Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Paroles de Poilus

Paroles de Poilus : lettres et carnets du front 1914 – 1918

Sous la direction de Jean-Pierre Guéno

 Librio / France Bleu, 1998

Collection : Documents
 186 p.
9782290335345,  3€


Documentaire / Oeuvre épistolaire

Thèmes : Première Guerre Mondiale, Lettres, Poilus

Présentation de l’éditeur :
Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers…

Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revêtir l’uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés… Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures..

Huit mille personnes ont répondu à l’appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu’ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine.

Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d’humanité…

Résumé / Avis

Rangées en fonction des saisons, les dates se mélangent, mais les mots sont tendres et durs à la fois, parfois trompeurs, souvent  ravageurs. Quelle puissance dans ces mots, de ces inconnus, qui ne sont pas écrivains. Ce sont des gens comme tout le monde, témoins bien contre eux de leur temps, de cette guerre. Par leurs lettres, leurs carnets, ils ont écrit le monde, le monde du sang et de la guerre, des tranchées, des poux, des rats… Mais c’est aussi toute la tendresse, l’amour qui se dégage de ces mots qui font de ce recueil une petite perle d’humanité. Avant beaucoup de ces lettres, quelques lignes italiques nous narrent la vie du poilu qui écrit, son âge, son origine, sa position dans l’armée et sur le front, et puis malheureusement, bien souvent, la date à laquelle il a été tué au combat.


Extraits :
Mercredi 5 mai
1915.

Chérie,Voila le baptême du feu, c’est chose tout à fait agréable, tu peux le croire, mais je préférerais être bien loin d’ici plutôt que de vivre dans un vacarme pareil. C’est un véritable enfer. L’air est sillonné d’obus, on n’en a pas peur pourtant:nous arrivons dans un petit village, ou se fait le ravitaillement; là, on trouve dans des casemates enfoncés dans la terre les gros canons de 155 ; il faudrait que tu les entendes cracher,  ceux-la; ils sont à cinq kilomètres des lignes, ils tirent à 115 sur l’artillerie “boche”.On sort du village à l’abri d’une petite crête, là commencent les boyaux de communication; ce sont de grands fossés de 1 mètres de large et de deux mètres de profondeur; nous faisons trois kilomètres dans ces fossés, après on arrive aux tranchées qui sont assez confortables.De temps en temps, on entend siffler quelques balles, les “boches” nous envoient quelques bombes peu redoutables; nous sommes à deux cents mètres des “boches”, ils ne sont pas trop méchants. Je me suis promené à huit cents mètres sur une route, à peine si j’en ai entendu deux siffler; nous avons affaire à des Bavarois qui doivent en avoir assez de la guerre, ça va changer d’ici quelques jours.Nous faisons des préparatifs formidables en vue des prochaines attaques. Que se passera-t-il alors, je n’en sais rien, mais ce sera terrible car à tout ce que nous faisons nous prévoyons une chaude affaire. J’ai le coeur gros mais j’attends toujours confiant ; nous prévoyons le coup prévu avant dimanche.Si tu n’avait pas de mes nouvelles après ce  jour,c’est qu’il me sera arrivé quelque chose, d’ailleurs tu en seras avertie par un de mes camarades.Il ne faut pas se le dissimuler, nous sommes en danger et on peut prévoir la catastrophe; sois toujours confiante malgré cela parce que tous n’y restent pas.
Alphonse.

Neuf jours après avoir écrit cette lettre ,Alphonse a été tué par un obus.

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13 novembre
1916

Chers
parents,

[…] Il y a beaucoup de poilus qui se font encore évacuer aujourd’hui pour pieds gelés. Quant aux miens, ils ne veulent pas geler, malheureusement car je voudrais bien une évacuation aussi. Il n’y fait pas bon ici en arrière : ce sont les avions qui font des ravages terribles et en avant c’est loin de marcher comme les journaux vous annoncent. Ceux-ci sont des bourreurs de crâne pour encourager le civil, n’y croyez rien, comme je vous ai déjà dit, c’est la guerre d’usure en bonshommes, en tout. Je termine pour aujourd’hui en vous embrassant de grand coeur.

