AMOUR MINUSCULE – Roman graphique

Minuscule

Une histoire d’amour et de tolérance

Roman graphique ado/adulte

AMOUR minuscule
T. Radice – S. Turconi

Coll. Treize Étrange
Glénat (2018)

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Un amour minuscule commence en Italie en avril 2013. Iris et Ismaïl s’installent dans la maison de famille d’Iris pour commencer une nouvelle vie. Ils se sont rencontrés quelques années auparavant en Syrie. Iris effectuait un visite touristique et Ismaïl était son guide. Ils sont heureux et amoureux. Mais Ismaïl repart en Syrie pour régler quelques affaires. Malheureusement, là-bas, tout ne va pas se passer comme prévu… Iris s’aperçoit peu après son départ qu’elle attend un bébé, un amour minuscule. On va suivre leurs deux histoires en parallèle : Iris qui est dans l’attente, à la fois du bébé qui grandit dans son ventre et d’Ismaïl dont elle n’a aucune nouvelle. Et Ismaïl, qui a été enlevé, s’est enfuit et essaie désespérément de retourner en Italie.

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Un roman graphique dense, touchant, poignant, plein d’humanité, de tendresse… Qui contient beaucoup de citations : poétiques, musicales, philosophiques et de réflexions. Je suis certainement passée à côté de beaucoup de choses, il va falloir que je le relise !

De nombreux sujets sont abordés : l’amour, la maternité, les secrets de famille, la transmission, la guerre, les migrants, les religions, l’art, la beauté ou encore la poésie… La vie quoi ! Quand je vous dis que c’est dense…

Les illustrations, très belles et différentes selon le pays ou la période évoquée, permettent de suivre les nombreux retours dans le passé et d’appréhender toute l’histoire familiale d’Iris.

Mon unique (et minuscule) bémol : Le format (assez petit) de ce roman graphique… qui fait que l’écriture des bulles est trop petite pour mes yeux fatigués !

Un gros coup de ♥

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Des mêmes auteurs : Le port des marins perdus , Violette autour du monde (BD jeunesse pleine de pep’s !)

Découvrir quelques pages sur le site de l’éditeur

D’autres avis : Mes petites Madeleines, Noukette

Cette semaine nous sommes chez Noukette

Blanche-Neige vue par Benjamin Lacombe

BlancheBlanche-Neige

D’après Jacob & Wilhelm Grimm

Traduction et adaptation de Suzanne Kabok

Illustrations de Benjamin Lacombe

Milan Jeunesse (2011)

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Pour les rares extra-terrestres qui ne connaîtraient pas l’histoire de Blanche-Neige, la voici très brièvement résumée : Une petite fille en grandissant, devient plus belle que sa belle-mère. Celle-ci en conçoit une telle jalousie qu’elle met tout en œuvre pour la tuer.

 A dire vrai, contrairement à ce que je croyais, je n’avais jamais lu l’histoire originale (voir en bas de l’article, le lien vers le tapuscrit). Je connaissais bien sûr la version de Walt Disney (un de mes Disney préféré !) et j’avais lu quelques versions plus ou moins abrégées, mais pas la version d’origine.

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J’ai donc été quelque peu de surprise de trouver des choses qui semblaient sorties d’autres contes : Par exemple, quand Blanche-Neige arrive dans la maison des 7 nains, elle prend une goutte de vin dans chaque gobelet, une bouchée de légumes dans chaque assiette, pour ne léser aucun et quand les nains arrivent, chacun se pose la question de savoir “qui s’est assis sur ma chaise ?”, “qui a mangé dans mon assiette ?” et ainsi de suite ; je ne sais pas vous, mais moi, ça m’a fait penser à Boucles d’or et les 3 ours

Quand aux dessins de Benjamin Lacombe, ils illustrent à merveille ce conte. Les dessins sont parfois très “mignons” (pour certains animaux on se croirait presque chez Disney) et parfois super effrayants ! Si les illustrations en couleurs sont très belles, brillantes, presque “laquées”, j’ai également bien aimé l’ambiance très effrayante qui se dégagent de certaines des illustrations en noir & blanc.

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Un très bel album, grand format (32 x 26 cm) moi j’adore, mais Blandine va encore dire que ce n’est pas facile à ranger ! ;) Le papier, très épais et légèrement granuleux au toucher (Est-ce ce qu’on appelle du papier gaufré ?) est très agréable et donne le sentiment de quelque chose de “précieux” (je ne sais pas pour vous, mais moi j’aime le beau papier !)

Pour feuilleter cet album, c’est par ici !

