Rose

RoseUne vie à Paris au 19ème siècle
Roman adulte

Rose

Tatiana de Rosnay

Traduit de l’anglais par Raymond Clarinard

Éditions Héloïse d’Ormesson (2011)

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Lecture Commune avec Enna

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Nous sommes à Paris, en 1869. Assise dans la cuisine vide, Rose écrivait à son époux décédé. La maison avait été vidée car ils avaient été expropriés comme tous les habitants de la rue.

En effet, l’Empereur et le Baron Haussmann avaient commencé les grands travaux de modernisation de la capitale depuis plusieurs années déjà. Et leur rue était la prochaine à être démolie. Tous étaient catastrophés. Mais pour Rose, il était tout simplement hors de question de quitter la maison où elle avait été si heureuse.

Elle était veuve depuis plusieurs années et vivait grâce aux loyers qu’elle percevait de deux boutiques sises dans la même rue. Mais pour elle, il ne s’agissait pas d’argent, et cette expropriation était catastrophique à plus d’un titre.

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J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la jolie plume de Tatiana de Rosnay. J’ai déjà lu deux de ses romans : Elle s’appelait Sarah et le voisin. Ces trois romans sont très différents les uns des autres, mais j’ai aimé les trois !

Celui-ci, qui se passe à Paris (dans un quartier que je connais) entre 1828 et 1869, n’a d’historique que le “fond”. Si vous n’aimez pas les romans historiques, vous pourriez tout à fait l’apprécier quand même. C’est avant tout une histoire de vie, une histoire d’amour. L’amour de Rose pour son mari Armand (et inversement), pour sa belle-mère, pour son fils. Et pour cette maison dans laquelle elle a tant de souvenirs.

J’ai bien aimé les débuts de chapitre qui imite une écriture manuscrite, nous rappelant que ce sont des lettres que Rose écrit à son mari.

Une très jolie lecture que je vous recommande.

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Ce roman participe au challenge “LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (France)

proposé par Bidib

monde

Son site officiel

La vidéo ci-dessous montre les transformations de Paris sous la poigne du Baron Haussmann.

Les brumes de Riverton

RivertonDes secrets de famille oubliés…

Les brumes de Riverton

Kate Morton

France Loisirs (2008)

721 pages

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1914 : Grâce a 14 ans quand sa mère la place au château de Riverton. Elle passera 10 ans comme domestique au service de la famille Ashbury.

1924 : Un célèbre poète ami de la famille se suicide lors d’une grande soirée donnée au château. Hannah et sa sœur Emmeline ne se reparleront plus après ce drame.

1999 : On demande à Grâce Bradley, une célèbre archéologue, de donner son avis sur les décors d’un film. En effet, il s’agit d’une reconstitution du château de Riverton où elle a été domestique dans sa jeunesse. Mais ce n’est pas facile pour la vieille dame, qui avait cru, en changeant de vie, tirer un trait sur le passé et ses lourds secrets… Bien malgré elle, les souvenirs vont remonter à la surface.

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C’est un roman avec lequel j’ai passé un très bon moment.

J’ai tout aimé : L’ambiance “vieille Angleterre”, les personnages parfois un peu surprenants (la jeune aristocrate fofolle, le poète revenu traumatisé de la première guerre mondiale, le père Ashbury aussi…). La vie des femmes à cette époque, qu’elles soient aristo ou domestiques, elles ne faisaient pas ce qu’elles voulaient !

Le cadre aussi, ce château au bord d’un lac avec un parc et des statues… Un endroit où l’on a envie d’aller se promener. Les différentes histoires d’amour, les secrets de famille (il y en a un qu’on décèle assez rapidement, mais pas l’autre !) m’ont bien plu aussi.

Bref, si vous aimez les histoires avec des secrets de famille sur fond historique, ce roman devrait vous plaire !

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C’est le 1er roman écrit par Kate Morton. J’avais déjà lu et beaucoup aimé : L’enfant du lac. Et j’ai encore “Les heures lointaines” dans ma bibliothèque.

