a comme un côté “cinématographique” dans sa façon de raconter et d’illustrer cette histoire.

Et si je n’ai pas réussi à vous convaincre, aller voir les avis de Noukette, Jérôme et Mo’

 

sweet sweet

*****

Voir un extrait du tome 1 (un peu déformé, dommage)

La BD de la semaine, c’est chez

Emma – Roman ado / jeune adulte

Emma

EMMA

Tess Corsac
Coll. Rester Vivant
Le Muscadier (2017)
*****

Emma, n’est pas, comme on pourrait le penser au premier abord, le prénom d’une jeune femme. Non, c’est le nom donné à un terrible virus, virus qui a décimé 80% de la population mondiale…

Les survivants se sont organisés pour survivre, car les gens touchés par le virus, les “Gueules bleues” ne meurent pas tout de suite et sont terriblement dangereux et contagieux…

*****

Un extrait : “Emma. Emma est une petite sœur sombre, rachitique et tordue, qui grandit en nous. Emma est un tueur invisible qu’on apprend à craindre. Un monstre à éviter, qui pose sur nous ses milliers d’yeux.

Dans toutes les maisons, on trouve le même dépliant plastifié accroché bien en évidence sur un mur ou une porte. Très vieux papier. Il a appartenu à mon arrière-grand-père et a toujours ce même aspect froid et sérieux.

Beaucoup de ces mots m’échappaient quand j’étais plus jeune. Enfant, j’imaginais Emma pareille à une meute de loups microscopiques prêts à venir me dévorer de l’intérieur. L’image me faisait frissonner, mais j’étais à mille lieux de la vérité.”

*****

Nous suivons une jeune fille, Azur, dans sa nouvelle vie. Elle vient d’avoir 15 ans, elle est maintenant considérée comme une adulte et va devoir se comporter comme telle. A sa suite, nous prenons connaissance du monde qui l’entoure et on ne l’envie pas vraiment…

Un roman que j’ai eu du mal à lâcher une fois commencé, tellement les thèmes abordés sont touchants. Un roman qui pousse à la réflexion, comme toujours chez cet éditeur !

*****

Éditions Le Muscadier

Le site de l’auteur

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, Orient extrême, le 9E continent, l’aigle noir et le réveil de Zagapoï

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous

ne ramenez jamais une fille du futur chez vousRoman de science-fiction pour adolescents

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous

de Nathalie Stragier

Syros, janvier 2016
9782748520668, 12,99€
432 pages
Non disponible en epub numérique

Derrière cette couverture rose décalée, se cache un très bon premier roman jeunesse ! Une histoire drôle, un mélange de science-fiction, de roman d’aventures et de comédie moderne.

Andrea est une jeune fille normale. Quand elle rencontre Pénélope, sa vie bascule. Celle-ci semble très étrange, et panique d’avoir perdu le groupe avec lequel elle était. Comme nous l’indique le titre, Pénélope dit venir du futur, et pour elle 2019, c’est la fin du Moyen Age !

En suivant Andrea et Pénélope, on va découvrir notre propre époque sous un nouvel angle, dans une aventure désopilante. En effet le regard neuf et décalé de Pénélope permet de mettre en lumière de nombreuses petites choses de notre société que l’on ne voit plus, notamment dans l’égalité homme-femme. Le lycée et sa CPE hilarante, les grands magasins, notre alimentation, … autant de choses toutes simples, mais qui font bondir Pénélope.

Si le personnage d’Andrea est attachant, avec son histoire personnelle, c’est vraiment l’interaction avec Pénélope qui permet d’apporter de l’originalité à cette histoire. Les personnages secondaires, notamment masculin, sont finalement assez peu développés, alors qu’ils ont l’air vraiment intéressants eux aussi! Nathalie Stragier nous offre un très bon roman en réussissant à mêler science-fiction et humour, mais plusieurs points auraient mérités d’être plus développés (ou évités), quitte à offrir un second tome, car on reste sur notre faim pour certaines thématiques.

Le côté science-fiction n’est pas très poussé, sans doute pas assez même pour les fans du genre, mais il permet une première approche intéressante des voyages dans le temps. En effet malgré quelques explications sur le phénomène, ce qui nous accroche vraiment dans ce roman c’est la comparaison entre les deux époques, entre deux mondes presque. Une réflexion sur la place des femmes dans la société.

Dans Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, Nathalie Stragier offre, avec une écriture fluide et addictive, un récit distrayant sans être trop féminin comme pourrait le laisser penser la couverture. A conseiller notamment aux collégiens !

 

+ lire un extrait numérique

+ Les avis de George  et  Bob.

