UN GENTLEMAN A MOSCOU ♥
Amor Twoles
Fayard (2018)
*****
Moscou, années 20. Le Comte Alexandre Ilitch Rostov, dont le seul crime est d’être né aristocrate, se voit condamné par un tribunal bolchévique. Pas condamné à mort, non, ni même à la prison (quoi que…). Il est en fait assigné à résidence dans son hôtel favori, le luxueux hôtel Métropole. Une prison dorée certes, mais quand il veut rejoindre sa suite habituelle, une mauvaise surprise l’attend…
Sur une période de 30 ans (de 1922 à 1954) on suit les « aventures » de Mr Le Comte à l’intérieur de l’hôtel. Il va y faire de nombreuses rencontres, certaines tout à fait charmantes, d’autres beaucoup moins. Et malgré l’espace réduit dans lequel il doit évoluer, il va avoir une vie très riche.
*****
Amor Twoles. Voici un auteur dont je n’avais jamais entendu parler mais dont j’espère qu’il a écrit beaucoup d’autres romans ! Bon en fait c’est seulement son 2ème, mais il m’a tellement plu que je viens de commander son 1er roman « les règles du jeu » sorti en 2012. Je vous en parle rapidement…
Un roman qui m’a tout simplement enchantée, tant pour son style plein d’humour que pour son histoire rocambolesque ou encore ses personnages fabuleux !
Le comte est un personnage d’une autre époque, plein de charme et très attachant. Un personnage qui par certains côtés m’a fait penser à Arsène Lupin -même si l’histoire n’a rien à voir, c’est pour le côté « gentleman » !
Un roman, qui m’a également donné envie de découvrir la littérature russe…
En me relisant, je vois que j’ai oublié de vous parler de la magnifique couverture… Mais si vous le voyez librairie, je ne doute pas que vous aurez envie de le toucher !!
♥
*****
Extrait (page 33) :
« Mais au moment où il détachait avec son couteau un morceau de prune du noyau, il remarqua une ombre argentée presque aussi vaporeuse qu’un nuage de fumée qui se glissait derrière sa malle. Il se pencha vers le côté pour jeter un coup d’œil derrière l’un des fauteuils Voltaire. Le fantôme n’était autre que le chat du Métropole, un bleu de Russie borgne qui ne laissait jamais rien de ce qui se passait entre les murs de l’hôtel lui échapper et était visiblement monté au grenier pour inspecter lui-même les nouveaux quartiers du comte. Sortant de l’ombre, il sauta sur l’ambassadrice, de l’ambassadrice à la petite table et de la petite table au bureau à trois pieds, sans un bruit. Lorsqu’il eut atteint ce poste d’observation, il contempla la pièce d’un air critique, puis secoua la tête, déçu.
– Oui, convint le comte après son propre examen des lieux, je vois ce que tu veux dire. »
*****
L’avis de Télérama
5ème lecture / 28
***
C’est ma 5ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire