Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Paroles de Poilus – Lettres et carnets du front

Poilus

Correspondance (ado/adulte)

Paroles de Poilus

Lettres et carnets du front

(1914-1918)

Sous la direction de Jean-Pierre Guéno et d’Yves Laplume

Librio (1998)

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Paroles de poilus s’ouvre sur une très belle préface de Jean-Pierre Guéno.

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4ème de couverture

Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers…

Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revêtir l’uniforme mal coupé, chausser les godillots cloutés.

Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures…

Huit mille personnes ont répondu à l’appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu’ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance, comme au devoir d’humanité…

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La plupart de ces jeunes gens n’étaient pas dupes. Ils savaient qu’ils risquaient leur vie, que certains ordres venus d’en haut étaient idiots, que beaucoup étaient “planqués” à l’arrière… (voir lettre p.21 à 25) Malgré tout, ils sont allés se battre. Pour éviter que leur pays ne soit envahi. Et aussi, il faut bien le dire, parce qu’on ne leur a pas laissé le choix.

A travers ces lettres, on suit le quotidien souvent cauchemardesque de ces soldats, entre manque de sommeil, de nourriture, vermine (poux et rats), froid, humidité dans les tranchées, tristesse, stress permanent… On se demande comment ces hommes ont réussi à reprendre une vie normale ensuite.

Il est à noter qu’il y a aussi des lettres de soldats allemands, qui n’étaient pas mieux lotis que les français.

Une chose m’a surprise, la façon dont sont présentées ces lettres, n’ont pas chronologiquement, mais par saison. Un petit livre très intéressant pour mieux connaître cette période.

Je viens de voir qu’il existe une version illustrée de cet ouvrage.

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Vous pouvez le lire ici en pdf.

Voir aussi : On les aura ! Carnet de guerre d’un poilu

Et quelques BD sur la première guerre Mondiale

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Ce recueil participe à deux challenges : Celui sur la Première guerre mondiale chez Blandine ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les 5 terres – Série BD aventure et fantasy ♥

terresComme un petit air de “Game of thrones”
BD ado/adulte

LES 5 TERRES ♥

Lewelyn

(alias Andoryss, Chauvel & Wong)

Lereculey (dessin)

Lucyd (encrage) Martinos (couleurs)

Delcourt (2019 à 2021)

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Le cycle 1 se compose de 6 tomes déjà parus.

Le tome 7 “L’heure du cadeau” paraîtra le 8 décembre 2021. J’ai hâte !

La série devrait compter 30 tomes à raison de 3 tomes par an (un cycle de 6 tomes par animal)

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Les 5 royaumes ou 5 terres sont en paix depuis longtemps. En effet, comme garantie de cette paix, chaque royaume a dû envoyer à la cour d’Angleon (royaume des félins) son prince ou sa princesse en “otage”. Ithara, le royaume des reptiles a envoyé la fougueuse princesse Bakhel. Érinal, celui des cervidés a laissé son prince Eren. Arnor, la terre des ours a envoyé son fils le plus faible, Genkin. Et le royaume des singes, Lys, a laissé en otage la princesse Keona.

Quand commence cette histoire, le roi Cyrus, le vieux tigre qui tenait ces royaumes d’une main de fer, est mourant. Comme il n’a que deux filles, tout le monde sait que le trône va revenir à son neveu, l’ambitieux Hirus. Ce qui n’empêche pas les intrigues dans le palais et les luttes de pouvoir. A l’extérieur, les autres terres observent la situation avec attention.

Au tout début du premier album, nous découvrons la ville d’Angleon avec This, un jeune félin venu à la ville pour s’enrôler dans la garde.

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Que dire si ce n’est que j’ai adoré ce premier cycle !

C’est une série/saga qui se déroule dans un univers médiéval avec de nombreux personnages tous très différents, certains naïfs, d’autres machiavéliques. Dans ce premier cycle de 6 tomes, nous découvrons le royaume d’Angleon (celui des félins) et ses intrigues politiques. Il y a, tout au long de ce cycle, une réflexion sur le pouvoir (ici monarchique) et les intrigues de palais. L’amour, la haine, la vengeance et même la folie font évidemment partie de l’aventure.

Le côté anthropomorphique ne m’a pas gênée, j’ai maintenant l’habitude, ayant lu entre-autres Blacksad, De cape et de crocs ou encore Le château des animaux (de très bonnes séries que je vous recommande !!).

J’ai également beaucoup aimé les illustrations, avec leurs détails et leurs couleurs vives et variées.

Bref, je lirai la suite de cette série très divertissante, c’est sûr !

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Lire les premières pages (site de l’éditeur)

Cette semaine nous sommes reçus par Stephie

Blizzard – Rentrée Littéraire 2021

BlizzardRentrée Littéraire
Premier Roman

Blizzard

Marie Vingtras

Éditions de l’Olivier (2021)

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Le blizzard est là. Et il est accompagné d’une belle tempête de neige. Quand Benedict se réveille, il s’aperçoit que Bess et l’enfant ne sont plus là. Ils sont sortis en plein blizzard. Que s’est-il passé dans la tête de Bess ? Même une fille comme elle sait qu’on ne sort pas par ce temps là. Benedict part chercher Cole et ils s’en vont tous les deux dans le froid et la neige pour essayer de les retrouver.

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On suit d’abord Bess, égarée dans le blizzard. Elle a lâché la main de l’enfant et l’a perdu. Puis on entend la voix de Benedict, qui, se réveillant, s’aperçoit que Bess et l’enfant sont sortis dans la tempête de neige. Et c’est au tour de Cole de nous parler, Cole, que Benedict est allé chercher en renfort. Nous faisons ensuite la connaissance de Freeman, qui semble ne pas trop savoir ce qu’il fait là. Et qui n’aime ni la neige, ni l’humidité, ni le froid.

Tour à tour, ces personnages nous livrent une partie de l’histoire. Chacun est là pour une raison différente. Il y a un absent aussi, qui prend beaucoup de place. Je n’en dirai pas plus.

Un roman à l’écriture fluide et agréable que j’ai beaucoup aimé !

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Extrait

Bess : Je l’ai perdu. J’ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l’ai perdu. Je sentais mon pied flotter dans ma chaussure, je n’allais pas tarder à déchausser et ce n’était pas le moment de tomber. Saleté de lacets. J’aurais pourtant juré que j’avais fait un double nœud avant de sortir. Si Benedict était là, il me dirait que je ne suis pas suffisamment attentive, il me signifierait encore que je ne fais pas les choses comme il faut, à sa manière. Il n’y a qu’une seule manière de faire, à l’entendre. C’est drôle. Des manières de faire, il y en a autant que d’individus sur terre, mais ça doit le rassurer de penser qu’il sait.

Peu importe, j’ai lâché sa main combien de temps ? Une minute ? Peut-être deux ? Quand je me suis relevée, il n’était plus là. J’ai tendu les bras autour de moi pour essayer de le toucher, je l’ai appelé, j’ai crié autant que j’ai pu, mais seul le souffle du vent m’a répondu. J’avais déjà de la neige plein la bouche et la tête qui tournait. Je l’ai perdu et je ne pourrai jamais rentrer. Il ne comprendrait pas, il n’a pas toutes les cartes en main pour savoir ce qui se joue.

S’il avait posé les bonnes questions, si j’avais donné les vraies réponses, jamais il ne me l’aurait confié. Il a préféré se taire, entretenir l’illusion, prétendre que j’étais capable de faire ce qu’il me demandait. Au lieu de cela, dans cette terre de désolation qui suinte le malheur, je vais ajouter à sa peine, apporter ma touche personnelle au tableau. Il faut croire que c’est plus fort que moi.

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De cette Rentrée Littéraire de septembre, j’ai lu également : Mon mari ♥

Achetez de préférence vos livres chez les libraires indépendants !

Eugénie et les mystères de Paris – BDJ

EugénieBD jeunesse

Eugénie et les mystères de Paris

T1 : On a volé la Liberté !

Éric Summer & Miriam Gambino

Vents d’Ouest (2021)

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Paris, février 1885. Eugénie, abandonnée par sa mère, vit chez son oncle Edmond, commissaire de police, avec sa petite cousine Charlotte. Elle a deux amis : Arthur, fils d’un vitrier violent et Charles, un orphelin qui vit dans la rue. Ils décident de monter un club car ils aiment tous les trois mener des enquêtes.

Eugénie a des talents de déduction, Arthur a la mémoire des détails et Charles est débrouillard, très agile et connaît bien la ville. A eux trois, ils seront “La confrérie de Vidocq“. Et ils ne vont pas avoir à attendre très longtemps pour exercer leurs talents. La statue de la Liberté, qui devait être livrée par bateau aux américains, a été volée !! Et l’oncle Edmond compte bien sur sa nièce pour l’aider à la retrouver…

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En lisant cette histoire, j’ai tout de suite pensé à la série “Les Quatre de Baker Street” que j’avais bien aimée. C’est le même genre d’histoire. Des enfants débrouillards et malins qui mènent des enquêtes dans une grande ville.

Les illustrations sont “dynamiques” et colorées, avec un petit côté “manga” par moments dans les sourires ou les yeux (c’est très à la mode depuis quelques temps dans les BD jeunesse !) et plutôt lumineuses. La mise en page est sympathique également, avec des cases de différentes formes et différentes tailles, parfois décalées ou superposées et des personnages qui sortent des cases. L’ensemble a du pep’s !

Le tome 2, “Les Korrigans d’Austerlitz” est sorti en octobre 2021. Ajout du 17/01/22 : J’ai lu ce tome 2, et c’est toujours aussi chouette !

Bref une bd très agréable à lire, avec ce qu’il faut d’action et de mystère.

Je lirai la suite avec plaisir.

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Lire quelques pages (site de l’éditeur)