Plein ciel – BD

Pleinchronique sociale
BD ado/adulte

Plein ciel

Pierre-Roland Saint-Dizier

Michaël Crosa (ill.)

Ankama (2023)

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Cité Plein Ciel. Émile Fernandez, veuf, 78 ans, s’est habillé, a arrosé ses plantes et donné des croquettes à son chat. Puis il a ouvert la fenêtre de son appartement, situé au 17ème étage… Et il a sauté. La police va mener l’enquête pour savoir s’il s’agit ou non d’un suicide. Les voisins sont abasourdis. Martine, sa voisine et son amie, n’en revient pas. Pourquoi Émile a-t-il fait ça ?

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Dès le début, nous, les spectateurs, savons qu’il s’agit bien d’un suicide. Il n’a laissé qu’une lettre, avec deux instructions. L’une concerne sa plante verte, l’autre son chat. Si nous savons ce qui s’est passé, on ne va par contre apprendre que petit à petit le “pourquoi” de ce geste. Geste qui a laissé les habitants de l’immeuble démunis, à commencer par Martine, qui était très proche d’Émile.

Démunis, mais solidaires. Ce drame, qu’ils ont du mal à comprendre et à accepter, va les rapprocher.

Une histoire simple et un peu nostalgique sur la vie d’un quartier HLM. On assiste au quotidien des gens au travers des “coupes” d’immeubles.

Si j’ai bien aimé cette histoire, je suis malgré tout restée sur ma faim. Avec ce début spectaculaire, on s’attend à une enquête, un questionnement… Non. Il n’y a que les commentaires du voisinage… J’ai, par contre, beaucoup aimé les illustrations, les couleurs, les cases sans contour.

A la fin de l’album, en quelques pages, l’auteur nous explique qu’il s’est inspiré du quartier de son enfance et même de ses voisins pour écrire cette histoire.

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Site de l’illustrateur

 Cette semaine, nous sommes chez Moka au milieu des livres…

Ruth Fielding orpheline

Ruth

Les débuts d’une belle amitié !
A partir de 9 ans

Ruth Fielding orpheline

D’après Alice B. Emerson

Traduit par Mireille Pierre

Illustré par Berries & Paper

Éditions Novel (2024/vo 1913)

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Ruth, 14 ans, est orpheline. Sa mère est morte quand elle avait 10 ans et son père il y a quelques mois. Elle a d’abord été recueillie par des amis de ses parents. Aujourd’hui, elle se rend chez son oncle James Alonzo Potter, qui habite dans un moulin, à Cheslow.

Soudain, le train s’arrête violemment. En descendant avec les autres voyageurs, Ruth s’aperçoit qu’un chien, visiblement épuisé, est couché sur la voie.

C’était un grand animal au poil doré, visiblement bien nourri mais dont le pelage était couvert de boue. Il était allongé sur les rails.

– Attention, mademoiselle, avertit le conducteur tandis que Ruth s’approchait du chien. Il pourrait vous mordre.

Sans lui prêter attention, la jeune fille s’accroupit et trouva, attaché au collier de l’animal, un médaillon sur lequel étaient inscrits les mots suivants : Je suis Reno, le chien de Tom Cameron.

– Tom ? répéta un autre passager. Je le connais. Il habite juste en dehors de Cheslow, et son père est le richissime Macy Cameron. Que fait son chien ici ?

Peu après, Ruth découvrit autre chose : un bout de tissu, enroulé autour du collier de Reno. C’était un mouchoir, sur lequel on avait marqué, d’une main incertaine : Au secours

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Avant de vous parler de l’histoire, je voudrais vous parler de l’objet-livre lui -même. Ce que vous ne pouvez malheureusement pas voir sur la photo ci-dessus (mais que vous devriez voir ici sur la 2ème photo) c’est que la couverture est très jolie. C’est une “couverture tissée avec un marquage à chaud métallique”. C’est une couverture rigide dont les dessins (en bleu) font des reflets métalliques. Sans parler du côté “vintage” qui m’a beaucoup plu. Ça fait tellement “livre ancien” que j’ai cherché un “signet” (marque page fin en tissu qu’on trouvait dans les livres). Mais il n’y en a pas (dommage !).

