L’île des oubliés

oubliésL’île des oubliés

Victoria Hislop

Traduit de l’anglais (GB) par Alice Delarbre

France Loisirs (2011 / vo 2005)

*****

En vacances en Crête avec son petit ami Ed, Alexis va en profiter pour aller à la recherche de ses racines. Elle ne sait rien ou presque de l’enfance de sa mère ou de ses grands-parents. Et sa mère n’arrive pas à en parler.

A 25 ans, Alexis se pose beaucoup de questions sur sa vie, professionnelle et amoureuse. Elle n’est sûre de rien. En allant à Plaka, le village côtier où sa mère a passé son enfance, elle espère au moins trouver quelques réponses sur sa famille. En effet, sa mère lui a donné une lettre pour une de ses amies, Fotini, qui habite toujours le village.

*****

Les oubliés, ici, ce sont les lépreux de Crête et de Grèce, regroupés sur cette île de Spinalonga entre 1903 et 1957. Alexis ne le sait pas lorsqu’elle visite l’île, mais celle-ci a joué un grand rôle dans l’histoire de sa famille.

Quant à moi, je ne connaissais pas grand-chose de la lèpre et je pensais qu’on avait su soigner cette terrible maladie bien avant cette époque ! Pour moi, c’était un truc qui datait du Moyen-âge (comme la peste, quoi !)…

J’ai beaucoup aimé cette histoire. Pour ce qu’elle m’a appris tout d’abord, sur ce lieu, cette maladie et la façon dont on traitait les malades à cette époque.

Pour les secrets de famille, les histoires d’amour, d’amitié, de passion qu’elle contient aussi. C’est un roman très émouvant qui m’a tiré pas mal de larmes ! J’ai bien aimé également les descriptions des us et coutumes au fil des époques, de la vie du village.

Une chose m’a pourtant gênée à plusieurs reprises (je n’ai pas pensé à mettre des post-it pour retrouver les phrases). Quelques tournures de phrases bizarres… Je me suis demandée si c’était l’autrice, un problème de traduction ou de relecture…

Malgré ça, c’est facile et agréable à lire et j’ai passé un bon moment avec Alexis et sa famille.

*****

Ce roman aura au moins eu le mérite de faire connaître l’histoire de cette île Crêtoise : Spinalonga, rebaptisée Kalydón en 1954. Et de redonner à la région un souffle économique grâce au tourisme.

Enna a écouté le livre audio (elle est mitigée) par contre Blandine a beaucoup aimé !

*****

Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Et Le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

Je reviendrai avec la pluie

pluieUn roman délicat

Je reviendrai avec la pluie

Takuji Ichikawa

Flammarion (2012)

*****

Takumi élève seul son fils de 6 ans, Yûji, depuis que sa femme, Mio, est décédée. Il fait du mieux qu’il peut, mais il est malade et un peu distrait. Porter des vêtements tâchés par exemple, ne le dérange pas vraiment. Ni mettre un costume d’hiver en été…
Ce qui est important pour lui par contre, c’est de passer du temps avec son fils et de lui parler de sa mère. Ils ont un quotidien simple et bien réglé.
Un jour, au cours d’une de leurs promenades, alors que la saison des pluies vient de commencer, ils retrouvent Mio. Elle apparaît, comme ça, au détour d’un chemin. Elle ne se souvient plus de rien, mais elle suit Takumi et Yûji et rentre avec eux.

*****

Un extrait :
« Tu es prêt à partir pour l’école ?
– Comment ?
– Tu es prêt ? Tu as bien épinglé ton nom ?
– Hein ?
Pourquoi est-il si dur d’oreille ? Ce n’était pas le cas du temps de Mio. Je me demande si c’est dû à quelque désordre émotionnel.
– Bon, c’est l’heure. On y va ?
J’ai pris la main de Yûji déjà à moitié reparti au pays des songes, pour sortir de l’appartement. Je l’ai confié à son chef de groupe qui attendait au pied de l’escalier et les ai regardés s’éloigner. A côté de ce garçon de douze ans, Yûji avait l’air d’un bébé. A six ans, il était encore petit pour son âge. Comme s’il avait oublié de grandir. »

*****

« Je reviendrai avec la pluie » est un roman d’amour léger et poétique. Un roman qui parle de la difficulté à faire son deuil aussi. J’ai beaucoup aimé la relation entre le père et le fils, on perçoit de l’amour bien sûr, mais aussi de la tendresse et beaucoup de douceur. En fait, malgré le jeune âge de l’enfant (6 ans) ils prennent soin l’un de l’autre.

On ne sait pas de quoi souffre exactement le père, à part le fait qu’il soit extrêmement anxieux, mais sa « maladie » ou son « mal-être » lui complique beaucoup la vie. Le retour de la mère (rêve ou réalité ? Elle est décédée un an auparavant) va apporter un peu d’ordre et beaucoup de joie dans leur vie.

