Blog de Jean Philippe Blondel

Blog

de Jean Philippe Blondel

Roman adolescents

Actes Sud Junior, 2010
9782742789368, 10€, 114 pages

Thèmes : Blog, Adolescence, Secret de famille, Amour, Relation père-fils, Journal Intime

 

Présentation de l’éditeur :

Révolté par cette trahison, par ce ” viol virtuel “, le narrateur décide de ne plus adresser la parole à son père.
Pour se racheter, ce dernier lui fait un don… une plongée dans le passé qui ne sera pas sans conséquence. Un roman de la filiation et de l’écriture intime.

Mon avis :

Sous ce titre de “Blog” se cache un roman touchant qui ne fait que frôler le monde des blogs. L’important ici c’est plus le rapport père-fils, la confiance, l’adolescence et les secrets de famille. Après un démarrage un peu long, où le héros adolescent (et blogueur) se rebelle contre son père qui a lu son blog, on va découvrir en parallèle le passage de l’adolescence à l’adule de ces deux hommes.

C’est intéressant, à la fois dans ce parallèle entre deux époques et dans les relations père-fils. Poignant dans les découvertes aussi. Pourtant j’ai eu l’impression de passer à côté de ce roman. Je crois que j’en attendais autre chose -plus autour des blogs- et que l’ensemble m’a du coup semblé décalé, voire déjà vu.

Un petit point tout de même à propos des blogs, et de ce qui en est dit dans ce roman. Si tout est juste, j’ai envie quand même de rajouter une petite chose. Un blog est un espace privé, que l’on laisse accessible au monde entier. Même à ses parents, ses amis, ses élèves… Pour moi c’est une règle tacite, on s’expose, même si on essaye plus ou moins de garder séparer l’espace virtuel du monde réel. Que cet adolescent n’apprécie pas que son père ai lu son blog, je le comprend tout à fait. Mais qu’il refuse suite à ça de lui adresser la parole… Son père n’est selon moi pas en faute, il ne faut pas mettre en ligne ce qu’on ne souhaite pas montrer… non ? C’est ce que j’essaye d’expliquer à mes élèves.

Du coup têtue comme je suis, je suis restée bloquée sur ce point, et je n’ai pas su apprécier le reste de cette histoire, pourtant bien menée et touchante. L’écriture a la part belle dans ce roman, un bon point, ce qui me laisse avec un sentiment mitigé…

[agréable discussion avec l’auteur dans les commentaires :) Merci M. Blondel de vos interventions, et du ton toujours agréable que vous employez!]

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Chaque soir à 11 heures de Malika Ferdjoukh

Chaque soir à 11 heures

de Malika Ferdjoukh

Roman adolescent

Flammarion, 7 septembre 2011
400 pages, 13€

Présentation de l’éditeur :

Willa Ayre s’est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux.
Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l’impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix…

Mon avis :

Coup de coeur pour ce nouveau roman de Malika Ferdjoukh, auteure que j’aime déjà beaucoup. Je l’ai découvert avec les Quatre soeur(qu’il faut absolument lire!) et j’ai depuis lu une grande partie de sa bibliographie. Pourtant aucun livre n’avait réussi à surpasser les 4 soeurs… pourtant chaque soir à 11h le rejoint aisement sur la première marche !

Au début j’aimais le ton, j’aimais le personnage principal, ce style de vie un peu décalée assez caractéristique des romans de Malika Ferdjoukh… pourtant toute la partie amourette copinette fête et champagne à gogo dans de grandes suites de luxe me laissait plus perplexe. Un personnage mystérieux pourtant m’intéressait particulièrement… Ensuite, les amourettes deviennent du bonheur pur tant c’est bien écrit, tant les personnages sont attachants, et tant l’intrigue nous entraîne dans son tourbillon!

C’est à la fois une lecture doudou, une enquête prenante, un monde merveilleux, un univers décalé… j’ai tout aimé dans ce roman, une fois passé les premiers chapitres un peu trop adolescents pour moi… Un vrai coup de coeur, que je vais recommander sans moderation, parce que si les parents n’y ont pas la part belle, les adolescents sont de vrais personnages, fins et intelligents! En plus l’intertextualité est savoureuse!

Les personnages de ce roman nous habitent, comme autant d’amis, pendant tout le livre et même après, avec de jeunes hommes à croquer (pour tous les goûts), des méchants dont on ne se méfie pas, des personnages secondaires tellement bien dépeint qu’on a l’impression de les connaître autant que notre héroïne Willa… C’est touchant, prenant, effrayant, sanglant, poignant… Marni n’est qu’une enfant mais son vocabulaire et son esprit en font ma chouchoute!

Je ne vous en raconte pas plus, pour ne pas vous gâcher la surprise, de toute façon tout ce qu’il y a à savoir c’est qu’il faut le lire… surtout si vous êtes de sexe féminin et que vous avez entre 12 et euh…. 100 ans ? enfin jusqu’à ce que vous n’ayez plus du tout l’esprit d’une jeune femme disons, alors à vous de voir ;)

+ Premier roman de la nouvelle collection Emotions chez Flammarion
+ une belle couverture rose
+ Un livre reçu dédicacé, merci beaucoup Mme Ferdjoukh
+ L’avis de Faelys,  Fantasia,

Logo 2 - Mercredi journée des enfants - Les lectures de Liyah

 


Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

C’est la rentrée…

Pas de doute, aujourd’hui c’était bien la rentrée ! Avec Liyah nous avons donc choisi ce thème pour notre lecture croisée, en toute logique :) Si le thème me plaisait bien j’ai finalement eu du mal à trouver de quels livres j’allais vous parler aujourd’hui ! Il faut dire aussi que les 6ème m’ont épuisé, notamment avec leur “maitresse” toutes les 5minutes, mais j’avoue que dans l’ensemble ils sont chou!

Niveau livre donc, quelques petits mots seulement sur plusieurs livres, pour tous les niveaux!

LCamille fait l'écolees petits se régaleront avec Camille fait l’école
Si ces albums de la série Camille sont sans grandes surprises, ils plaisent beaucoup, par leur thèmes généraux notamment. Jean Duquennoy nous livre ici une petite histoire pleine de couleur, où Camille joue la maîtresse. Les différentes activités scolaires y sont décrites, une belle façon de commencer l’année.

Pour ma part je suis sous le charme de cette petite girafe, j’aime le personnage, même si les histoires ne m’émeuvent guère… voire pas du tout… Pour les petits dès 2 ans!
Albin Michel, 2006
C'est la rentrée !Les moyens…

C’est la rentrée d’Antonin Poirée et Amélie Graux montre la rentrée d’un point de vue qui m’a beaucoup plu quand j’ai découvert ce livre. Une petite fille nous raconte sa journée, en décrivant surtout ses camarades, avec ses mots et sa façon de voir… Ce n’est pas hilarant mais c’est bien trouvé, ça permet de montrer l’aspect social de l’école, et aussi de dédramatiser je pense! Des illustrations très colorées, qui collent avec le texte..

POIREE Antonin / GRAUX Amélie – C’est la rentrée.- Petit Pol, 2005

 

Au collège / Lycée

Fashion victim Fashion Victim d’Irène Cohen Janca (dès 12 ans)

Ce roman ne traite pas uniquement de la rentrée des classes, mais il la prend comme point de départ. Pour Vincent qui rêve de faire partie des groupes en vue, c’est un peu difficile. Il ne sait pas trop comment faire, pourtant sa tante Pauline, grande adepte de la mode, va faire de lui une vraie fashion victim.

Pourtant ce roman ne se contente pas de ça, c’est justement toute l’évolution qui va suivre, et tous les problèmes annexes qui apportent selon moi sont intérêt aux livres, dont la couverture et le titre attire facilement les adolescents.

Un roman sur les évènements petits et grands qui font grandir…

 

Et pour compléter un peu entre primaire et lycée, Liyah nous propose le roman La Sixième, de Susie Morgenstern

 

L’île du sommeil de Fabrice Colin

L’île du sommeil

de Fabrice Colin

Roman jeunesse dès 9 ans

Flammarion, juin 2011
Castor Poche, 175 pages
9782081247079, 6€50

Thèmes : Enfance, Rêves, Coma, Cauchemars

Présentation de l’éditeur :
Après un accident de vélo, Eelian se retrouve dans un monde parallèle, peuplé de créatures extraordinaires : Elemm, le grand cerf, Oloon, l’homme-loup, le Picancroque, avec sa tête de citrouille, et Marvelle, la fée végétale.
Tous l’entourent de leur affection, et Eelian en oublie presque ses parents et son grand-père, qui attendent son réveil. Pourtant, Eelian devra bientôt affronter d’effrayants personnages : le pirate Minuit-moins-une et le terrible docteur Mortès.

Mon avis :

Voici un petit livre qui m’a tout d’abord paru un peu facile. Une couverture enfantine, un ton adapté. Je trouvais ça agréable, parfait pour des enfants, pourtant un peu creux. Il me manquait ce quelque chose que je trouve et retrouve pourtant avec plaisir dans les livres de Fabrice Colin. Un peu déçue alors ? Non, car j’ai trouvé en terminant ce livre ce qui me manquait et le dernier chapitre, pourtant court, m’a donné un regard plus positif sur le livre.

Eelian se retrouve sur une île étrange après une chute de vélo. Les personnages qu’il y côtoie sont tous extraordinaires : homme loup, tête de citrouille, gros nounours… avec eux il va vitre une aventure fabuleuse à la recherche de la sortie…

Si le décor est bien planté, j’ai eu plus de mal à me familiariser avec les personnages, trop “volatiles”. Puisque nous sommes dans l’imaginaire, il ne s’agit pas de rentrer dans les détails sur ces personnages, qui m’ont pour beaucoup semblé lointain. Même Eelian qu’on suit tout au long de cette histoire n’est pas très attachant, rendant l’identification au personnage plus difficile. Je pense sincèrement que ce livre touchera beaucoup plus les enfants, qui entreront sans doute plus facilement dans ce monde que moi. C’est un véritable conte qui nous est offert ici, un apprentissage de la vie qui passe par la peur de la mort.

Je ne me suis pourtant pas ennuyée un instant dans ce récit, car les rebondissements s’enchainent sans temps morts. On ne peut s’empêcher de penser à d’autres récits imaginaires, et on trouve finalement le récit trop court. Je pense que c’est là mon principal problème. J’aime la plume de Fabrice Colin mais ce livre s’adressant à un public plus jeune que les précédents romans que j’ai pu lire de lui, je me suis sentie frustrée. J’aurais aimé plus de détails, plus d’aventures…

 Leiloona dit cela bien mieux que moi : “quand le rêve prend fin, c’est le lecteur lui-même qui aurait voulu ne pas se réveiller de Noctance.

 

Le blog de Fabrice Colin, où il parle de ces livres un peu, mais de sa vie beaucoup. Dont les mots m’ont beaucoup touchés dernièrement, parce que si personnel… et si universel en même temps… Et puis la rentrée littéraire ne le laisse pas sans voix, je dirais même qu’il approche sans le savoir les 1% :)