Famille modèle d’Eric Puchner

Famille modèle

d’Eric Puchner

Roman adulte – Rentrée Littéraire

Albin Michel, 2011
9782226229786, 24€

Présentation de l’éditeur :
Deux jours après que sa voiture – une Chrysler LeBaron avec sièges en cuir et options haut de gamme – eut disparu de l’allée du garage, Warren Ziller longeait discrètement les demeures cossues de ses voisins, s’appliquant à boiter au même rythme que son chien.
Sur le ton de la tragi-comédie, Eric Puchner raconte la chute de la famille Ziller, et plus particulièrement de son chef, Warren, qui a délaissé le bonheur paisible du Wisconsin pour la Californie du rêve américain. Mais rien ne se passe comme prévu et Warren ne peut avouer aux siens qu’il a investi toutes leurs économies dans un projet immobilier qui vient de tourner au désastre…

Mon avis :
J’avais lu quelques avis positifs, mais je ne m’étais pas du tout penché sur la taille de ce livre. C’est quand je l’ai reçu que j’ai vu quel pavé m’attendait. Plutôt que de le poser dans l’étagère à PAL je l’ai commencé directement… et finalement les pages sont passées assez vite. Assez non pas parce que le livre est “assez” bien, mais parce que lire un tel pavé la semaine de la rentrée, quand on s’endort au bout de 2 pages, n’était pas la meilleure idée… ni le plus rapide.

L’histoire heureusement est prenante et facile à suivre. Warren, chef de famille fait un mauvais placement professionnel et ruine sa famille. Pourtant il n’arrive pas à le dire à sa femme Camille, et à ses trois enfants.

Avec une alternance de point de vue, on va suivre cette famille pendant près de 3 ans… de l’insouciance des fêtes d’adolsecents aux remords si forts qu’ils conduisent à des situations terribles. Avec une galerie de personnage riche et vivante, cette famille stéréotypée américaine se prend dans un engrenage dont il est difficile de s’échapper.

Une lecture prenante qui invite aussi à réfléchir, tant sur la société que sur notre rapport aux autres. Malgré des situations délicates, terribles même, j’aime la note de vie et d’espoir qui est présente continuellement en filigrane, par forcément dans les mots des personnages mais dans leurs silences.

Un retour sur le rêve américain qui se fait sous une plume aiguisée, qui joue de l’humour, pour nous offrir un roman à la fois touchant et saisissant.

+ Un coup de coeur pour Clara

Dôme de Stephen King 1&2

Dôme

de Stephen King

Tome 1 & 2

Roman de “science fiction”

Albin Michel, 2011
Tome 1 : 9782226220585, 22€, 630 pages
Tome 2 : 9782226220592, 22€, 565 pages

Présentation de l’éditeur :
Le dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.

Mon avis :
2 énormes pavés sortis en même temps, plus de 1000 pages, même pas de police xxl… et voilà que je me lance à le lire en pleine rentrée littéraire quand ma PAL déborde comme jamais… je suis comme ça dans mes choix de lecture, illogique et desorganisée au possible (les auteurs et éditeurs qui me lisent comprennent maintenant pourquoi ils attendent si longtemps certains de mes articles, quand d’autres sont en ligne le lendemain … :) Heureusement pour moi je suis entrée totalement dans l’histoire de ce livre et si je ne l’ai pas lu d’une traite j’en ai presque eu l’impression… 5 jours, c’est tout ce qu’il m’a fallu pour engloutir ce millier de page!

Quelques mots sur l’histoire, que le titre et la couverture dévoile. Un dôme infranchissable où se retrouvent enfermés quelques 2000 personnes. Alors que l’on découvre les personnages principaux on sent les personnalités sous-jacente… et très rapidement la pression monte sous ce couvercle venu d’on ne sait où…

J’ai apprécié de nombreux personnages même si j’ai trouvé d’emblée la dichotomie entre le bien et le mal trop prononcée, trop évidente, dès les premières pages. Pas de doute, on sait en qui on doit avoir confiance, et les surprises sont faibles. Là où le suspense devrait s’installer on sait déjà beaucoup de chose et si l’on a envie de connaître la suite c’est plus parce qu’on a un rôle de voyeyr dans cette histoire. Nous sommes finalement comme à l’extérieur du Dôme et l’on ne peut rien faire d’autre qu’observer… et tourner les pages.

