La maison des reflets : faire son deuil en 2022

Mmaison des refletson article sur La maison des reflets est un article un petit peu différent, qui va plus en profondeur dans l’analyse du roman (avec un nombre de mots limités), moins dans l’avis. Ce travail a été réalisé dans le cadre du MOOC Il était une fois la littérature jeunesse. J’ai simplement coupé la partie Résumé et quelques détails, afin de vous laisser du suspense.

Roman pour adolescents
Science-fiction

La Maison des reflets

de Camille BRISSOT

Syros, 2017,
346 p.

Résumé de l’intrigue

En 2022, les maisons de départ permettent de continuer à faire vivre les morts. La technologie, à travers des reflets en quatre dimension, reproduit le physique, mais aussi le caractère des morts. Les familles qui le souhaitent peuvent alors continuer de parler à leur proche, à l’intérieur de ces maisons de départ. Tout y est conçu pour permettre une interaction agréable et la plus réelle possible. Au manoir Edelweiss, la plus célèbre maison de départ, vit Daniel. Petit fils du créateur, fils du gérant actuel, il ne connait du monde que ce qu’il y rencontre. Ecole à domicile, meilleurs amis qui ne sont que des reflets, il vit dans une sorte de parenthèse. Pourtant un jour, il sort, et découvre, dans une fête foraine, Violette. Lumineuse, cette jeune fille le marque, et il va commencer à correspondre avec elle, par courrier. […]

Analyse du roman La maison des reflets

Ce roman français présente des caractéristiques spécifiques du roman adressé à la jeunesse, notamment dans ses choix d’écriture. Camille Brissot propose une narration avec un adolescent, qui parle à la première personne. Ce JE s’adresse discrètement aux lecteurs, dans des questions rhétoriques, qui amènent le jeune lecteur à s’attacher à lui, et à s’identifier.  Sans proposer de réelle polyphonie, ce roman propose tout de même une alternance de narrateurs grâce aux lettres reçues.

Le prologue, qui nous permet de connaître et comprendre Esther et Violette, personnages secondaires, amène un suspense, dans une perspective de séduction du lecteur.

Sans aborder de thème réellement tabou, Camille Brissot place tout de même la mort au centre de son récit. Les morts entourent notre héros, mais c’est surtout la place du deuil qui va peu à peu permettre aux jeunes lecteurs d’appréhender la mort : celle des parents, des grands-parents, et même d’enfants et d’adolescents. L’histoire d’amour de Daniel, notre jeune héros, ainsi que l’usage de la science-fiction permettent de contrebalancer la noirceur des thèmes, protégeant ainsi le lecteur.

Sans suivre totalement la structure d’un roman de formation, on assiste ici à une métamorphose progressive du héros, qui passe de la naïveté de l’enfant à l’ouverture d’esprit de l’adolescence. Grâce à une première sortie, brève, de son monde, il subit ensuite une réclusion partielle de sa famille, qui lui permet de s’ouvrir aux autres. Il est finalement réintégré dans sa maison, avec des droits nouveaux.

Avis personnel

La maison des reflets nous permet de découvrir un univers fictionnel où les morts sont comme des fantômes qui restent avec nous. Ce roman permet une bonne identification au narrateur, grâce aux épreuves qu’il traverse. Le suspense est maintenu au fil du récit, et sans être très surprenant ce roman répond bien aux attentes du lecteur : notre héros évolue et le lecteur découvre ainsi les réponses à ses questions. La place du deuil m’a particulièrement intéressée, d’autant plus qu’elle est mise en valeur par les regards très différents des personnages secondaires. De plus, l’histoire d’amour n’est pas niaise et apporte un vrai plus à ce récit. Enfin un thème secondaire a retenu mon attention : les relations père-fils. Le père est en effet très absent dans ce récit, sauf quand il s’agit d’interagir avec une journaliste avec laquelle il tisse des liens intimes. Le regard du héros sur cette relation permet de mettre en perspective ses rapports avec son père.

Un roman qui manque un peu de science-fiction, mais qui traite avec originalité de la mort et du deuil.


+ Le MOOC il était une fois la littérature jeunesse (inscription close)VentPrendra

+ de Camille Brissot, nous vous avons déjà présenté :
Le vent te prendra – Collection In Love

+ Le blog de Camille Brissot

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Train fantôme

Train fantômeEncore une petite lecture d’Halloween en ce mois d’octobre, avec un album pour enfant mi-effrayant, mi-marrant !

Train fantôme

d’Adrien Albert

Ecole des Loisirs, novembre 2015
9782211226165, 12,70€

à paraître le 4 novembre 2015

La couverture de cet album pour enfant donne le ton : un jeune enfant qui mange une barbe à papa se tient devant le dragon porte d’entrée d’un train fantôme ! Et effectivement, il s’agit de l’histoire d’un jeune garçon qui se rend à la fête foraine (la vogue, comme on dit ici), avec sa grande soeur. Il doit choisir le manège de son choix, et après nous les avoir tous énumérés, il donne son préféré : le train fantôme !

La narration alterne entre discours indirect et dialogue, alors figuré dans des bulles. Mais c’est surtout le train fantôme qui occupe les pages, gigantesque, un peu effrayant pour les plus petits avec ses diables, fantômes, griffes, serpents… Mais Lulu, lui n’a pas peur, il veut vraiment y aller ! On va donc les suivre dans ce manège.

Ne vous attendez pas à des rebondissements ou une histoire fantastique, on assiste vraiment là à un tour de train fantôme, mais cela permet de présenter ce manège, de façon très visuelle, et si l’on sent la peur des personnages, dans leurs expressions et leurs petites mains qui se serrent, ils ressortent de là avant tout heureux de leur tour de manège !

Un joli album descriptif, pour un tour de manège un brin effrayant, à paraître dans quelques jours !

challengehalloweenalbum

Challenge Albums et Halloween  ! N’oubliez pas de participer pour tenter de remporter une box de Pandore !

 

Les Tchouks – Bd jeunesse

♥ Les Tchouks ♥

On a fait un tour de manège ! (tome 4)

Benjamin Richard & Kerascoët

Ed. Rue de Sèvres (2015)

Tchouks

A partir de 4 ans

Les Tchouks ont passé la journée à la fête foraine. Mais c’est bientôt l’heure de rentrer et il reste juste assez de sous pour un dernier tour de manège. A cette idée, tout le monde se met à courir vers le beau manège et surtout, surtout, vers sa superbe voiture rouge ! Tout le monde la voulait, mais c’est Tchoukrik qui est arrivé le premier. Alors, vite, vite, il a fallu trouver une autre monture pour la course ! Attention au départ…

Les-Tchouks-On-a-fait-un-tour-de-manege-4

TchouksVoitureRouge

Une petite bd adorable, qui m’a vraiment beaucoup plu. Les dessins sont très colorés (des couleurs vives et bien pétantes), ils sont simples et amusants à la fois. Quand au texte, très drôle, il m’a bien fait rire. Ce n’est pas compliqué, j’ai fait la course avec eux ! (Lisez, vous comprendrez).

Un vrai coup de cœur pour cette petite bd !

Pour celles et ceux, qui, comme moi, ne connaissaient pas les Tchouks, il existe 3 autres titres :

Le 1er : On a fait une cabane / Le 2ème : On a vu la mer / Le 3ème : On a attaqué un château !

SignatureNat