Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Lundi découverte 6 – Les éditions Thierry Magnier

 

 

Les éditions Thierry Magnier

 

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            Cette maison d’édition, longtemps taxée de “petite maison
d’édition” est devenue à mon goût une maison de bonne taille, et qui, me semble t’il, est aujourd’hui connue de tous. Cependant en en parlant il y a peu avec une collègue, je me suis rendue
compte que ce n’est pas tout à fait le cas. Il s’agit donc de remédier à cela aujourd’hui !

Cette maison d’édition, je la suis depuis mes premières années en étude de métiers du livre, quand Thierry Magnier nous offrait
des cours passionnants sur le monde de l’édition, c’était en 2003, la maison avait déjà 5 ans! Retour en arrière….

 

Histoire de la maison d’édition :


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Crée en 1998 par Thierry Magnier, cette maison d’édition jeunesse indépendante a connu un vif succès grâce à ses ouvrages très actuels bien que souvent décalés, comme l’imagier
Tout un monde. De nombreux auteurs ont participé à ce succès, comme Mikaël Ollivier, Jeanne Benameur, Rachel Hausfater, Antonin Louchard, et Katy Couprie.

En 2005 la maison perd son indépendance en s’associant à Actes Sud, sans perdre son identité !

 

L’histoire du Logo :

“Le logo, un petit ange lecteur est un écho au personnage de Solange et l’ange, album illustré par
Georg Hallensleben et publié chez Gallimard Jeunesse peu de temps avant son départ [ndlr : Thierry Magnier travaillait chez Gallimard J. avant de créer sa maison d’édition]. C’est
naturellement que Thierry demande à Georg de dessiner ce logo, qui représente son idée du lecteur : « Un ange, ça n’a pas de sexe, pas d’âge ».” citation tirée du site
Internet

 

L’équipe :

7 personnes travaillent actuellement dans cette maison d’édition, une maison à taille humaine donc, comme j’ai pu le voir il y a
quelques années à l’occasion de salon. Décor, installation, vente, tout le monde participait alors, et c’est dans une ambiance conviviale que les auteurs étaient accueillis.

Deux éditrices, Valérie Cussaguet pour les albums, Soazig Le Bail pour les romans, aidées de deux assistantes Florie Briand et
Claire Beltier.

Les étapes de promotion et de contact presse sont gérées par Amélie Annoni et Maud Laumonnier.
Tous les contacts directement sur le site.

 

Le site Internet :

Une intro flash sympa, qui change régulièrement, une présentation des nouveautés et du catalogue, la possibilité de commander en ligne (via librairie Dialogues Brest), les contacts… Un site bien construit, coloré
et illustré. J’ai particulièrement bien aimé la page de liens, qui regroupe des sites ou blogs d’auteurs et illustrateurs, une magnifique promenade cybernétique…

 

Le catalogue :

Près de 600 titres pour ce catalogue qui grossit de jour en jour.

C’est en fait 16 collections différentes, qui permettent de plaire à tous, des tout petits aux adultes !

On retrouve en effet une collection d’albums, mais aussi une d’albums adultes, des premières lectures aux textes
riches (Petite Poche), des romans ado mais aussi des romans adultes. Quelques collections particulières sont à signaler :
 

– les Contes du Louvre, en association avec le musée du Louvre, et qui reprend de grandes oeuvres.


http://g-ec2.images-amazon.com/images/I/510HVA284FL._AA240_.jpgSignes, des albums sous forme d’imagiers bilingues.
Les mots sont écrits, traduits en Langue des Signes Française (L.S.F.) et illustrés en images.

http://4.bp.blogspot.com/_Jvx0SRtQ_nc/S-QibJpNpQI/AAAAAAAAB-E/3IqlGFhgAO4/s1600/9782844205230.jpg


Photoroman : des écrivains se prêtent au jeu d’écrire à partir de photographies qui leur sont données.

 

 

 

 

Les incontournables (mes chouchous!) :


 

Tout un monde

Tout un monde

Katy COUPRIE
Antonin LOUCHARD
 décembre 1999 

256 pages
978-2-84420-063-1

16,50 €

Cet imagier de 256 pages est une petite merveille, pour les yeux, pour l’imagination, pour les enfants, pour les
adultes… Et ce n’est pas pour rien qu’il a eu un tel succès. Enfin un imagier qui sortait de l’ordinaire. Pas d’image figée, suivie d’un mot, d’une légende en quelques sortes. Rien que
des photos, mais pas au hasard. Elles ont des liens, des associations d’idées, des raisons d’être… Des photographies du monde au quotidien, qui permettent de belles découvertes. Pas
d’âge, ni minimum ni maximum pour cet imagier qui convient à tous, avec des lectures différentes en fonction de l’expérience et de la vie…

Cet imagier a contribué au succès de la maison d’édition, notamment auprès des prescripteurs de livre.

 

 

 

Prince de naissance, attentif de
nature


princedenaissance.jpg

 

Jeanne BENAMEUR
Katy COUPRIE
 Album
octobre 2004

32 pages
978-2-84420-319-9 / AS2756
18,00 €

” C’était un petit garçon plein d’attention.
Il faisait attention à ne pas marcher sur la traîne de la reine, sa mère.
Il faisait attention à ne pas cogner dans le spectre du roi, son père.
Car il était prince de naissance et attentif de nature.
On le voyait même faire de grands détours pour éviter de marcher sur les fourmis. “

Cet album est plein de poésie, avec des illustrations pleines pages magnifiques. J’aime beaucoup à lire et relire cet
album qui porte en lui un très beau message.

Cet album me plait d’autant plus que j’ai une superbe reproduction de l’atelier de travail de Katy Couprie lors de cet
album dans mon appartement, une superbe décoration qui me suit depuis quelques années…

 

Un album à découvrir, et faire découvrir. Ici encore la lecture sera différente selon l’âge…

 

 Pourquôôâa pourquooaa.gif 

VOUTCH
 Tête de lard
mai 2006

24 pages
978-2-84420-074-7
 6,50 €

 

 

Pourquôôâââ est un album cartonné de la collection Tête de Lard. De petits cartonnés, carrés, intelligement conçu pour
les petites mains, et avec des histoires et des illustrations qui changent des cartonnés un peu niais que l’on croise souvent (mais qui ont aussi des points positifs!)

Ici c’est un magnifique jeu entre le lecteur et l’enfant qui s’instaure, grâce à un magnifique Pourquôôââ qui poursuit
le lecteur bien longtemps après la lecture !

 

 

 

En fait il y en a bien d’autres aussi, mais cet article est déjà bien long, et peu vont le lire jusqu’au bout, si?! Alors mieux
vaut arrêter là pour le moment!

 

Je vous fait découvrir régulièrement des sites, des éditeurs… mais ce serait beaucoup plus sympa si d’autres bloggeurs
participaient, on découvrirait ainsi beaucoup plus de chose… ce peut être des sites, des éditeurs, des collections, des auteurs, des illustrateurs… Vous avez envie de participer ? N’hésitez
pas, dites le moi simplement en commentaire, que je puisse faire un lien ici.

Ah oui, une dernière chose : aucune obligation de publier chaque semaine, ce peut être une seule fois, une fois par mois…
c’est vous qui voyez!!

Isleene est partante ! Qui d’autre ?

 


Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Dimanche entre mots et images 9

DSCF0009.JPG

Paris, Aout 2008

 

 

Ça ressemble à la Toscane douce et belle de Vinci
Les sages et beaux paysages font les hommes sages aussi
Ça ressemble à des images, aux saisons tièdes, aux beaux jours
Au silence après l’orage, au doux toucher du velours

C’est un peu comme ces musiques qu’on entend sans écouter
Ces choses qui n’existent jamais tant que le manque qu’elles ont laissé
Ça ressemble à ces grands-routes, sans virages, sans détour
La dolce vita sans doute
Mais en tout cas, c’est pas d’l’amour

Ça ressemble à la sagesse, à ces paix qu’on signe un jour
Juste au prix de nos jeunesses, sans trompette ni tambour
C’est plein de baisers caresses, plein de mots sucrés d’enfants
Attestation de tendresse, rituel rassurant
Harmonie, intelligence et raison ou sérénité
Complice connivence, autant de mots pour exprimer tout ce que c’est

C’est un peu tout ça tour à tour
Mais en tout cas, c’est pas d’l’amour

Sans peur et sans solitude, le bonheur à ce qu’on dit
Y a bien des vies sans Beethoven et sans avis
Pourquoi pas des vies sans cri

Mais qu’on soit contre ou qu’on soit pour
Et en tout cas, c’est pas d’l’amour

C’est pas d’l’amour
C’est plus d’l’amour

 

Paroles de C’est pas d’l’amour de JJ Goldman,

album Fredericks, Goldman, Jones.

 

Les dimanches poétiques, repris par Bookworm

Les dimanches photo chez Liyah.

 

Et encore des concours chez MissChocoRève qui n’arrête plus :

 

Alchimie de Beth Fantaskey

 Alchimie

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Auteur : Beth Fantaskey

Traducteur : Nathlie Jakubowski

Editeur : Editions du Masque

Collection : MsK

Date : 8 septembre 2010
Pages : 396 p.
Prix : 17,00 €
ISBN
 
978-2-7024-3492-5

 
  Roman  (adolescent)

Thèmes : Adolescence, Famille monoparentale, Monstre, l’Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

 

 

 

Présentation de l’éditeur : (attention cette présentation en dit beaucoup sur le contenu du livre…
presque trop !)

