La bicyclette rouge

La bicyclette rouge 

(Titre original : Palgan jajoenkoe)

de Kim Dong Hwa

(traduit du coréen par Kette Amoruso)

Éditions Paquet

bicyclette

Tome 1. Yahwari (2005).

Tome 2. Les roses trémières (2006).

Tome 3. Les mères (2006).
bicyclette

Tome 4 ..., et de nouveau le printemps
(2009)

La bicyclette rouge, c’est l’histoire simple de gens de la campagne coréenne, des paysans, pauvres mais attachants. Les jours passent et se ressemblent au fil des saisons, mais un jeune facteur
sait écouter leur peines et leur joies et trouver les mots… Des mots qui résonnent aussi en nous…
Cette série de manhwa (entre la BD et le manga) est tout simplement délicieuse… si on ne cherche que le calme de la campagne… les histoires sont agréables mais ne se suivent pas, ne se
finissent pas toujours… j’ai apprécié ce moment de paix pendant quelques histoires, mais j’ai préféré ensuite fractionné ma lecture en petit moment plaisir plutôt que de risquer de m’ennuyer…

C’est tout un exemple de cette vie paysanne coréenne, toute une philosophie de la vie… Souvent en lisant j’ai pensé à ces haïkus japonnais qui disent tant en si peu de mot… Là bas les
maisons ne sont pas appelées par le numéro, mais par leur particularité, leur poétique : “La maison jaune dans la verdure, La maison aux nombreux chiens, La maison où l’on se repose, La
maison la plus jolie sous le ciel étoilé
…”

Les dessins m’ont attirés, sur la couverture… avant de me repousser dans les premières pages… et puis finalement on s’habitue à ces traits tirés à l’extrême, en totale opposition avec ce
jeune facteur à l’air toujours un peu ébahi…

Kim Dong Hwa

est un auteur de manhwa coréen, très connu dans son pays, que beaucoup compare à Taniguchi. Il a réalisé tous les dessins à l’ordinateur.

“Un jour mon fils m’a offert un ordinateur avec l’argent qu’il avait gagné grâce à un petit boulot. J’étais tellement heureux comme un enfant qui aurait reçu en cadeau son premier crayon, que j’ai dessiné sur ce nouveau support toute la nuit : la montagne, le champ, les arbres, les fleurs sauvages, la bicyclette rouge et enfin le facteur…”

bicyclette

D’autres avis :
Gadins et bouts de ficelles
A livre ouvert
Sort de ta bulle

N’hésitez pas à me laisser un lien vers votre article !

Le pacte des Marchombres T1 Ellana

 

Le pacte des Marchombres
Tome 1 Ellana
de Pierre Bottero

Rageot
9782700232704 – 145 x 225 – 16 euros
432 pages

Pierre Bottero nous entraine une fois de plus dans le Royaume de Gwendalavir.  Vous vous rappelez, c’est le monde magique, juste à coté du notre, ou Ewilan débarque au début de la Quête d’Ewilan! J’avais été séduite par cette série, bien qu’un peu déçue par la deuxième partie Les mondes d’Ewilan!

Bref, pour ceux qui ont lu les 6 tomes de ces deux trilogies de Pierre Bottero, vous vous souviendrez surement d’Ellana, cette marchombre attachante, atypique, à l’humour acérée, et qui aide souvent Ewilan, et ses amis…Et bien pour rester dans ce monde fantastique, Bottero a décidé de revenir en arrière… C’est donc sur les traces de ce personnage attanchant que nous entraine cette nouvelle trilogie.

L’histoire commence alors qu’Ellana n’a que 5 ans. Très vite des Rais (sorte de cochons armés qui attaquent les caravanes) tuent ses parents. Retrouvée et élevée par des Petits (de tout petits êtres, qui vivent proche de la nature, et se promènent dans les arbres comme d’autres au sol) Ellana grandit sans rien connaitre, ni de ses origines ni du reste du Royaume… Un jour pourtant elle éprouve le besoin de partir sur les traces de ses parents… C’est le début d’un long voyage qui la conduira jusque dans le secret de la Guilde des Marchombres.

Je m’arrete là pour le résumé… d’autant plus que je n’ai lu pour le moment que le premier des 3 tomes (Ellana, Ellana l’Envol et Ellana la Prophétie) Mon avis… je suis enchantée, je retrouve ce que j’aime chez Bottero, ce qui m’avait plu dans le début d’Ewilan… la solitude du personnage en plus… Toujours entourée Ellana est bien décidée à ne s’attacher à personne, cela rend trop  malheureux, et l’on se sent responsable des gens à qui l’on s’attache. Bien contre moi je me suis sentie proche d’elle, tellement d’accord avec sa philosophie…. La solitude est parfois une belle manière d’avancer… Bref, ce premier tome est rapide, il se lit vite, laisse un sentiment de trop peu comme toujours… j’ai donc envie de lire la suite… Enfin il faut dire quand même que les descriptions sont toujours aussi stupéfiantes, tant le monde que construit Bottero est fantastique, magique… Cependant, et sans vouloir finir sur une note négative, ce livre reste assez facile, et ce n’est pas pour rien qu’il appartient à la littérature jeunesse… C’est aussi ce que j’aime je crois!

Quelques mots encore, pour parler de ma rencontre avec Pierre Bottero, et Jean Louis Thouard (illustrateur) il y a déjà quelques années au salon du livre de Montreuil. Un véritable plaisir que de parler avec eux, ils sont ouverts, souriants malgré le monde qui attend, et près à discuter quelques minutes, à donner leur coordonnés pour organiser une rencontre… Un très bon souvenir, même si la rencontre en question n’a pas pu avoir lieu!

Je vous invite à consulter quelques sites : Le site officiel (avec dans la rubrique surprise des vidéos de Bottero)
et puis le site Le baron rouge de Jean Louis Thouard

D’autres avis : Edelwe, Deligirl1, MarcF (à compléter, n’hésiter pas à me le dire ;)

Missing de Meg Cabot

Roman pour adolescents

Missing

tome 1 : coup de foudre

de Meg Cabot

Le livre de Poche jeunesse

Jessica, lycéenne américaine, mène une vie assez normale bien qu’un peu agitée. Pas très grande, mais entrainée depuis son plus jeune âge à se battre, elle n’hésite pas a boxer les garçons de son lycée qui ose s’en prendre à sa famille ou sa meilleure amie. Ces bagarres régulières lui valent de connaitre par coeur le bureau du CPE, et de passer tous ses après midi en colle, au milieu d’une bande de délingants, motards, mais très gentils… surtout un… Bref vu le titre Coup de Foudre, on pourrait s’attendre à un roman d’amour, surtout quand on connait Meg Cabot et son “Journal d’une Princesse“… Et bien non le coup de foudre n’est pas fictif! Une après midi  orageuse, en rentrant chez elle, Jessica se réfugie sous les gradins du stade… mais reste appuyé au poteau… et prend la foudre!

Elle pourrait mourrir, l’histoire serait fini et voila… Sauf que tout ça ce n’est que le premier chapitre de la déclaration de Jessica. Déclaration à qui? Pourquoi? tout cela on ne le saura que dans le dernier chapitre. Ce que je peux quand même vous dire sans dévoiler toute l’histoire, c’est que Jessica suite à ce coup de foudre va développer un pouvoir étrange : elle peut retrouver les personnes disparues… Ce pouvoir la conduira dans les locaux du FBI, mais aussi pour de folle poursuites en moto… Difficile de mener une vie normale, entre les harcélements de la presse, et ceux du FBI…

Le récit est bien fourni, avec quelques rebondissements agréables. Ce que j’ai aimé : une histoire facile à lire, assez drole, avec des références sympatiques (culturelles). Ce qui m’a géné : déjà que l’histoire en elle même est assez tirée par les cheveux, l’auteur en rajoute parfois un peu trop (un groupe de motard lycéen, bon pourquoi pas… mais qu’ils fassent exploser un hélicoptère du FBI, et qu’ils s’en tirent sans rien, alors là..)

La fin annonce sans nul doute un deuxième tome… et pour cause, ils en existent déjà plusieurs autres tomes : Nom de Code : Cassandre, et La Maison du Crime étant les suivants.

L’avis des autres… :
Mon homme n’a pas dépassé le premier chapitre, l’histoire lui semblait surfaite, trop facile, et trop adolescente (ce qui est le cas…) il faut quand même avouer qu’il n’aime pas la littérature ado ;)
Mes élèves : peu l’on lu pour l’instant, ils aiment bien, mais ne réclament pas trop la suite…
Sur le net : Critiquesdelivres.com, Chrestomaci, Tiphanya

1er livre! L’élégance du hérisson

Quel dilemme… il faut se lancer, commencer… alors il faut le choisir avec soin, SON livre, le premier! J’ai réfléchi tout à l’heure alors que je marchais avec précaution sur les pavés (pas que je sois maladroite, mais je crois que ces pavés ont une dent contre moi… à tous les coups, quand je suis pressée, ça ripe, ça glisse, ça dérape et ça fait mal…) bref mes jolis pavés ne sont pas le sujet… mais quel est donc mon sujet… J’ai failli commencer par les Malheurs de Sophie, toujours à cause de ces pavés, et parce qu’aussi, pour tout vous dire, je m’appelle Sophie… C’est le premier vrai livre que j’ai lu toute seule… avant de dévorer tous les comtesses de  Ségur… mais la encore ce n’est pas le sujet…. je pourrais aussi commencer par Twilght, qui fait couler tant d’encre… mais j’ai le tome 4 qui m’attend pour ce week end, alors on verra ça la semaine prochaine… Je sens que vous commencez à vous demander où je veux en venir….Mais j’arrive, j’arrive…

L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery

 

Tout le monde le connait, beaucoup l’ont lu, mais peu importe, un petit clin d’oeil à mon pseudo pour un premier article c’est plutôt bien…

 Dans un décor somme toute tellement banal, un immeuble bourgeois parisien, les gens se croisent, mais ne se parlent pas… Ce qui donne ce ton tellement humain au récit, ce sont nos deux narratrices… D’un coté la vieille Renée Michel, veuve, concierge depuis toujours ou presque et de l’autre Paloma, 12 ans, fille d’une de ces riches familles de l’immeuble. Raconté comme cela, ça parait niais au possible… des personnages insignifiants, dont on devine les pensées… Sauf que voilà, Renée n’est pas que cette vieille concierge aigrie que tout le monde voit, elle aussi une femme raffinée, fondue de cinéma japonais, de littérature russe et de philosophie… Quant à Paloma, cette gamine qu’on pense pourrie gâtée est avant tout une adolescente bien trop mûre pour son âge, incomprise, et qui a déjà pris sa décision : le jour de ses 13 ans, elle va se suicider…

Là où l’on pourrait trouver une rencontre basique et larmoyante, on trouve des allers retours singuliers, et une écriture intransigeante…

Je suis entrée dans le livre comme on entre dans un rêve, dans une bulle qui n’a éclatée qu’une fois les dernières lignes lues… j’ai été enchanté, envolée, envoûtée… le temps du livre seulement… parce qu’après j’ai réfléchi, j’ai repensé à tout cela… et je l’ai trouvé aigri cette concierge, imbue cette gamine… Elles se jugent souvent bien au dessus des autres, et les méprisent (je trouve) alors que c’est exactement ce pourquoi elles sont ainsi, si aigries…

Une bonne impression à la lecture donc, avec ces petits moins qui ne m’empêchent pas de conseiller ce livre, mais qui ne me donnent pas envie de le relire…

L’avis de mon homme (vous verrez vite qu’il est hyper critique en littérature, bien que sans formation, son point de vue m’enchante toujours, parce que c’est tellement différent de ce que j’entends partout…) :
L’auteur se cache derrière de grands mots et de belles phrases, pour faire croire qu’elle sait écrire, elle est trop présente derrière ses personnages, ne serait-ce pas elle même qui juge ainsi les autres… ?