Les livres d’Emmett Farmer – Roman

FarmerAccepteriez-vous d’effacer des pans entiers de votre vie ?
Roman Ado/Adulte

Les livres d’Emmett Farmer

Bridget Collins

JC Lattès (2019)

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Emmett Farmer a été malade. Il ne sait pas exactement combien de temps, ni ce qu’il a eu, mais il a du mal à s’en remettre. C’est un jeune homme, mais il est très lent et aussi fragile qu’un vieillard. Au milieu des cauchemars, il lui reste quelques souvenirs. Cris, pleurs, hallucinations… Après une journée de travail aux champs, il ne rêve que d’une chose : boire une bière et dormir d’un sommeil sans rêves ni terreurs nocturnes. Mais ce soir, une lettre est arrivée pour lui. La sorcière des Marais, l’enlivreuse, veut qu’il soit son apprenti. Et ce n’est pas comme s’il avait le choix… Il va devoir quitter la ferme de ses parents, où il pensait vivre toute sa vie, et sa sœur Alta aussi.

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Je n’en dirais pas plus sur l’histoire (on apprend ce que j’ai mis dans le résumé dans les 10 premières pages) parce que tout le plaisir est dans la découverte ! Ce roman fait 526 pages, mais je l’ai dévoré en 2 jours à peine. C’est Emmett qui nous raconte ce qui lui est arrivé, il y a beaucoup de dialogues et de “choses” à découvrir ce qui en fait un livre facile à lire et surtout très prenant !

Il y a du suspense, un côté “fantastique” (les enlivreurs), on ne sait pas vraiment où ça se passe (l’Angleterre ? Le nom du village est “Castleford”), ni quand ça se passe (il y a un côté moyenâgeux dans les descriptions de la ville, du quotidien…)

Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue…. Qui est plutôt originale.

En fait, mon seul bémol est pour la couverture, que je ne trouve pas attirante du tout…

En bref, c’est un livre avec lequel j’ai passé un très bon moment !

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Extrait “Les livres d’Emmet Farmer”

Quand la lettre arriva, j’étais encore dans les champs, à ficeler ma dernière gerbe de blé. Mes mains tremblaient tellement que je ne parvenais pas à faire le nœud. C’était de ma faute si on devait le faire à l’ancienne, alors abandonner était hors de question. Je m’étais échiné sous le cagnard tout l’après-midi, à battre des paupières pour repousser les flaques de ténèbres qui palpitaient à la périphérie de mon champ de vision ; maintenant la nuit tombait, et j’avais presque fini. Les autres étaient partis dès le coucher du soleil, en me lançant des au revoir par-dessus leurs épaules. Et ça m’allait très bien. Enfin, j’étais tranquille et je n’avais plus besoin de cacher ma lenteur. Je poursuivais donc mon ouvrage en solitaire. Tout aurait été si facile avec la moissonneuse… À ce qu’il paraît, j’avais été trop malade pour vérifier l’état de la machine. En même temps, je ne me souvenais pas de grand-chose. Hormis quelques moments de lucidité, l’été avait été une succession de trous noirs, d’échos confus et fantomatiques. Et bien sûr, personne n’avait songé à s’assurer que la moissonneuse fonctionnait ! Chaque jour, je découvrais des tâches qui n’avaient pas été effectuées. Pa avait fait de son mieux, mais il n’avait pas quatre bras. À cause de moi, cela faisait un an qu’on était en retard sur tout.

Une trilogie qui a quelques points communs avec ce roman (fantasy/ambiance moyenâgeuse/Amour et amitié…) : Le livre des mots

Cette page vous propose des livres qui parlent de livres

Les noces de la renarde – Floriane Soulas

nocesFantômes et folklore japonais

Roman ado/jeune adulte

Les noces de la renarde ♥

Floriane Soulas

ScriNeo (2019)

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L’histoire se déroule alternativement entre le Japon d’aujourd’hui (2016) à Tokyo et le Japon de 1467 à la montagne.

1467 : Hikari est une étrange jeune fille qui vit avec son clan dans la forêt. Du haut de sa montagne boisée, elle épie la vie des hommes, en bas dans la vallée. Elle aime les regarder vivre et les envie.

