Les grands gestes la nuit de Thibault de Montaigu

Les grands gestes la nuit 
 
lesgrandsgesteslanuit.gif
 


Auteur : Thibault de Montaigu
Editeur : Fayard 

  Date : 25/08/2010 
Pages : 340 p.
Prix : 19 €
ISBN
   9782213655345

 
 
Roman – Littérature française  – Rentrée Littéraire

 

 

Thèmes : Société, Années 50, Drogue, Côte d’Azur

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“On écoutait du jazz à Saint-Germain-des-Prés, on dansait le cha-cha-cha à Montparnasse et, quand on avait envie de changer d’air, on descendant sur la Côte en train de nuit ou en
auto-stop.

Grand bourgeois de la Muette, Antoine aurait pu tout ignorer de ces plaisirs coupables s’il n’avait pas rencontré Francine et,
à travers elle, une génération irrésistible. Par fascination autant que par amour, Antoine dilapide sa fortune pour fonder l’Eden-Plage à Saint-Tropez. Il veut en faire le lieu de la fête et de
l’insouciance – et il y parvient. En quelques années le club devient mythique, fréquenté par Bardot, Sagan et bien d’autres.

Les nuits de bringues ont bien une fin, les étés aussi. Mais Antoine ne peut plus se passer de l’euphorie permanente. Bailleur
de fonds de tous les excès, il fournit au petit monde sur lequel il règne un dernier expédient. Celui qui mènera à sa perte. “

Avis :

Les années 50, et celles qui suivent, c’est une époque que je ne connais pas, du tout. Après avoir lu ce livre, j’ai
l’impression d’avoir survolé cette époque, non pas du côté politique ou historique, mais du côté social. C’est cependant mon manque de culture que je retiendrai, car de nombreux noms sont cités
dans ce roman, beaucoup se rapportant réellement à des personnages publics de cette époque…. mais que je ne connais pas. A part BB et quelques autres, les noms énoncés régulièrement me sont
inconnus! C’est finalement la seule chose que j’ai regretté dans ce roman ! Je pense en effet que j’aurais encore plus pu l’apprécier si j’avais eu plus de connaissances sur cette époque, voir
si je l’avais vécu.

Pour le reste c’est un sans faute, qui m’a plu, comme une parenthèse hors du temps. Je me suis attachée à
Francine, jeune femme blessée, à son histoire, à sa vie. Sa rencontre avec Antoine change le cours de leur vie à tous les deux. En bien, et en mal. Antoine est plus vieux, plus riche, et il
décide de faire de sa vie monotone une fête de chaque jour, de chaque nuit, quelqu’en soit le prix. Si Francine est un personnage attachant, il est beaucoup plus dur de comprendre Antoine, ses
frasques, son club à St Trop, c’est beaucoup. Trop pour s’attacher au personnage, mais juste assez pour donner du rythme au roman. Ce roman est le témoignage d’une époque, d’une jeunesse
désabusée, qui a coup de fête et d’insouciance, est tombée dans la drogue. D’un personnage à l’autre, d’un narrateur à l’autre, on sent tout ce petit monde vibrer, évoluer, pas toujours dans le
bon sens. Un livre à la fois touchant et puissant, qui montre l’escalade de la vie, des excès, jusqu’à la chute.


 

13 (mi jeunesse – mi adulte)

 

 

Sois un homme papa de Janine Boissard

soisunhommepapa.gifSois un homme papa

Janine Boissard

Editeur : Fayard
Date : 14/04/2010
Pages : 307 p.
Prix : 19,90 €
ISBN
978-2-213-65165-1

 Roman

Thèmes : Famille, Divorce, Nature

Présentation de l’éditeur :
“Jean-Rémi et Olivia vivent à Neuilly avec leurs trois enfants, Cédric, dix-sept ans, Tom, douze, et Coline, trois. Un jour, Tom entend sa mère déclarer à son père qu’elle souhaite divorcer. Elle n’en peut plus de vivre avec un looser. Son boulot ? Jean-Rémi le doit au père d’Olivia. Et il stagne, lamentablement.
Jean-Rémi se laisse accabler. C’est pourtant par amour pour sa femme qu’il a accepté cet emploi qui allait contre sa vocation. De son côté, Olivia a tout prévu. Son mari continuera d’habiter le grand appartement avec leurs enfants, dont il aura la garde. Ainsi pourra-t-elle mener plus librement sa brillante carrière d’avocate internationale.”

Avis :

Depuis que je l’ai découvert à l’adolescence, Janine Boissard m’accompagne régulièrement, parfois par hasard,
presque toujours pour les vacances. Parce que son écriture s’y prête. Parce que je n’aime pas m’arrêter au milieu de ses livres. Parce que c’est un vrai moment de détente.

Sois un homme papa m’a une fois de plus comblé par rapport à tout cela. J’ai pris un grand plaisir à partager la
vie de cette famille, et surtout de Jean Rémi (dit Jean Rève) et de Tom, qui se partagent la narration. Une famille qui se sépare, une famille où tout le monde souffre

Une galerie de personnages surtout :
Une mère “qui porte la culotte” mais qui n’est jamais là.
Un père qui se laisse faire (par amour, puis par habitude), passionné par la nature.
Un aîné très ados, avec soirée, shit et vérou à la porte.
Tom, un peu perdu, pré ado sans histoire, sans trop d’ami, sans trop d’idée, mais avec l’amour des livres, et de son père.
Coline, la petite, qu’on croise, adorable. Toujours accompagné de Debbie, la nounou martiniquaise amoureuse de son île.
L’horrible chienne qui coule de beaux jours après avoir été une star.
Et tous les autres, les grands parents bobos (Le Général et CacQuarante), les grands parents natures, les bretons, les amis, les anciens, les nouveaux, les revenus, les voisins…

Et tout cela donne un roman plein de sensibilité, plein d’amour aussi, d’amour filial surtout, d’un père qui aime
ses enfants, d’enfants qui ne savent plus trop qui ils doivent aimer, l’un ou l’autre, aucun?

Le tout avec un petit air d’actualité, les familles recomposées, les pères mis sur la touche, des Iphone, FBI
portés disparus, Zizou ; mais aussi d’éternité, avec la figure emblématique de cet arbre, le Ginkgo Biloba.

Une fresque contemporaire, sensible, attachante, qu’on prend plaisir à lire, d’un bout à l’autre.

Un livre qui sort aujourd’hui !

La chronique de France Info : le livre du jour, avec Jeanine Boissard qui nous raconte le début de l’histoire, et nous explique la genèse de ce livre.