SERMILIK

SermilikSERMILIK

Là où naissent les glaces

Simon Hureau

Dargaud (2022)

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Prix Ouest-France – Quai des Bulles 2022

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Éditeur : À 18 ans Max a décidé de quitter Marseille pour s’installer sur la côte Est du Groenland. Dans le village isolé de Tiniteqilaaq où il habite depuis trente ans, il a appris des Inuits leur mode de vie particulièrement rude, à l’aune d’une nature aussi magnifique qu’impitoyable. Un parcours quasi-initiatique, fait de moments intimes ou épiques, dont Max a confié le récit à Simon Hureau. L’auteur de L’Oasis nous propose ici la biographie d’un homme ordinaire qui a choisi de vivre son rêve dans l’un des endroits les plus inhospitaliers de la planète…

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Max Audibert avait prévu d’être médecin des armées. Mais à la lecture d’un livre, il a un déclic : il sera chasseur arctique !  Traité de fou par ses copains, il va pourtant persévérer et émigrer au Groenland. Son adaptation à la vie inuit ne sera pas toujours facile mais il parviendra à être totalement intégré au village.

Une histoire étonnante qui nous apprend pas mal de choses sur un mode de vie très éloigné du nôtre ! Magnifié par les belles illustrations de l’auteur.

La couverture ne m’aurait pas spécialement attirée, c’est une collègue qui me l’a mise dans les mains. Quand j’ai vu que c’était de Simon Hureau, dont j’ai lu et beaucoup aimé “l’oasis“, j’ai dit ok !

Je ne regrette pas, c’est super instructif et en plus c’est beau. Et très coloré contrairement à ce qu’on pourrait croire.

Dépaysement garanti !
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Lire quelques pages (site éditeur)

Pour voir quelques photos de Sermilik (site d’une agence de voyages)

Nous sommes accueillis par Blandine

Chère Maman

chereCHÈRE MAMAN

Les mères aussi peuvent être toxiques

Sophie Adriansen & Melle Caroline

Glénat (2025)

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Éditeur : Mère de 3 enfants, Alix mène une vie plutôt épanouie aux côtés d’un époux aimant et d’amis fidèles. Un jour, au détour d’une conversation, sa mère assène une de ces remarques désobligeantes, dont elle seule a le secret. Mais cette fois, c’est la fille d’Alix qui en est la cible. C’en est trop pour elle. Soudain, toutes les années de souffrances enfouies, les humiliations et les mauvais traitements subis durant l’enfance refont surface. Pourquoi cette femme lui rend-elle la vie impossible ? Les constantes critiques et le manque de considération de la part de cette mère énergivore vont pousser Alix à s’interroger… D’après les spécialistes, 20 % de la population aurait grandi aux côtés d’un parent « toxique ». Commence alors, pour Alix, un long chemin. Sa douloureuse prise de conscience pour briser l’emprise et défaire ses liens va la mettre à rude épreuve. Face à l’adversité et aux désillusions, Alix sent bientôt une boule grossir au fond de sa gorge ; une boule qui l’entrave et qui brûle comme une envie de reprendre le contrôle sur sa vie et de crier tout haut son indépendance…

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WOW !! J’ai refermé cette BD avec l’impression d’avoir pris un coup de poing dans le ventre…

Quand on voit l’autrice qu’est devenue Sophie Adriansen, on se demande où elle a puisé la force. Celle de ne pas se laisser totalement écraser tout d’abord. Puis celle de se rebeller, de se battre. Et enfin, celle de se relever pour vivre pleinement sa vie.

Car les petites phrases assassines de la mère sont tellement cruelles. Mises bout à bout, elles enlèvent toute confiance en soi. Ce dont on a le plus besoin pour grandir et se construire en tant qu’adulte. Dans la vidéo ci-dessous, elle explique qu’elle s’est inspirée de ce qu’elle a vécu, mais que ce n’est pas un portrait à charge contre sa mère. Elle a mis dans ce roman graphique tout ce que pouvait être une mère toxique.

A un moment dans la bd, on nous donne un chiffre. 20%. C’est le pourcentage de personnes élevées avec un parent toxique ! Une personne sur cinq. C’est énorme.

Le dessin de Melle Caroline permet de bien mesurer l’impact des paroles de la mère. Ce manque de confiance en soi que cela crée. Et l’on sent bien les différences : les périodes en famille (mari et enfants) sont colorées, lumineuses. Idem avec les amies. La mère par contre n’a pas de visage, elle est menaçante. Et même lorsqu’elle n’est pas là, sa petite voix mesquine est présente…

A lire !
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Lire les premières pages (site éditeur)

Qu’est-ce qu’un parent toxique ? Un début de réponse par ici

Définition du Larousse : Figuré. Se dit d’une personne ou d’une relation dont l’influence est psychologiquement nocive, pernicieuse : Quitter un conjoint toxique. Sortir d’une amitié toxique.

De Sophie Adriansen déjà présenté sur ce blog :

La remplaçante (BD sur la maternité) / J’ai passé l’âge de la coloJe vous emmène au bout de la ligne (témoignage) / Quart de frère – Quart de sœurNina Simone, mélodie de la lutte ♥ / L’enveloppe à soucis / Outre mères (BD sur le scandale des avortements forcés à la Réunion)

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Le  site de Sophie AdriansenSon blog – Sa page Facebook – Son Instagram

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Cette semaine nous sommes chez Noukette

Versatile

VersatileVersatile

Clothilde & Hosanna Chauvin

Casterman (2025)

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Éditeur : Dans une société qui ne jure que par les apparences, vice et vertu s’affrontent pour le pouvoir.

Versatile est un monde, inspiré du XVIIIᵉ siècle européen, dans lequel le rang social des habitants est déterminé par le nombre de piastres qu’ils possèdent. Monnaie universelle, elle reflète la réputation de chacun, se perd ou s’acquiert selon que votre popularité augmente ou diminue. Dans les bas-fonds de la ville, la jeune Célimène, chiffonnière à la volonté inflexible, se lance dans « La Course aux honneurs », une aventure risquée, pleine de ruses et de sacrifices, pour s’élever au plus haut rang de la société.
Petite Célimène est partie en guerre…
Était chiffonnière et finira reine !
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Un monde inspiré, pourrait-on croire, par les réseaux sociaux et leurs likes.

Dans ce monde, Versatile, votre popularité vous donne des “piastres” et vous fait “monter en grade”. Célimène, née chiffonnière et mécontente de son sort, veut devenir Reine. Elle réussira peut-être, mais à quel prix ? Argent, pouvoir, trahison, besoin d’amour, de reconnaissance, il y a tout ça dans cette belle bd.

Plus un langage plutôt soutenu (avec de jolies joutes verbales), de belles couleurs et un dessin que j’ai bien aimé, même si, à une ou deux reprises, j’ai eu du mal à reconnaître les personnages.

J’aime beaucoup la couverture également et la graphie du titre (embossé, ça aurait été splendide !!)

C’est la première BD de ces deux sœurs. Vu la réussite, on ne peut qu’en souhaiter beaucoup d’autres !

Une bien jolie découverte à tous points de vue
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Lire les 5 premières planches (site éditeur)

Pour en savoir plus sur les deux autrices

La BD se retrouve chez Moka, Au milieu des livres

La cuisine du Diable

CuisineBD Adulte
Corruption, Mafia et contes…

La cuisine du Diable

Marie Damien & Karl T.

Vents d’Ouest / Glénat (2004 à 2008)

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Série terminée en 4 tomes

T1 : Le déjeuner des ogres / T2 : Le festin des monstres / T3 : La part des chiens / T4 : Le ventre de la bête

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Éditeur : « Les coups de feu n’ont duré qu’un instant. Mes parents sont morts pour rien, pour d’autres… En 1931, à New York, la prohibition enrichit les mafias et un orphelin de plus ou de moins n’empêche personne de dormir. Personne sauf moi… »

Mai 1931, pendant la prohibition, le quartier de Little Italy, à Manhattan, est gouverné par le mafioso le plus dur qu’on ait jamais rencontré, l’Ogre. Dans les beaux quartiers, Double B., un homme à l’ambition et aux pouvoirs colossaux, lui déclare la guerre… Le règlement de compte dérape et tue les parents du jeune Poucet. Ce qui aurait pu n’être qu’un déplorable incident de plus allait devenir le plus grand jeu de massacre qu’ait connu la ville…

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Alors… Première chose, je ne cherchais pas du tout ce genre de BD !! Je préparais une présentation de BD où l’on parle de cuisine et j’en ai réservé plusieurs à la médiathèque. Autant vous le dire tout de suite, celle-ci n’ira pas dans ma présentation, elle n’a pas grand-chose à voir avec la cuisine ;)

Après avoir vu le magasin de ses parents criblé de balles, Poucet, jeune garçon de 13 ans se sent responsable de ses 6 frères et va tout faire pour les sortir de leur situation.

Entre les gangs italiens, irlandais et chinois, il aura fort à faire pour protéger ses frères.

Un thriller noir au temps de la prohibition avec un zeste de conte (et pas vu par Walt Disney !!) ça donne une ambiance glauque à souhaits… J’ai parfois eu des frissons de dégoût devant l’inhumanité de certains personnages et en BD, ce n’est pas souvent ! Âmes sensibles s’abstenir, bien évidemment.

J’ai indiqué “BD adulte“. Ce n’est pas pour les quelques paires de seins ou de fesses que l’on peut apercevoir, ni pour le trafic d’alcool ou la drogue (quoi que déjà…), mais pour d’autres choses plus repoussantes…

Les dessins ont des fonds bruns, beiges, un peu sépia, qui font “voyager dans le passé”. La mise en page est variée et dynamique (cases de tailles différentes, nombre de cases par pages qui varie)

Et j’ai trouvé que le dessin s’améliorait au fil des tomes (traits plus marqués, plus d’ombres…)

Une série qui tient bien la route et que je l’ai lu avec plaisir !
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Une BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

Le challenge Halloween chez Lou et Hilde

https://delivrer-des-livres.fr/tag/challenge-halloween

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna