La Sirène : chants mortels et histoire d’amour

La Sirène, l’histoire d’amour contrariée d’une jeune fille à la voix mortelle. Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ?

la sirèneRoman pour adolescents

La Sirène

de Kiera Cass

traduit par Madeleine Nasalik

Robert Laffont, 2016
Collection R, 360 pages
17,90€, disponible en numérique pdf epub

Comment chanter pour attirer à la mort des milliers de personnes, et en même temps tomber amoureuse ? Kahlen, sirène malgré elle, a bien du mal à supporter sa condition. Lors d’un naufrage, elle est en train de se noyer quand elle entend une voix. La Mer lui propose alors de la garder en vie, à condition qu’elle passe 100 ans à son service, en tant que Sirène. 100 ans où elle sera immortelle, suite à quoi elle pourra vivre une vie normale, sans se souvenir de rien. Alors que cela fait 80 ans que Kahlen se dévoue à la Mer, entre cauchemars et remords, elle rencontre Akinli. Un jeune homme différent. Il ne lui faut que quelques jours pour tomber amoureuse. Son secret ne lui permet pourtant pas.

Kiera Cass, auteur de la série à succès La Sélection, a d’abord écrit ce roman La Sirène. Auto-publié, les avis étaient assez partagés. Elle a depuis retravaillé ce texte, publié en France par la collection R. Un premier roman prometteur, un brin en dessous de la Sélection, à l’univers beaucoup plus construit.

Histoire d’amour contrariée, jeune femme rongée par les remords, fantastique… Des thèmes simples et habituels en littérature pour les adolescents, mais Kiera Cass nous entraîne encore dans une belle histoire, romantique à souhait. Comme dans La Sélection, son personnage principal, tourmenté, est très attachant. Les lecteurs adolescents s’identifient, cherchent eux-aussi le grand amour. D’autant plus que notre Sirène n’est pas seule, elle vit entourée de ses sœurs Sirène, dont on découvre aussi les histoires. Ces histoires secondaires permettent de donner du relief au récit. A travers les histoires des autres sirènes, on comprend mieux le lien qui les unit à la mer, et les contraintes qui vont avec. On passe un moment avec ces sirènes, même si l’ensemble manque un peu de profondeur. Les personnages secondaires ne sont pas très fouillés, leurs histoires semblent intéressantes mais on est relativement frustré de ne pas pouvoir les suivre plus longtemps. Un léger déséquilibre dans le récit entre découverte de l’univers et histoire d’amour fait penser que l’auteur aurait aimé proposer un récit plus complet.

Avec La Sirène, Kiera Cass réinvente le mythe des sirènes, et c’est véritablement une bonne idée. Loin de femmes à queue de poisson, l’auteur s’amuse à jouer sur les contes anciens. Seule la voix des sirènes est dangereuse, contraignant Kahlen et ses soeurs à communiquer en langue des signes en présence d’humains. Les liens avec l’océan sont forts, parfois trop pour nos héroïnes, mais offrent une belle poésie générale.

Les Roussalki de la mythologie slave sont les esprits des femmes noyées qui hantent rivières et cours d’eau. Les Ondines peuvent obtenir une âme en se liant à un mortel. Les Sirènes sont dotées de somptueuses chevelures et de longues queues, les Naïades ne vivent que dans l’eau douce et les Grecs vouaient à tout un aréopage de divinités aquatiques. 

La Sirène est un joli roman d’amour, un amour contrarié, poignant, haletant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Kahlen et de ses soeurs sirènes, même si j’aurais aimé voir certains aspects plus développer. Kiera Cass nous offre cette fois encore une romance, mais aussi un univers fantastique, un joli mélange, dans l’air du temps.

***___***

+ Challenge YA#6
+ le site de l’auteur Kiera Cass
+ lire un extrait
+ Mon avis sur La Sélection
Un gros succès au CDI du collège, de même que La Sirène depuis que je l’ai mis en rayon en janvier !
L’effet couverture est important, de même que la reconnaissance de l’auteur suite à l’attrait pour La Sélection !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Ein Lee – Deux contes japonais

Ein

Deux contes qui se passent dans un japon médiéval
* * * * * *

Princesse Pivoine

Ein Lee

D’après le texte de Richard Gordon Smith

Nobi Nobi ! (2010)

* * *

La belle princesse Aya était la fille unique et chérie du puissant seigneur Yuki Naizen-no-jo. Comme elle venait de fêter ses 18 ans, son père lui avait choisit un époux. Les deux fiancés s’étant rencontrés et ayant donné leur accord pour cette union,  la date du mariage fut fixée. Mais un soir que la princesse se promenait dans les jardins parfumés de son père, au milieu des pivoines, son pied glissa et elle n’évita la chute dans l’eau que grâce à l’apparition d’un beau jeune homme qui disparu aussi vite qu’il était apparu…

Ein

L’histoire est un conte traditionnel japonais assez classique mais néanmoins très agréable. Quand aux illustrations, si je ne suis pas spécialement fan du style un peu manga, j’ai adoré les couleurs, la lumière et les motifs.

A la fin de l’histoire, il y a une biographie de l’auteure/illustratrice Ein Lee, ainsi que quelques explications historiques et culturelles pour les plus grands ou les plus curieux ! Il y a également 4 pages qui montrent les recherches et croquis pour les différents personnages.

Sur cet album, voir aussi l’avis de Kiona

* * * * * *

Ein

Le mot qui arrêta la guerre

Audrey Alwett & Ein Lee

Nobi Nobi ! (2015)

* * *

Seï et son frère Shigeru habitaient non loin des rives du magnifique lac Yamagata. Dès que possible, ils assistaient ensemble au lever du soleil sur ce paisible lac. Shigeru était très habile de ses mains et réalisait des pliages (origamis) si précis qu’ils semblaient réels. Seï, lui, était doué pour la calligraphie. Mais si leur journée avait bien commencé ce matin-là avec leur visite au lac, une mauvaise surprise les attendait au retour : des hommes venaient prévenir Shigeru de se préparer à aller faire la guerre…

Il ne restait que 3 jours aux deux frères pour trouver une solution…

Ein

L’histoire raconte toutes les idées des deux frères pour éviter que l’aîné ne parte à la guerre tout d’abord puis enfin pour éviter purement et simplement que cette guerre ait lieu. C’est une véritable ode à la paix ! Une très belle histoire sur le “pourquoi” de la guerre… J’ai adoré cette histoire dans laquelle on parle de nouveau de la légende des 1000 grues – voir l’histoire de Sadako )

Comme pour Princesse Pivoine, si le côté manga (pour les visages) ne m’emballe pas, j’ai trouvé les couleurs et la lumière vraiment très belles. Et comme dans Princesse Pivoine également, à la fin du livre il y a les biographies des deux auteures, quelques mots expliqués et deux double-pages de recherches pour le dessin des personnages.

Un livre qui m’a été offert par Julie du blog “les idées de Ju” lors de notre swap album de décembre dernier. J’ai lu tous les livres reçus depuis bien longtemps, mais je n’ai jamais pris le temps de les présenter… Bon, il ne faut pas désespérer, ça en fera toujours un !! ;) Encore merci pour cette jolie découverte Julie !

* * * * * *

Site d’Ein Lee

Blog d’Audrey Alwett

Site des éditions Nobi Nobi !

* * * * * *

Deux contes qui participent au mois du Japon avec Lou de My Lou Book et Hilde du Livroblog

Pivoine

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Coeur de Hérisson 1 : un manga vraiment kawaii

Plongez dans un très joli shojo avec le manga Coeur de Hérisson : histoire d’amour et d’amitié, dans un lycée japonais ! Une série en 5 volumes.

coeur de hérissonCoeur de Hérisson 1

de Nao Hinachi

Kazé, paru le 1er mars 2017
9782820328120, 6,79€
192 pages

Kii adore les hérissons, elle les collectionne même. Pour elle, Hozuki, le mauvais garçon du lycée est tout simplement un hérisson sur la défensive. Elle se prend d’affection pour lui, bien décidée à lui faire ranger ses épines. Et rapidement, alors qu’une amitié naît entre eux, elle tombe amoureuse…

