La geste d’Alban de Jean Luc Marcastel

Roman fantasy pour adolescents

La Geste d’Alban

1 – L’enfant monstre

de Jean Luc Marcastel

Nouvel Angle, 2011
9782354501792, 17,15€
447 pages

Thèmes : Différence, Respect, Aventure, Royaume, Moyen-Age

 

 

 

Viens à moi la nuit ! Et vous les flammes, laissez-vous dompter… Aidez-moi à conter… la geste d’Alban”.

 

 

Dans une France moyennageuse bien différente de la notre, un conteur nous emporte dans une histoire intrigante et haletante. Un premier morceau de récit, court, attise notre curiosité… et un saut en arrière est effectué pour reprendre l’histoire à son commencement, avec la présentation du héros, Alban.

Alban est un être différent, touché par la malédiction de la brèche. Un être difforme, qui fait peur. Et pourtant un jeune homme sensible qu’on apprend à connaître au fil des pages et des évènements qui déchirent son royaume. Je ne vous en dis pas plus sur la brêche où les éléments fantastiques… je vous laisse découvrir, d’autant plus que nous ne savons pas tout même après la lecture de ce premier tome…

Jean Luc Marcastel fait preuve ici d’un véritable talent de conteur. Impossible de résister à ses mots entraînants, les phrases sont superbes et on a souvent envie de lire à haute voix. Un vrai plaisir que ce récit, on tourne les pages avec plaisir. Pourtant en regardant le roman objectivement on est bien obligé d’avouer qu’on avance très peu dans ce première tome. Si peu que même à la fin nous ne sommes pas encore au premier passage, celui qui nous a donné envie tout au début… Mais tant pis car les mots nous emportent et on vit comme un moment hors du temps dans cette histoire.

C’est aussi un très bel objet que ce livre grand format, avec de très belles illustrations. Si vous avez l’occasion de croiser l’auteur en dédicace n’hésitez pas, j’adore ces embossages!

Un beau récit par ses mots mais aussi par ses idées puisqu’il prône l’acceptation de soi et des différences!

+ Le site dédié à la saga, avec une vidéo de l’auteur

+ Les avis de Dup, Edelwe,  AnnesoEloDesigns, Mina

+ Le blog de l’illustrateur Jean Mathias Xavier

+ Le blog de l’auteur Jean Luc Marcastel

+ Un exemple de dédicace

 

LC# Saba L’ange de la Mort

Saba L’ange de la Mort

Les chemins de poussières 1

de  Moira Young

Roman pour adolescents, dystopie

Gallimard Jeunesse, septembre 2011
Roman grand format ado
9782070696697, 16€25
348 pages

Thèmes : Dystopie, Aventure, Fantastique, Quête

 

 Au coeur d’un univers futuriste dévasté, la quête d’une héroïne exceptionnelle pour sauver son frère, promis au sacrifice.

Écoutez le récit de Saba, jeune fille farouche et attachante, qui va découvrir, lors de sa longue épopée, que le plus difficile n’est pas de se battre, mais de faire confiance…

Mon avis :

Je reste très mitigée après ma lecture de ce roman. Si l’histoire m’a beaucoup plu l’écriture, la présentation et quelques incohérences me laissent perplexe.

En effet nous sommes dans un roman dystopique et l’auteur prend le parti d’une langue elle aussi un peu différente. Ce qu’elle appelle la “voix de Saba” se trouve en fait être un langage amoindri. La présentation est elle aussi bouleversée, principalement par l’absence des marques du dialogue. Si le roman laisse justement une grande part aux dialogues ont peine parfois à les différencier du reste de la narration et il faut parfois une plus grande concentration pour suivre. Enfin quelques incohérences sans gravité m’ont fait tiquer comme lorsqu’elle appelle son cheval Hermès alors qu’elle vient à la page d’avant d’envoyer Hermès au loin avec sa petite soeur. Rien de grave donc et il est en plus difficile de dire qu’elle est la part du traducteur. En effet traduire un roman qui joue avec le langage pour le transformer mais à peine (pas autant que dans la voix du couteau par exemple) doit être une rude tache.

Ces points négatifs sont finalement d’autant plus dommage que je suis tombée sous le charme de l’histoire et des personnages. L’histoire est en effet prenante et l’héroïne est attachante. Saba, 18 ans, a toujours vécu au même endroit avec Lugh son frère jumeau, Emmi sa petite soeur et Pa. Son monde se retrouve chamboulé quand des hommes tuent Pa et enlèvent Lugh. Comme alors une longue route sur les chemins de poussières, au milieu des ruines des Destructeurs (nous à priori!) afin de le retrouver. Accompagnée de son fidèle corbeau elle va faire de nombreuses rencontres. Certaines la conduiront à se battre à mort, d’autres lui feront tourner la tête (ah le beau Jack….!) et elle finira riche de nombreux amis.

Une histoire bien construite (sauf les quelques points soulevés plus haut) et prenante, mais sans grande surprise pour autant. L’ensemble est dans un monde futuriste mais régressif, post apocalyptique, une dystopie à laquelle il manque quelques détails et notamment une organisation plus marquée…

Cependant on découvre un monde, des personnages, il y a de l’action et de belles bagarres, mais surtout ce personnage fort et courageux de Saba qui porte toute l’histoire, et qu’on a très envie de retrouver dans le second tome… et oui encore une série mais on pourrait presque arrêter l’histoire à la fin de ce premier tome!

