Hommes à la mer – Nouvelles en BD

Nouvelles en BD
Ado/Adultes

Hommes à la mer

Riff Reb’s

Noctambule

Éditions Soleil (2014)

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Voici les huit nouvelles adaptées :
  • Un sourire – Joseph Conrad
  • Les Chevaux marins et Le Dernier Voyage du Shamraken – William Hope Hodgson
  • La Chiourme et Le Grand Sud – Pierre Mac Orlan
  • Une descente dans le maelström – Edgar Allan Poe
  • Les Trois Gabelous – Marcel Schwob
  • Le Naufrage – Robert Louis Stevenson
Elles sont entrecoupées d’extraits des textes suivants :
  • L’Odyssée d’Homère
  • Kernok le pirate d’Eugène Sue
  • Malgorn le baleinier d’Émile Condroyer
  • Le Vaisseau des morts de Traven (dans ma pal, il faut que je pense à l’en sortir !)
  • Un typhon de Jack London
  • Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo
  • Le Sphinx des glaces de Jules Verne
Ces extraits de textes sont illustrés en noir et blanc.

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Alors en fait, j’ai commencé par la fin !! Pas par la fin de cet album, non. Mais il fait partie d’une trilogie sur la mer et c’est le dernier volume. Le premier étant “A bord de l’étoile Matutine” adapté d’un roman de piraterie de Pierre Mac Orlan (auteur -entre autres- du célèbre “Quai des brumes”). Le second volume, “Le loup des mers” d’après le roman de Jack London, est près de mon lit. Je le lis et vous le présente prochainement.

Cet album-ci étant donc le 3ème et dernier de cette trilogie sur la mer. Ceci dit, vous pouvez parfaitement faire comme moi et les lire dans le désordre, ce n’est vraiment pas gênant !

Ce que j’ai apprécié dans cet album :

  • Les textes (c’est bien écrit, c’est beau !)
  • L’ambiance dramatique voir glaçante pour certaines histoires
  • Les couleurs : chaque histoire à une couleur dominante et elles rendent parfois l’histoire encore plus glauque, triste, sinistre ou diabolique !

Je n’aime toujours pas vraiment la façon qu’a Riff Reb’s de dessiner les personnages (je ne les trouve pas “beaux”, mais ils ont des “gueules” !) par contre les illustrations en noir et blanc qui accompagnent les textes sur les double-pages sont magnifiques !

Deux pages à la fin de l’ouvrage donnent la parole à l’auteur qui nous explique comment il en est venu à réaliser ces 3 ouvrages sur la mer.

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Du même auteur : Le vagabond des étoiles T1/2

Quelques planches sur le site de l’éditeur

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Nous vous avons présenté plusieurs ouvrages ou adaptations d’auteurs cités dans cet album :

Jack London : La piste des soleils / Construire un feu

Robert Louis Stevenson : L’île au trésor / Le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde

William Hope Hodgson : Les pirates fantômes

Homère : L’Odyssée / Héros de la Grèce antique

Cette semaine, c’est Stephie qui nous reçoit !

Le fils – Mois américain 6ème lecture

fils

Du Far West aux champs de pétrole
Saga familiale

Le fils

Philipp Meyer

Albin Michel (2014)

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Texas. A travers les années, de 1849 à 2012, on suit la vie de 3 personnes d’une même famille. Celui que l’on appelle Le Colonel tout d’abord. Enlevé par les indiens lorsqu’il était jeune ado, il a fini par rejoindre les blancs après 3 ans passés chez les Comanches. Il va bâtir un empire avec son ranch tout d’abord et avec la prospection de pétrole ensuite. Son fils, Peter, ne suivra pas ses traces. Il finira par vivre sa vie comme il l’entend et pas comme son père aurait voulu qu’il le fasse. La 3ème personne est une femme, Jeanne-Anne. Digne descendante de son arrière grand-père, aussi intransigeante et dure que lui. Elle fera fructifier le ranch. Elle finira immensément riche et seule. L’histoire d’une famille texane à travers les générations. La naissance d’un état.

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Le fils est un roman qu’il est difficile de résumer. Il se passe tellement de choses ! Les personnages sont très “réels”, on a vraiment l’impression d’entendre l’histoire d’une famille qui a existé. Aucun n’est vraiment bon, ni vraiment mauvais. Dans un premier temps on plaint “le colonel”, pour finir par le détester et par moment le plaindre tout de même… Des êtres “humains”, donc imparfaits.

Un roman plein de violence, de bruit et de fureur, mais aussi d’odeurs, d’amour, de nature…

J’ai adoré ce roman. Pourtant, en voyant le pavé (800 pages tout de même), je n’avais pas super envie de m’y mettre. Et puis je me suis dit que le mois américain, c’était vraiment l’occasion idéale. Et je ne regrette pas. On plonge dans cette histoire, cette saga familiale, on suit l’émergence d’un état et c’est vraiment pa-ssio-nnant !

