Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥ – Conte Russe

guerrièreConte en BD
Ados/Adultes

LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥

Un conte inspiré du folkolre Russe

Alexander Utkin

Gallimard BD (2021)

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Au début de cet album, nous sommes accueillis par un oiseau magique à tête de femme. C’est Gamaïoun, oiseau prophétique de la mythologie slave. Il prédit l’avenir et connais le passé. Il sait tout ! Mais ce qu’il préfère, c’est raconter des histoires. Que ce soit des histoires de bravoure, d’amour ou de sagesse.

Dans cet album, il va nous parler Vassilissa et de sa poupée magique. Comment elles sont parties chercher le feu éternel gardé par Baba Yaga. Les aventures qu’elles ont vécu et ce qu’elles ont subi.

Ensuite, Gamaïoun nous raconte l’histoire des pommes d’or qui guérissent tout, du fils aîné et de la princesse guerrière.

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La couverture qu’on voit ici ne rend pas justice aux couleurs employées. Elles sont vives et flamboyantes en réalité ! (Voir ici plusieurs planches)

J’ai tout simplement adoré cet album ♥

 

Tout m’a plu ! Les histoires qui nous rappellent d’autres contes (Cendrillon par exemple), la façon dont elles sont racontées par Gamaïoun, les personnages et leurs quêtes, les dessins aux couleurs éclatantes. J’avoue que j’ai hâte de découvrir “Le roi des oiseaux” sa précédente bande dessinée qui à l’air d’être dans le même style (Ayé ! Ma réservation est arrivée !! Je vous en parle très bientôt).

Bref, si vous aimez les contes et les couleurs vives, jetez-vous dessus !

Encore une superbe découverte faite grâce à mes comparses de la BD de la semaine, et cette fois-ci, c’est Stephie qui m’avait convaincue par son enthousiasme !

Ajout du 3/05/22 : J’ai enfin pris le temps de lire “Le roi des oiseaux” et il est magnifique également. Même si j’avoue une légère préférence pour les histoires et les couleurs de “la princesse guerrière” !

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N’hésitez pas à aller lire les premières pages (site éditeur)

Une BD également vivement conseillée par l’étagère imaginaire

Un conte en BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine nous sommes dans la bibliothèque de Noukette

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2022 en classiques, Le Tour du Monde en 80 livres (Russie) – Le challenge Contes et Légendes (Bidib)

2022monde légendes

Mademoiselle Alice qui inventa le cinéma

Mademoiselle

Roman jeunesse dès 7/8 ans

Mademoiselle ALICE qui inventa le cinéma

Sandrine Beau & Cléo Germain

Belin jeunesse (2016)

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En 1895, Alice Guy, Mademoiselle Alice comme tout le monde l’appelle, a 22 ans. Et elle doit absolument travailler pour gagner sa vie. En effet, après une enfance merveilleuse entre le Chili, la France et la Suisse, sa famille se retrouve ruinée. Son père décède quelques mois plus tard et sa mère est incapable de faire face à la situation. Alice s’inscrit donc dans un cours de sténo dactylo. Elle devient secrétaire et est embauchée au Comptoir général de photographie.

Comment en est-elle venue à faire des films ? Vous le saurez en lisant ce petit roman très distrayant !

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Ce roman a une petite histoire. En 2016, lors de sa sortie, Blandine du blog Vivrelivre l’avait présenté. Son billet m’avait convaincu de l’acheter pour la bibliothèque de mon village, dans laquelle je travaillais alors. Mais je n’avais pas dû prendre le temps de le lire à l’époque.

Il y a quelques semaines, j’ai lu et présenté “Alice Guy” une biographie dessinée de Catel et Boquet que j’ai adoré. Et la semaine dernière, à la bibliothèque (où je suis bénévole en ce moment), je retombe sur le roman de Sandrine Beau. Du coup, je l’ai emprunté pour le lire !

image empruntée sur le site de l’illustratrice

Je ne vais pas mentir, après avoir lu la biographie de Catel et Boquet, je n’ai pas appris grand-chose de plus en lisant ce roman destiné aux jeunes lecteurs (qui ne liront pas la bd de Catel et Boquet, eux. Donc ils apprendront plein de choses !). Mais je l’ai lu avec plaisir ! Et j’ai beaucoup aimé les illustrations douces, rondes et colorées de Cléo Germain.

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De Sandrine Beau, déjà présentés sur ce blog : Mon papa est comme ci (Alb pour les petits) – Mon papy voit la vie en jauneLa revanche des princesses

+ La porte de la salle de bain (avis Ricochet) Un très bon livre que je n’ai visiblement pas présenté ici (faute de temps à l’époque je suppose !)

Sa page Facebook

Le site de Cléo Germain

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Nina Simone, mélodie de la lutte ♥

NinaNina Simone, mélodie de la lutte

Jeune, douée et noire : l’origine d’une légende

Sophie Adriansen

Coll. Les indomptées

Éd. Charleston (2022)

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Lecture Commune avec Blandine

Enna l’a lu avant nous !

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Mary Kate est mariée et elle a des enfants. Pour compléter les revenus rapportés au foyer par son mari, elle fait le ménage chez une femme, Mrs Miller. Mary Kate a une fille, Eunice, qui adore la musique et joue du piano. Elle en joue tellement bien que Mrs Miller décide de payer à Eunice des leçons de piano pendant un an.

Dit comme ça, ça paraît banal. Sauf que nous sommes aux États-Unis, en Caroline du Nord, dans les années 40. Que Mrs Miller est blanche et que Mary Kate, sa femme de ménage, est noire. Eunice, grâce à son talent, et à cette femme, va donc avoir la chance de prendre des cours de piano auprès d’un bon professeur. Alors même qu’elle doit manger son sandwich au fromage à l’extérieur du drugstore parce que les Noirs n’ont pas le droit de s’asseoir à l’intérieur…

Eunice, vous l’aurez compris, c’est Nina Simone. Une merveilleuse musicienne (et chanteuse !) qui deviendra la femme engagée que l’on connaît.

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Même si j’aime les chansons de Nina Simone depuis très longtemps, je connaissais très peu sa vie.

Dans cette biographie (partielle) qui se lit comme un roman, j’ai appris beaucoup de choses et j’ai été franchement désolée pour elle. Car, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres personnes d’ailleurs, sa vie aurait sans doute été très différente avec une autre couleur de peau.

Et ça, c’est juste terrible ! Car comme dit Maxime Le Forestier “Être né quelque part, pour celui qui est né – C’est toujours un hasard”.

Nina Simone, j’ai eu la chance de la voir en concert à Paris à la fin des années 80. Cadeau de rupture de mon petit ami de l’époque (Salut Thierry !) Je me souviens avoir été assez déçue en la voyant arriver. Elle était très en retard, sa robe était tâchée et elle avait l’air malade. Mais quand elle s’est mise au piano, tout le monde s’est tu.

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Extrait : Quand, noirs ou blancs, les individus se rencontrent vraiment, ils peuvent mesurer leur valeur. C’est ce qui s’est passé à la chapelle, un dimanche de cette étrange année 1939, lorsque Mrs Miller est venue écouter Eunice jouer du piano. Elle l’a écoutée véritablement. Pour cela, le mieux est de fermer les yeux. On se rend compte alors que la musique n’a pas de couleur. Elle peut venir de l’âme, elle peut venir du cœur, peu importe, les organes sont identiques chez tous les êtres humains.

L’autrice nous explique en quelques pages à la fin pourquoi elle a choisi d’écrire sur Nina Simone.

Un ouvrage facile d’accès et très agréable à lire, avec des repères sur la société de l’époque.

Ça m’a beaucoup plu !

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De Sophie Adriansen déjà présenté sur ce blog : La remplaçante (BD sur la maternité), J’ai passé l’âge de la colo, Je vous emmène au bout de la ligne (témoignage) et Quart de frère – Quart de sœur

Le  site de Sophie AdriansenSon blog – Sa page Facebook – Son Instagram

La chanson qui me hérisse les poils à chaque fois que je l’entends : Strange fruit

 

Nouvelles de littérature japonaise – Manga

Manga adulte

Nouvelles de

LITTERATURE JAPONAISE

Ryoichi Ikegami (ill.)

D’après les œuvres des auteurs cités ci-dessous

Éditions Tonkam (2006)

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Ce recueil se compose de cinq nouvelles d’auteurs “classiques” japonais adaptées et illustrées par Ryoichi Ikegami (1944-)

 

Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1918)

Madame Osei de Ranpo Edogawa (1926)

L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1919)

La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1940)

L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1917)

 

Ce manga a un sens de lecture “français”. Il y a un sommaire, puis 5 magnifiques illustrations en couleurs (voir la 1ère plus bas à droite). On a ensuite la source des œuvres lors de leur prépublication en BD au Japon (dans Big Comic, entre 1995 et 1997), viennent ensuite les nouvelles, puis une postface de Philippe Marcel clôt ce recueil.

