Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Lundi découverte 8 – La rentrée littéraire !

Pas moyen d’y échapper, sur les blogs ou dans la presse on ne parle plus que de ça !

Comme chaque année septembre c’est pour beaucoup la rentrée des classes… mais pour les bloggeurs c’est (aussi) la
rentrée littéraire!


701 romans en moins de deux mois, de quoi rendre fou… de lecture !

 

Le problème maintenant c’est de dénicher les lectures qui sont faites pour nous parmi tout ces romans !

 

Les blogs présentent de nombreux livres, mais en attendant leur sortie, le magazine Les Inrockuptibles du 18 au 24 aout 2010 propose une sélection.


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Une quarantaine de titres sont présentés brievement, mais c’est surtout le supplément qui m’a plu : des
extraits de certains de ces romans, comme le nouveau Breat Easton Ellis (on trouve aussi tout un article qui lui ai consacré!), mais aussi France 80 de Gaëlle Bantegnie, la carte et le territoire
de Michel Houellebecq, Le livre de Dave de Will Self ou encore Urkas ! de Nicolaï Lilin!

         Une bonne façon d’explorer les nouveautés sans se ruiner, pour
commencer !

 

France Inter propose aussi des extraits… malheureusement on retombe un peu sur les mêmes livres… à écouter ici !

 


 

Vous avez déjà commencé à lire des romans de la rentrée ? Quels sont vos préférés, ceux que vous attendez impatiemment
?

 

 

 

J’ai déjà repéré le nouveau Olivier Adam, ainsi que le nouveau Breat Easton Ellis ! Mais j’ai aussi commencé mes lectures, avec
de belles découvertes comme :

en jeunesse :

Alchimie
de Beth Fantaskey à découvrir !

Vampire City
de Rachel Cain terriblement fascinant et prenant ! à lire !

Sens Interdit d’Alain Grousset et Danielle Martinigol une ukronie bien
menée

Murmure à la lune de Kim Hyang-yi (article à venir) – une découverte décalée de la Corée, belle écriture.

Les Hauts Conteurs tome 1 d’Oliver Peru et Patrick McSpare (article à venir) – un roman fantastique, autour des
vampires, mais loin des actuels romans pour adolescents !

 

adulte :

Celles qui
attendent
de Fatou Diome
– une très belle écriture !

Le confident
d’Hélène Grémillon
– une histoire prenante !

Dimanche entre mots et images 11 -une belle journée-

Les photos d’aujourd’hui sont un peu particulières… Le week end dernier, alors que je tournais un peu en rond, j’apperçois sur
Facebook George qui dit profiter de ses vacances pour rencontrer des bloggeuses… J’ai du coup posté un message facebook qui m’a conduit de réponse en réponse à un mercredi très agréable, à coté
de Lyon, avec 5 bloggeuses extrément sympathiques!

 

C’est Liliba qui nous a reçu avec gentillesse, pour une journée exceptionnelle! Champagne, rosé, nourriture terrestre et
spirituelle, c’est avec un grand plaisir que nous nous sommes retrouvées.

Des livres, des marques pages, des potins, pour une vraie après midi entre blogeuse. Au jeu des questions réponses certains
trainent, d’autres semblent passer un oral, d’autres encore ont des questions trop faciles et briment ceux qui répondent juste… ou donnent les réponses…, sans compter qu’entre prénom et
pseudo, les mélanges sont parfois faciles :) Bref beaucoup de bons souvenirs, même si le soleil ne nous a pas trop géné!

 

Merci les filles de m’avoir accepté un peu au dernier moment,

merci pour vos attentions Palesques !

Un merci aussi à Martine qui en a profité pour m’offrir le livre de la chaine !

 

Les nouveaux titres de ma PAL :

Le pont flottant des songes de Tanizaki

La Signora Wilson de Patrice Salsa

La Symphonie du temps qui passe de Mattia Signorini

 

Et voici enfin les photos… bien que vous ayez déjà du les croiser un peu partout !

 

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Il y a donc de gauche à droite Martine, Lili Galipette, Me, Sandrine,
  Liliba et George
!

 

Et version incognito :

 

 

 

 

 

Celles qui attendent de Fatou Diome

  Celles qui attendent
 
 
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Auteur : Fatou Diome
Editeur :
Flammarion

SP : Gilles Paris
 Date : 25/08/2010
Pages : 329 p.
Prix : 19 €
ISBN
  978-2-08-124563-1

 
 
Roman
– Littérature française / Littérature
sénégalais

 

Rentrée Littéraire

 

Thèmes : Famille, Pauvreté, Sénégal, Emigrés, Europe

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“Arame et Bougna, mères, respectivement, de Lamine et Issa, deux émigrés clandestins.

Elles ne comptaient plus leurs printemps, mais chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le
pilier qui devait tenir la demeure sur les galeries creusées par l’absence. Mais comment dépeindre la peine d’une mère qui attend son enfant, sans jamais être certaine de le revoir ? Coumba et
Daba, quant à elles, humaient leurs premières roses : jeunes, belles, elles rêvaient d’un destin autre que celui de leurs aînées du village.

Assoiffées d’amour, d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à
peu leur chemin de croix. Mariées, respectivement à Issa et Lamine, l’Europe est leur plus grande rivale. Esseulées, elles peuvent rester fidèles à leur chambre vide ou succomber à la
tentation. Mais la vie n’attend pas les absents, derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique
sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.
Le visage qu’on retrouve n’est pas
forcément celui qu’on attendait…. “

Avis :

J’ai souvent entendu parlé du Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le
lire. Après avoir lu Celles qui attendent, je me dis qu’il ne faut plus attendre !

Ce livre décrit de façon très juste les relations humaines entre mère et fils, mère et belle fille, conjoint,
quand un l’Europe les sépare.

Pour s’assurer la réussite de leur fils, deux mères envoient leurs fils en Europe… Mariés juste avant de
partir, c’est l’attente de ces femmes que l’on va suivre.

Arame, Bougna, Coumba et Daba sont quatre femmes très différentes, mais quatre femmes très fortes, attachantes.
On a parfois envie de les secouer, de leur dire ce qu’elles ne voient pas, mais peu importe en fait, car l’essentiel c’est la vie, qui avance… toujours, sans attendre ceux qui sont
loin.

Les points de vue changeants nous aident à comprendre le monde de ces femmes, entre secrets de famille,
solitude, souvenir, espoir. De l’émotion, souvent cachée, sort du coeur de ces femmes qui restent étrangères entre elles.

Un très belle fresque humaine, qui dénonce les problèmes d’immigration autant que l’espoir qu’il donne, et qui
rend la vie encore un peu plus précieuse.

L’écriture de Fatou Diome est exceptionnelle de musicalité, de rythme, de sentiment, une vraie belle découverte
pour moi !

 

Extraits :

” Les coups de fil s’étaient largement espacés. Les femmes accusèrent le coup.
Mais on finit toujours par s’inventer une manière de faire face à l’absence. Au début, on compte les jours, puis les semaines, enfin les mois. Advient inévitablement le moment où l’on se résout
à admettre que le décompte se fera en années ; alors on commence à ne plus compter du tout. Si l’oubli ne guérit pas la plaie, il permet au moins de ne pas la gratter en permanence. N’en
déplaise aux voyageurs, ceux qui restent sont obligés de les tuer, symboliquement, pour survivre à l’abandon.”


 L’avis de Clara,

 

 

 

1pourcent

 

 

 Challenge du 1% littéraire 2010, repris par Schlabaya

Billet 3/7

Uglies de Scott Westerfeld

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Roman de science fiction (adolescent)

Uglies

 de Scott Westerfeld

traduit par Guillaume Fournier

Pocket Jeunesse, mai 2007
978-2-266-15924-1, 13,50€
432 pages

Thèmes : Adolescence, Beauté, Science Fiction (anticipation, dystopie), Ecologie

Présentation de l’éditeur : 

Tally aura bientôt 16 ans.
Comme toutes les filles de son âge, elle s’apprête à subir l’opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n’aura plus qu’une préoccupation, s’amuser… Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l’entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu’un secret d’État : une  manipulation.
Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?

