♥ Quelques minutes après minuit ♥

Quelques minutes après minuit♥ Quelques minutes après minuit ♥

Patrick Ness

D’après une idée originale de Siobhan Dowd

Illustrations de Jim Kay

Traduit par Bruno Kreibs

Gallimard Jeunesse (2012)

ωωω

Depuis que sa mère est malade, Conor, 13 ans, redoute la nuit et ses cauchemars. Chaque nuit, à minuit sept, un monstre apparaît sous la forme d’un arbre gigantesque qui apporte avec lui l’obscurité, le vent et les cris. Le monstre vient chercher quelque chose de très ancien et de sauvage. Il vient trouver la vérité…

Mon avis  :

Quelle histoire terrible ! Dépressifs s’abstenir sinon vous allez faire comme moi et vider la boite de mouchoirs…

Conor, 13 ans vit un vrai cauchemar : Ses parents sont divorcés et son père est parti vivre très loin. Puis, sa mère est tombée gravement malade. À l’école, il est brutalisé et la nuit, il rêve de monstres (quand ça n’est pas pire !)

Il est très difficile de résumer ce roman qui est basé sur le ressenti de ce jeune garçon. Il est empli de sentiments contradictoires qui le rendent malade.

On ressent vraiment la peine, la tristesse, la culpabilité et la colère de ce jeune garçon. Quelque chose le hante, l’étouffe… Un roman-médicament, on comprend à la fin comment certaines choses peuvent vous oppresser… Voire vous rendre malades…

Les illustrations très sombres, nuances de noir et gris, sont effrayantes et ajoutent vraiment à l’ambiance.

Un roman tout simplement magnifique et totalement bouleversant.

Il est indiqué “à partir de 12 ans”.

ωωω

Ce livre fait partie de la sélection Ricochet, de celle des Incorruptibles.

Prix Imaginales 2013 / Jugendliteraturpreis 2012 (Allemagne) / Carnegie Medal 2012 (Grande-Bretagne)

Et si vous ne connaissez pas Patrick Ness, je ne saurais trop vous conseiller de lire son exellente trilogie “Le chaos en marche”, c’est surprenant et extraordinairement intelligent.

SignatureNat

Craig Thompson

blankets2Craig Thompson

 ThompsonBlankets – Collection écriture – Casterman (2004)

Ce roman graphique (autobiographique) raconte la vie d’un enfant puis son adolescence au sein d’une famille chrétienne très rigoriste (et très sévère). 600 pages en noir et blanc, 600 pages très sensibles, très douces, très belles, pleines d’émotions et de tendresse pour nous parler de ce jeune garçon timide qui a grandi sans amour, sans encouragements, sans explication et sans plaisir. Il va rencontrer l’amour, grandir, se libérer de la pression religieuse de ses parents, vivre !

Prix : Meilleure couverture du roman graphique (2003) pour le Times, deux Eisner Awards (2004), trois prix Harvey (meilleur artiste, dessinateur, et meilleur album graphique), deux prix Ignatz.

Blankets

Mon avis : Vous n’aimez pas le noir et blanc ? Vous vous y ferez. Vous trouvez ça trop gros ? Installez-vous confortablement sur votre canapé, vous ne verrez pas le temps passer. Vous craignez que ça ne vous plaise pas ? Ne me cassez pas les pieds, empruntez-le à la bibliothèque et lisez-le !!!

♥♥♥

ThompsonHabibi – Collection écriture – Casterman (2011) 

Vendue à un scribe alors qu’elle vient tout juste de quitter l’enfance, puis éduquée par celui-ci, une très jeune femme voit son mari assassiné sous ses yeux par des voleurs. Elle parvient pourtant à leur échapper et trouve refuge sur une improbable épave de bateau échoué en plein désert, en compagnie d’un enfant nommé Habibi. Ensemble, dans des décors souvent nimbés de magie, ils vont grandir et vivre leur vie au sein de cet étrange endroit, en s’efforçant autant que possible de se protéger de la violence et de la dureté du monde, au rythme des contes, histoires, mythes et légendes racontés par la jeune femme…

habibi3

Mon avis : Plus difficile à lire que “Blankets”, avec énormément de références religieuses, au Coran notamment, ce qui m’a plu ici, c’est cette histoire racontée sous la forme d’un conte des mille et une nuits et surtout, surtout, plus encore que l’histoire, ces magnifiques illustrations au style oriental.

L’avis de Blondin (beaucoup plus détaillé que le mien !)