+ Challenge YA#5

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

U4 * Yannis * Stephane * Koridwen

 

U4U4.YANNIS — Florence Hinckel

U4.STEPHANE — Vincent Villeminot

U4.KORIDWEN — Yves Grevet

U4.JULES — Carole Trébor

 Syros/Nathan (à paraître le 27 août 2015)

Ξ Ξ Ξ

4 auteurs réunis autour d’un projet commun, soutenus par 2 maisons d’éditions = 4 romans et 4 personnages pour 4 histoires (une “même” histoire vécue différemment par chacun !)

Les auteurs ont créé les personnages féminins et les auteures se sont chargées des personnages masculins.

Dans une interview à 4 voix (plus celle qui pose les questions !) les auteurs nous expliquent la naissance du projet : Une rencontre sur un salon en 2013, où un joyeux groupe se forme, des idées jaillissent et décision est prise d’un projet commun.

Dans un petit livret très chouette les deux maisons d’édition nous présentent l’univers post-apocalyptique de ces romans puis chaque roman séparément ainsi que quelques mots de chaque auteur.

Ξ Ξ Ξ

U4Yannis

U4.YANNIS Florence Hinckel

Yannis vit à Marseille. Ses parents et sa petite sœur sont morts. Maintenant, il voit leurs fantômes un peu partout– peut-être qu’il devient fou ? Quand il sort de chez lui, terrifié, son chien Happy à ses côtés, il découvre une ville prise d’assaut par les rats et les goélands, et par des jeunes prêts à tuer tous ceux qui ne font pas partie de leur bande. Yannis se cache, réussit à échapper aux patrouilles, à manger… Mais à peine a-t-il retrouvé son meilleur ami que ce dernier se fait tuer sous ses yeux. Il décide alors de fuir Marseille et de s’accrocher à son dernier espoir : un rendez-vous fixé à Paris…

Mon avis : Yannis est un personnage sympathique, assez “timide” au début, il s’affirme au fil des pages. L’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais les personnages, l’ambiance, font que l’on y croit et qu’on tourne les pages pour connaître la suite. La fin, qui n’en est pas une, m’a un peu déçue, mais j’attends de lire le 2ème roman (Stéphane) pour avoir une idée plus globale puisque les 4 romans vont ensemble…

Ξ Ξ Ξ 

 

U4.SU4-StéphaneTEPHANE Vincent Villeminot

Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris…

Mon avis : Finalement, j’ai préféré le premier tome que j’ai lu. Tout simplement parce que j’ai préféré le personnage de Yannis, plus humain, à celui de Stéphane, plus dure. Et puis Yannis est un ado équilibré, il a été aimé, il est gentil, il veut juste s’en sortir, rebâtir quelque chose. Alors que Stéphane a plus souffert, on ne sait rien de sa mère, elle a le sentiment que son père s’est plus occupé de son boulot que d’elle, elle pense plus à elle-même qu’aux autres. Je l’ai trouvée beaucoup moins sympathique que Yannis…

Au final, une idée intéressante, des romans agréables à lire, mais le tout ne me laissera pas un souvenir inoubliable… Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour ne pas dévoiler l’histoire, mais il y a une sorte de “non-fin” qui ne m’a pas plu ! On reste sur sa faim si je puis dire… Sauf, sauf… s’il y a une suite de prévu ?  

SignatureNat

U4. KORIDWEN — Yves Grevet

Koridwen est une jeune bretonne, que l’on va suivre dans cette aventure. Vivre seule, appréhender ce qui l’entoure. Koridwen est touchante, par son côté très sympathique et attentif aux autres. Elle va se faire accompagner dans son périple par son cousin, handicapé mental, qu’elle n’a pas voulu laisser derrière elle. Mais ce qui fait la force de Koridwen, ce sont ses origines. Son nom, donné par sa grand mère, un peu sorcière, et les secrets de cette dernière qui l’aide à s’adapter à ce nouveau monde.

Koridwen va faire de nombreuses rencontres sur sa route, des personnages sympathiques, d’autres moins… mais tous ont un fort potentiel qui donne un véritable peps à cette histoire ! On croisera aussi bien sûr les trois autres héros, mais sans trop en dévoiler sur eux. Juste assez pour avoir envie de lire les autres tomes pour les découvrir, et avoir leur point de vue sur certaines situations.

Le mystère est présent tout au long du livre, et il ne faut pas s’attendre à avoir trop de réponses… mais la fin m’a suffit comme elle est, dans les secrets qu’elle renferme et ceux qu’elle met en lumière !

J’ai maintenant hâte de découvrir les autres personnages, même si j’ai peur qu’ils me plaisent moins.

U4 est une série originale qui tire toute sa force de ses personnages, des personnages que l’on découvre peu à peu, au fil des tomes. Une quadrilogie dystopique prenante qui renferme bien des mystères… et des surprises !

Sophie Hérisson

+ L’avis d’Azilis

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :