Le Plouf- Album humoristique ♥

plouf

Conte de randonnée

A partir de 3 ans

Le Plouf ♥

Guillaume Olive & He Zhilhong

Les Éditions des Éléphants (2015)

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Dans la forêt, un lapin flâne, admirant les fleurs autour de lui. Il sautille, gambade, lorsque tout à coup… Un énorme bruit retentit “Plouf !” Affolé, terrifié, le petit lapin détale en hurlant “Au secours, voilà le Plouf !” Dans sa course folle, il croise plusieurs animaux. Un renard, un singe, un zèbre, un éléphant, un ours… Tous, en voyant la panique des autres, se sauvent en courant. Jusqu’à ce qu’ils tombent nez à nez avec le tigre…

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C’est une histoire qui m’a fait penser à celle du poussin qui fuit en criant que le ciel lui est tombé sur la tête !

Dès la couverture, on sent l’urgence. Tous ces animaux qui courent tout en jetant des coups d’œils anxieux derrière eux, font que l’on s’inquiète et qu’on se pose des questions… Que fuient-ils ? Un danger, c’est sûr, mais lequel ? Le feu, l’homme, une inondation ???

Pour parler de cet album, on pourrait citer Daniel Defoe “La crainte du danger est mille fois plus terrifiante que le danger présent“. En effet, jusqu’à la toute fin de l’album, on sent la peur de tous ces animaux, mais on ne sait pas pourquoi…

Le format est original, à l’italienne avec une lecture de haut en bas, tout comme le conte des lapins et la tortue (lien plus bas) et les illustrations sont très mignonnes avec des couleurs très douces.

Et en plus, c’est drôle !! ♥

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Des mêmes auteurs : Au fil du temps (un coup de cœur de Melissande) et Les lapins et la tortue

Un album repéré chez Lylou il y a bien longtemps (à sa sortie en 2015 en fait !!) Elle a mis plusieurs photos.

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

oiseauxSur le chemin de l’exil…
Roman graphique

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

Nadia Nakhlé

Delcourt/Mirages (2020)

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Amel est prête. Elle a dit adieu à son pays, à ses amis, aux maisons, aux arbres, aux oiseaux, à sa terre. “Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs“. Son pays est en guerre. Elle a 12 ans et est orpheline. Élevée par ses grands-parents trop vieux pour partir, elle va devoir les quitter pour s’engager sur les chemins de l’exil avec une famille de voisins.

Ses grands-parents lui ont dit :”Il faut que tu sois forte Amel. Tu dois vivre.”  Ils lui ont appris les règles à respecter pour survivre pendant son voyage. Avancer quoi qu’il arrive. Ne pas montrer ses peurs. Éviter les passeurs et les militaires. Ne faire confiance à personne. Amel doit même changer de nom. Elle s’appellera Nina. Nina Hudhad. Elle rejoint la famille Hudhad et ils partent. Mais rapidement, Nina va être séparée des autres et devoir apprendre à se débrouiller seule…

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“Les oiseaux ne se retournent pas” est un merveilleux roman graphique fait de beauté, de poésie et d’espoir…♥️

C’est sûr, le thème (une fillette de 12 ans chassée de chez elle par la guerre) n’est pas franchement drôle, ni gai. Mais ce n’est pas larmoyant du tout. On a parfois peur pour elle évidemment. On la plaint aussi. Mais au final, ce qu’on retient, ce sont les rencontres, les échanges, les apprentissages.

C’est un très bel ouvrage, tant pour l’histoire que les illustrations.

Le papier est épais, “texturé”, avec un grain que l’on sent en caressant les pages. Des pages très joliment ornées de motifs délicats, fleurs, oiseaux ou motifs orientaux. C’est vraiment très beau ! Je ne peux que vous encourager à aller le feuilleter en librairie ou en bibliothèque.

A lire !! ♥♥♥

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Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

L’avis de Mo’

https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/styles/bandeau_produit/public/2020-08/oiseaux-ne-se-retournent-pas.jpg?h=9ac45ef8&itok=V_IUzK0P

 

Cette semaine, nous sommes chez Moka

Les roches rouges d’Olivier Adam

Les roches rouges est un roman pour adolescents prenant qui apporte son lot d’émotions aux lecteurs.

les roches rougesRoman pour adolescents

Les roches rouges

d’Olivier Adam

Collection R, juin 2020
Robert Laffont, 240 pages
9782221247143, 17,90€
disponible en epub
gratuit

Thèmes : violences conjugales, amour, fuite, deuil, famille, culpabilité, violence

 

– Faut qu’on se tire d’ici.
– Et on ira où ?
– Je sais pas. T’inquiète. On trouvera.
– Et s’il revient ?
– Eh ben il reviendra.
– S’il s’en prend à tes parents ?
– C’est pas après eux qu’il en a.

Qu’est-ce que Leila fout avec moi ?
J’ai tout juste dix-huit ans….

Olivier Adam s’est fait une place en littérature adulte depuis quelques années et j’avais lu comme beaucoup Je vais bien ne t’en fais pas, qui avait su me toucher. J’avais d’ailleurs trouvé que ce roman avait sa place en littérature pour adolescents, et pas seulement pour les adultes. Les roches rouges est dans la même veine : publié en collection pour grands adolescents, il plaira sans nul doute aussi aux adultes qui aiment la plume d’Olivier Adam, sa façon de rendre les personnages si vivants, si attachants.

Dans ce récit les héros sont malmenés mais c’est avant tout l’amour qui ressort. Si les thèmes sont extrêmement durs (violence conjugale, famille déchirée, deuil d’un enfant, culpabilité, inceste, violence, suicide…) c’est étrangement un roman qui a aussi une grande part de douceur.

D’un côté Antoine, 18 ans, qui vit toujours chez ses parents et traîne sa culpabilité, qui nous raconte les événements;
de l’autre Leila, à peine plus âgée, mère, qui écrit dans le carnet offert par Antoine ce qu’elle ressent, son histoire, leur histoire.

Deux voix qui alternent et qui apprennent à se découvrir, nous dévoilant peu à peu leurs histoires personnelles. C’est tellement touchant, on s’attache, on se doute mais l’on continue à lire, la gorge nouée, les yeux embués, la rage au ventre aussi… Si je pense que les adolescents seront touchés par cette histoire d’amour atypique, pleine de maturité, je pense que les mères auront forcément comme moi les larmes aux yeux…

Un récit qui m’a particulièrement touché, qui s’adresse à de grands ados, mais qui plaira très largement tant ses personnages sont cruellement vivants !pour moi car il a su me sortir d’une panne de lecture post accouchement/confinement par sa douceur mêlée de tant de violence.

 

+ La tête sous l’eau d’Olivier Adam est aussi un très beau roman pour adolescents (je n’ai pas fait de billet ici…)

+ Si vous avez aimé ce titre, vous aimerez peut être Autour de Jupiter, où violence et enfance se mêlent aussi.

+ Encore de la violence, en écho à l’actualité avec The Hate U Give, où le racisme envers les afro américain se révèle…

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Fuir encore – thriller ado

FuirUn polar captivant !

Roman à partir de 11/12 ans

FUIR ENCORE…
Pascale Perrier

Oskar éditions (2018)

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Présentation de l’éditeur : De son enfance, Romane garde l’image d’une fuite permanente. Mais pourquoi déménage-t-elle si souvent ? Pourquoi change-t-elle de nom à chaque fois ? Pourquoi ne sait-elle rien sur son père ? Sa mère lui a toujours expliqué qu’elles vivaient toutes les deux sous le régime de la protection des témoins. Et si Romane courait de graves dangers ?

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Fuir encore… est un polar original et captivant que l’on n’a pas envie de lâcher une fois commencé ! L’écriture est dynamique, il y a de multiples rebondissements et on ne s’ennuie pas une minute. Le secret qui entoure la vie de Romane et de sa mère gâche l’existence de la jeune fille, l’empêchant de vivre une vie normale. Et je n’ai pu m’empêcher d’avoir de la peine pour Romane, qui n’est pas responsable du passé de ses parents mais qui en subit les conséquences… A lire !

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Un extrait (p.5) : “De mon enfance, je garde l’image d’une fuite permanente, d’écoles dans lesquelles je suis toujours considérée comme “la nouvelle”, de cartes d’identité découpées en petits morceaux avant d’être jetées à la poubelle, des secrets et de codes à apprendre par cœur, pour le cas où les choses tourneraient mal. Au fil des semaines et des déménagements, mon nom et mon prénom changent. Je m’appelle successivement Agathe Chaix, Lina Liez, Camille Vendrennes, Laure Triaize, et tant d’autres. L’histoire officielle de ma vie évolue en fonction des villes où nous nous installons. Tout est mouvant, jusqu’à ma date de naissance. A vrai dire, je ne me souviens plus de mon nom véritable. Ma mère dit que c’est sans importance ; il suffit que je me rappelle l’actuel. A la croire, ce qui compte, c’est le présent.

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De la même autrice j’ai également beaucoup aimé : “Là-bas, tout ira bien

Le blog de Pascale Perrier