Craig Thompson a écrit plusieurs autres romans graphiques, que je vais m’empresser d’emprunter. Cet homme a du talent pour dessiner et raconter des histoires, n’en doutez pas ! Si vous ne connaissez aucun des deux, je vous conseille de commencer par “Blankets”, plus accessible. Ces romans graphiques sont à réserver aux grands ados/jeunes adultes/adultes car certains passages sont assez violents…

SignatureNat

La robe rouge de Nonna

LaRobeRougeDeNonnaLa robe rouge de Nonna

Michel Piquemal & Justine Brax

Albin Michel Jeunesse (2013)

♥♥♥

L’histoire : « Nonna ! Pourquoi tu chantes toujours en italien ? » demande une petite fille à sa grand mère. Nonna lui raconte alors l’histoire de la famille… Enfant, Nonna vivait en Italie. Son père, ouvrier communiste et athée, veut croire en une société plus équitable et chante souvent des chants révolutionnaires. Quand Mussolini arrive au pouvoir, en 1922, la famille devient la cible des chemises noires. Le jour où c’est à Nonna qu’ils s’en prennent, parce qu’elle porte une robe rouge, ses parents décident d’émigrer en France…

♥♥♥

Mon avis : Mes couleurs préférées, ce sont le rouge et ses dérivés et le noir (non pas pour faire une référence à Stendhal, c’est comme ça, c’est tout ! Et oui, je sais que le noir n’est pas vraiment une couleur). Alors cette magnifique couverture avec son fond rouge et cette petite fille aux grands yeux et aux cheveux noirs, ne pouvait que m’attirer…

Et le mot “Nonna”, pour moi, a une signification : c’était la grand-mère maternelle de mon père, elle habitait en Italie et j’ai eu la chance de la connaître. Elle ressemblait un peu à la Nonna du livre, petite, assez forte, toujours souriante, volubile et toujours très gaie.

Bref, vous savez maintenant ce qui m’a attirée vers ce livre : une belle couverture et un mot.

Mais en plus d’un très beau livre (les illustrations sont vraiment magnifiques, j’adore !) j’ai découvert qu’on pouvait expliquer l’Histoire de façon très simple et compréhensible aux enfants. Ce pan de l’Histoire dont on parle ici, c’est la montée du fascisme en Italie dans les années 20 et l’obligation pour certains de quitter leur pays afin de protéger leurs familles, afin de les mettre à l’abri.

Un thème toujours très actuel hélas !

A la fin de l’album, deux pages : à gauche, la chanson (+ sa traduction) Bella Ciao (une chanson populaire devenue un symbole de lutte pour la liberté) et une page documentaire expliquant cette période.

Un très bel album !

Sélection du prix des incorruptibles (cm2/6è) en 2014/2015

L’avis de Liyah et celui de Blandine

Les loups, présents à plusieurs reprises dans les illustrations (et représentant les fascistes je suppose) m’ont rappelé la chanson de Serge Reggiani “Les loups” vous trouverez la chanson ici et les paroles. Cette chanson me donne des frissons chaque fois que je l’entends… Même si, d’après son auteur Albert Vidalie, cette chanson n’a rien à voir avec l’entrée de l’armée allemande dans Paris.

♥♥♥

Challenge Petit Bac 2016 chez Enna, 1ère ligne, catégorie COULEUR

SignatureNat

Moon, tome 1 : La révolte de la colombe

Moon La révolte de la colombeMoon

Tome 1 : La révolte de la colombe

Karen Bao

Collection Macadam

Éditions Milan (2015)

φφφ

L’histoire : Moon nous raconte l’histoire de Phaet. Phaet n’a jamais senti le soleil sur sa peau, le vent dans ses cheveux, elle n’a jamais marché dans la neige ou plongé dans l’océan. Elle a grandi sur la Lune, colonisée par les humains depuis des décennies. A 15 ans, elle ignore tout de la liberté. Quand sa mère Mira est arrêtée, Phaet n’a plus le choix. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle s’engage dans la Milice et entre au service de la dictature.

φφφ

Mon avis : On sent bien que c’est un roman “jeunesse” et pas “young adulte” comme je l’ai vu noté sur certains blogs. Par l’illustration de couverture déjà, qui fait un peu “enfantin”, mais aussi et surtout par le manque d’approfondissement de certaines choses, tel que l’entrainement par exemple qui passe un peu vite.

La première partie du roman nous fait découvrir le monde de Phaet, sa famille et ses amis. La deuxième partie, c’est son apprentissage comme milicien et dans la troisième partie, tout bascule : elle apprend pourquoi sa mère a été arrêté, pourquoi son père est mort et un tas d’autres choses encore… Dont je ne peux pas parler sans dévoiler une bonne partie de l’histoire, ce qui serait un peu dommage.

Karen Bao nous décrit un monde totalitaire plutôt terrifiant, où tout le monde vit dans une bulle sans possibilité de s’échapper puisqu’il n’y a pas d’endroit viable en dehors des bases. De nombreuses questions restent en suspens, on attend donc le deuxième tome pour avoir les réponses à nos questions !

Une lecture agréable, je lirai le tome 2 avec plaisir.

φφφ

Pour la petite histoire, Karen Bao a commencé à écrire ce roman à… 17 ans !

φφφ

Challenge Petit Bac 2016 chez Enna, 1ère ligne, catégorie ANIMAL

SignatureNat