Le site de Benjamin Lacombe

Vous trouverez ici le tapuscrit de la version originale des frères Grimm.

logoalbums2016.jpg

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Claude Clément – La ville abandonnée

De Claude Clément, nous vous avons déjà présenté : Le peintre et les cygnes sauvages (3ème album de l’article) et Coppélia (présenté par Sophie dans une RDL)

Vous trouverez sa biographie et sa bibliographie sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature.

Claude

Une ville abandonnée – Fernand Khnopff 1904

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Claude La ville abandonnée – Claude Clément & John Howe (ill.) – Casterman (2004) ♥ (à partir de 10 ans)

John Howe envoya un jour cette carte postale (ci-dessus) à Claude Clément, qui eu envie d’aller voir le tableau original. En le voyant, elle eu envie d’écrire un conte. Elle mit deux ans avant de réussir à terminer son histoire.

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Ce qui m’a attiré au premier abord, c’est bien évidemment l’illustration de couverture de cet album (encore un grand format : 32 cm). Cette ville moyenâgeuse, ramassée sur elle-même, envahie par une immense vague déferlante et au sein de laquelle subsiste quelques lueurs… Il y a dès le départ un côté magique, magnétique, quelque chose qui m’attire à l’intérieur de cette illustration !

LaVilleAbandonnée2

L’histoire ensuite : c’est un conte qui se passe “Autrefois”. Dans cette cité, un roi guerrier, Main-de-Fer, voulut un jour offrir une statue en cadeau à l’un de ses alliées. Il fit donner l’ordre à tous ses artisans de sculpter une statue. Un Maître verrier entendit la nouvelle et proposa de créer une statue de verre à nulle autre pareille…

J’adore les contes, et quand ils sont aussi bien écrit que celui-ci, c’est un vrai régal ! Tout y est, les mots, l’atmosphère un peu sombre, tout est réuni pour faire rêver… A la fin du conte, quelques pages nous expliquent comment il est né et nous montre quelques crayonnés de John Howe.

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A noter : la mise en page, très belle, à la manière d’un livre ancien a été réalisée par Piotr Rosinski, le fils du papa de Thorgal.

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Kasane, la voleuse de visage

KasaneManga Seinen

Kasane, la voleuse de visage

Daruma Matsuura

éditions Ki-oon (2016)

˜˜˜˜˜

Une jeune fille, Kasane, orpheline, constamment repoussée par les autres à cause de sa laideur et qui en souffre bien sûr énormément, se souvient des paroles de sa mère : “Si un jour ta vie devient trop insupportable, maquille tes lèvres avec ce rouge à lèvres, approche l’objet de ta convoitise et embrasse-le”.

 Désespérée, Kasane le fait et se retrouve avec le visage d’une autre, dans la peau d’une fille belle, sûre d’elle-même et débarrassée de ses doutes…

Kasane_La_voleuse_de_visage_T2˜˜˜˜˜

Autant le dire tout de suite, je ne suis vraiment pas fan de manga. D’abord je n’aime vraiment pas ce style de dessin, et en plus, depuis plus de 40 ans que je lis de gauche à droite, il faut vraiment que je me fasse violence pour lire dans l’autre sens !! (et je me plante régulièrement bien sûr en tournant les pages…)

Bref, si je me suis “forcée” au départ à lire ce manga, c’est que j’avais lu de très bonnes critiques, mais que personne ne semblait d’accord pour dire à partir de quel âge le lire, et que, travaillant en bibli, en charge du secteur jeunesse, je ne voulais pas faire n’importe quoi ! Il fait en effet parti de la collection “Seinen” dont j’ai lu la définition suivante sur le site Manga SanctuaryLes Seinen (“jeune homme” en japonais) sont des mangas destinés à un public d’adultes et jeunes adultes de sexe masculin de par les sujets abordés et l’approche qui en est faite.

Kasane

 Après lecture du tome 1, je ne vois pas très bien pourquoi il est classé dans ce genre là, il va donc falloir que j’attende de lire le tome 2 ! En effet, pour le moment, c’est en bd ado (à partir de 12/13 ans) que je le mettrais… (si vous l’avez lu, votre avis m’intéresse !! N’hésitez pas à mettre un commentaire)

Mais je dois dire que cette lecture a été une bonne surprise : Malgré le fait que je n’apprécie pas outre mesure les illustrations, l’histoire est intéressante, prenante et on ne s’ennuie absolument pas. Je dirais même plus, on en redemande !

Une histoire qui revisite le mythe de Faust ou le portrait de Dorian Gray mais avec un bâton de rouge à lèvres en lieu et place du Diable…

En conclusion, après avoir dit et répété que je n’aimais pas les mangas, j’avoue que je lirai volontiers la suite de celui-ci ! (Il paraît qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…) ;)

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Série en cours, le tome 1 est sorti en janvier, le tome 2 en mars et le tome 3 arrive fin mai 2016 (sur 14 tomes au total).

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Stephie

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