Ce roman fait partie d’une série “Les vintage sisters” mais c’est un récit complet qui peut se lire séparément (et de toute façon, c’est le 1er de la série !)

C’est donc une histoire mettant en scène une jeune fille de 14 ans débrouillarde et indépendante. Elle va arriver chez un oncle pas très commode, se lier d’amitié avec deux jeunes ados et vivre une drôle d’aventure !

Comme pour les “Hardy Boys” j’ai eu l’impression d’avoir à nouveau 10 ans en lisant ce roman ! Et de retrouver mes lectures d’enfance comme Alice ou Les sœurs Parker… Mais ça c’est normal, l’autrice, Alice B. Emerson, a écrit “Alice détective” sous le pseudo de… Caroline Quine !

Une jolie aventure que j’ai eu plaisir à lire.

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Un roman jeunesse qui participe au challenge

2024 sera classique aussi !

2024

Ainsi qu’au Challenge American Year

chez The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La marraine de guerre – Roman jeunesse

marraineQuand une lettre peut donner le sourire…
Roman à partir de 10 ans

La marraine de guerre

Catherine Cuenca

Le livre de poche jeunesse (2008)

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Novembre 1916. Étienne, un jeune homme de 22 ans, raconte son quotidien sur le front. Les copains, les tranchées, la boue, les poux, la bouffe immonde qui les rend parfois malade. Il y a aussi le manque de sommeil et d’hygiène, la peur, la perte des copains qui tombent, morts. On marche sur des cadavres.

Au milieu de cet enfer sur terre, un rayon de soleil : les lettres, envoyées à Étienne par sa marraine de guerre Marie-Pierre. Ses copains le poussent à la rencontrer lors d’une permission, ou au moins, de lui demander une photo. Mais il n’ose pas.

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C’est le premier roman de Catherine Cuenca, et, si je ne dis pas de bêtises, elle avait 19 ans lorsqu’elle l’a écrit.

Les descriptions du quotidien des poilus sont plutôt bien documentées (l’autrice a fait des études en Histoire), si j’en crois mes autres lectures sur le sujet. C’est un roman qui suscite beaucoup d’émotions.  Malgré le jeune public auquel il est destiné, ce n’est pas édulcoré. L’horreur de la guerre est bien montrée..

Je n’avais encore jamais rencontré ce sujet de la marraine de guerre au cours de mes lectures sur la première guerre mondiale.

Un très bon roman !

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D’autres livres de cette autrice (son site) présentés sur ce blog :

Une page qui parle des marraines de guerre

Sur Histoire d’en lire une bibliographie sur la première guerre mondiale (spéciale jeunesse)

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C’est ma 2ème participation au challenge

Pages de la Grande Guerre

Pages

APRÈS – Album Leporello de 5 m de long !

AprèsUn album de 5 m de looong !
A partir de 4 ans

APRÈS

Hubert Poirot-Bourdain

La joie de lire (2022)

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Perché sur une falaise, un petit garçon scrute l’horizon à travers ses jumelles. Il regarde de plus en plus loin. Et il nous raconte ce qu’il voit. D’abord, il y a la route qui serpente à travers champs. Et après la route, il y a la vieille maison en ruine et les dunes que le vent balaie.

De pages en pages, il nous décrit tout ce qu’il voit. Un phare, des bateaux, des rochers ou encore des oiseaux. A chaque page on se demande ce qu’il y a “après”. Et à la fin : surprise !

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C’est un leporello, aussi appelé “livre-accordéon”. Celui-ci se déplie pour former une frise de 5 mètres de long (pour le plus grand bonheur des enfants, qui pourront même être “entourés” par leur livre). C’est une histoire très simple, qui invite à la contemplation et à la promenade. Et qui, au passage, permet d’acquérir du vocabulaire. Les illustrations sont simples et colorées.

C’est un album tout en carton. Un livre que l’on peut lire de façon classique, une page après l’autre, ou bien déplier complètement. Et avec lequel on peut jouer aussi.

Une jolie balade sur le thème et l’univers de la mer.

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Du même auteur : LE TRAIN

Le blog de l’auteur

Pour voir quelques illustrations (site éditeur)