2016 : Mina est une jeune lycéenne dotée d’un don un peu spécial. En effet, elle peut voir les fantômes. Elle a également des visions dès qu’elle entre en contact avec quelqu’un. C’est un “don” qui lui gâche sa vie et dont elle se passerait bien.

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Bon. Autant le dire tout de suite, quand je l’ai reçu, j’ai adoré la couverture (d’Aurélien Police, il avait déjà réalisé celle de Rouille : magnifique !) je la trouve très belle. Par contre, quand j’ai vu le pavé (587 pages tout de même !) ça m’a un peu refroidi… Et j’ai un peu traîné pour le lire.

Mais j’ai eu tort !

Parce qu’une fois commencé, je n’en ai fait qu’une bouchée. Bon, j’ai quand même mis deux jours pour le lire. Et j’ai passé un très bon moment au Japon avec Hikari et Mina ! En plus d’être emportée par ces deux histoires (qui bien évidemment finissent par se croiser…) j’ai eu le plaisir d’apprendre plein de choses. Floriane Soulas à l’air de connaître son sujet, je la soupçonne d’être passionnée par le Japon. Ou alors elle s’est beaucoup documentée !!

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Le blog de l’autrice (pas à jour…)

Sur ce blog, de la même autrice : Rouille ♥ que je vous conseille !!

Chez Scrinéo, j’ai également lu et apprécié “Le Dieu oiseau“, “La mort du temps“, “Le livre de Saskia” (3 tomes), “Le roman d’un non-mort” ou encore “Le premier“.

Sur le site de l’éditeur ScriNeo, vous trouverez une courte bio de l’autrice ainsi qu’un extrait du roman.

Les noces de la Renarde aurait pu participer à deux challenges : Le mois du Japon (un peu tard, c’était en avril) et le challenge Halloween (trop tôt c’est fin octobre !!) Avis aux amateurs. ;)

Mais ce roman participe quand même au Challenge Petit Bac chez Enna

Catégorie Animal !

La Sirène : chants mortels et histoire d’amour

La Sirène, l’histoire d’amour contrariée d’une jeune fille à la voix mortelle. Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ?

la sirèneRoman pour adolescents

La Sirène

de Kiera Cass

traduit par Madeleine Nasalik

Robert Laffont, 2016
Collection R, 360 pages
17,90€, disponible en numérique pdf epub

Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ? Kahlen, sirène malgré elle, a bien du mal à supporter sa condition. Lors d’un naufrage, elle est en train de se noyer quand elle entend une voix. La Mer lui propose alors de la garder en vie, à condition qu’elle passe 100 ans à son service, en tant que Sirène. 100 ans où elle sera immortelle, suite à quoi elle pourra vivre une vie normale, sans se souvenir de rien. Alors que cela fait 80 ans que Kahlen se dévoue à la Mer, entre cauchemars et remords, elle rencontre Akinli. Un jeune homme différent. Il ne lui faut que quelques jours pour tomber amoureuse. Son secret ne lui permet pourtant pas.

Kiera Cass, auteur de la série à succès La Sélection, a d’abord écrit ce roman La Sirène. Auto-publié, les avis étaient assez partagés. Elle a depuis retravaillé ce texte, publié en France par la collection R. Un premier roman prometteur, un brin en dessous de la Sélection, à l’univers beaucoup plus construit.

Histoire d’amour contrariée, jeune femme rongée par les remords, fantastique… Des thèmes simples et habituels en littérature pour les adolescents, mais Kiera Cass nous entraîne encore dans une belle histoire, romantique à souhait. Comme dans La Sélection, son personnage principal, tourmenté, est très attachant. Les lecteurs adolescents s’identifient, cherchent eux-aussi le grand amour. D’autant plus que notre Sirène n’est pas seule, elle vit entourée de ses sœurs Sirène, dont on découvre aussi les histoires. Ces histoires secondaires permettent de donner du relief au récit. A travers les histoires des autres sirènes, on comprend mieux le lien qui les unit à la mer, et les contraintes qui vont avec. On passe un moment avec ces sirènes, même si l’ensemble manque un peu de profondeur. Les personnages secondaires ne sont pas très fouillés, leurs histoires semblent intéressantes mais on est relativement frustré de ne pas pouvoir les suivre plus longtemps. Un léger déséquilibre dans le récit entre découverte de l’univers et histoire d’amour fait penser que l’auteur aurait aimé proposer un récit plus complet.

