Starvation Lake

starvationlake.jpgStarvation Lake
de Bryan Gruley

traduit par Benjamin Legrand

Editeur : Le Cherche Midi
Date : 28/01/2010
Pages : 471 pages
Prix : 20 €
ISBN
978-2-7491-1530-6

Roman (policier)

Thèmes : Hockey sur glace, Journalisme

Présentation de l’éditeur :

« La nouvelle voix qu’on attendait dans l’univers du thriller. Un livre d’une rare humanité. »
George Pelecanos
Dans la lignée de Simenon et de Camilla Läckberg, enquête au coeur d’une petite communauté provinciale lourde de secrets.

L’État du Michigan, vaste étendue de la région des Grands Lacs à la frontière canadienne, connaît des hivers rigoureux, où l’ennui est souvent aussi mortel que le blizzard. C’est là, dans la ville de Starvation Lake où il est né et a grandi, que Gus Carpenter est revenu pour s’occuper du journal local après une brillante carrière dans un grand quotidien national.
Cette petite communauté où tout le monde se connaît est en état de choc le jour où la motoneige de l’ancien entraîneur de hockey disparu vingt ans plus tôt refait surface au milieu d’un lac gelé, criblée d’impacts de balles.
Ancien joueur de l’équipe, Gus va chercher à élucider ce mystère, qui le touche de près. Cette petite société qu’il croyait pourtant bien connaître ne va pas tarder à révéler des secrets tous plus sombres et sordides les uns que les autres.
Alliant une efficacité propre au thriller américain et un sens de l’atmosphère et des personnages proche de certains romanciers nordiques comme Henning Mankell ou Arnaldur Idridason, Brian Gruley nous offre, avec ce premier roman au suspense constant, salué par une critique unanime, un portrait sans concession d’une petite ville de province et de ses turpitudes.”

Avis :
Gus Carpenter passe auprès des autres pour un raté. Il a raté sa carrière de le hockey, il est revenu manu militari de Détroit où il travaillait comme journaliste, et il travaille maintenant comme journaliste dans le journal local de la petite ville de son enfance. Après une première partie, où l’auteur nous présente à la fois le lieu, les personnages, les liens qui les unissent, leur passé mais aussi le début de l’enquête, on se rend compte que Gus est quelqu’un d’intègre, qui ne prend pas toujours les décisions attendues, mais qui le fait par amour du journalisme et de la justice. Bien sûr cette première partie est assez lente, et j’ai parfois douté du mot thriller apposé sur la couverture. Mais l’histoire prend son essor dans la deuxième partie du livre, et nous entraine encore un peu plus loin dans l’univers du Hockey, dans les tréfonds du journalisme, et dans les recoins de cette petite ville, ou tout le monde semble avoir quelque chose à cacher.

Certains trouveront peut être les détails sur le hockey un peu rébarbatif, j’ai pour ma part beaucoup apprécié ce
monde là, que je connaissais très peu, d’autant plus qu’on ne rentre pas vraiment dans la technique de ce sport, plutôt dans l’esprit. On comprend comment un sport peut faire palpiter une ville, et la laisser un peu à l’abandon. C’est un policier très humain, où les principaux protagonistes ne sont pas de policiers. Des thèmes politiques et sociaux sont traités de façon à les rendre accessibles, sans les banaliser.

Le monde du journalisme quand à lui est vu sous un angle souvent néfaste, mais qui sonne vraiment juste…

C’est au final une histoire que l’on ne peut plus quitter, dont on veut connaitre le dénouement. Il y a du suspense, sans être effrayant et si on se doute souvent à l’avance d’une partie des réponses que l’on a, on se laisse malgré tout prendre au jeu de ce livre. Une vraie belle découverte dans cette rentrée littéraire de janvier 2010.

Lu également par : Cunéipage, Amanda et Adeline

 

Tolérance Zéro de Patricia Cornwell

Tolérance Zéro

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Auteur : Patricia Cornwell

Traducteur : Jean Esch

Editeur : Livre de Poche
Date : 28/10/2009
Pages : 186 p.
Prix : 6,50 €
ISBN
978-2-253-11907-4

 
 

Roman (thriller)


Thèmes : Analyse ADN, Politique

Présentation de l’éditeur :
“L’inspecteur Win, détaché auprès du procureur du Massachusetts, est rappelé par Monique Lamont, une femme aussi séduisante que redoutable, qui lui annonce son intention de se présenter au poste
de gouverneur.
En guise de programme, elle veut promouvoir un nouvel outil de lutte contre le crime, baptisé Tolérance zéro, capable, selon elle, d’élucider ” n’importe quel crime, n’importe quand “. C’est en
fait une technique de pointe en matière d’analyse ADN. Très sûre d’elle, Mme Lamont décide de revenir sur un meurtre commis vingt ans plus tôt. Win est sceptique, mais il n’a pas le temps
d’exprimer ses réticences : la violence surgit, bouleversant leurs vies.