Nao Hinachi a publié cette série Coeur de hérisson au Japon de 2013 à 2016, sous le titre Koisuru harinezumi. Dans le premier tome de cette série en 5 volumes, on découvre Kii, et ses mignons petits hérissons. Cette jeune lycéenne toute douce, sort de sa zone de confort pour aller à la rencontre de Hozuki, bad boy. Elle n’a pas une personnalité très marquée, mais ses doutes et ses maladresses la rendent très attendrissante. Le personnage d’Hozuki est lui un peu plus fouillé. Ce n’est pas vraiment un méchant garçon qui se révèle gentil, c’est plutôt un gentil garçon qui se traîne une mauvaise réputation, ce qui le pousse à se défendre un peu trop. Hozuki est finalement un vrai hérisson, qui fait tout pour se protéger et ne s’ouvre pas facilement aux autres. Sa meilleure amie, plus vieille qui lui est déjà maman. Ses rapports avec le petit garçon le rendent bien plus chaleureux.

Si l’on sent bien que cette tranche de vie adolescente nous conduit vers une jolie histoire d’amour, dans ce premier tome de Coeur de hérisson nos héros vont surtout se tourner autour, entre incertitude sur leur sentiment, et sur les sentiments de l’autre. Kii est timide, et n’ose pas toujours s’affirmer dans cette relation ambivalente, d’autant plus qu’elle n’est pas sûre des sentiments d’Hozuki. Ce dernier est encore plus perdu dans ses sentiments, ne sachant même pas vraiment ce que c’est qu’aimer. Un jeu de je t’aime moi non plus sympathique dans ce premier tome, à voir tout de même comment l’auteur va faire évoluer les personnages et l’histoire pour ne pas lasser, même en 5 tomes.

Les illustrations sont soignées, avec surtout, ces petits hérissons qui se promènent en introduction de chapitres, et régulièrement à l’intérieur des pages. Des objets hérissons et de petits hérissons qui m’ont bien entendu fait craquer…

Coeur de hérisson est un joli manga, plein de mignonneries et d’hésitations amoureuses. Rien de très original, mais d’adorables hérissons qui ponctuent une belle histoire !

 

Planning de sortie :

  • Tome 1 : 1er mars 2017
  • Tome 2 : 24 mai 2017
  • Tome 3 : 5 juillet 2017
  • Tome 4 : 19 septembre 2017
  • Tome 5 : 8 novembre 2017

Trailer : 

Les mains dans la terre – Coll. Rester Vivant

terre

Les mains dans la terre

Cathy Itak

Éd. Le Muscadier (2016)

* *  *  * *

Dans une longue lettre, Mathias explique à ses parents tout ce qu’il n’a pas pu, pas su, leur dire de vive voix. Il s’en va.

Il arrête ses études, lui qui était si doué. Le voyage dans le Nordeste du Brésil que ses parents lui ont offert pour ses 18 ans lui a ouvert les yeux. Il ne veut pas d’une vie passée à gagner de l’argent, mais d’une vie qui a du sens, dans laquelle il pourra s’épanouir.

*  *  *  *  *

Un roman qui parle de la difficulté qu’il y a parfois à s’extirper du carcan ou des traditions familiales. Ah les parents qui veulent que leurs enfants soient médecins ou avocats ! Pour leur bien, bien sûr ! Se demandent-ils parfois ce que voudraient leurs enfants, ce qui les intéresse, les motive ?

Une histoire qui parle également de la difficulté à trouver qui l’on est et ce que l’on souhaite faire de sa vie. Faire des choix, s’affirmer, c’est grandir, mais c’est parfois bien difficile !

Une histoire touchante et qui pousse à réfléchir à qui l’on est et à ce qu’on veut (faire/devenir…).

* * * * *

station

Présentation de l’éditeur : La collection Rester vivant est constituée de nouvelles et de romans qui parlent du monde d’aujourd’hui, en abordant sans détour les questions écologiques, sociales et éthiques qui émergent au sein de la société dans laquelle nous évoluons. Elle s’adresse en priorité aux pré-ados, aux ados… et plus généralement à tous les lecteurs qui résistent encore à l’asservissement des esprits, quel que soit leur âge. Ces livres ont pour ambition, en plus d’attiser l’imaginaire du lecteur, d’éveiller son sens critique et de poser un regard incisif sur nos comportements individuels et collectifs.

* * * * *

Cathy Ytak : son site et son blog

De cette auteure, nous vous avons déjà présenté : La seule façon de te parler

Éditions Le Muscadier

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis

L’avis de Jérôme et celui de Noukette

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer