Un oiseau blanc dans le blizzard

oiseauUn oiseau blanc dans le blizzard

Laura Kasischke

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Wicke

Christian Bourgois (2000)

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Éditeur : « La veille, ma mère était encore une femme au foyer ; peut-être a-t-elle tout simplement fini par s’épousseter elle-même, en un nuage lumineux qui s’est mélangé avec la poussière céleste et les cendres lunaires qui flottaient au loin. »

Kat, seize ans, grandit dans une banlieue de l’Ohio en apparence paisible. Mais sous le vernis des conventions se cachent bien des désirs et des frustrations. Un jour, sa mère disparaît. Alors qu’une enquête est ouverte, Kat reste étrangement indifférente. Sa vie semble suivre son cours entre les bras de son petit ami et un père distant. Ce n’est que lorsque les cauchemars la rattrapent que la jeune fille se décide enfin à découvrir la vérité.

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Comme je l’ai déjà écrit dans un autre billet (Rêves de garçons), ce n’est pas pour l’action qu’on lit les romans de Laura Kasischke. Mais bien pour ses personnages, leurs sentiments. Et pour les détails, qui, petit à petit, éveillent notre intérêt et nous mettent sur le qui-vive… Il y a une ambiance étrange, inquiétante, dans tout ses romans. On tourne les pages parce que le malaise monte. On sent, on sait que quelque chose ne va pas, mais quoi ? Que s’est-il passé ?

Ici encore, la plume de Laura Kasischke tombe juste. Et quand arrive la fin, on est presque déçu que ce soit aussi… simple ?

Un roman qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande !
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De cette autrice, déjà lus : A Suspicious riverLa couronne verte (Résumés sur les pages de l’éditeur)

Présenté sur ce blog : Rêves de garçons et, mon préféré pour le moment :  Esprit d’hiver

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Et Le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le serpent de l’essex – Roman anglais

serpentLe serpent de l’essex

Sarah Perry

Éd. Christian Bourgois (2018 / vo 2016)

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Lecture Commune avec Enna

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Résumé éditeur : Cora Seaborne, jeune veuve férue de paléontologie, quitte Londres en compagnie de son fils Francis et de sa nourrice Martha pour s’installer à Aldwinter, dans l’Essex, où elle se lie avec le pasteur William Ransome et sa famille. Elle s’intéresse à la rumeur qui met tout le lieu en émoi : le Serpent de l’Essex, monstre marin aux allures de dragon apparu deux siècles plus tôt, aurait-il ressurgi de l’estuaire du Blackwater ?
Dans un cadre marqué par une brume traversée d’étranges lumières, Cora Seaborne construit sa liberté. En cette fin d’ère victorienne dont les problèmes sociaux ne doivent pas faire oublier les triomphes, nous suivons, au gré de leurs aventures et de leur correspondance, des hommes qui s’acceptent tels qu’ils devraient être, des femmes qui découvrent devoir être ce qu’elles sont et un monstre effroyable qui redevient ce qu’il était.

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Lu en juin, il me reste de ce roman une ambiance assez étrange mais pas désagréable. Une atmosphère d’un temps passé où les interdits étaient sans doute encore plus fort qu’à présent. Voici ce que j’avais noté à la fin de ma lecture dans un post sur Insta :

Le début m’a paru un peu brouillon (ou alors j’étais fatiguée, c’est possible aussi) mais je l’ai finalement lu avec beaucoup de plaisir ! Les personnages sont originaux bien qu’un peu “torturés”, on apprend des choses sur le logement à Londres à cette époque et il y a un côté féministe qui m’a bien plu. Et puis, tout au long du roman, on se demande ce qu’est ce fameux “Serpent” !!

C’était une Lecture Commune avec Enna, qui n’a pas accroché et qui a abandonné sa lecture malgré un 2ème essai.

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Une lecture qui participe (avec un peu de retard !!) au mois anglais, chez qui j’avais gagné ce livre en… 2019 !!

(Mieux vaut tard que jamais dit le proverbe…)

Le mois anglais (Fb) chez Lou et Titine

Et au challenge “Les pavés de l’été” (livre de + de 500 pages) chez “La petite liste

En livre de poche, il fait 576 pages !

Rêves de garçons – Laura Kasischke

LauraMois Américain

Rêves de garçons

Laura Kasischke

Traduite de l’anglais (usa) par Céline Leroy

Christian Bourgois éditeur (2007)

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Lecture Commune avec Hilde du Livroblog

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Années 70. Au camp de vacances des pom-pom girls de Pine Ridge.

Kristy Sweetland avait 17 ans à cette époque. Avec sa meilleure amie Desiree et une autre fille, Kristi, elles avaient décidé d’aller se baigner. Dans la Mustang rouge de Kristy, capote baissé, autoradio allumé et cheveux au vent, la route était à elles.

Kristi et Desiree étaient toutes deux très belles. Kristy avait conscience d’être un peu moins belle, mais elle était aimable et souriante. Depuis toute petite on lui avait assené que si elle souriait, tout irait bien. Alors elle souriait à tout le monde.

Ce jour-là, à la station service, lorsque Desiree, lui dit “Mais ne les regarde pas !” en montrant un vieux break rouillé avec deux garçons à l’intérieur, ça ne rata pas. Non seulement Kristy les regarda évidemment, mais en plus, elle leur sourit.

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Ce qui me frappe toujours quand je lis un roman de Laura Kasischke, c’est qu’en terme d’action, il ne se passe pas forcément grand-chose. Attention, on ne s’ennuie pas pour autant ! On fait connaissance avec les personnages, leur vie, leur entourage. Et le lieu où ils sont est très bien décrit, donnant même très envie d’y aller (bon sauf pour les cigales peut-être !). Mais en même temps, au fil des pages, il y a comme un malaise qui s’installe. Et qui grandit petit à petit.

Dès l’introduction, on sait qu’il va se passer quelque chose :

Tous les ans, on raconte des histoires autour du feu de camp. (…) Année après année, on répète les mêmes histoires – épouvantables, terrifiantes et véridiques – et il y a toujours des filles pour se cacher le visage dans les mains pendant le récit. (…) On commence par la baby-sitter qui, tard dans la nuit, monte à l’étage parce qu’elle a cru entendre les enfants sauter sur leur lit et qui les découvre égorgés dans la baignoire. (…) Puis celle-ci :

La jeune fille qui, un après-midi d’été, file en douce de Pine Ridge, la colo des pom-pom girls, avec deux copines dans une petite voiture de sport rouge, et qui sourit à deux garçons à bord d’un break mangé par la rouille…

On est d’accord que si ça commence comme ça, ça risque de mal finir, non ?

Une lecture qui m’a beaucoup plu !

J’aime énormément l’écriture délicate de cette autrice.

A découvrir de toute urgence si vous ne la connaissez pas encore !
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De cette autrice, déjà lus : A Suspicious riverLa couronne verte (Résumé sur les pages de l’éditeur)

Présenté sur ce blog, mon préféré pour le moment :  Esprit d’hiver

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Un roman qui participe au challenge

LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (USA)

proposé par Bidib

monde
Ainsi qu’au Mois Américain

Et pour en savoir plus sur Laura Kasischke

Esprit d’hiver – Roman adulte

Roman adulteesprit

Esprit d’hiver ♥

Laura Kasischke

Christian Bourgois (2013)

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C’est le jour de Noël. Eric et Holly ayant veillé longtemps. Ils ont bu pas mal de lait de poule (bien corsés !) et se sont réveillés tard. Très tard. Trop tard pour ouvrir –avant l’arrivée des invités, comme chaque année- les cadeaux entassés sous le sapin. Du coup, leur fille adoptive de 15 ans, Tatiana, est contrariée.

Eric saute dans ses vêtements et file chercher ses parents à l’aéroport. Pendant qu’Holly, elle, essaie de chasser une idée bizarre, tout en préparant le repas de Noël. Cette idée, elle l’a depuis son réveil : « Quelque chose les avait suivis depuis la Sibérie jusque chez eux ». L’ambiance entre Holly et sa fille dégénère petit à petit tout au long de la journée. Holly est contrariée. Ses amies et sa filleule ne viennent pas à cause de la neige qui tombe à gros flocons depuis le matin et Eric et ses parents n’arrivent pas non plus. Une suite de petits incidents émaille cette journée faite de chamailleries entre Tatty et sa mère.

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Laura Kasischke a une façon très particulière de faire monter l’angoisse.

On ne sait pas si on se trouve en présence d’une histoire fantastique, d’un roman d’horreur ou encore d’un récit de la vie quotidienne. On le sait à la fin, je vous rassure.

Une chose est sûre : tout au long de ses romans, on sent que quelque chose ne va pas alors même qu’il ne se passe rien d’extraordinaire.

Ici, on perçoit juste la frustration de la mère (dans le passé elle écrivait des poèmes, elle n’y arrive plus). Son énervement lorsque sa fille ne lui répond pas. Sa tristesse parce que ses amies ne viendront pas passer Noël avec eux (la neige, toujours la neige). Et aussi son regret d’être une femme-robot comme elle dit (opérée des seins et des ovaires).

Toute son histoire familiale, son histoire personnelle, une tonne de souvenirs occupent son esprit tout au long de cette longue, très longue journée de Noël. Elle n’aura pas un instant de répit et nous non plus !

Scotchant !

Une auteure vraiment à part que j’aime beaucoup et que je ne peux que vous conseiller.

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De cette autrice j’ai également lu : La couronne verte, A suspicious River et j’en ai 5 qui attendent dans ma pal ! Voir ces titres sur le site de l’éditeur