Loup y es-tu de Janine Boissard

Roman (adulte)

Loup y es-tu
Janine Boissard   

Robert Laffont, 15/10/2009
328 pages, 20,00 €
978-2-221-11302-8


Thèmes : Secret, Mafia, Sicile, Famille, Relation père/fille, Relations fraternels, Amour

 

Résumé :
Manon est une jeune femme timide, présentatrice pour une petite émission sur la TNT, avec une vie de célibataire assez classique. Elle découvre un jour un petit garçon sur son paillasson… Ses yeux puis ne nombreux indices l’amènent à penser que ce petit bout d’homme de 4ans et en fait le fils de sa soeur… qui a été déclarée morte il y a justement 4 ans… Mais alors où est-il resté pendant ce temps, qui s’en est occupé… et Agnès, sa mère, est-elle vraiment morte? Si oui comment. Une véritable enquête sur fond d’amour et d’amitié !

 

Avis :

Voilà une histoire prenante, digne de beaucoup des romans de Janine Boissard que j’ai pu lire. Manon est une jeune femme sympathique que j’ai eu plaisir à suivre. On ressent bien toutes les émotions de ce roman, la peur souvent, les remords, l’amitié, et puis l’amour, sous toutes ses formes. Ça fait du bien de lire de temps en temps ce genre de roman à l’écriture simple et aérée, agréable, facile pourrait-on dire. Pourtant ce roman est complexe, presque emmêlé parfois, les retournements de situations de fréquents, les personnages très nombreux. Il y a Manon bien sûr, et ce petit bout d’homme, mais aussi Agnès, la soeur, et Sex and the City (surnom ;) ses deux amies gays qui sont décrites comme deux femmes complexes, bonnes vivantes, et surtout amoureuses. Et puis il y a des hommes aussi, Marc, avocat, l’ex de Manon, celui que l’on surnommera Loup, “l’agent secret” et puis ce sicilien aussi, mafiosi qui ne parait pas si méchant je trouve. C’est toute cette galerie de personnages hauts en couleur qui m’ont séduite… Quelques petits points dans l’histoire me chiffonnent pourtant, des détails à la limite de la cohérence, comme si Janine Boissard avait changé d’avis en cours de route, et puis un passage vers la fin (l’ange et le petit garçon pour ceux qui ont lu ce livre) me semble assez contestable, naturel peut être, mais cela me pose quelques soucis. Je n’aime pas qu’on mente aux enfants je crois…

J’ai eu un petit peu de mal au début à comprendre les parties en italien (sicilien ?) ne parlant pas du tout cette langue. Evidemment les moments en cette langue sont passagers, et très simples, mais parfois je n’ai tout simplement pas compris, ce qui n’a pas empêché ma compréhension du roman!

Un livre pour passer un bon moment, entre amour et suspense.

 

Extraits :
“C’était bien le problème. Vous édifiez, année après année, des murailles autour de votre faute, votre très grande faute. Bon an, mal an, vous parvenez à vivre avec, vous avez même de bons moments, ceux qu’on appelle de “rémission”. Et ce sont vos plus proches, vos amis de coeur, qui, vous ouvrant le leur, vous manifestent leur amour et leur compassion, pulvérisent vos fortifications de papier mâché et remâché par les larmes.

“On t’aime”

Donnez moi des indéfférents, des insensibles, et mêmes des ennemis, qui vous obligent à garder votre cuirasse.

Vic, Armelle, Marc… sans compter le regard fraternel de la victime du tsunami, c’était trop.

J’ai 21 ans, Agathe 17. Je suis descendue à Toulon pour l’anniversaire de maman, ma soeur me vole ma carte bancaire et vide mon compte.

“Dégage, Agathe. Je ne veux plus te revoir. Jamais.

Amen, je n’aurais plus jamais de nouvelles.”

 

L’auteur  (biographie extraite du site http://pagesperso-orange.fr/janine.boissard/index.htm)

Janine Boissard est née et a fait ses études à Paris.

En 1977, elle publie aux éditions Fayard sa célèbre saga “L’Esprit de famille” (six volumes en tout, de 1977 à 1984). L’évolution de la société, les chambardements dans la famille, les problèmes de couple, ceux de l’adolescence, ceux de la femme moderne face au monde du travail sont ses thèmes favoris. En 1996, elle publie “Une Femme en blanc” (Robert Laffont), un formidable succès en librairie, traduit en Allemagne et en Italie; sans oublier la série télévisée en six épisodes, diffusée en
1997.

Janine Boissard a publié à ce jour une trentaine de livres. Décorée des Palmes Académiques pour son action auprès
de la jeunesse, elle vit de sa plume depuis vingt ans. L’écriture est, dit-elle, “à la fois ma passion, un métier exigeant et ma façon de respirer”.

 

 

Merci à Gilles Paris pour ce livre. Une liste d’avis presse / web ici.

 

 


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Défi 1% littéraire 2009 :

 

le premier qui compte vraiment (je suis douée pour lire les livres sortis juste avant, ou juste après je crois
;)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Bleu de Rose – Marie Chartres

Bleu de Rose

de Marie Chartres

Collection Médium à l’Ecole des Loisirs

“Une solitaire avec des idées pas claires, tortueuses.
Une raconteuse aussi, avec son sac sans fond d’histoires débordantes de poésie, pour mieux cacher son secret. Car la nuit, Rose grandit. Son frère, Nathan, a des araignées sur les poumons. Il va mourir. Il n’y a plus rien que cette idée. Et la colère. Rose se déteste. Rose déteste cette absence d’éternité. Rose déteste les jours et les nuits. Nathan, lui, voudrait aimer, une fois. Rose n’y pense même pas. Elle se sent vide, abandonnée, prisonnière. Mais un jour, elle croise la route d’un certain Zeus. Il est bizarre, avec ses phrases hameçons qui se plantent dans les coeurs. Il a une soeur Iris, belle et libre, de l’âge de Nathan. Il lui parle, il l’écoute.Tout se bouscule. La vie reprend.
Des mots bleus pour des peaux tristes et blanches.
Cela pourrait être un poème de Rose.
C’est demain. “

Thèmes : Amour / Premier amour , Frères et soeurs (relation entre) , Maladie

Le jour, Rose est la Miss France des filles bizarres.

Rose a une telle colère en elle, un tel dégout de la vie… mais un tel amour aussi… Elle a les idées à l’envers, parce que son frère va mourir et qu’elle ne l’accepte pas. Elle ne veut pas vivre, elle ne peut pas vivre, mais elle vit, elle avance, elle aime… comme elle aimerait tellement que son frère soit aimé. Poignant sans être larmoyant, poétique sans être lyrique, romantique sans être à l’eau de rose… même pour Rose.

Il y a la photo, la piscine et le silence… il y a Rose… qui sourit…

Un roman pour adolescent, qui doit réveiller beaucoup de souffrance chez les adolescents confrontés à la maladie, mais qui coule comme un long fleuve, parfois tranquille, souvent agité. Un fleuve qu’on a envie de suivre, dont on veut connaître la fin… Un fleuve qui n’a pas de fin justement…

Et moi, sensible, j’ai pleuré en lisant…