Les gens de rien T1 : Jusqu’au printemps

rienLes gens de rien T1

Jusqu’au printemps

Charles Masson

Delcourt (2021)

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Charles Masson a rencontré Marie en consultation. Arrivée trop tard pour soigner un cancer à la gorge, il va l’accompagner jusqu’à l’issue tristement certaine de sa maladie. Touché par la force de caractère de sa patiente, très isolée, il en apprend davantage sur elle grâce aux confidences de sa meilleure amie, une vie discrète et exemplaire de professeure de CP entièrement consacrée à ses élèves.

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Quand j’ai vu cette BD à la bibliothèque, le nom de l’auteur m’a tout de suite attiré. De Charles Masson, j’ai déjà lu et beaucoup aimé “Soupe froide“. Le portrait d’un SDF qui s’enfuit dans la nuit à cause d’une soupe qu’on lui a servi froide. Le résumé n’est pas super aguicheur je le reconnais. Pourtant, c’est une bd à lire. Pleine d’humanité !

Bref. Du coup, quand j’ai vu celle-ci, malgré un sujet pas super fun non plus (une femme atteinte d’un cancer de la gorge) je l’ai tout de suite empruntée. Et de fait, malgré un sujet grave et plutôt triste, c’est une bd toute douce et pleine de bonté, de bienveillance que nous offre Charles Masson.

Son dessin a beaucoup évolué entre ces deux bd. Soupe froide, sa 1ère bd, était en noir et blanc avec un dessin assez “brouillon”. Celle-ci a des couleurs (le passé est plus coloré que le présent) et des traits plus affirmés.

A priori il devrait y avoir plusieurs tomes (au moins 4, suivant les saisons ?) puisqu’il s’agit d’une série intitulée “Les gens de rien”, dont “Jusqu’au printemps” serait le tome 1. A vérifier…

Un auteur que je ne peux que vous recommander chaudement !

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BandeauLesGensDeRien

Lire un extrait (site de l’éditeur)

 

 

 

Et c’est le grand retour de la BD de la semaine !

Chez Fanny – du blog Mes pages versicolores

Celle qui parle – Conquistadors

celleNaissance du Mexique
BD Ado/Adulte

CELLE QUI PARLE

Alicia Jaraba

Grand Angle (2022)

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Celle qui parle : Histoire (forcément romancée) de la Malinche (au programme de 2nde ? Je ne me souviens pas de ça…)

1511. Les Mexicas (les Aztèques) dominent d’autres peuples et les capturent pour les sacrifier à leurs dieux. Malinalli, fille du Cacique (chef) d’Ollita, attend leur départ, cachée dans les arbres avec d’autres femmes et enfants.

Son père lui a apprit à parler le Nahuati, la langue des Mexicas. Pour qu’elle puisse un jour défendre son peuple avec ses mots. Elle vit maintenant seule avec sa grand-mère qui lui enseigne les vertus des plantes médicinales.

Vendue comme esclave, elle apprendra ensuite la langue Maya pour survivre. Et enfin l’Espagnol, quand elle sera offerte aux conquistadors de Cortès. Grâce à ses connaissances des différentes langues, elle deviendra la traductrice de Cortès : Celle qui parle.

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L’histoire de cette femme, dont je ne connaissais rien (et on en connaît assez peu à vrai dire !) m’a beaucoup plu. La façon dont sont “montrés” les mots qu’elle ne comprend pas au départ (des gribouillis) est très originale.

J’ai beaucoup aimé également les têtes de chapitre, avec la carte du “mexique” (il ne s’appelle pas encore comme ça) et les mots qu’apprend Malinalli.

Une bd qui donne envie d’aller plus loin, d’en savoir plus sur le Mexique, sur les conquistadors, sur cette époque !

Je n’ai pas parlé des illustrations. Les personnages ont des visages expressifs et c’est plutôt coloré. J’ai oublié de dire qu’il y a aussi de l’humour… (Le cacique qui fait “ouuuh” m’a bien fait rire !)

A lire même si vous n’êtes pas spécialement fan d’Histoire, car ça se lit comme une bd d’aventures !