Ce roman participe à plusieurs challenges

Le “Pavé de l’été” chez Sur mes brizées

Du 21 juin au 23 septembre inclus

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De 14_18 à nous, le challenge sur la première guerre mondiale

sur le blog de Blandine, Vivrelivre

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Le tour du monde en 80 jours livres (Australie) chez Bidib

monde

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

RESILIENCE – BD série terminée

resilienceSi la terre se mourrait, combattriez-vous ?
BD anticipation écologique

RESILIENCE

Lebon & Poupelin

Casterman (2017-2020)

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Série terminée en 4 tomes

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Ça commence comme ça : Septembre 2068, l’Europe est devenue un vaste désert agricole. Les pâturages, les forêts et les villes ont été presque intégralement rasés et remplacés par d’innombrables champs de céréales transgéniques. Les frontières ont été dissoutes, un gouvernement unique réside désormais dans la capitale surpeuplée, et des “cités agricoles” ont été implantées dans chaque région.
C’est DIOSYNTA une puissante multinationale qui exploite 90% des terres et fait respecter ses droits de propriété à l’aide de la nouvelle armée européenne : les F.S.I. (Forces de Sécurité Intérieure). Rongée par la malnutrition et les maladies génétiques, la population vit dans des camps misérables au bord des champs. Elle a perdu tout contrôle sur son alimentation et s’en remet aux aides humanitaires.
Pour lutter contre la famine et reconquérir le droit de se nourrir dignement, un réseau clandestin qui s’est baptisé LA RESILIENCE organise un trafic de semences et tente de soigner les sols à l’agonie. (Texte des deux premières pages de la BD)

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Au début de cette histoire, nous rencontrons Adam et Agnès, deux jeunes gens en train de s’occuper du potager des parents d’Adam, deux résilients acquis à la cause. Mais les choses se gâtent vite. Les parents d’Adam ont été arrosés de pesticide et meurent devant la maison. Adam et Agnès doivent fuir…

Le plus triste dans cette histoire, c’est que c’est de la fiction en train de devenir réalité…

Mon seul bémol : La fin, que j’ai trouvé un peu trop rapide et un peu trop “facile”… Mais c’est une série qui m’a bien plu, tant pour les illustrations que l’histoire.

 

 

 

 

 

 

 

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Plus de planches sur le site de l’éditeur

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale

La Passeuse d’histoires – Étapes indiennes

passeuseRomance indienne

La Passeuse d’histoires

Sejal Badani

Traduit de l’anglais par Ève Borelli

Charleston Poche (2021)

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Une lecture commune avec Blandine, Hilde et Rachel

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Dans la première partie de cette passeuse d’histoires, on fait connaissance avec Jaya. Elle est journaliste, mariée avec un homme qu’elle aime, Patrick et ils attendent un enfant. Sauf que l’on comprend rapidement qu’elle est en train de faire une fausse couche. La 3ème depuis qu’ils essaient d’avoir un enfant.

Suite à ce nouvel “échec”, apprenant que son grand-père paternel, qu’elle ne connait pas et qui vit en Inde, est en train de mourir, elle part. Elle va rencontrer Ravi, un intouchable, et il va lui raconter l’histoire de sa grand-mère Amisha et l’enfance de sa mère.

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Voici une histoire qui, sans être un coup de cœur,  m’a tout de même bien plu. Avec l’histoire de la grand-mère de Jaya, on découvre l’Inde rurale des années 30/40, alors colonie britannique. Avec ses traditions, ses fêtes, ses castes, il est notamment plusieurs fois question de celle des intouchables.

Ça parle de secrets de famille, des poids que l’on se transmet d’une génération à l’autre, bien souvent sans le vouloir… Du désir d’enfant aussi, qui peut, s’il ne devient pas réalité, briser un couple.

C’est une romance sur fond de culture indienne, mais c’est aussi une magnifique histoire d’amitié. C’est d’ailleurs la partie que j’ai préféré : l’amitié indéfectible et la confiance indestructible entre Amisha et Ravi.

Le désir d’écrire d’Amisha, les histoires qui lui trottent dans la tête, sa façon d’enseigner sont aussi des moments que j’ai trouvé intéressants.

Un roman à la fois facile à lire, émouvant et dépaysant.

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Voir toutes nos lectures indiennes

Challenge les Étapes Indiennes chez Hilde et Blandine

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Le tour du monde en 80 livres (États-Unis) chez Bidib

monde

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Et au Pavé de l’été chez Sur mes brizées

puisqu’il fait 573 pages dans cette version Charleston Poche