S’agit-il d’une coïncidence… ou d’une vengeance ? “


Avis :

Dans ce nouveau Patricia Cornwell, on ne retrouve pas notre héroïne attachante Kay Scarpetta. Un nouveau
personnage, une enquête un peu plus éloignée de la médecine légale, un lien avec la politique… Une bonne recette, qui permet de se plonger dans ce thriller. Pourtant j’ai eu du mal à
appréhender ces nouveaux personnages. Win est un inspecteur séduisant (nous dit on…!) qui s’habille en grandes marques, beaux tailleurs… mais se sert dans les solderies et roule avec une
vieille guimbarde capricieuse, empruntée à sa grand mère. On s’éloigne donc du James Bond, pour approcher un héros plus vrai, avec les pieds sur terre, et un caractère absolument imbuvable! Il ne
mâche pas ses mots, ni ses décisions, et ne se sert (presque) pas de son charme… pourtant on tombe assez facilement sous son charme… Mais nous avons aussi : Monique Lamont, pour qui la
politique et l’ascension sociale sont plus qu’important; Sykes, sous le charme, qui aide Win à toute heure; Nana, la grand mère de Win, une petite vieille un peu devin, aux habitudes
fascinantes… Une belle galerie de personnages, qui mériteraient finalement un peu plus de place pour s’épanouir dans ce roman, que j’ai trouvé vraiment très court.  Moins de 200 pages,
c’est trop peu pour nous présenter les personnages et mener une enquête haletante… Du coup l’histoire est assez embrouillée, un peu trop facile, sans grand suspense finalement. J’ai eu
l’impression a plusieurs moment qu’on me donnait trop de réponses, trop tôt… C’est donc un roman agréable, mais qui n’est pas à la hauteur à mon goût des précédents romans de Patricia Cornwell,
notamment ceux avec Scarpetta! J’espère cependant avoir l’occasion de retrouver Win (et Nana!) dans d’autres enquêtes.

 


Extraits :
“Lamont ferme son parapluie d’un geste brusque et déboutonne son long imperméable noir en apercevant Win assis dans un canapé ancien qui semble aussi confortable
qu’une planche de bois.

– J’espère que vous n’avez pas attendu trop longtemps,
s’excuse-t-elle.

Si elle rechignait vraiment à le déranger, elle ne lui aurait pas ordonné de
sauter dans le premier avion pour être ici à l’heure du dîner, l’obligeant à interrompre sa formation à l’Académie nationale de médecine légale et à perturber son existence, une fois de plus.
Elle tient un sac en plastique portant le nom d’une boutique d’alcools.”

 

 

Merci à 
livraddict_logo_small.png
et 
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pour cette lecture.


Ils l’ont lu aussi :

Heclea, séduite
par Win elle aussi; Malou trouve aussi cela trop court… D’autres sur
Bibliomania !

La mort en embuscade d’Ngaio Marsh

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Roman policier

La mort en embuscade


Ngaio Marsh

 10/18, 01/03/1996 (1942) 

Grands détectives, 381 p.
2-264-02362-7, 7,40€

Thèmes : huis clos

Présentation de l’éditeur :
“Réunir, dans le huis clos de son vieux manoir enneigé, sept personnes qui se détestent cordialement, tisser une subtile toile de rancoeurs inexprimées et de secrets morbides, Jonathan Royal
trouve l’idée amusante.
Mais lorsque sa mise en scène tourne au drame, il n’a de cesse que de faire arrêter le coupable. Il sait exactement lequel de ses invités a commis l’ignoble crime. Arrivé sur place, l’inspecteur
Alleyn procède pourtant à la redistribution des rôles…”

Avis :

Un huis clos anglais, pour ce roman néo zélandais , qui ressemble par beaucoup d’aspects à un Agatha Christie.

Jonathan Royal est un personnage haut en couleur, qui pensait tout prévoir… Les autres personnages eux aussi
sont tous très particuliers… il faut dire aussi qu’on nous les décrit en long en large et en travers. Parfois même un peu trop. Car il faut bien l’avouer les nombreuses déscriptions, le manque
d’action, ce n’est pas trop mon fort… je me suis parfois ennuyée, pourtant les personnages m’ont beaucoup plu, et cette enquête était intéresante mais le tout m’a semblé manquer de punch…
Surement suis je plus faite pour des romans actuelles, qui ne laissent pas de répis au lecteur.

L’ambiance est tout de même sympathique et propice à ce roman plus psychologique que policier : un manoir isolé,
une tempête de neige…

Un roman qui raviera sans doute de nombreux lecteurs… mais pas moi !

 

Extraits :
“Le lendemain, Mandrake trouva son hôte dans un état d’excitation extrême. En dépit de sa méticulosité et de ses maniérismes quelque peu précieux de vieille
fille, personne, pas même son pire ennemi, n’eût qualifié Jonathan d’efféminé. Cependant, il avait un tas de petites manies inhabituelles pour un homme. Ainsi, il s’intéressait passionnément aux
préparatifs menés dans la maison. Il savait composer de délicieux bouquets, et, à l’arrivée de trois caisses provenant de chez le fleuriste de Great Chipping, il se précipita vers elles,
impatient comme une fourmi.”

Lu dans le cadre du défi littéraire policiers des 5 continents : (Océanie)
http://idata.over-blog.com/2/49/72/39/Images-Divers/PlanisphereDefi.gif

 

Encore grand merci à Marie (Soie)  pour ce
prêt!
Voilà, avec ce livre s’achève pour moi ce défi littéraire policiers des 5 continents… avec 2 belles découvertes :
La librairie Tanabe et Mma Ramotswee

 

Perdre est une question de méthode de Santiago Gamboa

Perdre est une question de méthode
Auteur : Santiago Gamboa
Editeur : Point (Ed. Métaillé 1999)
Collection : Roman noir
Date : novembre 2009
Pages : 346 p.
Prix : 7€
ISBN
9782757815731

Roman noir (thriller colombien)

Thèmes : Colombie, Obésité, mafia.

Présentation de l’éditeur :
“Victor Silanpa est détective, journaliste à ses heures, un brin escroc et franchement désabusé. Un matin brumeux, la découverte d’un cadavre crucifié et empalé sur les rives du Sisga ranime sa soif de justice. Aidé de Quica, une jeune prostituée qui le tient sous son charme, il enquête dans les bas-fonds de Bogota, allant jusqu’à déjouer la machination de puissants politiciens véreux… “J’ai perdu. J’ai toujours perdu. Perdre n’est qu’une question de méthode.””

Attention cette présentation est erronée sur plusieurs détails…

Avis :

Je n’avais jamais lu de littérature colombienne, j’étais donc ravie de découvrir ce roman. Et puis l’histoire se
passe là bas, j’espérais donc voyager. En fin de compte très peu de détails sur le pays, on aurait pu situer l’action un peu n’importe où, avec une présence un peu mafieuse. Bon tant pis, le roman aurait pu se rattraper sur l’histoire, avec du suspense… ce n’était pas le cas non plus, l’histoire m’a paru embrouillé, j’ai failli m’endormir. Cela dit j’ai tenu à lire ce livre jusqu’au bout, pas tant pour connaître la fin de cette histoire de meurtre, car en fait pour faire simple, dans le livre, on s’en fiche un peu du mort. Ce qui nous intéresse c’est de démêler cette histoire de terrain à construire, où tous ont un intérêt. Sauf que bon voilà, il y a une kyrielle de méchants, que je n’ai pas réussi à savoir qui était vraiment qui, à part notre anti héros, journaliste névrosé, dépressif qui s’est fait largué par sa copine (qui est repartie avec son ex) et qui par déception fricote avec une prostituée tout juste majeure, s’incrustant chez elle, mais en continuant de la payer. Ah oui j’oubliai son objet fétiche est une poupée dans laquelle il range des petits mots… bon…. pourquoi pas… Mais au final dans ce livre c’est la multiplication des histoires qui m’a déplu. D’un coté ce meurtre, en parallèle la disparition d’un homme, recherché par son frère, et puis cette histoire d’amour déçu, la vie de la prostituée,
les relations entre méchants mafieux, et pour finir l’histoire de ce flic, obèse… et alors c’est vraiment la goutte d’eau qui m’a déroutée… Ce mec est plus que secondaire dans l’histoire, mais un chapitre sur trois environ lui est consacré. Il nous raconte sa vie, depuis son enfance, pourquoi il est devenu obèse… bon pendant un moment je me suis dit, il va y avoir un rapport avec l’histoire, quelque chose d’intéressant…. Non, même pas.

La seule chose que j’ai apprécié dans ce roman c’est qu’il y a quand même un minimum d’action, des courses poursuites, des planques, des meurtres… De l’action donc pour une histoire presque intéressante.

 

Santiago Gamboa est né en 1965 à Bogota. Après des études de philosophie et de littérature, il a été journaliste à Radio France internationale et correspondant du quotidien El Tiempo. Perdre est une question de méthode a été adapté au cinéma par Sergio Cabresa en 2004.

L’avis de Neph

 

http://idata.over-blog.com/2/49/72/39/Images-Divers/PlanisphereDefi.gif

Lu dans le cadre du Défi policier des 5 continents > Amérique du Sud