La tristesse de l’éléphant – BD

tristesse

La tristesse de l’éléphant

Nicolas Antona & Nina Jacqmin

Les Enfants Rouges (2016)
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Louis est un petit garçon qui porte à la fois des lunettes et un certain embonpoint. Ce qui lui vaut d’être souvent tourné en dérision par les autres garçons de l’orphelinat où il vit depuis déjà quelques années au moment où commence cette histoire.

Il n’a que très peu d’amis, ceux-ci étant adoptés les uns après les autres au fil du temps. Son grand plaisir chaque année, c’est d’aller admirer les numéros proposés par le Cirque Marcos qui vient s’installer dans sa ville à intervalles réguliers. Il aime particulièrement le numéro avec les éléphants… (Pourquoi ? Vous le saurez en lisant cet album !)

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J’ai tout aimé dans cette jolie bande dessinée, malgré la tristesse qui s’en dégage par moments. Les dessins, tout en rondeur, sont d’une grande douceur, d’une grande tendresse, tout comme les personnages (Merveilleux Mr Manuel !!) et l’histoire… Rien que d’y repenser, mon cœur soupire et j’ai envie de la relire !

Mon seul bémol ? Deux fautes qui m’ont désagréablement surprise… (p.41 : “futures parents” ? et p.48 : “nous acceuillons”) N’y aurait-il pas de correcteur aux éditions Les Enfants Rouges ? J’ai failli ne pas le mentionner tellement cette bd est belle mais on voit de plus en plus de fautes dans les livres et je trouve ça intolérable.

Ce qui n’empêche que j’ai eu un très gros coup de cœur pour cette bd à l’histoire si belle et aux dessins si doux… ♥ ♥ ♥

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Extrait de l’album (pdf) : vous pourrez lire une quinzaine de pages

tristesse

Louis et Clara, la rencontre

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Cet album a reçu de nombreux prix : Voir ici sur la page de l’éditeur

Le site de l’illustratrice (j’adore sa page d’accueil !)

D’autres que moi ont aimé : Le petit carré jaune, Moka, Noukette, Mo’, Stephie, Saxaoul, Fanny

Cette semaine nous sommes reçus par Stephie du blog Mille et une frasques

Persuasion – Mois anglais !

Persuasion

Persuasion

Jane Austen

Christian Bourgois éditeur (1980)
Première édition 1818
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Persuasion

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Tout au long de ce roman, on suit la jeune Anne Elliot. On apprend à connaître sa famille, c’est à dire son père Sir Walter Elliot, Baronnet et propriétaire du château de Kellynch, personnage sot et vaniteux, sa sœur aînée, Elizabeth, très semblable à son père et Mary, la sœur cadette, seule à être mariée (hypocondriaque et franchement pénible !).

Sir Walter étant plutôt dépensier, vint un moment où, les finances s’épuisant, il fallut prendre une décision. Ne souhaitant à aucun prix vendre son château, Sir Walter accepta finalement de le louer et de partir vivre à Bath.

Anne n’aimait pas Bath, mais personne ne lui demanda son avis. A 27 ans, elle avait l’habitude d’être considérée comme une quantité négligeable, une fille gentille et serviable, mais qui, fait criminel aux yeux de son père, avait perdu le premier éclat de la jeunesse… A 19 ans, très amoureuse, elle avait été demandée en mariage par le Capitaine Wentworth. Mais celui-ci n’ayant aucune fortune vit sa demande rejetée par Sir Walter. Anne n’ayant jamais véritablement oublié ce premier (et unique !) amour, son visage s’était vu marqué par ce renoncement.

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J’ai toujours un peu de mal à entrer dans ce genre de roman : le temps de me familiariser avec tous les personnages d’une part et avec l’écriture d’autre part. Mais une fois qu’on est dedans, on se laisse porter par l’histoire.

