L’homme de cinq heures de Gilles Heuré

9782253089810FS-copie-1.gifL’homme de cinq heures

 de Gilles Heuré

Viviane Hamy,  19/08/2009
 978-2-87858-298-7, 19,00 €
285 p.

   Thèmes : Quête d’identité, cinq heures dans la littérature

Présentation de l’éditeur :
” Encore très jeune lecteur, Gilles Heuré s’était étonné de lire dans le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton que Paul Valéry aurait confié à celui-ci qu’il devenait impossible de commencer un roman par : « La marquise sortit à cinq heures… » Cette phrase devenue LA référence à Valéry, qui (paraît-il) la citait comme topique du roman
balzacien qu’il jugeait dépassé, a inspiré ce premier roman.

 L’auteur, intrigué par ces cinq heures du soir, en a découvert à tous les coins de page (Stendhal, Zola, Hugo, Maupassant, Flaubert, Colette, Marina Tsvetaieva, Garcia Lorca, Jules Verne, Thomas Hardy, Herman Melville…). Au fil des lectures et convaincu que cette heure n’était pas insignifiante, un projet s’est dessiné : un ouvrage qui tenterait d’élucider son importance – le temps de la mélancolie, du doute, de la volupté, de l’errance, de la création, du basculement – dans la littérature, puis, peu à peu, dans tous les arts, de la peinture à la photographie.
Comment éviter la triste anthologie, la liste non exhaustive de livres où interviendraient ces cinq heures du soir entêtantes ? L’auteur a réalisé le tour de force d’imaginer une fiction avec intrigue et personnages. La langue, l’érudition, la culture mais aussi le climat fantastique, la loufoquerie
et l’humour insufflés dans ces pages impressionnent.
 
Ainsi commence l’étrange affaire de L’Homme de cinq heures :
 Où notre héros est abordé par un curieux personnage qui dit se nommer Paul Valéry et supplie : « Surtout ne les écoutez pas, ceux qui le disent et le répètent ! »
 Paul Béhaine, obligé de quitter la Bibliothèque Nationale (rue de Richelieu) qui ferme ses portes à cinq heures du
soir, décide de marcher plutôt que de prendre l’autobus comme il en a l’habitude. Sur le Pont des Arts, il est abordé par un drôle d’individu qui prétend être Paul Valéry (mort depuis 1945 !), ce Monsieur V défend alors la fameuse phrase « La marquise sortit à cinq heures ». Il prétend ne l’avoir jamais écrite ni même dite. André Breton, qu’il aurait fréquenté, l’en aurait affublé comme d’un vêtement mal taillé. Monsieur V, personnage énigmatique aux réactions imprévisibles, va s’acharner à démontrer l’importance de cette heure dans les arts.
Nous voilà invités à déambuler dans les cinq heures du soir et leur monde parallèle : un musée souterrain, une confrérie des cinq-heuristes et des rêves qui emportent le lecteur au cœur de la Première guerre mondiale ou de l’insurrection de Budapest en 1956.
 
Les cinq heures du soir, véritable obsession de ce soi-disant Paul Valéry, vont déferler et hanter à son tour Paul Béhaine. Et quand Monsieur V disparaîtra sans prévenir, notre héros partira à sa recherche pour lever le voile sur sa véritable identité. Mais qui est-il ? D’où vient-il ? Pourquoi cette obsession ? Les réponses se découvrent dans le parcours mouvementé de Monsieur V.
Réflexion sur l’érudition et les multiples formes de l’écriture, l’auteur de L’Homme de cinq heures nous entraine dans une promenade littéraire au suspense inattendu. Le lecteur deviendra-t-il à son tour obsédé par ces cinq heures du soir fatidiques ?”


Avis :

Un premier roman qui sonne souvent comme un essai, tant il est bourré de références littéraires ou culturelles. Une histoire suréaliste, avec les pieds bien ancrés, brillante, écrite de main de maître.

Malheureusement ce texte est resté assez loin de moi, j’ai eu du mal à y entrer, ma faible connaissance de Paul Valéry n’ayant sans doute pas aidé au début. J’ai trouvé les personnages impersonnels, je ne me suis pas attachée à l’histoire qui pourtant n’est pas qu’un ensemble de références culturelles, mais bien une histoire à part entière, avec même un peu de suspense. Je pense que ce livre est trop littéraire pour la scientifique de coeur que je suis, et je n’ai pas réussi à y trouver mon compte, malgré de nombreuses qualités, dont l’humour !


Extraits :
en PDF sur le site de l’éditeur juste ici

Merci à http://www.ulike.net/img/SelectionUlike.jpg

 

Les avis de Keisha , l’éditeur singulier, Leiloona et pleins d’autres qui se signaleront :)

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Défi 1% littéraire 2009 :

je ne sais pas du tout à combien j’en suis, avec ceux qui comptent, et ceux qui ne comptent pas… :)

 

La maison aux souvenirs de Nora Roberts

9782749911236FS.gifLa maison aux souvenirs

Nora Roberts


traduit par Joëlle Touati

 Michel Lafon, 05/11/2009
 978-2-7499-1123-6, 17,90€
328 p.

Thèmes : Secrets de famille, Souvenirs, Monde du spectacle, Rénovation / Décoration


D’habitude, Cilla McGowan revend toujours les propriétés qu’elle rénove. Mais cette fois-ci, il s’agit de la maison de sa grand-mère, une célèbre actrice hollywoodienne, qui s’est donné la mort il y a près de trente ans. Cilla commence la restauration avec nostalgie ; elle a d’ailleurs l’intention de s’installer dans la magnifique villa que son aïeule aimait tant… Mais lorsqu’elle découvre un paquet de lettres jaunies au fond du grenier, lorsque sa voiture, puis sa maison sont saccagées et ses proches agressés brutalement, elle comprend que dans cette petite ville paisible, certains sont prêts à tout pour protéger les secrets du passé…

Cilla McGowan fait partie d’une famille de célébrité. Sa grand mère était une actrice, sa mère s’est essayée aussi au monde du spectacle, et a un succès bien moindre. Elle même a été entrainé par sa mère dès toute petite et a tenu un rôle à succès étant enfant. Tout un passé familial lourd, suivi par la presse. Cilla a pourtant renoncé complètement à cela, pour se lancer dans la restauration de maisons anciennes.

Est-ce par défi, pour apprendre à connaître sa grand mère (qui se serait suicidée dans cette même maison il y a bien longtemps, bien avant sa naissance) ou pour prendre enfin le temps de se connaître elle-même ? Car cette jeune fille m’a semblé complètement perdue. Perdue dans sa relation avec sa mère, dans sa relation avec son père et sa nouvelle famille, perdue dans ses relations avec les hommes. Cilla n’est pas très attachante comme personnage, elle est pourtant agréable à suivre. J’ai beaucoup plus apprécié son voisin d’en face, un auteur de roman graphique, qui va rapidement prendre une place importante dans l’histoire.

L’écriture est très simple, le livre se lit très rapidement, sans même y réfléchir. Peut être est il même un peu trop simple par beaucoup d’aspect, mais je comprends que ce livre puisse être un best seller ! Tous les ingrédients sont réunis pour plaire aux femmes, de l’ex super sexy, motard et attachant, à l’animal de compagnie “so cute”… et puis bien sûr ce suspense, pas foudroyant, mais qui nous tient tout de même en haleine… Des attaques, des dégradations, une accélération qui laisse présager le pire, une histoire qui se répète, entrecoupée par les pseudos souvenirs de sa grand mère.

Une réflexion intéressante sur la difficulté d’être enfant de personne célèbre, sur les secrets de famille. Quand une famille est touchée de près par un terrible accident, que la mort les entoure, rien n’est plus vraiment pareil, on le ressent bien dans ce livre.

Un peu d’action, quelques bagarres, un peu d’amour, un peu de sexe, pas mal de réflexion, du suspense… un bon mélange, très agréable à lire, et qui ne donne pas envie de reposer le livre une fois commencé.

La ronce d’or 1 de J. V. Jones

La ronce d’or tome 1 : Les motifs de
l’ombre


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Auteur : JulieVictoria Jones

Traducteur : Guillaume Fournier

Editeur : Le livre de Poche
Date : 7/10/2009
Pages : 508 p.
Prix : 7,50 €
ISBN
978-2-253-08981-0


Roman (Fantastique)

Thèmes : Médiéval, Epopée, Guerre

Présentation de l’éditeur :
“Le royaume de la Ronce d’Or est dominé par le sanguinaire roi Izgard de Garizon.
Dans sa cité portuaire de Bay’Zell, trois destins vont se croiser : celui de Tessa, parachutée par enchantement depuis notre monde après avoir découvert une mystérieuse bague ; celui de Ravis,
ancien mercenaire du roi qui cherche à s’embarquer dans le premier bateau en partance ; et celui de Camron de Thorn, qui brûle de venger son père assassiné par les harras d’lzgard, des soldats
d’élite que la sorcellerie a réduits à l’état de fauves.
Trois personnes réunies comme à dessein, comme les lignes d’une enluminure… “

Avis :

Un avis très mitigé sur ce roman d’aventure. L’auteure semble bien inspirée du Seigneur des Anneaux (l’héroïne
trouve un anneau qui permet de l’emmener dans un monde inconnu, elle le porte toujours autour du cou, et semble mystérieusement attiré par lui…) Un royaume d’hommes déchus, sans roi… Trop de
similitudes pour être un simple hasard. Un petit coté piraterie en plus, comme dans Pirates des Carabes (j’ai cru voir Jack Sparrow sur la couverture!), et en plus un petit coté magique à base de
dessins (enluminures) qui deviennent “réelles” comme dans la saga Ewilan de Bottero. Finalement cela fait penser à d’autres histoires, mais pas n’importe lesquelles, et avec un savant mélange qui
rend le livre attrayant.

 

Après un début assez lent, on passe par une phase de découverte des personnages principaux assez sympathique. La
partie centrale par contre, très documentée sur les enluminures et assez intéressante, devient parfois lassante. On perd complètement les personnages de vue, l’histoire, l’aventure. Beaucoup de
passage avec des répétitions infimes mais qui sont assez lourdes à force (oui le héros a une cicatrice, oui il la mord dès qu’il éprouve quelque chose… mais bon!).

 

Finalement un avis plutot positif pour une histoire recherchée mais avec un sentiment de déjà vu sous certains
d’aspect. On attend la suite avec une certaine impatience.

A conseiller aux personnes qui aiment le Seigneur des Anneaux, sans s’attendre à retrouver la même chose tout de
même, ou les histoires de pirateries et d’aventure.

 

_Le petit Poisson alias Monsieur Hérisson!_

 




Merci à
et aux éditions livre_poche pour ce partenariat.

Codex le manuscrit oublié de Lev Grossman

http://www.decitre.fr/gi/76/9782253122876FS.gif
Roman (adulte)

Codex le manuscrit oublié

Lev Grossman

Livre de Poche, 2008

443 p.
6,95€
 978-2-253-12287-6

 

Thèmes : Secret, Livre ancien, Jeux vidéo

Présentation de l’éditeur :
“Edward Wosny est un jeune banquier new-yorkais à qui tout réussit.
Il est sur le point de prendre des vacances bien méritées quand son patron exige de lui une dernière mission : aider l’un des clients les plus importants de la banque à ranger et trier sa bibliothèque laissée à l’abandon ! Edward n’a guère le choix. On lui demande surtout de rechercher un manuscrit du 14e siècle – existe-t-il vraiment ? – qui aurait une très grande valeur… Pour ce faire, il est aidé par une étudiante revêche mais érudite, Margaret Napier.
Dans le même temps, il se prend de passion pour un jeu vidéo et découvre, stupéfait, des similitudes étrangers entre ce jeu et la légende du manuscrit disparu. Il se plonge alors dans une enquête passionnante qui va peu à peu l’amener à douter de tout, avant de percer le secret magistral du Codex…”

Avis :

Alors que les livres sur ce genre de secrets foisonnent depuis la sortie du Da Vinci Code, j’ai eu bien du mal à trouver des livres à la hauteur. Et bien une fois de plus j’ai été plutôt déçue. L’homme qui joue aux jeux vidéo, la jeune étudiante… c’est trop stéréotypé à mon goût. Un tout petit peu de No Passaran du moins je l’ai espéré un instant, quand le héros passe des heures devant un jeu… mais non, non plus. C’est sans doute de ma faute, j’attendais trop de ce livre, je le reliais à tort à d’autres lectures. Du coup je l’ai trouvé long, et plutôt insipide, sans grande surprise. Pas de codes ou énigmes, pas d’actions franches, mais une précision historique qui me semble intéressante (mais je n’ai pas de connaissance dans ce domaine). Les personnages sont très inégaux, parfois fades, parfois vraiment “relevés”. La fin (de la quête) aurait presque pu me surprendre, quand à la fin du livre, elle reste à l’envie du lecteur… et le lecteur reste sur sa faim.

Finalement l’écriture est simple, et l’ensemble offre un moment de lecture plaisant, mais que je ne conseillerai pas forcément.

 

Extrait :

“Je vais être franche avec vous. Je n’aime pas cette ville, je n’aime pas ce fichu pays et je n’éprouve pas pour vous de sympathie particulière. Cependant, si vous réussissez à retrouver le Gervase, il se peut que la duchesse décide de me faire regagner l’Angleterre et rien, absolument rien au monde, ne pourrait me rendre plus heureuse. S’agissant de cette affaire, je vous aiderai de mon mieux. Pour le reste, je décline toute responsabilité à l’égard de ce que vous entreprendrez. Est-ce clair ?

Les joues un peu rouge, elle regarda Edward. il réfléchit à un certain nombre de réponses brusques et sarcastiques possibles, avant de répondre.
” Oui, c’est clair. Merci de votre franchise. “
Ce ne fut que quelques minutes plus tard, alors qu’il descendait en ascenseur, qu’il eut conscience de sa décision, prise au cours de l’après-midi : ce serait lui, et lui seul, qui reconstituerait la bibliothèque des Went.

+ Une belle remarque sur le mot Codex chez Géraldine, d’autres avis chez Alex, Armande, Fab, Petite Fleur