Avec La Sirène, Kiera Cass réinvente le mythe des sirènes, et c’est véritablement une bonne idée. Loin de femmes à queue de poisson, l’auteur s’amuse à jouer sur les contes anciens. Seule la voix des sirènes est dangereuse, contraignant Kahlen et ses soeurs à communiquer en langue des signes en présence d’humains. Les liens avec l’océan sont forts, parfois trop pour nos héroïnes, mais offrent une belle poésie générale.

Les Roussalki de la mythologie slave sont les esprits des femmes noyées qui hantent rivières et cours d’eau. Les Ondines peuvent obtenir une âme en se liant à un mortel. Les Sirènes sont dotées de somptueuses chevelures et de longues queues, les Naïades ne vivent que dans l’eau douce et les Grecs vouaient à tout un aréopage de divinités aquatiques. 

La Sirène est un joli roman d’amour, un amour contrarié, poignant, haletant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Kahlen et de ses soeurs sirènes, même si j’aurais aimé voir certains aspects plus développer. Kiera Cass nous offre cette fois encore une romance, mais aussi un univers fantastique, un joli mélange, dans l’air du temps.

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+ Challenge YA#6
+ le site de l’auteur Kiera Cass
+ lire un extrait
+ Mon avis sur La Sélection
Un gros succès au CDI du collège, de même que La Sirène depuis que je l’ai mis en rayon en janvier !
L’effet couverture est important, de même que la reconnaissance de l’auteur suite à l’attrait pour La Sélection !

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Larmes de Lauren Kate

Roman fantastique pour adolescents

Larmes 1

de Lauren Kate

traduit par Bee Formentelli

Bayard, 2014
9782747048927, 17,90€

Lauren Kate avait su nous entrainer dans un monde fantastique très prenant avec sa série Damnés (Fallen), voici sa nouvelle série Larmes !

Encore une fois, amour et fantastique se mèle dans un amour interdit et une histoire prenante, où les mystères sont légions. Ander surveille Eurêka depuis sa naissance, alors quand sa famille, les Seedbeareres, sous pretexte de tradition familiale, essaye de la tuer, il ne peut s’empêcher de la sauver. Eurêka n’en garde aucun souvenir, si ce n’est que sa mère décède dans cet accident tragique, et que sa vie est ensuite hantée par cette douleur qui lui pèse mais qu’elle ne sait exprimer. Entre belle mère et psy, l’environnement n’est pas toujours le plus agréable. Quand un mystérieux garçon, Ander, entre dans sa vie, tout se met à changer autour d’elle… Et les secrets, ceux de sa mère et d’autres, bien plus anciens, essayent de se frayer un chemin jusqu’à elle.

Impossible de trop en dire sur cette histoire, qu’il faut découvrir peu à peu. Beaucoup de mystères, des secrets, des personnages attachants, pourtant comme dans Damnés j’ai eu parfois une impression trop grande de flou. A vouloir cacher les personnages derrière des secrets ancestraux, Lauren Kate perd parfois le lecteur qui ne sait plus toujours différencier les bons des méchants. Volontaire mais parfois lassant, et au détriment je trouve des personnages principaux, notamment Ander, trop effacé dans ce premier tome qui s’attache à la jeune et naïve Eurêka.

Une nouvelle trilogie, sombre et froide, qui ne manque pas de mystère ni de sentiment et qui plaira aux fans de la série Damnés, malgré ces quelques points négatifs qui m’ont freiné dans ma lecture. Enfin la couverture est très semblable à Damnés, et il faut bien le dire, toujours aussi magnifique !

+ tome 2 de Larmes à paraître en juin 2015
+ la série Damnés est adaptée en film, en tournage actuellement
+ la page facebook des deux séries

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