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Sur le site de l’éditeur, vous pourrez lire quelques pages

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

RESILIENCE – BD série terminée

resilienceSi la terre se mourrait, combattriez-vous ?
BD anticipation écologique

RESILIENCE

Lebon & Poupelin

Casterman (2017-2020)

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Série terminée en 4 tomes

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Ça commence comme ça : Septembre 2068, l’Europe est devenue un vaste désert agricole. Les pâturages, les forêts et les villes ont été presque intégralement rasés et remplacés par d’innombrables champs de céréales transgéniques. Les frontières ont été dissoutes, un gouvernement unique réside désormais dans la capitale surpeuplée, et des “cités agricoles” ont été implantées dans chaque région.
C’est DIOSYNTA une puissante multinationale qui exploite 90% des terres et fait respecter ses droits de propriété à l’aide de la nouvelle armée européenne : les F.S.I. (Forces de Sécurité Intérieure). Rongée par la malnutrition et les maladies génétiques, la population vit dans des camps misérables au bord des champs. Elle a perdu tout contrôle sur son alimentation et s’en remet aux aides humanitaires.
Pour lutter contre la famine et reconquérir le droit de se nourrir dignement, un réseau clandestin qui s’est baptisé LA RESILIENCE organise un trafic de semences et tente de soigner les sols à l’agonie. (Texte des deux premières pages de la BD)

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Au début de cette histoire, nous rencontrons Adam et Agnès, deux jeunes gens en train de s’occuper du potager des parents d’Adam, deux résilients acquis à la cause. Mais les choses se gâtent vite. Les parents d’Adam ont été arrosés de pesticide et meurent devant la maison. Adam et Agnès doivent fuir…

Le plus triste dans cette histoire, c’est que c’est de la fiction en train de devenir réalité…

Mon seul bémol : La fin, que j’ai trouvé un peu trop rapide et un peu trop “facile”… Mais c’est une série qui m’a bien plu, tant pour les illustrations que l’histoire.

 

 

 

 

 

 

 

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Plus de planches sur le site de l’éditeur

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IDISS – D’après le livre de Badinter

IdissAdaptation de roman
BD Ado/Adulte

IDISS

Richard Malka & Fred Bernard

D’après le livre de Robert Badinder

Rue de Sèvres (2021)

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1890 en Bessarabie (aujourd’hui la Moldavie). Idiss vit avec ses beaux parents et ses deux enfants. Son mari est au front, il se bat pour le Tsar. Il ne reviendra que 5 ans plus tard.

Pour différentes raisons, Idiss et son mari Schulim doivent quitter leur village, leur shtetel. Ils se réfugient à Paris où ils retrouvent leurs deux fils aînés, installés comme tailleurs dans le Marais. Idiss est heureuse, sa famille est réunie.

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A partir du livre écrit par Robert Badinter pour rendre hommage à sa grand-mère, Idiss, Richard Malka et Fred Bernard ont réalisé une BD très agréable à lire, malgré des moments difficiles. En effet, l’histoire commence en 1890, pour se terminer en 1943. Un exode, deux guerres, la maladie, la vie d’Idiss et de sa famille n’aura pas été de tout repos !

Un joli portrait d’Idiss clôt la partie BD. Une petite partie “documentaire” présente “Le droit antisémite et xénophobe pendant la seconde guerre mondiale” ainsi que les mesures allemandes à l’encontre des Juifs. Puis Fred Bernard nous raconte en quelques pages comment il a imaginé les personnages et les situations.

Le dessin, assez “enfantin”, rond et coloré, est très doux.

Une BD qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande !

Les avis de : Mylène, Natiora, Stephie, Mamabookine

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Robert Badinter, né le 30 mars 1928 à Paris, est un homme politique, juriste et essayiste français. Professeur de droit privé et avocat au barreau de Paris, il se fait connaître pour son combat contre la peine de mort dont il défend l’abolition devant le Parlement en 1981. Wikipédia

Richard Malka, né le 6 juin 1968 à Paris, est un avocat français, connu notamment pour être l’avocat de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Il est aussi scénariste de bandes dessinées et romancier. Wikipédia

De Fred Bernard, auteur de BD et illustrateur, nous vous avons déjà présenté : Anouketh, Le pompier de Lilliputia, Anya et Tigre blanc, Ushi, L’histoire vraie de Siam l’éléphant, L’histoire vraie de Yen-Yen le panda géant, Le petit inconnu au ballon et dernièrement le magnifique King Kong ou encore Le secret de Zara

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale

Une bd qui participe aussi au challenge sur la première guerre mondiale

De 14-18 à nous chez Blandine