Dans le laboratoire du père de Jill Jekel, il y a une boîte fermée à double tour. Jill sait qu’elle ne doit y
touhcer sous aucun prétexte. Mais quand son père est retrouvé assassiné dans des circonstancecs mystérieuses et qu’elle découvre que ce dernier avait vidé le compte en banque destiné à payer ses
études, elle n’hésite plus.

Car cette boîte contient le secret de la transformation du célèbre Dr Jekyll en son alter ego maléfique, Mr Hyde.
En reproduisant cette formule, Jill décrochera certainement la bourse d’études qu’elle convoite. Au laboratoire elle est aidée par son ami Tristan Hyde, dont les motivations sont plus obscures…
et plus dangeureuses.

Parviendront-ils à résister au pouvoir de l’élixir?

Tout n’est qu’une question d’alchimie…”


Avis :

Ce roman, écrit par l’auteur de Comment se débarrasser d’un vampire amoureux reste dans des thèmes
sombres, mais cette fois ci il ne s’agit pas de vampires… mais de bêtes encore plus dangereuses!

Les personnages sont des adolescents, avec encore un début en cours de science, avec binôme…
vous y croyez ?! Disons seulement que ce doit être un lieu propice, surtout au lycée ! Et puis je suis mauvaise langue, puisqu’il y a d’abord un prologue dans un cimetière, et que vu le thème du
livre, le cours de science est le cours le plus important – et le seul – que l’on suit. 

Au début j’ai mis un peu de temps, je trouvais cela un peu facile, et puis finalement je me suis
laissée prendre au jeu. Et une fois qu’on est dans l’histoire, difficile d’en sortir tellement c’est addictif. Un amour non pas interdit, mais dangereux tout de même, des parents pas vraiment à
la hauteur, des professeurs attentifs, des camarades jaloux ou moqueurs, j’avoue que cela n’a rien de bien novateurs ! Pourtant ici le lien ténu avec le roman l’étrange cas du Dr Jekyll et de
M. Hyde
de Stevenson relève le tout d’une petite touche originale, qui rend le livre beaucoup plus pétillant. Attention on est loin d’une adaptation à l’époque moderne de l’oeuvre de
Stevenson, on est beaucoup plus dans une sorte de suite, quelques générations plus tard. C’est affolant, on ne veut pas croire ce que l’on découvre peu à peu, à travers les mots, et finalement le
surnaturel est là, et l’histoire passe à la vitesse supérieure, accélérant de plus en plus jusqu’à une scène digne du dernier acte d’une tragédie ! Heureusement pour nous, pauvre lecteur,
l’auteur a rajouté quelques pages d’épilogue !

Une écriture fluide, parsemée de dialogues qui rendent les personnages de plus en plus attachants,
mais sans qu’ils deviennent mièvres ou parfaits. On altère (sans tomber dans un rythme binaire) les chapitres où Jill est le narrateur, et ceux où c’est Tristan. Un bon compromis, pour une
histoire que les adolescents liront avec avidité selon moi ! Et pour une fois, je crois que même des garçons pourraient apprécier, ce qui est rarement le cas dans les romans de Bit Lit à la mode
(encore que j’ai quelques élèves masculins qui lisent Twilight).

 

Un roman pour ado et jeunes adultes qui devrait marquer le mois de septembre
!

 

 


Extraits :

“- J’ai besoin de cette bourse. Et de ton aide. Pas seulement de ton nom,
mais de tes connaissances. En cours, tu termines toujours tes expériences le premier.

Oh, j’aurais tant voulu l’aider ! Je ne savais pas grand chose au sujet de
l’assassinat du Dr Jekelle, homris qu’il avait trempé dans certaines affaires louches […] La pauvre Jill vivait partagée entre le chagrin et la honte ; elle semblait si douce, si gentille, que
j’aurais vraiment aimé pouvoir l’aider à combattre les deux. Mais je refusais de m’enfoncer plus en avant dans les secrets funestes de ce vieux roman. Parcouru d’un frisson […] je songeai un
instant qu’elle ferait mieux, elle aussi, de ne pas trop remuer ces histoires du passé.

– Je suis vraiment navré, Jill, mais je crois que tes parents avaient
raison. Tu devrais laisser ce coffre tranquille et trouver un autre moyen de financer tes études.

Sans attendre sa réponse, je dévalai les gradins à toute vitesse pour
regagner les vestiaires. Arrivé au bas des marches j’eux envie de me retourner pour lui dire au revoir, mais j’avais peur de revenir sur ma décision en voyant son visage : l’abattement, la
déception et la vulnérabilité se lisaient sur ses traits. Sur le moment, j’étais convaicu d’agir pour son bien en l’abandonnant sans un mot, au risque de la blesser.

Et pourtant le soir même, je fus convaicu, presque persuadé, que j’allais
revenir sur ma décision.”

 

 

Merci Anne pour cette surprise !