A lire !! ♥ ♥ ♥

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Lire quelques pages sur le site de l’éditeur

Prix Littérature Monde Étranger 2015

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C’est ma 6ème lecture pour ce mois américain organisé par Titine du blog Plaisirs à cultiver  et animé par Mélanie sur Instagram

Logo réalisé par The Cannibal Lecteur

Mes autres lectures pour ce mois américain (billet mis à jour au fur et à mesure)

Patience – Roman sentimental

PatiencePATIENCE

John Coates

Collection « Vintage »

Ed. Belfond (2014/EO 1953)

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Patience est une jeune femme mariée, mère de 3 enfants. Bonne mère, bonne épouse, soumise à son mari et très satisfaite de son existence. En fait, c’est une jeune femme naïve et innocente à qui ses parents n’ont pas appris grand-chose sur la vie en général et sur la vie de couple en particulier.

Venant d’une famille Catholique et étant elle-même une fervente croyante, elle subit sans broncher le devoir conjugal imposé par son mari mais n’y prend aucun plaisir.

Un soir pourtant, sa vie bascule : elle rencontre un homme, Philip et sans trop comprendre comment se retrouve dans ses bras, puis dans son lit. Autrement dit, en grand état de “Péché” ! Et là ? Elle découvre que ce fameux devoir conjugal très ennuyeux avec son mari, peut devenir une fête des sens éblouissante…

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Ce roman date de 1953, mais il est très “frais” malgré son âge et plutôt drôle. On peut parfois trouver Patience agaçante par sa très (trop ?) grande naïveté qui la fait parfois ressembler à une petite fille, mais il est probable qu’à l’époque plus d’une femme lui ressemblait…

Patience est à la fois un roman sentimental à travers l’histoire d’amour que vivent Patience et Philip, une critique de la vie de l’époque (la façon dont le mari traite sa femme) et une critique de la religion poussée à l’extrême (la notion de Péché revient très souvent).

A sa sortie, en 1953, il fut interdit en Irlande.

Au final, un roman très « libertin » pour l’époque ! Certains le comparent à Mme Bovary, peut-être pour l’histoire mais sûrement pas dans le style (je n’ai jamais réussi à lire plus de 50 pages de Mme Bovary, je trouve ça ennuyeux à mourir, alors que j’ai dévoré celui-ci.)

Le style est parfois un peu vieillot, mais ça ajoute au charme du roman…

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La collection Vintage chez Belfond

D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

La vision de Bacchus – Roman graphique ♥

visionQuand la peinture et la BD se rencontrent…

Roman graphique

La Vision de Bacchus

Jean Dytar

Delcourt (2014)

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Cette histoire commence à Venise, en 1510. Le peintre Giorgio de Castelfranco se meurt de la peste. Il puise dans ses dernières forces pour finir un tableau. Tableau qu’il voudrait “vivant” à l’image de celui qu’il a vu enfant. Une vision à l’origine de son envie d’être peintre. La suite est un long flash-back qui nous ramène en 1475, avant la naissance de Giorgio, avec l’arrivée à Venise d’Antonello de Messine.

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J’ai découvert Jean Dytar avec le magnifique Florida qui m’a donné envie de lire ce qu’il avait fait d’autre. Lors du Salon du livre jeunesse à Paris, j’ai donc acheté cet album, que j’ai adoré !

Je l’ai déjà lu deux fois depuis que je l’ai acheté il y a quelques mois et il fait partie de ces BD que je garde parce que je suis sûre d’avoir envie de les relire.

Même si je n’y connais pas grand-chose, j’adore la peinture et l’Histoire.

Ce roman graphique parle de peintres de la Renaissance Italienne (qui ont réellement existé). De leurs vies, de leurs conditions de travail, de leurs techniques, de leurs rivalités ou encore de leurs innovations. Il y a aussi une histoire d’amour (de désir ? ) liée à la quête de la perfection dans l’art et un mystérieux tableau…

Parfois dans les bd, je préfère l’illustration à l’histoire, ou l’inverse. Là, je suis comblée, j’aime autant les deux !

Mon seul regret ? Le format. J’aurai aimé que cet album soit plus grand, pour pouvoir m’immerger encore davantage dans ces magnifiques cases…

De nombreuses “copies” de tableaux de la Renaissance sont intégrés à cette histoire. A la fin du livre, une table des œuvres reproduites permet de retrouver leurs auteurs (pour les novices comme moi, c’est bien pratique !).

Un coup de cœur ♥
dont je n’arrive pas à parler comme je voudrais,
mais que je vous recommande chaudement !

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La Vision de Bacchus a reçu les prix suivants :

  • Ouest-France/Quai des Bulles 2014
  • Château de Cheverny de la bande dessinée historique 2014
  • Tours d’Ivoire 2014
  • Ellipse(s) 2015

 

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Sur le site de l’éditeur, plein de bonus sur ce roman graphique ainsi que sur le site de l’auteur Jean Dytar

Cette semaine, nous sommes chez Moka, Au milieu des livres

Une interview de l’auteur