 

+ dès 12 ans

+ Titre original : Blood Red Road – Dust Lands
Traduit de l’anglais pas Laetitia Devaux

+ Prix Costa Book Award

+ en savoir plus sur Moira Young 

+ D’autres avis : Lea (en anglais), La mordue, Francesca pour les avis positifs, et Melisande (entre autre) pour un avis plus réservé.

Une lecture croisée avec Liyah autour de la dystopie (et du coup je suis un peu limite…)

Vous aimerez sûrement aussi :

Divergent de Véronica Roth

Hunger Games de Suzanne Collins

Un papillon sauvage de Joëlle Ecormier

Un papillon sauvage

de Joëlle Ecormier

roman ado

Editions Océan, 2011
Fiction ados, 192 pages
9782362470165, 10,04€

Thèmes : Souvenir, Rat, Trésor, Livre, Quête, Maison de retraite

La petite ville de Galforquin est laide et ennuyeuse à mourir.
Pour y survivre, Miky, un garçon à l’esprit indomptable, ne trouve pas d’autre moyen que de faire les quatre cents coups. Menacé une énième fois d’exclusion du collège, sa mère le contraint à passer tout l’été à la bibliothèque municipale sous la surveillance de Foinsec, la redoutable bibliothécaire. Contre toute attente, il y fait une rencontre providentielle. Quelques dizaines d’années après, revenu dans cette même bibliothèque pour y chercher un dernier secret, le vieil homme qu’il est devenu se souvient de l’été de ses quatorze ans.
Un papillon sauvage parle sans détour du refus de se soumettre et de la force que l’on peut y puiser pour forger son propre destin.

Je suis totalement sous le charme de ce roman, de l’écriture de l’auteur au personnage à l’heure où j’écris ces lignes…

Un vieil homme fugue de sa maison de retraite pour se rentre à la bibliothèque où il a passé un été qui a changé sa vie à l’adolescence. Obligé d’y passer ses après midi, en pleine vacances d’été avec une vieille bibliothécaire très stricte pour le surveiller et le faire lire, Miky aurait du avoir un été terriblement ennuyeux… Mais le calvaire devient liberté et aventure quand il découvre le récit d’un voleur qui a caché son trésor dans les mines de la ville… et qu’il rencontre un rat. Un vrai rat de bibliothèque, un animal qui a lu presque tous les livres de la bibliothèque. Alors bien sûr cette envolée fantastique autour des rats n’est pas très vraisemblable, et alors ?

Malgré quelques faiblesses dans la narration, avec des répétions inutiles notamment, j’ai totalement accroché à cette histoire. J’ai suivi ce vieil homme dans ces souvenirs touchants de jeunes garçons, dans une aventure entre livre, mine et rats. Un étrange mélange qui a pris vie sous mes yeux, j’ai eu envie d’y croire, même si la fin est prévisible… L’ensemble du roman est vrai, son personnage atypique et l’ensemble est à la limite du fantastique. Il y a même un petit côté exotique à ce roman des îles…

Une histoire d’adolescence ponctuée par des réflexions de vieil homme, tout une vie qui s’étale devant nous. Un roman qui m’a conquis, je suis tombée amoureuse du rat!

Nuit brûlée (La peau des rêves 2) de Charlotte Bousquet

 La peau des rêves

2 Nuit brûlée

de Charlotte Bousquet

roman post-apocalyptique pour adolescent

Galapagos, février 2012
9782809806359, 15,75€
235 p.

Spoiler Tome 1

“Si je te revois, je te tue.” Pour avoir protégé Axel de ses frères d’armes, Cléo est condamnée à l’exil.
Recueillie et soignée par les Chimères, la jeune fille découvre, malgré le soutien de Lyn sa jumelle, un monde dont elle se sent exclue. Par certains hybrides, qui voient en elle une menace. Par celui dont elle a sauvé la vie. Et puis, il y a les cauchemars, toujours plus violents, plus réels. Qui sont les véritables meurtriers de ses parents? Déterminée à découvrir la vérité, Cléo, accompagnée d’Axel qu’elle aime sans espoir de retour, se risque sur une dernière piste.
Une piste d’encre et de flammes…

Quel plaisir de plonger de nouveau dans les contes de Najma et de retrouver Cléo! Dans le premier tome, Nuit tatouée, on avait découvert une héroïne farouche et déterminée, grande amatrice de théâtre, dans les ruines d’un Paris dévasté. Le monde a évolué, les êtres aussi. Les Norm ou Mens nous ressemblent, les Chimères ont des ailes, les Mutants des pouvoirs…. Tout un monde à explorer encore dans ce tome donc, avec de nouveaux groupes, de nouveaux personnages. Et puis toujours Cléo, Lyn, Axel, Tania…

Je préfère ne pas trop en dire pour vous réserver la découverte de ce monde et les rebondissements de l’intrigue, bien qu’assez prévisibles.

J’ai vraiment aimé retrouver l’atmosphère du premier tome, ce champ de ruine avec des indices de notre monde. L’importance des livres et leur diversité dans ce tome a même réussir à agrandir ma LAL (ou wish-list) de quelques titres! Une alternance parfaite entre action et réflexion, amitié et amour (un peu trop d’amour?), avec des trahisons digne des tragédies grecques… Les pages se tournent et on s’attache encore un peu plus à Cléo, que nous quittons pourtant définitivement à la fin de ce tome… pour mieux retrouver Najma, la conteuse.

Une belle histoire, bien écrite, avec un deuxième tome à la hauteur de mes attentes (et oui moi j’aime les histoires d’amooourrr) !

+ l’avis d’Acr0, celui de Phooka et celui de Mycoton32