Les femmes d’Endell Street
Ilaria Tuti
La cosmopolite
Stock (2025)
*****
Éditeur : 1914. Alors que la guerre fait rage en Europe, un groupe de doctoresses anglaises ouvre en France le premier hôpital entièrement géré par des femmes. Parmi elles, Cate Hill, chirurgienne italo-anglaise et mère célibataire, qui n’a pas hésité à laisser sa fille à Londres pour venir au secours des soldats blessés sur le front occidental.
Dans l’enfer des tranchées, le capitaine Alexander Seymour s’est donné une mission : sauver ses hommes et les ramener à la maison. Mais, au milieu des bombes, des exécutions, de la faim et du froid, rien ne semble plus impossible.
Après une bataille dévastatrice sur la côte française, le capitaine blessé croise le chemin de Cate. Si en apparence tout les oppose, l’expérience de la guerre et leur désir d’émancipation ne tardent pas à les rapprocher…
*****
C’est un livre qui parle de la première guerre mondiale, vue du côté de ceux qui étaient en première ligne. Mais ça raconte aussi les débuts de la médecine et de la chirurgie féminine avec des femmes déterminées (leur devise “des actes pas des mots”) à faire valoir leurs droits (de vote, de choisir son travail, sa vie !)
Cate est partagée entre son désir de rester avec sa fille à Londres et celui d’exercer enfin son métier. En rencontrant d’autres femmes (médecins et suffragettes) sa vie va être bouleversée… Sur le front, Alexander Seymour n’a qu’un but : ramener ses hommes à la maison. Leurs routes vont se croiser.
A la fin du roman, Ilaria Tuti nous raconte comment “Les femmes d’ Endell Street” a pris vie. En faisant des recherches pour une histoire, elle est tombée sur la vie d’Ernest Thesiger (voir plus bas) qu’elle a trouvé passionnante, notamment le fait qu’il fasse de la broderie et qu’il ait proposé de faire ça à d’autres soldats blessés ou handicapés comme complément de revenus. Et en cherchant un hôpital existant ou ayant existé pour servir de toile de fond à son histoire, elle a trouvé l’hôpital d’ Endell Street (qui a vraiment existé) et ses premières “Lady doctors“.
C’est un roman passionnant, qui se lit facilement, dans lequel on apprend plein de choses et pas triste malgré les sujets abordés ! On ne rit pas aux éclats, ce n’est pas du feel-good, mais j’ai souri à plusieurs reprises durant ma lecture.
Une belle lecture que je vous recommande vivement ! ♥
*****
De cette autrice, j’ai déjà lu (et beaucoup aimé) “Sur le toit de l’enfer“, un polar avec une commissaire atypique. Au passage, j’ai vu qu’il y avait eu 4 autres tomes avec ce commissaire (ça ne va pas arranger ma pal…)
Elizabeth Garrett Anderson 1ère femme médecin au Royaume-Uni (1865)
Ernest Thesiger (acteur et brodeur) page en anglais
Pour en savoir plus sur l’hôpital militaire d’Endell Street.
*****
Un roman qui participe à plusieurs challenges
La quinzaine italienne chez Tours et Culture
(Mieux vaut tard que jamais…)

Ainsi qu’au challenge ABC chez Enna

Et à mon challenge “Pages de la grande guerre“

