Splat s’amuse sous la pluie – Splat n’aime pas perdre

2 nouveaux albums de Splat en cette nouvelle année, voilà qui va faire des heureux. Bon malheureusement ce ne sont pas des vrais Scotton (mes explications dans le dernier article sur Splat) mais voici tout de même deux histoires sympathiques dans le ton de notre boule de poil!

Splat s’amuse sous la pluie

Dans Splat s’amuse sous la pluie, notre héros fait du roller… sauf que sous la pluie ce n’est vraiment pas terrible, alors il préfère rentrer chez lui… mais sans enlever les patins! Gags à répétition, colère de toute la famille, comment cela va-t-il finir ?

J’adore la couverture de ce tome qui nous montre Splat avec ses protections de roller, je le trouve absolument adorable ainsi. Et puis il y a sa petite copine la souris, avec son parapluie. C’est chou et si la couverture ne vous plait pas, pas la peine d’ouvrir l’album car elle donne bien le ton! Moi je craque complètement pour cette petite bouille et ses aventures me font beaucoup rire. Des répétitions pour faire participer les enfants, des illustrations qui permettent aisément de deviner l’histoire et une fin tout sourire. Je regrette tout de même qu’il ne s’amuse pas plus sous la pluie et que le ton du récit soit un peu trop “bébé”, alors que ce héros plait à des enfants qui commencent à lire seul.

Splat n’aime pas perdre

Dans Splat n’aime pas perdre ! on aborde le thème des jeux, et surtout des mauvais perdants. Un thème qui concerne beaucoup d’enfants. Et même des adultes. Même moi un peu parfois. Splat a invité Grouff et Plume à jouer chez lui. Ils jouent au chat et à la souris, à cache-cache… avec sa petite soeur. Et c’est toujours elle qui gagne! Splat fait alors la tête et joue tout seul dans son coin. Après un revirement ils font une dernière partie.

Ce tome m’a moins plu car on ne rentre pas du tout dans la psychologie du personnage et c’est uniquement de gagner finalement qui va rendre Splat heureux. A aucun moment les enfants verront l’intérêt avec cet album de ne pas être trop mauvais joueur. Splat fait la tête, on retourne vers lui, il choisi le jeu, il gagne… Et il est alors heureux ainsi que ses amis.

Bien que je ne sois pas fan des livres 100% didactique je trouve qu’un minimum de message aurait pu être inclu dans ce livre. Du coup à part la chute qui reste amusante ce livre tombe à plat. On préférera les autres titres!

 

D’après Rob Scotton, Nathan 2013, 5,95€

Une lecture commune avec ma copine Liyah !

Quelques albums de Splat chez les copines : SophieLJ, Kik, …

Le papillon à roulettes – Marie Garnier

Le papillon à roulettes

de Marie Garnier * illustrations de Jeanne Chapelle

Editions Baudelaire, 2012
9791020301314, 12€

Thèmes : Handicap, Papillon, Famille, Amitié

J’ai lu cet album. Puis je l’ai fait lire à mon ami. Nous sommes dans l’ensemble d’accord. Je vais tenter de vous expliquer au mieux mon avis, en essayant de ne froisser personne, car ce n’est vraiment pas le but…

Cet album aborde un thème très intéressant, j’avais donc hâte de le découvrir. Surtout que la couverture est superbe. L’histoire est touchante. Celle d’une famille papillon qui a un bébé papillon. Mais un papillon un peu différent des autres, puisqu’il ne peut pas voler. Ignoré par les autres enfants papillons, voire rejeté, notre petit papillon n’est pas très heureux. Pourtant une lueur d’espoir survient lorsqu’un petit papillon décide d’être son ami et de l’aider à voler.

La métaphore du papillon pour parler de la différence et du handicap est vraiment une très riche idée. J’ai apprécié ce point de départ et ce papillon offre une belle image. On sent l’histoire personnelle de l’auteur au fur et à mesure de l’histoire et c’est d’autant plus touchant et dur de mettre en avant les points négatifs qui ont entachés ma lecture. En effet la métaphore du papillon est une très bonne idée mais j’ai eu du mal à “y croire”. On voit le petit papillon debout et comme il ne peut pas voler, on le met dans un fauteuil roulant. Bien entendu en tant qu’adulte on comprend la métaphore, mais est-ce que les enfants vont comprendre cela aussi ?

Le déroulement de l’histoire met beaucoup en avant la famille, la venue du papillon, la fête qui suit, au détriment de la partie “handicap”, traité un peu trop rapidement. Ce n’est pas cependant très grave, mais ce qui a fini de me déranger dans cette lecture c’est la conclusion de l’album. Le petit papillon trouve des amis, il y a donc une vraie lueur d’espoir, sauf que la phase d’acception par ses nouveaux amis passent par l’obligation de la rendre comme eux, en lui permettant de voler. C’est adorable bien sûr, mais j’aurais préféré qu’ils l’acceptent comme tel et trouve un jeu pour l’inclure.

Il faut bien entendu replacer ce livre dans son contexte : celui d’une mère qui cherche à partager son histoire, à la faire comprendre par des enfants. Et je pense malgré mes points négatifs qu’elle réussit en grande partie son objectif, il faut donc saluer son travail d’autant plus qu’elle reverse ses droits à l’Association régionale Rhône-Alpes des infirmes moteurs cérébraux.

Un album qui reste intéressant par son thème et qui offre de magnifiques illustrations, colorées et douces à la fois, qui ont charmé mon regard. Si ce thème vous intéresse je vous invite à découvrir le roman adulte écrit par l’auteur sur son expérience.

+ Une lecture Commune avec Liyah, je vous invite à découvrir son avis (d’autant plus que nous sommes rarement d’accord!) > Effectivement pour elle c’est un coup de coeur!

+ l’avis enthousiaste de Sophielit

+ Le blog de l’auteur

+ Le site de l’association Halte Pouce

+ Je vous conseille de jeter un coup d’oeil aux commentaires où l’auteur Marie Garnier me répond sur mes arguments, très intéressants et cela complète parfaitement l’article!

Sam et Julia dans la maison des souris

Album pour enfants

Sam et Julia

dans la maison des souris

Karina Schaapman

photographie de Ton Bouwer

traduit du néerlandais par Annie Trassaert

Gallimard Jeunesse, octobre 2012
Giboulées, 60 pages
9782070648092, 15€

 

 

Sam et Julia dans la maison des souris est un album jeunesse un peu à part. Il a un coté magique. La magie de l’imaginaire, de l’enfance. La magie de 10 doigts agiles, ceux de Karina Schaapman et d’un bon appareil photo tenu par un artiste, Ton Bouwer.

Sam et Julia est une mignonne petite histoire de souris. L’histoire de deux amis qui partagent différentes aventures et nous font découvrir une communauté entière. Une histoire assez banale qui n’aurait sans doute pas retenue mon attention sans la prouesse graphique de l’auteure.

Karina Schaapman a construit les décors entiers de ce livre. Une maison des souris de 3 mètres de haut, avec de nombreux étages et des centaines de pièces. Dans chacune chaque décor est travaillé, ainsi dans la cuisine par exemple les étagères sont loin d’être vides et vaisselle, savon, chocolat, lessive, carrelage, pain, hotte, panier, fouet sont reproduits et bien plus encore. Des décors sublimes, remplis de souris tricot toutes plus adorables les unes que les autres. Et si la base est semblable elles sont toutes accessoirisées de façon à devenir unique!

C’est réellement bluffant et je suis sûre que cela donnera des envies de créations, d’imagination et de romans photos à de nombreux enfants.

 Je vous invite vivement à voir cette vidéo pour découvrir un peu cet univers et finir de vous convaincre :

+ L’avis de Gabriel

1 2 3 L’effroi – Albert Lemant

Album pour les adultes, et sans doute aussi les enfants…

1 2 3 L’effroi

 Albert Lemant

Atelier du Poisson soluble, 2012
9782358710404, 20€

Ne multipliez pas les difficultés car l’addition serait salée. Inutile de couper les cheveux en 4 et en 2 temps 3 mouvements tournez 7 fois votre langue derrière vos 32 dents. Ne cherchez plus midi à 14 heures, allumez 36 chandelles, montez 39 marches, visitez Pékin en 55 jours, restez jeune après 77 ans, faites le tour du monde en moins de 80 jours, ne faites pas la guerre pendant 100 ans, ne descendez pas à plus de 20 000 lieues sous votre mère, et si vous êtes mohican, ne soyez pas le dernier. 
En fin de conte, ne comptez que sur vous ! Après l’ABC de la trouille sorti l’an passé, Albert Lemant se frotte aux nombres. Son trait est toujours aussi noir et précis, son humour aussi grinçant, son talent aussi immense.

Un peu tard pour Halloween mais totalement dans l’esprit, 1 2 3 l’effroi est une petite merveille en noir et blanc. Il s’agit de compter mais surtout de découvrir une histoire d’ogresse, avec des illustrations noires et blancs pleines de détails et d’horreur!

L’histoire est elle aussi pleine d’effroi, avec des chats, des citrouilles, des hiboux et surtout un vocabulaire très riche qui cache un texte plein d’humour, peut être plus accessible aux adultes.

C’est finalement le seul reproche que je ferais à ce très bel album, il est vraiment pour adulte car les illustrations comme le texte sont très pointus. Des détails, des sens cachés qui n’empêcheront sans doute pas les enfants d’appréciés. J’ai croisé l’auteur au salon du livre de Montreuil, sans oser me présenter, mais il est en effet très intéressant… et je ne suis pas la seule adulte à aimer car les adultes présents pour la dédicace le prenait visiblement plus pour eux que pour offrir…

Très difficile de parler de cet album complexe et varié qu’il faut feuilleter encore et encore pour l’apprécier réellement. Tout à fait typique de l’atelier du poisson soluble. L’auteur a d’ailleurs sorti un premier opus tout aussi appréciable : l’ABC de la Trouille!

+ L’atelier du poisson soluble a obtenu le prix sorcières 2012 documentaires pour Chimères génétiques.

+ Le site de l’atelier 

+ l’avis de Za, avec de très belles photos

+ Monstrueux Challenge que j’oublie souvent allègrement!