Anne est une héroïne simple, modeste, intelligente et cultivée mais très réservée. Réserve qui provient peut-être aussi d’une certaine tristesse. Celle d’avoir perdu sa mère tout d’abord, puis d’avoir été dans l’obligation de refuser la demande en mariage du Capitaine Wentworth…

Tous les personnages de cette histoire sont bien “travaillés” en ce sens qu’aucun ne laisse indifférent. Soit on les aime bien, soit on les déteste, mais aucun n’est “transparent” comme cela arrive parfois dans les personnages secondaires.

L’histoire est relativement simple, mais il y a tout de même quelques rebondissements qui font qu’on ne s’ennuie jamais tout au long de ce joli roman !

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Lu grâce à Agnès dont c’est le roman préféré de cette auteure.

L’avis de Lou (un tout petit peu moins enthousiaste)

De Jane Austen, j’avais déjà lu (et vu !) l’an dernier “Orgueil et préjugés” (présenté sur un autre site mais toujours dans le cadre du Mois Anglais).

Un site entièrement consacré à Jane Austen (en français)

The Jane Austen Center (en anglais) – Pour les grands fans, il y a un festival à Bath en septembre (voir sur le site)

Sur France Culture, 4 épisodes de “la compagnie des auteurs” consacrés à Jane Austen.

Persuasion en pdf (version anglaise)

Persuasion en pdf (version française traduction de 1882)

Ce roman participe au Mois Anglais chez Lou & Cryssilda, ainsi qu’au Challengeje (re)lis des classiques“.

Persuasion

classiques

Le Secret de Lomé – Roman fantasy

Lomé

LE SECRET DE LOMÉ

Alexiane de Lys

Michel Lafon (2018)

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Lomé est une jeune fille riche, belle et populaire qui règne sur la cour du Lycée. Elle sort avec Antoine, le plus beau garçon de l’école, un joueur de Rugby. Heureusement que l’histoire va très vite évoluer parce le début ne me plaisait pas vraiment ! Lomé est une jeune fille imbue d’elle-même et plutôt antipathique à ce stade de l’histoire… Même si on peut lui trouver quelques circonstances atténuantes.

Le jour où cette histoire débute, c’est la journée d’intégration et le prof de SVT a décidé d’emmener les élèves visiter une grotte. Malheureusement pour elle, Lomé est éminemment claustrophobe et cette sortie la met dans un état proche de la panique…

La descente dans la grotte est un enfer… Lomé tombe dans les pommes et coule à pic dans l’eau glacé, ce qui la réveille instantanément, mais alors qu’elle lutte pour remonter à la surface, elle est aspirée dans le fond du lac… (je vous rassure, ceci ne résume que les 30 premières pages sur 381)

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Extrait :

“Le trajet jusqu’à la grotte est une torture. Je dois faire mine d’être amusée par ce que me disent mes amis, jouer la fille cool et décontractée, alors que je suis un véritable volcan à l’intérieur. Visiblement, le fait que je souffre de claustrophobie à un haut degré n’est un secret pour personne mais, je ne sais pas pourquoi, je me sens obligée de faire comme si de rien n’était. Une dernière chance de sauver les apparences.

Nous finissons par arriver à la fameuse grotte, et quand je descends du bus, je sens mes jambes flageoler. Je rate une marche et manque me retrouver face contre terre. Antoine me jette une œillade inquiète.

— Ça va, Bébé ?

Je lui lance un sourire rassurant, même si j’ai envie de lui hurler que non, ça ne va pas, et qu’il arrête de m’appeler comme ça, je ne le supporte pas. Ça fait deux fois aujourd’hui ! Bon sang, il n’a pas d’autres mots dans son vocabulaire ?

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J’avoue que c’est la couverture qui m’a tout d’abord attirée. Elle a un petit côté ancien, du temps où les couvertures de livres étaient en cuir et joliment ouvragées. Elle a aussi un côté mystérieux avec cette jeune femme à moitié effacée, dont le titre nous apprend qu’elle a un secret…

A l’intérieur, avant même de commencer l’histoire, la carte d’un monde étrange, Bâl’Shanta, composé de plusieurs territoires aux noms plus ou moins inquiétants : Les Royaumes du Nord, Sombreter ou encore l’île des esclaves…

Il y a beaucoup d’action et de rebondissements dans ce tome, ce qui fait qu’on ne voit pas le temps passer ! Il n’est pas indiqué de 2ème tome à venir, j’espère pourtant qu’il y en aura un !!