Votre fils
dévoué,

Auxence

Auxence avait 21 ans, il est mort en avril 1918, dans la Somme.”

 

Je vous conseille vraiment de lire ce livre… Il est à la fois très peu cher et vraiment facile à lire, puisqu’il est tout à fait possible de ne lire qu’une ou deux lettres…

 Ce livre existe aussi en version BD, mais je n’ai pas eu l’occasion de le lire.

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Flash info

Un petit flash info au milieu des publications sur la premiere guerre mondiale, pour vous annoncer quelques concours
:)

Overblog offre à des bloggeurs des invitations pour des expositions


Et deux Bloganniversaires :

Chez mes petites lubies, un concours pour gagner ceci :

Et chez Case à Co un tirage le 13 à 13h :)

Le problème avec les lapins D’Emily Gravett

Le
problème avec les lapins

Auteur : Emily Gravett
(et de nombreux lapins)

Editeur : Kaleidoscope
Diffusion : Ecole des loisirs
Date : Septembre 2009
Pages : 25 p.
Prix :18€
ISBN : 978-2-877-67633-5

 
 
Album
(jeunesse)

Thèmes : lapin, calendrier, temps


Présentation de l’éditeur :
Ce livre est basé sur un problème qui a été résolu au 13ème siècle par le mathématicien Fibonacci, mais ce n’est PAS (j’ai bien dit PAS) un livre sur les mathématiques. C’est un livre sur
les lapins. Énormément de lapins. Seule Emily Gravett pouvait s’atteler à une entreprise aussi peu banale : prendre au mot l’une des plus célèbres suites mathématiques, la Suite de Fibonacci, et
par la grâce d’un humour dévastateur et d’un talent magistral, nous offrir ce livre génial.

Résumé :

Ce livre se présente comme un calendrier de janvier à décembre, où l’on découvre la vie des lapins, et leur reproduction
plus que rapide.

Avis :

J’ai beaucoup aimé parcourir ce livre, plein de détails, tant dans les illustrations que dans les textes des petits encards
rajoutés au fil des pages (invitation, carnet de naissance, journal…)

C’est très drôle, vraiment sympa à regarder… et il y a même les petits trous pour le pendre comme un calendrier (impossible
par contre de s’en servir de vrai calendrier. Un livre à proposer aux enfants, pour qu’ils se l’approprient, mais qui me semble par contre difficile à lire à un enfant…

Extraits :
“Comment cuisiner les carottes : Du plus loin qu’il nous souvienne, les lapins ont toujours mangé
des carottes. La carotte est non seulement le plus DELICIEUX des légumes, mais elle est aussi une précieuse source de vitamines B, C, D et E…

Pour s’assurer qu’une carotte est arrivée à maturité, il suffit de
la prendre entre ses dents, et de croquer dedans Si elle disparait rapidement dans votre bouche, c’est qu’elle était prête à être dégustée. Miam !”




Dimanche poétique

Bonjour à tous,
j’ai passé une très bonne journée hier au salon… je prendrais le temps de vous raconter tout cela dans la semaine, et surtout mes belles découvertes (et mes rares achats!)

Pour aujourd’hui, restons dans la poésie, comme chaque dimanche, avec une belle promenade sentimentale, de Verlaine

Promenade sentimentale

Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j’errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l’étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j’errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l’épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant dans ses ondes blêmes
Et les nénuphars, parmi les roseaux,
Les grands nénuphars sur les calmes eaux.


Paul Verlaine


Tous les autres participants : Celsmoon

Edelwe,
Mango, Lepetitmouton, Abeille, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien, Marie,
Yueyin et Soie.


Il reste quelques place pour Le swap Nouvel an, inscrivez vous
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Les inscrits :

Lyra Sullivan, Tiphanie, Celsmoon, Diane, GeishaNellie, Husson, Malyss, Cindy, Lhisbei , Uhbnji,Esmeraldae

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contactez moi vite!)