Ne vous trompez pas, j’ai beaucoup aimé cette lecture, mais j’ai trouvé l’ensemble un peu moins corrosif que les anciens Stephen King (du moins mes souvenirs). Etrange de dire cela quand on sait que dès les premières scènes les cadavres se multiplient, mais j’ai trouvé que l’ensemble voulu rythmé s’emballait parfois sans grand intérêt. J’ai passé un agréable moment dans ce livre même si j’ai trouvé cela un peu facile dans l’explication, avec pour moi un sentiment de déjà vu, même si c’est dans un autre contexte (cf notamment un livre que j’adore… mais je ne peux pas trop en dire pour ceux qui n’ont pas lu…)

Ce huis-clos est cependant rudement mené, n’épargnant rien ni personnes, gentils, enfants, animaux, tout le monde est (presque) traité pareil par l’auteur. Pourtant c’est tourné de telle façon que par une fois je n’ai eu envie de pleurer ou de m’apitoyer sur les personnages et leur situation. On ne s’y attarde pas, on continue notre route. C”est ce sentiment qui me fait penser que notre rôle ici n’est pas si différent des “têtes de cuir”, comprenne qui pourra… et lira!

C’est à lire, car même si je n’ai pas eu l’impression de retrouver Stephen King, que je n’avais pas lu depuis longtemps, j’ai été emporté par cette histoire, d’un bout à l’autre.

 hebergeur image et comme ce livre totalise un bon millier de page, voici ma participation toute trouvée pour le défi de D. Fattore !

Rentrée Littéraire jeunesse (article en mouvement)

Voici un article un peu foure-tout pour montrer que la rentrée littéraire, ce n’est pas que pour les adultes !

Les livres sont rangés par ordre de maison d’édition :) – il n’y aura pas tout, loin de là, juste quelques titres qui m’attirent, des petites maisons d’édition, des grandes…  mais cela pourra toujours vous donner des idées :) – L’article sera remonté à la une à chaque mise à jour, avec ce logo pour les nouveaux livres ajoutés

Albin Michel Jeunesse

Une rentrée chargée, voici quelques titres à découvrir :
Un nouvel album de Fred Bernard et François Roca – Anouketh, aux influences égyptiennes, à paraître en septembre.
Hardi Hérisson et autres poésies russes de Delphine Chedru à ne surtout pas manquer !! ;)
Les Papapas de Dupuy-Berberian et Joseph Jacquet, un album sur les familles recomposées…
En roman :
Le tome 2 de Hex Hall de Rachel Hawkins (le tome 1 ici)
La nouvelle série de Rick Riordan La pyramide Rouge + un autre roman de l’auteur Le jeu du chevalier.
On retrouvera aussi tous les héros préférés des enfants Pomelo en tête, mais aussi Mimi, Mandarine, Camille, Geronimo Stilton et encore plein d’autres choses trop chouette, comme la nouvelle assocition Benjamin Lacombe /Sebastien Perez pour l’Herbier des fées!

L’atelier du Poisson soluble

Le 22 août : Rien n’est moins sûr de Fabien Soret. Un album où tout est question de point de vue… et Jérôme, Amédée et les girafes de Nicolas Gouny : L’ours Jérôme pense être une girafe, mais celles-ci ne sont pas de son avis. Sauf que, pas de doute pour les ours : Jérôme n’est pas un ours, mais bien une girafe ! Rejeté par les deux communautés, Jérôme se sent bien seul. Un album sur la différence et l’amitié.

En octobre ça sera au tour des monstres avec L’ABC de la trouille d’Albert Lemant dont la présentation donne le ton :
« Attention Bêtas ! Car Découvrez Enfin, Frissons Garantis, Horrifiquement Illustré, Judicieusement Kitchissime, Lisez Mortifiés Notre Ouvrage Poissonneux Quasiment Répulsif Solublement Trouillesque, Un Vrai Wolcan eXtrême Yrrésistiblement Zin-zin !

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Ed. Chocolat !

2 albums en septembre, 2 autres en octobre


Maman des monstres!
de Liano Cinetto et Poly Bernatene
Le petit bois de Dimanche soir d’Estelle Billon Spagnol et Xavier Colette (dont j’adore les illustrations!!)
Hans la chance un conte de Grimm illustré par Laure du Fay
L’étrange disparition de Piccola Bianca de Bariton Sabarly et Simon Moreau

 

 

 

De la Martinière jeunesse

image1er Septembre image

RÉVOLUTION de Jennifer Donnelly
Deux époques, deux jeunes filles, mais un lien, Louis-Charles, le fils de Marie-Antoinette. La révolution, mais aussi les recherches scientifiques actuelles sur le prétendu cœur de ce Louis-Charles…

18 août

SIX JOURS La fin d’un monde où le début d’un nouveau de Philip WEBB

Dans un Londres post-apocalyptique, quatre adolescents  partent en quête d’une mystérieuse relique très puissante, sur  laquelle repose l’avenir de l’humanité. Ils ont six jours pour  combattre les forces du mal…

 Didier Jeunesse

Douce La promesse de l’eau de Martine BOURRE, un album pour les grands, dans la steppe. Une histoire d’amitié, autour d’un cheval exclu par sa différence. Parution le 28 septembre.

Dans les livres CD :

Les plus belles chansons allemandes, collection Les petits cousins, illustrées par Rémi Saillard et Ronan Badel, juste parce que j’aime l’Allemagne, même si je n’en parle pas souvent ici !

Une réedition du premier album d’Eric Battut, sur un texte de Michel Piquemal, Pêcheur de couleurs. En compagnie de son ami Martin, l’oiseau qui pêche les couleurs, la vache Dandine va découvrir d’autres pays…

 

Ecole des Loisirs

* en septembre, chez Médium *

Au pays des pierres de lune de Tania Sollogoub
Premier amour, Russie et famille, le tout en France!

La femme nuage de JF Chabas
Trois contes mystiques, trois personnages en quête de hauteur qui posent des questions essentielles, autour de la nature.

Zénobie la fiancée du désert de Marie Goudot
Au coeur de l’antiquité, l’histoire de la jeune Zénobie nous est contée…

 

 

 L’édune

Les Rolinettes de François Rollin et Benjamin Chaud

François Rollin nous livre ses subtiles, iconoclastes, cocasses ou délirantes pensées.

Obstinément Chocolat ! d’Olivier Ka

Sept nouvelles d’Olivier Ka : un assortiment d’histoires aussi varié que surprenant  qui nous laisse en bouche des saveurs délicates, amères ou piquantes. Plus trois recettes à tester.

Petit Monsieur de Michel Piquemal, ill. par Eric Battut

Une histoire d’amour humaniste sur fond de maladie.  Une histoire qui se passe demain, dans l’avenir, bientôt peut-être

Morrigane

2 romans jeunesse à paraître en septembre

 L’or des Celtes de Valéry Le Bonnec et Akicraveri. Dès 9 ans, une enquête menée par 4 enfants.
 et Le Fabulleux roman de Sacha d’Angélique Barberat et Akicraveri. Dès 8 ans, l’histoire de Sacha un jeune garçon qui se retrouve embarqué dans l’histoire d’un livre.

 

 

MSK

Le tome 2 des aventures de Flavia de Luce d’Alan Bradley : La mort n’est pas un jeu d’enfant
Peut être lu indépendamment du premier !

Pocket Jeunesse

Des suite de séries à la pelle, avec :

Béhémoth, le second tome de la série Leviathan de Scott Westerfeld sort le 15 septembre (couverture non disponible)
L’exil
, le second tome de Chronique de la fin du monde de Susan Beth Pfeffer, le 1er septembre
Ange ou vampire
, le troisième tome de Vamps de Nancy A Collins, le 1er septembre aussi
La guerre
, tome 15 des Gardiens de Ga Hoole de Katryn Lasky, ainsi que le tome 2 du royaume des Loups, du même auteur, tous deux en septembre.

Sarbacane

2 albums à paraitre en septembre

L’étrange aventure du courageux chevalier très peureux d’Arnaud Alméras et Jacques Azam
Un chevalier tout petit au pays des oxymores

Les hommes n’en font qu’à leurs têtes de François David et Olivier Thiébaut
Un album original où les objets dressent le portrait de leurs propriétaires à travers des créations poétiques à la manière d’Arcimboldo.