J’ai bien aimé l’écriture de cette jeune auteure, et du coup, j’ai très envie de lire sa première série “Les iles d’Émeraude” (3 tomes) dont le 1er tome a reçu le Prix de l’imaginaire en 2014 (elle avait 20 ans).

Brève biographie de l’auteure sur le site de l’éditeur, Michel Lafon

L’âme soeur – Roman adulte

âme

L’âme sœur

Agnès Karinthi
Collection Hélium
L’Astre Bleu (2018)
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Depuis des années, Philippe Bérichon essayait de retrouver Anne, son amie d’enfance, son âme sœur. Mais impossible de la retrouver car il ne connaissait pas son nom de famille et ses quelques demandes à la mairie ou l’école n’avaient pas reçues de réponse. Pourtant, un jour, en rangeant le garage de ses parents, il tombe sur un carton contenant ses affaires de CE2… Et dans ce carton, en plus d’une photo de classe, il trouve un dessin signé d’Anne. Il connaît enfin son nom, il va pouvoir la retrouver…

Le roman commence le dimanche 4 janvier 2015, Philippe est enfin devant la porte d’Anne :

Cette fois, ce n’est plus un rêve. Il l’a retrouvée. Il prend une longue inspiration et sonne. Le visage d’une femme jeune s’encadre dans l’entrebâillement de la porte. Philippe ébauche un sourire.

“Tu me reconnais ?”

Il lui tend un bouquet de roses. Elle élargit suffisamment l’ouverture pour passer le bras et attraper les fleurs, mais ne fait pas un geste de plus. Ils s’observent quelques instants dans un profond silence.

Il sourit, encourageant.

“Ça fait des semaines que je te cherche. Ça n’a pas été facile de te retrouver. Tu n’as pas de compte Facebook ni Twitter.

– Je n’en veux pas.

– Pas grave. Je n’en suis pas fan, moi non plus. Je me suis débrouillé autrement.”

Il la dévisage avec un plaisir qu’il ne cherche pas à cacher.

“Tu n’as pas changé. Les mêmes cheveux, les mêmes yeux”

Comme elle ne réagit pas, il insiste.

“Tu vois qui je suis ? Tu me reconnais ?”

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Voilà un roman qui ne restera pas longtemps sur votre table de chevet une fois entamé. Je l’ai commencé le matin, et terminé l’après-midi… Ce n’est pas un polar, mais il y a du suspense ! Il y a tellement de secrets, de non-dits… Des choses que l’on sent, que l’on devine même, mais d’autres qui nous tombent sur le coin de la figure sans qu’on s’y attende !!

Il faut dire que le personnage principale, Anne, est amnésique depuis l’âge de 9 ans et que sa mère ne l’aide pas vraiment à retrouver la mémoire. Tout ça donne une drôle d’ambiance par moments, avec des personnages auxquels on s’attache (enfin pas tous hein ! ) d’autres au contraire dont on se méfie rapidement et qu’on ne voudrait surtout pas rencontrer…

Ce roman a un point commun avec le premier roman de l’auteure : A la fin de “Quatorze appartements”, j’étais sous le charme du personnage principal, une femme avec qui j’aurai volontiers passé un moment à discuter. Ici, c’est pareil, j’ai eu la même impression. On se sent proche d’Anne, on s’attache à elle, on la plaint aussi, on aurait envie de mieux la connaître, voire de l’aider…

Un roman qui m’a beaucoup plu et dont je vous recommande bien évidemment la lecture !

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De cette auteure, j’avais déjà lu et présenté (sur un autre site) : Quatorze appartements.