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Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1892-1927)

Le seigneur de Horikawa était un homme bon et généreux avec son peuple. Pourtant un jour, il se mit en colère. Yoshidide était un peintre inégalé dans son domaine. Mais c’était un être odieux. Avare, dur, paresseux, cupide, il ne connaissait pas la honte. Il était de plus arrogant et orgueilleux. Le seigneur lui demanda de peindre un paravent sur les figures infernales. Après plusieurs mois, le peintre, qui n’arrivait pas à peindre ce qu’il voulait, fit une terrible demande au seigneur.

La fin de cette histoire est tout bonnement monstrueuse !! Et digne d’un film d’horreur…

Et après avoir lu ce manga, je me suis aperçue que j’avais un recueil de nouvelles “L’iris fou” dans lequel il y en a une de cet auteur “Le tableau d’une montagne”. Je la lirai bientôt.

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Madame Osei de Ranpo Edogawa, appelée aussi “L’apparition d’Osei”

Ranpo Edogawa (1894-1965) grand admirateur d’Edgar Allan Poe, il est considéré comme l’un des fondateurs principaux de la littérature policière au Japon.

Kakutaro, le mari de Madame Osei, était tuberculeux. Chaque jour, sa femme se maquillait, se faisait belle et sous un prétexte ou un autre, sortait. Et il restait seul. Il savait bien que sa femme était infidèle, mais il refusait de divorcer. Un jour que sa femme était sortie, leur fils demanda l’autorisation d’inviter des amis. Le père accepta et se mit même à jouer avec eux.

Quelque chose va mal tourner, mais quoi et pour qui, vous le saurez en lisant cette nouvelle ! Dont la fin est à peine moins horrible que la précédente…

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L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1888-1948)

1697. Un célèbre acteur de Kabuki doit jouer le rôle d’un amant adultère. Or, si c’est un homme à femmes, il n’a jamais couché avec une femme mariée (ce qui est puni de mort). Et il a peur que son jeu s’en ressente. Il va se débrouiller pour arriver à ses fins…

Un homme sans pitié s’il en est !

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La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1903- 1967)

1670. Parti à Edo à l’âge de 11 ans, un homme revient sur ses terres d’origine pour succéder à son père et être le nouveau Daimyo de la région. Cet homme a un secret. Il est borgne et n’a jamais dit à personne comment c’était arrivé.

C’est une histoire de culpabilité. De fidélité aussi. J’avoue que c’est celle que j’ai le moins aimé !

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L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1873-1939)

Un des samouraïs du seigneur est chargé d’aller inspecter le 5ème étage d’un donjon. Alors même que personne ne s’y est aventuré depuis plus de 100 ans. L’esprit qui vit là le laisse repartir, mais le prévient de ne jamais revenir sinon il mourra. L’esprit étant une belle femme, devinez ce que va faire le samouraï ?

Une histoire fantastique, pleine de violence (mains coupées au sabre !) mais que j’ai trouvé plutôt belle !

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Ryōichi Ikegami est notamment connu pour avoir illustré “Crying Freeman” (avec Kazuo Koike au scénario) et Sanctuary (avec Buronson au scénario).

Je ne suis pas une grande lectrice de mangas, loin s’en faut. J’ai lu quelques Taniguchi (non présentés ici) et aussi :

Kasane, la voleuse de visageCelle que je ne suis pasDans l’abime du temps

Mais je dois dire que celui-ci a vraiment été une excellente surprise !

Tant au niveau des histoires, très bien écrites, que des illustrations, que j’ai trouvé très belles.

Une lecture que je vous recommande vivement.

Cette version-ci ne doit plus être disponible, mais Delcourt en a sorti une nouvelle version avec 8 nouvelles au lieu de 5.  Yuko

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Cette semaine nous sommes chez Moka Au milieu des livres

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Un manga qui participe également au Mois du Japon

Chez Lou et Hilde

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Au tour du monde en 80 jours livres (Japon) chez Bidib

monde

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au challenge 2022 en classiques ici et chez Blandine

 

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Ainsi qu’au challenge Les adaptations littéraires chez Lydia