Tourbillon

De nombreux livres pour les tout-petits avec
* Attrape d’Olivia Cosneau, un livre tout tissu 100% ludique (paru en juin)
* Totam et son doudou de Xavier Deneux,
un petit album accompagné de son doudou étiquettes à toucher, ainsi que Bon appétit Totam avec un petit avion marionnette.

Et deux nouveaux livres de Toto (blagues) : Bonne rentrée et Bon week end de Serge Bloch et Marie-Agnès Gaudrat.

Le bon, la brute, etc… d’Estelle Nollet

http://www.passiondulivre.com/get_photo.php?f=l-106206-710718178785018&dummy=20110628000702&l=100&t=lLe bon, la brute, etc…

d’Estelle Nollet

Roman adulte (à la limite du fantastique)

Albin Michel, 17 août 2011
9782226229748, 20€
250 pages

Thèmes : Secrets, Mensonges, Mort, Western, Maladie, Justice

Présentation de l’éditeur :
« Ses yeux pour qu’ils arrêtent il aurait fallu qu’il les arrache. Ca aurait changé sa vie. Quand on est un enfant on peut arracher les pétales d’une fleur les pattes d’une mouche le tissu des fauteuils mais pas ses propres yeux. Et quand on est un adulte et bien il est trop tard… » Bang a un don qui lui donnerait presque envie de mourir, Nao une maladie qui lui donnerait presque envie de vivre. Ensemble ils décident de partir comme on fuit. Du Mexique à Bali puis à la Centrafrique le road movie déjanté et tonique d’un duo pour le moins singulier qui, face à la folie du monde, s’invente une conduite de résistance inédite et fatale.

Mon avis :

Si j’ai trouvé le thème de ce roman intéressant, je l’ai trouvé assez inégal dans le rythme.
Deux personnages principaux, attachants même dans leurs défauts, des tas de personnages secondaires en majorité détestables, des relations truquées, tronquées, mais truculentes. C’est plaisant, on est tour à tour effaré ou amusé par les brins d’histoires qu’on découvre… Car je ne veux pas trop vous en dire mais dans ce roman on découvre les secrets cachés du commun des mortels, ou presque. Les pires secrets. Des histoires sombres, qui font froid dans le dos.
Bang et Nao, 2 pseudonymes, se cachent dans le regard l’un de l’autre pour exister. L’histoire de fond de ce roman rend les personnages attachants avec beaucoup de desespoir qui ne nous accable pas tout à fait.

Dans l’intrigue de ce livre, on s’attend à une fin, pourtant j’ai eu l’impression plusieurs fois d’avoir fini le livre, alors qu’il restait encore des pages. J’avoue que la toute fin, bien qu’elle ne m’ait pas surprise m’a semblé tout à fait adapter.
En fait ce roman se divise, en gros, en 3 pares. La premiètire qui ne m’a pas emballée mais qui est celle de la découverte et qui ne m’a donc pas arrêté; la deuxième est ma préféré bien que j’y ai trouvé quelques creux dans l’intrigue, parfois justifiés mais qui souvent m’ont surpris _ sûrement une fois encore la trop grande habitude de la littérature jeunesse _  La troisième, enfin, est de trop selon moi. Étrangement j’ai aimé ce que j’y ai lu mais j’ai eu l’impression d’être dans un autre roman, avec de nouveaux protagonistes. Tout cela est intéressant, les personnages sont marquants, mais dispensable selon moi.
Moi qui me plaint souvent des fins trop abrupts j’ai eu l’impression que celle ci trainée un peu trop.

L’écriture m’a porté tout au long de ce roman, sans que je puisse vraiment expliquer ce qui m’a plu dans celle ci…

Un livre dont je garde un bon souvenir général, avec une idée et une écriture à découvrir!

2ème billet dans le cadre de la rentrée littéraire, mais déjà le 5ème livre lu :)

Estelle Nollet a écrit en 2009 On ne boit pas les rats-kangourous,
un titre intrigant dont j’ai entendu beaucoup de bien, je pense tenter l’aventure!
Bourse Thyde Monnier de la SGDL (2009),
Prix Obiou (2010),
Prix Emmanuel-Roblès (2010),
Double Prix du jury et du public du premier roman de Chatou