Le Secret de Lomé – Roman fantasy

Lomé

LE SECRET DE LOMÉ

Alexiane de Lys

Michel Lafon (2018)

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Lomé est une jeune fille riche, belle et populaire qui règne sur la cour du Lycée. Elle sort avec Antoine, le plus beau garçon de l’école, un joueur de Rugby. Heureusement que l’histoire va très vite évoluer parce le début ne me plaisait pas vraiment ! Lomé est une jeune fille imbue d’elle-même et plutôt antipathique à ce stade de l’histoire… Même si on peut lui trouver quelques circonstances atténuantes.

Le jour où cette histoire débute, c’est la journée d’intégration et le prof de SVT a décidé d’emmener les élèves visiter une grotte. Malheureusement pour elle, Lomé est éminemment claustrophobe et cette sortie la met dans un état proche de la panique…

La descente dans la grotte est un enfer… Lomé tombe dans les pommes et coule à pic dans l’eau glacé, ce qui la réveille instantanément, mais alors qu’elle lutte pour remonter à la surface, elle est aspirée dans le fond du lac… (je vous rassure, ceci ne résume que les 30 premières pages sur 381)

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Extrait :

“Le trajet jusqu’à la grotte est une torture. Je dois faire mine d’être amusée par ce que me disent mes amis, jouer la fille cool et décontractée, alors que je suis un véritable volcan à l’intérieur. Visiblement, le fait que je souffre de claustrophobie à un haut degré n’est un secret pour personne mais, je ne sais pas pourquoi, je me sens obligée de faire comme si de rien n’était. Une dernière chance de sauver les apparences.

Nous finissons par arriver à la fameuse grotte, et quand je descends du bus, je sens mes jambes flageoler. Je rate une marche et manque me retrouver face contre terre. Antoine me jette une œillade inquiète.

— Ça va, Bébé ?

Je lui lance un sourire rassurant, même si j’ai envie de lui hurler que non, ça ne va pas, et qu’il arrête de m’appeler comme ça, je ne le supporte pas. Ça fait deux fois aujourd’hui ! Bon sang, il n’a pas d’autres mots dans son vocabulaire ?

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J’avoue que c’est la couverture qui m’a tout d’abord attirée. Elle a un petit côté ancien, du temps où les couvertures de livres étaient en cuir et joliment ouvragées. Elle a aussi un côté mystérieux avec cette jeune femme à moitié effacée, dont le titre nous apprend qu’elle a un secret…

A l’intérieur, avant même de commencer l’histoire, la carte d’un monde étrange, Bâl’Shanta, composé de plusieurs territoires aux noms plus ou moins inquiétants : Les Royaumes du Nord, Sombreter ou encore l’île des esclaves…

Il y a beaucoup d’action et de rebondissements dans ce tome, ce qui fait qu’on ne voit pas le temps passer ! Il n’est pas indiqué de 2ème tome à venir, j’espère pourtant qu’il y en aura un !!

J’ai bien aimé l’écriture de cette jeune auteure, et du coup, j’ai très envie de lire sa première série “Les iles d’Émeraude” (3 tomes) dont le 1er tome a reçu le Prix de l’imaginaire en 2014 (elle avait 20 ans).

Brève biographie de l’auteure sur le site de l’éditeur, Michel Lafon

Miss Endicott – Bd ado/adulte

Endicott

Miss Endicott

Jean-Christophe Derrien & Xavier Fourquemin (ill.)

Collection Signé

Le Lombard (2007)

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Miss Endicott, Prudence de son petit nom, revient d’un long voyage aux Indes. La raison de son retour n’est pas très gaie, elle vient en premier lieu assister à l’enterrement de sa mère Maggie et ensuite la remplacer comme gouvernante auprès du jeune Kévin. Mais sa mère lui a également légué une autre tâche. La nuit, elle devient la conciliatrice de la ville et aide les plus démunis à régler leurs problèmes.

Le tome 1 commence un peu tristement et se termine sur une surprise de taille ! Du tome 2, je ne vous dirai rien, si ce n’est qu’il regorge de surprises… A commencer par celle de… la fin !!

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Dès la couverture, on reconnaît le joli trait de Xavier Fourquemin, que j’avais déjà apprécié dans la très chouette série “le train des orphelins” (lien plus bas) réalisé avec Philippe Charlot. Il a une façon de dessiner les nez (et les mentons en galoche !) tout à fait reconnaissable et unique !

Endicott

Tout m’a plu dans cette bd, sauf la fin que j’aurai aimé plus…. ou moins… Ben non, je vous dirai pas !

Ce qui m’a le plus plu, c’est cette ambiance un peu victorienne, steampunk même pour la fin du 2ème tome. Du réalisme à la Dickens avec une pointe de fantastique. Les personnages ont des “gueules” comme autrefois au cinéma. Et cette femme, Prudence (dont on ne sait au final pas grand-chose), qui voyage seule, se bat comme Bruce Lee (ou presque, lui n’avait pas les aiguilles à tricoter !!), est très autonome et a beaucoup d’empathie et d’humour !

Mon seul regret finalement, c’est qu’il n’y ait pas un 3ème tome… J’aurai bien aimé une série “les aventures de Miss Endicott, gouvernante”!!

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Interview des deux auteurs

De Jean-Christophe Derrien, Sophie vous avait présenté “Résistances” le 1er tome d’une bd historique

Et de Xavier Fourquemin, nous vous avons présenté la série “Le train des orphelins

Cette semaine c’est Moka qui nous accueille Au milieu des livres

 

 

 

 

Et cette bd participe aussi au Challenge “Un max de BD en 2018” de Kobaitchi

Pour la ligne 19) Dont la couverture est majoritairement verte (le tome 1)

Le projet Starpoint : embarquez dans un nouveau monde !

Le premier tome de la trilogie Projet Starpoint nous ouvre un nouveau monde passionnant et intriguant. Suivez Pythagore et la fille aux cheveux rouges à la découverte de cet univers, entre science-fiction et fantastique.

starpointLe projet Starpoint
1 La fille aux cheveux rouges

de Marie-Lorna Vaconsin

La Belle Colère, 2 mars 2017
9782843378447, 19€

Pythagore, fils d’une professeur de mathématiques, fait sa rentrée au lycée avec deux semaines de décalage. Il découvre alors qu’il y a une nouvelle fille dans sa classe, une fille aux cheveux rouges, très sûre d’elle, attirante, Foresta. Mais Pythagore est surtout contrarié, car Louise, sa meilleure amie de toujours, l’évite, et traîne de plus en plus avec Foresta… Elles semblent toutes les deux cacher beaucoup de choses et ont un comportement étrange.

[Très légers spoilers dans le paragraphe suivant…]

Dans la ville de Pythagore, Loiret-en-Retz, une vieille légende, celle des Pécheurs, permet de faire une grande fête dans la ville. Lors de cette fête, Pythagore va apprendre que Louise est en danger, et qu’il doit aider Foresta à la retrouver au plus vite. Une aventure qui va le mener dans un monde étrange où des femmes au sang bleu se font couper la tête.

[Fin spoilers]

Ce premier tome d’une trilogie est impossible à refermer tant l’univers crée est bien mené ! L’auteur tisse une toile complexe, avec de nombreux petits détails, tant pour expliquer le côté science fiction / fantasy du livre, que dans la création d’un monde complexe et complet. On va de découverte en découverte, de suspicion en surprise, on imagine, on vit pleinement les aventures de Pythagore.

Pythagore, ce jeune homme au joli nom, n’est pas pour rien dans l’attachement du lecteur à ce roman. C’est un vrai adolescent, qui ne pense qu’à la musique et à draguer des filles, et c’est sans doute grâce à cela que l’auteur arrive à le rendre si réel. Avec ses interrogations, ses doutes, ses sentiments, il est un personnage profond qui n’hésite pourtant pas à prendre des risques pour sauver ses amis. Il permet de s’ancrer dans le monde réel. Avec lui on découvre aussi son père, chercheur en physique quantique, doux rêveur, dans le coma depuis 3 ans.

Louise et Foresta sont deux jeunes filles fortes, que l’on apprend peu à peu à connaître. Foresta est l’élément central de l’insertion de la fantasy dans ce récit, et c’est elle qui va donner, peu à peu, toutes les explications – en tout cas celles qu’elle a- à Pythagore.

D’autres personnages secondaires jouent un rôle trouble, ils sont souvent difficile à cerner, ajoute soit une touche de réel soit une touche de fantasy dans le récit. Car l’histoire est trépidante, le rythme de l’écriture permet d’avancer rapidement dans l’intrigue, dès que la présentation des personnages est faite.

Evidemment il y a des côtés un peu fouillis dans l’histoire. Des éléments notamment sur les Cartographes, un peu difficiles à appréhender sans illustrations ou cartes. Le monde créé est compliqué, tant au niveau de la géographie que de la biologie et physique. Enfin, le côté adolescent est peut être un tout petit peu trop poussé parfois, notamment les histoires d’amour secondaires… même si elles montrent bien le côté instinctif et un brin bestial des adolescents.

Un premier tome prometteur, difficile à classer : de la fantasy, avec un brin de steampunk, et à la limite de la science-fiction ! Un savant mélange, dense, qui fonctionne bien et se laisser dévorer, tout en nous faisant rêver à des oranges bleus, des mers avec des courants nocturnes étranges, des mondes parallèles, des filins de cuivre et des boussoles doubles…

La page Facebook de La Belle Colère, avec notamment l’invitation au lancement, demain du livre :

Coraline

CoralineCoraline

Neil Gaiman

Albin Michel (2003)

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J’ai mis un moment avant d’emprunter ce roman. Pourtant, j’ai déjà lu plusieurs romans de Neil Gaiman (voir plus bas), et j’aime beaucoup cet auteur. Mais la couverture, déjà, me mettait mal à l’aise…

Que dire alors de l’histoire ! Car bien sûr, je n’ai pas résisté et je l’ai lue. Et je peux vous dire que c’est une histoire impressionnante. Certains romans pour “adulte” ne m’ont pas fait aussi peur. Il est noté à partir de 11 ans, je dirais que ça dépend si votre enfant est impressionnable ou pas, car c’est vraiment une histoire qui fait “froid dans le dos” !! Ces personnages avec des boutons à la place des yeux… Brrr…

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L’histoire : une petite fille profite de l’absence de ses parents pour aller visiter un endroit qui est normalement fermé, un couloir (muré habituellement !) qui mène vers une autre version de son appartement, avec une autre version de ses parents ! Une petite fille très courageuse…

Neil Gaiman adore les contes, c’est sûr, et il aime les réécrire à sa façon… Ici, il s’est amusé à refaire “Alice : de l’autre côté du miroir” !

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Prix Hugo du meilleur roman court 2003 ; prix Nebula du meilleur roman court 2003. Adapté au cinéma en 2009 par Henry Selick.

Autres livres du même auteur présentés sur ce blog :

L’étrange vie de Nobody Owens (que j’ai adoré !)

Par bonheur le lait

La bande annonce du film d’animation, que je n’ai pas vu, mais qui a l’air de bien respecter l’histoire… Et un extrait de ce film.