Le travailleur de la nuit – BD Ado/Adulte

travailleur

LE TRAVAILLEUR DE LA NUIT

Matz & Chemineau

Rue de Sèvres (2017)
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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Marius_Jacob.jpg

Alexandre Marius Jacob en 1905. Wikipédia

En voyant cette couverture, je m’imaginais l’histoire d’un monte-en-l’air, un gentleman cambrioleur à la manière d’Arsène Lupin. L’histoire est un peu différente, plus “politique” même s’il y a de ça, car Maurice Leblanc se serait inspiré de lui pour créer son personnage d’Arsène Lupin en 1905.

Alexandre Marius Jacob (1879-1954) a réellement existé. Révolté, engagé, anarchiste, il deviendra cambrioleur, “travailleur de la nuit” par “la force des choses”. En effet, ayant été condamné à une peine de prison de 6 mois, il est fiché par la police qui l’empêche de travailler légalement en menaçant les patrons qui l’embauchent…

Cette bd s’ouvre donc sur le procès d’Alexandre Marius Jacob le 8 mars 1905. Au fur et à mesure de l’avancée du procès, grâce à différents retours en arrière, on suit la vie du jeune Alexandre, 11 ans, d’abord engagé comme mousse sur un bateau. Il y apprendra que l’aventure, ce n’est pas forcement comme dans les romans et que la réalité n’est pas toujours belle à voir. Puis de fil en aiguille, il va devenir l’un des cambrioleurs les plus célèbres du début du XXème siècle.

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A mi-chemin entre Robin des bois et Arsène Lupin, Alexandre Jacob était un anarchiste illégaliste, c’est à dire qu’il considérait que les actes illégaux, tels que les cambriolages ou le vol par exemple, étaient une forme de révolution. Il ne volait qu’à ceux dont les métiers étaient considérés comme inutiles (le clergé, les juges, les militaires…) et jamais les professions utiles (architectes, enseignants…) De plus, il ne gardait pas grand-chose pour lui, mais redistribuait les sommes volées à ceux qui en avaient besoin. Merci Wiki !

J’ai tout aimé dans cette bd. Les illustrations, la couleur, les cases de différents formats, les plans différents (plans larges, zoom, plongée) et l’histoire bien sûr ! J’aime beaucoup quand j’apprends des choses tout en me distrayant, ce qui est le cas ici. J’ai lu un article qui trouvait qu’il y avait de nombreuses “erreurs” dans cette bd et c’est bien possible, mais elle n’a pas la prétention d’être une biographie exacte. Les auteurs ont peut-être pris quelques libertés avec la réalité, et alors ? Pour moi, ils participent à faire connaître cet homme et cette période et c’est le principal. Ceux qui voudront plus d’infos n’auront pas de mal à les trouver.

C’est donc encore une belle surprise grâce à la BD de la semaine. Je ne compte plus les découvertes faites grâce à ce groupe. Mon “angle de vue” sur les bd a bien changé !

D’autres que moi ont aimé : Jacques, Noukette, Mylène, Sabeli, Mo’, Jérôme, SoukeeStephie

Feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

De Matz également : Vies volées

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.

Les jardins Divari – Musique Maestro ! ♥

jardins

Les jardins Divari ♥

Caroline Hurtut & Loren Bes
Coll. Rêves bleus
Éditions D’Orbestier (2015)
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Monsieur Divari était un cultivateur un peu spécial. Dans ses jardins, il faisait pousser des instruments de musique. Des cordes, des percussions, des cuivres, des instruments à vent. Et ses instruments étaient d’une telle qualité que les plus grands musiciens venaient du monde entier pour les lui acheter. Monsieur Divari adorait son métier. Mais ce soir là, tout en admirant les plants de contrebasses dans le soleil couchant, il songea qu’il aurait bientôt 78 ans et qu’il était temps pour lui de confier ses jardins à des mains plus jeunes. Il passa donc une annonce dans le journal…

jardins

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Quelle belle histoire ! Tout m’a plu dans cet album. L’histoire elle-même, originale, amusante, et non dénuée d’humour. Les illustrations aussi m’ont charmée : elles sont un peu folles, un peu floues, un peu brinquebalantes. Les coloris sont plutôt pastels, les traits s’estompent, les couleurs se diluent, se fondent dans le lointain. Tout cela est plein de poésie, de sérénité et de passion à la fois.

