Et si… de Marie Jaffredo

Bande Dessinée (jeunesse)

Et si…

 Marie Jaffredo   

 Vent d’Ouest,  Terres d’origine
juin 2008
13,50€
9782749303987


Thèmes : Campagne, Secret de famille, Première Guerre mondiale
, Coteaux lyonnais

Dans un récit qui alterne entre passé et présent, deux enfants vont découvrir un
secret qui va bouleverser leur vie, lors d’une fin d’été ensoleillée qui fleure bon les vendanges…

Septembre 1961, dans un village des coteaux du Lyonnais, les vendanges viennent de commencer. Tout le village s’affaire dans les vignes de l’aube au coucher du soleil. Secrètement amoureux, Jeannot et Mounette, 9 ans, peuvent se promener tranquillement, car personne ne se soucie d’eux ! Seuls Joseph et Lucie, leurs grands-parents respectifs, ont le temps de les écouter ! Le problème c’est que Joseph et Lucie sont brouillés, et depuis fort longtemps, quand un matin, alors qu’elle aide sa grand-mère, Mounette tombe par hasard sur une photo de soldat de la guerre 14-18 avec ce mot “À Lucie pour la vie”. Subitement, ce simple cliché jauni va bouleverser toutes ces vies, en faisant remonter un passé que chacun avait tenté d’oublier …”

Je ne peux rien vous dire de plus, sans tout vous révéler…!

Un one shot vraiment attendrissant, aux dessins très doux, qui font régner une ambiance très calme dans cette campagne pourtant secouée par de lourds et graves secrets de famille. Il n’y a pas de dramatisation, juste ce qu’il faut de vérité et de tendresse.
Les personnages sont très attachants et les dessins soignés et tendres. Malgré le contexte de la première guerre mondiale le côté historique est très peu présent et c’est plus les années soixante qui nous sont présentées. 

Extraits :
“Venez près de moi mes enfants, finalement j’ai une vieille histoire à vous raconter…”
” C’est à ce moment là que je sentis que les choses allaient devenir vraiment sérieuses… Sur le chemin Jeannot ne dit rien. Et moi, je n’étais pas très sûre de vouloir connaitre le fin mot de cette histoire de famille bien compliquée ! Je présentais que quelque chose allait nous tomber dessus… “






Le violoncelle poilu d’Hervé Mestron

Recueil de nouvelles jeunesses historiques autour de la première guerre mondiale

Le violoncelle poilu

d’hervé Mestron

Collection tempo chez Syros

Trois nouvelles bouleversantes sur la première guerre mondiale… Ou comment en dire juste assez pour faire ressentir toute l’horreur de la guerre, sans choquer…

Un violoncelle comme narrateur pour une première nouvelle tout en douceur… et en horreur. Ce n’est pas un homme qui parle et pourtant déjà on est pris par une ambiance terrifiante, humide et
sale… Une histoire d’amour entre un homme et son violoncelle, une histoire heureuse, une histoire trise…

Ensuite nous avons ce jeune garçon, au chevet de son grand père mourant, avide des histoires sur cette sale guerre, qui a laissé un lourd secret dans sa famille… Peu à peu il écrit les souvenirs de ce grand père qui perd un peu la tête…

Et puis c’est encore un objet qui prend la parole, un fusil à baïonette, exposé dans un musée, qui voit les gens défiler… et qui redoute de devoir servir de nouveau…

Comment en dire assez pour vous conseiller ce livre, sans en dire trop… c’est souvent difficile, mais avec ces nouvelles très percutantes cela me semble vraiment impossible… Il n’a que 90 pages, alors le mieux c’est de le lire. A partir de 10 ans, ce livre pourra sembler simpliste pour les plus âgés j’en ai peur, alors que c’est ce qui fait sa force selon moi!

Commentaire de l’auteur :

Pourquoi ce livre ?

Ce qui a déclenché l’écriture de ce livre, c’est d’abord la rencontre avec l’historial de la grande guerre à Peronne, où j’ai pu voir et même toucher des instruments fabriqués dans les tranchées. Et là, j’ai été très ému, à un point que je n’aurais jamais pu imaginer. L’horreur de la bataille a laissé place à un grand moment de poésie. Le sujet est arrivé sur un plateau et je me suis fait tout petit devant l’immensité de la tache: écrire sur la guerre. Mais je m’y suis collé, avec passion et humilité.
L’historial est un musée qui, paradoxalement, dégage une vraie plénitude. Il est extrêment bien pensé, organisé, il travaille sur les mentalités et non sur le voyeurisme. Il ne donne pas à voir la violence de la guerre, il invite à se la raconter, contrairement à son homologue de la ville d’Albert, à une trentaine de kilomètres, véritable parcours du combattant qui ne nous épargne rien.
Un an et demi après, j’en garde un souvenir extrêmement présent. Et je suis content d’avoir été capable d’écrire ce livre.

Hervé Mestron

 Une autre critique chez Des livres et des champs

Le site de l’auteur

De cet auteur prolifique (il a écrit plus de 50 livres !) nous vous avons déjà présenté :

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