Alchimie de Beth Fantaskey

 Alchimie

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Auteur : Beth Fantaskey

Traducteur : Nathlie Jakubowski

Editeur : Editions du Masque

Collection : MsK

Date : 8 septembre 2010
Pages : 396 p.
Prix : 17,00 €
ISBN
 
978-2-7024-3492-5

 
  Roman  (adolescent)

Thèmes : Adolescence, Famille monoparentale, Monstre, l’Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde

 

 

 

Présentation de l’éditeur : (attention cette présentation en dit beaucoup sur le contenu du livre…
presque trop !)

Dans le laboratoire du père de Jill Jekel, il y a une boîte fermée à double tour. Jill sait qu’elle ne doit y
touhcer sous aucun prétexte. Mais quand son père est retrouvé assassiné dans des circonstancecs mystérieuses et qu’elle découvre que ce dernier avait vidé le compte en banque destiné à payer ses
études, elle n’hésite plus.

Car cette boîte contient le secret de la transformation du célèbre Dr Jekyll en son alter ego maléfique, Mr Hyde.
En reproduisant cette formule, Jill décrochera certainement la bourse d’études qu’elle convoite. Au laboratoire elle est aidée par son ami Tristan Hyde, dont les motivations sont plus obscures…
et plus dangeureuses.

Parviendront-ils à résister au pouvoir de l’élixir?

Tout n’est qu’une question d’alchimie…”


Avis :

Ce roman, écrit par l’auteur de Comment se débarrasser d’un vampire amoureux reste dans des thèmes
sombres, mais cette fois ci il ne s’agit pas de vampires… mais de bêtes encore plus dangereuses!

Les personnages sont des adolescents, avec encore un début en cours de science, avec binôme…
vous y croyez ?! Disons seulement que ce doit être un lieu propice, surtout au lycée ! Et puis je suis mauvaise langue, puisqu’il y a d’abord un prologue dans un cimetière, et que vu le thème du
livre, le cours de science est le cours le plus important – et le seul – que l’on suit. 

Au début j’ai mis un peu de temps, je trouvais cela un peu facile, et puis finalement je me suis
laissée prendre au jeu. Et une fois qu’on est dans l’histoire, difficile d’en sortir tellement c’est addictif. Un amour non pas interdit, mais dangereux tout de même, des parents pas vraiment à
la hauteur, des professeurs attentifs, des camarades jaloux ou moqueurs, j’avoue que cela n’a rien de bien novateurs ! Pourtant ici le lien ténu avec le roman l’étrange cas du Dr Jekyll et de
M. Hyde
de Stevenson relève le tout d’une petite touche originale, qui rend le livre beaucoup plus pétillant. Attention on est loin d’une adaptation à l’époque moderne de l’oeuvre de
Stevenson, on est beaucoup plus dans une sorte de suite, quelques générations plus tard. C’est affolant, on ne veut pas croire ce que l’on découvre peu à peu, à travers les mots, et finalement le
surnaturel est là, et l’histoire passe à la vitesse supérieure, accélérant de plus en plus jusqu’à une scène digne du dernier acte d’une tragédie ! Heureusement pour nous, pauvre lecteur,
l’auteur a rajouté quelques pages d’épilogue !

Une écriture fluide, parsemée de dialogues qui rendent les personnages de plus en plus attachants,
mais sans qu’ils deviennent mièvres ou parfaits. On altère (sans tomber dans un rythme binaire) les chapitres où Jill est le narrateur, et ceux où c’est Tristan. Un bon compromis, pour une
histoire que les adolescents liront avec avidité selon moi ! Et pour une fois, je crois que même des garçons pourraient apprécier, ce qui est rarement le cas dans les romans de Bit Lit à la mode
(encore que j’ai quelques élèves masculins qui lisent Twilight).

 

Un roman pour ado et jeunes adultes qui devrait marquer le mois de septembre
!

 

 


Extraits :

“- J’ai besoin de cette bourse. Et de ton aide. Pas seulement de ton nom,
mais de tes connaissances. En cours, tu termines toujours tes expériences le premier.

Oh, j’aurais tant voulu l’aider ! Je ne savais pas grand chose au sujet de
l’assassinat du Dr Jekelle, homris qu’il avait trempé dans certaines affaires louches […] La pauvre Jill vivait partagée entre le chagrin et la honte ; elle semblait si douce, si gentille, que
j’aurais vraiment aimé pouvoir l’aider à combattre les deux. Mais je refusais de m’enfoncer plus en avant dans les secrets funestes de ce vieux roman. Parcouru d’un frisson […] je songeai un
instant qu’elle ferait mieux, elle aussi, de ne pas trop remuer ces histoires du passé.

– Je suis vraiment navré, Jill, mais je crois que tes parents avaient
raison. Tu devrais laisser ce coffre tranquille et trouver un autre moyen de financer tes études.

Sans attendre sa réponse, je dévalai les gradins à toute vitesse pour
regagner les vestiaires. Arrivé au bas des marches j’eux envie de me retourner pour lui dire au revoir, mais j’avais peur de revenir sur ma décision en voyant son visage : l’abattement, la
déception et la vulnérabilité se lisaient sur ses traits. Sur le moment, j’étais convaicu d’agir pour son bien en l’abandonnant sans un mot, au risque de la blesser.

Et pourtant le soir même, je fus convaicu, presque persuadé, que j’allais
revenir sur ma décision.”

 

 

Merci Anne pour cette surprise !