Regardez l’illustration ci-dessous : n’est-elle pas magnifique ?

jardins

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Feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

Le blog de l’auteure

Celui de l’illustrateur

challenge albums 2018

Cet album participe au challenge albums !

Ces jours qui disparaissent – BD

Jours

Ces jours qui disparaissent

Timothé Le Boucher

Glénat (2017)

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Une fois n’est pas coutume, je vous mets le résumé de l’éditeur :

“Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler.

Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée.

Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps… Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?”

Commençons par les points négatifs :

Dans une librairie, c’est sûr, je serais passée devant cette bd sans m’arrêter. Je n’apprécie que modérément le dessin et je n’aime pas du tout la colorisation… Bref, une couverture qui ne m’attire pas du tout. Si j’avais quand même surmonté cela et ouvert la bd, ça n’aurait rien changé : je trouve le dessin froid / figé (je pense que c’est le côté un peu “manga” du dessin qui ne me plait pas), les cases (9 à 12 par pages) sont parfois très petites – j’aime bien les “grandes” illustrations !- Bref, je l’aurai vite reposée !

MAIS !!!

Mais j’ai la chance de participer chaque mercredi à “la BD de la semaine” et d’avoir des “collègues” qui me font faire de très belles découvertes ! J’en profite d’ailleurs pour les remercier au passage. Et cette bd est vraiment une très belle découverte. Alors oui, c’est vrai, je n’ai pas été subjuguée par le dessin et pour une bd, c’est un peu dommage. Mais le scénario tient bien la route. Il est tellement prenant qu’on se retrouve harponné après quelques pages lues et qu’on n’a vraiment pas envie de refermer cette bande dessinée avant de l’avoir terminée !

Lubin, celui du début et celui qu’on “suit” tout au long de l’histoire, est un jeune homme très sympathique, aimé, entouré par ses amis, sa famille. On ressent très vite de l’empathie pour lui. Mais chut, je n’en dis pas plus. Allez vite découvrir cette belle histoire (stressante un peu aussi, parce bon, on aimerait bien savoir…)

Tout au long de l’histoire, on se pose tout un tas de questions. Est-ce que c’est une bd fantastique ? Y a t-il du surnaturel ? Et puis à la fin… On sait.

Coup de ♥ pour l’histoire !

Le blog de l’auteur

Lire les premières pages sur le site de l’éditeur

Il fait partie de la sélection officielle Angoulême 2018

Du même auteur : Le patient

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D’autres avis, certains très enthousiastes, d’autres un peu moins, mais dans l’ensemble, une bd qui ne laisse personne indifférent !  Mo’, Stephie, Noukette, Jérôme, EstelleCalim, Lasardine, Karine, Mylène, Fanny, FaelysSabeli

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.

Flamingo – Album rigolo et très beau ! ♥

flamingo

FLAMINGO  ♥

Molly Idle

Seuil jeunesse (2013)
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Dans Flamingo, Flamand est seul. Vraiment seul ? Arrive une petite baigneuse chaussée de palmes, qui se met à imiter le flamand rose.

Celui-ci enchaîne les poses, de plus en plus compliquées, jusqu’à ce que… Patratras ! Serait-ce la fin du jeu ?

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flamingo

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Flamingo est un album qui raconte un jeu d’imitation, la petite fille imitant la belle chorégraphie du flamand rose. Imitation pour cause d’admiration, de ressemblance (la fillette porte un maillot rose et des palmes) ou d’envie de jouer/de danser ?

On ne sait pas, mais cela débouche sur une jolie histoire d’amitié.

Une histoire toute simple, avec très peu de texte, mais graphiquement c’est superbe ! Avec des volets à soulever, dévoilant de nouvelles poses, de nouvelles mimiques… Toutes les pages sont très joliment bordées de fleurs roses (fleurs de péchés ou de cerisiers ?)

En faisant des recherches sur l’auteure, j’ai vu qu’en fait il s’agit d’une série. La petite fille s’appelle Flora et elle danse aussi avec un pingouin sur la glace ou encore avec deux paons ou même une autruche !

Le blog de l’auteure

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Une très jolie découverte faite grâce à Lucie, du blog « La souris des champs » avec qui j’ai eu le plaisir de faire le swap album cette année.

Pour le même âge, d’autres albums avec des flamands roses : Ça penche ! et Bibi

challenge albums 2018

Cet album participe au Challenge “Je lis aussi des albums 2018 (quel numéro ? Heu…)