 

  Ce roman a remporté de nombreux prix littéraire, dont le Grand Prix de l’imaginaire

 

Avis :

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J’ai lu ce livre en 2007, à sa sortie, avec beaucoup de plaisir. Je l’avais d’ailleurs acheté pour mes collégiens, sans faire mouche. Depuis j’ai changé de collège, et je n’ai pas retenté l’expérience. Pourtant le hasard des vacances m’a fait me replonger dans ce premier tome (pour mieux apprécier la suite) et je finis sur le même sentiment qu’alors : wahou ! J’adore. Et du coup je suis tentée une fois de plus le conseiller à mes élèves !

Pourquoi j’ai aimé, c’est un peu plus dur à expliquer, puisque c’est un ensemble. J’aime ces histoires d’anticipation qui nous font réfléchir sur le maintenant et le après. J’aime les aventures d’adolescentes entre courage et inquiétude, force et résignation, amitié et amour. Et puis j’aime l’écriture de Scott Westerfeld dont j’ai lu d’autres livres. Un ensemble simple quand je l’écris, pourtant c’est la complexité de ses éléments imbriqués qui font de ce livre un véritable coup de coeur, un de ces livres que je ne me lasse pas de recommander.

Tally c’est une adolescente dans un monde complètement différent, mais qui pourtant peu renvoyer les adolescents actuels à leur propre image personnelle, à leur propre choix. Sensibilité, grand air, secret d’Etat… la vie! Quelques siècles après notre maintenant, nous sommes devenus les Rouillés, et notre mode de vie n’existe plus!

Dans ce premier tome d’une trilogie qui compte 5 livres (je vous expliquerai au fur et à mesure des tomes) Tally est face à ses choix d’avenir, seule souvent, mais pourtant très entourée. Sous forme de voyage initiatique elle va prendre conscience de ce qu’elle est, et de ce qu’elle veut. Romance passagère, décision grave, révélation terrifiante, ce premier tome met en place les personnages de façon splendide, et nous permet de nous attacher peu à peu à chacun d’eux. L’histoire à la fin de ce tome reste en suspend… difficile donc de s’arrêter là.

Un film “Uglies” est prévu en 2011 au USA… je reste sceptique mais enthousiaste !

  Extraits :

” La nature n’avait pas besoin d’une opération pour être belle. Elle l’était, tout simplement !”

 “Shay la fit s’asseoir à une table, se tourna vers une étagère et en sortit une poignée d’ouvrages sous emballage plastifié qu’elle déploya devant Tally.

– Des livres sur papier ? Et alors ?
– Pas des livres. On appelle ça des ‘magazines’, expliqua Shay.
Elle en ouvrit un et pointa le doigt. Les pages étrangement brillantes étaient couvertes de photos.

De gens.

Moches.

Tally écarquilla les yeux tandis que Shay tournait les pages, pointant le doigt et gloussant.
Elle n’avait jamais vu autant de visages si différents. Des bouches, des yeux, des nez de toutes les formes possibles, et sur des gens de tous âges. Et les corps! Certains ridiculement gras, d’autres horriblement musclés, ou bien d’une maigreur troublante; presque tous présentaient d’importants défauts de proportions. Mais au lieu d’avoir honte de leurs difformités, ces gens riaient, s’embrassaient, prenaient la pose, comme si toutes ces photos avaient été prises lors d’une gigantesque réception.

– Qui sont ces monstres?
– Ce ne sont pas des monstres, répondit Shay. Le plus dingue, c’est que ce sont des gens célèbres.
– Célèbres pour quoi? Pour leur laideur?
– Non. Ce sont des sportifs, des acteurs, des artistes. Les hommes aux cheveux filandreux sont des musiciens, je crois. Les plus moches sont des hommes politiques, et quelqu’un m’a dit que les gras-doubles sont principalement des comiques.
– Alors, c’est à ça que ressemblaient les gens avant le premier Pretty? Comment arrivaient-ils à se regarder les uns les autres?”

 

Et comme le jeudi c’est citation avec Chifonette,  voici ma participation :

” Tout est plus glamour quand vous le faites sur votre lit. Même peler des pommes de terre.”  Andy Warhol