Les autres personnages du roman sont assez peu présents mais également étonnants et tous un peu fragiles. Il se passe relativement peu de choses et les dialogues sont parfois un peu bizarres (-Vraiment ? –Hein ? –Hmm ?) mais il y a une ambiance que j’ai trouvé très agréable.

Un livre que j’ai lu rapidement et avec beaucoup de plaisir (il y a un côté très zen) comme apparemment plus de 3 millions de japonais et je ne sais combien de personnes dans le monde ! Je n’en avais jamais entendu parler, mais il a eu beaucoup de succès, et il a inspiré un film et un manga.

*****

Un Mois au Japon chez Hilde et Lou

Kimono

Boule à zéro : les bras levés

Toujours autant d’humour, mais en plus des bonnes nouvelles pour Zita !

couverture boule a zero 10Bande dessinée jeunesse

Boule à zéro

10 : les bras levés

de Ernst, Zidrou et Diaz

Bamboo, 2023
978-2-8189-9188-6, 11,90€

***

thèmes : maladie, cancer, leucémie, humour, adolescence

***

 

 

Les aventures pleines d’humour et de tendresse d’une petite fille hospitalisée. Je m’appelle Zita. Mais ici, à l’hôpital, tout le monde m’appelle “Boule à Zéro” . J’ai 13 ans et j’habite au 6e étage, réservé aux enfants. Je suis un peu la mascotte. Il faut dire que ça fait bientôt 10 ans que j’y vis et que je me bats contre une méchante maladie. La preuve, chaque année, c’est moi qui remporte le titre de Miss Leucémie ! Mais aujourd’hui, ça va changer.
Oui, MA vie va changer, parce que je vais guérir et que je vais pouvoir sortir. Mais ma vie, c’est aussi l’hôpital. Comment je vais bien pouvoir faire ?

Boule à Zéro : Les bras levés est encore un super tome de cette série qui prend place dans un hôpital pour enfant, avec une jeune fille qui a un cancer. D’une thématique difficile les auteurs font une bande dessinée toute en finesse, bourrée d’humour ! Si je ne peux pas juger du côté médical, je peux vous assurer que cette bande dessinée fonctionne bien dès 8 ans, mais aussi au collège !

Ma mini hérissonne a trouvé ce tome de Boule à zéro génial et elle a adoré, surtout de la voir sortir de l’hôpital ! On voit aussi dans ce tome Zita devenir une adolescente, ce qui a amené quelques questions toujours intéressantes à aborder, sur les règles, de ma petite lectrice mais aussi par ricochet de son petit frère ! D’une bande dessinée humoristique on a finalement fini avec des conversations sur la maladie, la mort, et les menstruations, plus variées qu’un documentaire !

 

Connaissez vous cette série ? Si non je vous invite à la découvrir, promis ce n’est pas larmoyant et pesant !

Article aussi paru sur mon compte Instagram

 

 

Le garçon en fleurs de Jarvis

Un album touchant et unique qui illustre parfaitement le concept de l’empathie

 

Album pour la jeunesse dès 3 ans

Le garçon en fleurs

de Jarvis

Ed. Kaléidoscope (L’école des loisirs), mars 2022,

ill. de Jarvis,

13 euros

Thèmes: amitié, maladie, fleurs, émotions, empathie

 

Présentation de l’éditeur: “Il s’appelle David. C’est le garçon aux cheveux fleuris, et c’est aussi mon meilleur ami. Mais, un jour, alors que j’arrosais les cheveux de David, un de ses pétales m’est resté dans la main. “

La couverture cartonnée est originale! Très sobre, on y aperçoit en gros plan le visage de David et les tiges fleuries lui servant de chevelure. Ces dernières se découpent sur un fonds blanc et leur relief donne une impression de mouvement.

Dans Le garçon en fleurs, la différence est à l’honneur. En effet, en plus de David, on compte parmi les camarades de classe du narrateur une petite fille en fauteuil roulant. Tous les enfants sont solidaires et grâce à l’intervention de son ami, David va peu à peu recouvrer sa joie de vivre. Le garçon en fleurs est donc avant tout une histoire d’amitié. Car, grâce à l’affection que lui porte son meilleur ami, David va pouvoir surmonter une épreuve douloureuse (on ne saura jamais laquelle mais c’est un procédé intelligent pour que l’enfant puisse s’identifier plus facilement).

Jarvis a trouvé une belle façon de transmettre son message: Le garçon en fleurs raconte tout en pudeur le désarroi mais aussi le retour de l’espoir dans le coeur d’un petit garçon pas comme les autres.

Les couleurs vives apportent beaucoup de joie, le contraste est d’autant plus renforcé lorsque David arbore ses branches dénudées. C’est simple mais efficace!

 

Une pépite à placer entre toutes les petites mains!

 

~Melissande~

 

+ un album pour les plus jeunes sur le thème de la différence: La différence de Jeanne Willis et Tony Ross, présenté par Hérisson.

 

+un album adulte tout en sensibilité: La différence invisible de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline, présenté par Nathalie.

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :