Le lys de Brooklyn ♥ – Mois Américain 2

lysUn classique de la littérature américaine
Roman

Le lys de Brooklyn ♥

Betty Smith

Traduit de l’américain par Maurice Beerblock

Belfond Vintage (2014 / vo 1943)

*****

Le lys de Brookyn commence en 1912. Francie vit avec ses parents et son frère Neeley. Leur mère Katie est femme de ménage, et leur père Johnny est serveur et chanteur. Malheureusement, il boit plus qu’il ne travaille et ne rapporte pas toujours beaucoup d’argent à la maison. Chez les Nolan, on tire souvent le diable par la queue. Pour autant, ils ne sont pas malheureux.

Francie aime la lecture par dessus tout. Elle a décidé de lire tous les livres de la bibliothèque par ordre alphabétique. Pour cela, elle lit un livre par jour et deux le samedi.

*****

J’ai bien conscience que mon résumé n’est pas très attirant. C’est un livre qui fait plus de 700 pages et dans lequel il se passe tellement de choses ! Je vous invite donc à lire l’extrait mis plus bas pour avoir une idée du style de l’auteur. Et à faire confiance aux nombreuses critiques positives que vous pourrez trouver un peu partout.

Francie Nolan est un personnage marquant dont je me souviendrai longtemps, tout comme Jo dans les “4 filles du Dr March” ou encore Anne dans “Anne et la maison aux pignons verts”. C’est un roman qui parle de pauvreté, de l’enfance, du désir de voir ses enfants avoir une meilleure vie que soi…

Le lys de Brooklyn est un roman émouvant qui m’a beaucoup plu !

***

Extrait

“Pour Francie, le samedi débutait par la promenade chez le fripier. Comme tous les gosses, à Brooklyn, elle et son frère Neeley récoltaient des chiffons, de vieux papiers, de la ferraille, du caoutchouc, d’autres choses encore, qu’ils entassaient au fond de la cave dans une boîte qui fermait bien, ou, sous leur petit lit, dans un carton. Au cours de la semaine, Francie, revenant de l’école, rentrait chez elle à pas comptés, l’œil aux aguets dans les ruisseaux, en quête de morceaux de ce papier d’étain qu’on trouve dans les paquets de cigarettes, ou qui sert à envelopper le chewing-gum. Il fallait fondre tout cela dans le couvercle d’un bocal, car le fripier n’acceptait pas le papier d’étain non fondu ; trop d’enfants fourraient des rondelles de fer dans les boulettes pour qu’elles pèsent davantage. Parfois, Neeley découvrait une bouteille à eau de Seltz ; Francie l’aidait à la décapiter, puis à fondre le plomb. Le chiffonnier n’eût pas acheté la tête tout entière ; il eût craint d’avoir des ennuis avec les fabricants d’eau gazeuse. Une bouteille à eau de Seltz était une affaire ; fondue, elle valait carrément ses cinq sous.”

*****

Il a été adapté au cinéma par Elia Kazan

Un roman qui participe à plusieurs challenges

*

2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

*

LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES (USA)

proposé par Bidib

monde

*

Le Mois Américain

https://lh3.googleusercontent.com/pw/AM-JKLVftJUmN4kBgTDScLvT0qLl-vOXeg7ntXmHW9TpoLgxaqBfs1CdWX9D0LiCDlLj6UuPxL6RufC5mTUs7AHwVicBluDdYtLTb5N-Ou-87onSbA2Ogvniu830_oeb4S2EG0gkLd0gZ9LDi--wyex575MFdw=w587-h500-no?authuser=0

Logo emprunté à Enna

*

Et le Pavé de l’été chez Sur mes brizées

puisqu’il fait 708 pages dans cette version Belfond [Vintage]

LE TIRAILLEUR – Histoire vraie

tirailleurL’histoire vraie d’un berger devenu soldat
BD Historique

LE TIRAILLEUR

Alain Bujak & Piero Macola (ill.)

Futuropolis (2014)

*****

Auteur : «En 2008 et 2009, à Dreux, j’ai photographié la vie quotidienne d’une résidence sociale Adoma, ex-Sonacotra. J’y ai rencontré Abdesslem, un ancien tirailleur marocain. Il avait alors plus de quatre-vingts ans.
Ce reportage terminé, j’ai voulu le revoir. Finalement, nous avons passé des heures ensemble, souvent le matin, autour d’un café clair et très sucré. Je lui demandais de me raconter sa vie. Pêle-mêle, c’est la dernière guerre, la campagne d’Italie, l’Indochine, l’injustice d’une vieillesse miséreuse.
Il cherchait dans sa mémoire. Parfois tout venait d’un coup, avec une étonnante précision. Parfois, aussi, il y avait des blancs…
Je ne pouvais pas imaginer que l’histoire d’Abdesslem tombe dans l’oubli.»

*****

Cette histoire décrit avec beaucoup d’humanité le sort des hommes dans les anciennes colonies françaises en temps de guerre. Enrôlés de force, emmenés dans des endroits totalement inconnus pour se faire tirer dessus. Abdesslem était un jeune berger de 15/16 ans. Pour avoir voulu voir de plus près un camion, il est embarqué par l’armée française et se retrouve soldat.

A ceux qui pensent que certains profitent du système français, je dis : lisez cette bd.

La France a bien profité de ses colonies ! Ce vieil homme n’aurait-il pas pu toucher sa pension chez lui ? Finir ses jours aux côtés des siens ? Quand on pense qu’il a risqué sa vie pour la France, je trouve qu’on l’a bien mal récompensé…

Les illustrations, très douces (au crayon de couleur ?) atténuent beaucoup la dureté de cette vie commencée par 15 ans de guerre (2nd guerre mondiale puis Indochine). A la fin, quelques pages raconte le voyage que l’auteur a fait pour retrouver Abdesslem dans ses montagnes marocaines avec des photos en noir et blanc.

Une très belle BD !

*****

Le site du scénariste

Celui de l’illustrateur

D’autres BD qui parlent de la 2nde guerre mondiale :

LA BD de la semaine est en pause

Va’a – Une saison aux Tuamotu – BD

saisonJe veux y aller !!!!
BD documentaire/Récit de voyage

VA’A – Une saison aux Tuamotu

Benjamin Flao & Troubs

Futuropolis (2014)

*****

Les deux auteurs partent pour quelques mois dans l’archipel des Tuamotu suivre un projet original. Julien Girardot et Ato Lissant* veulent remettre la pirogue à voile dans la vie quotidienne des habitants. Les Tuamotu, c’est un archipel de 78 îles ou atolls, dans l’océan Pacifique. Un endroit où l’on se déplace forcement en bateau. Mais avec le temps, les pirogues à voile ont été remplacées par les bateaux à moteur. L’idée, c’est qu’il y a des avantages économiques et écologiques à reprendre la voile mais ce sont également des retrouvailles avec le patrimoine culturel local.

*****

J’ai été un peu surprise au départ, parce que je m’attendais à une BD “classique”, un peu comme Kililana song (lien plus bas). Mais en fait, les deux auteurs nous ont fait partager leur quotidien plutôt tranquille…

Ne surtout pas courir après le temps, mais se laisser gentiment pousser par lui.

C’est poétique, calme, tranquille, il fait chaud, on a envie de se baigner. Ça fait vraiment rêver ! (bon sauf les moustiques). Tout le monde a la parole dans cette bd. Les requins et les poissons, les moustiques, les poules, les agaves et même le bateau. Ce qui est plutôt amusant.

Une belle bd, franchement relaxante, qui donne envie de partir tout de suite (d’autant plus si, comme aujourd’hui, la pluie a dégringolé sur le velux toute la journée- Petite précision, j’ai écrit ce billet il y a quelques semaines…).

J’ai aussi appris plein de trucs. Pourquoi les gens ont changé de mode de vie notamment (l’argent du nucléaire) et comment ils vivaient avant (plutôt sympa).

Bref, un album dépaysant avec lequel j’ai passé un très bon moment

(et je ne suis fan ni de pêche, ni de voile !)

*****

De Benjamin Flao, déjà présenté sur ce blog : Le secret de Zara♥Kililana song♥

*Je mets le lien vers la page FB de l’association, mais ça n’a plus l’air d’être actif depuis 2019…

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

VIRGINIA – Trilogie

VirginiaGuerre de Sécession
BD historique

VIRGINIA

Séverine Gauthier & Benoît Blary

Casterman

*****

T1 : Morphée (2013) / T2 : Delirium tremens (2014) / T3 : Providence (2015)

Une intégrale est sortie en 2019

*****

Virginia - Tome 3 - Providence - Séverine Gauthier, Benoît Blary, Benoît Blary - cartonné - Achat Livre ou ebook | fnacT1 : 1863, Lake Providence en Louisiane. Un soldat descend de la diligence et se dirige vers le cabinet du médecin. Doyle dit souffrir de la jambe et demande au médecin de quoi dormir. Celui-ci lui donne du laudanum, quand on voit Doyle loucher vers la morphine… Il prend ensuite une chambre à l’hôtel, avec vue sur la rue et attend que la nuit tombe en buvant du whisky.

T2 : Arrêté pour meurtre, il est libéré par un groupe d’anciens esclaves en fuite qui l’emmènent avec eux dans le Bayou.

T3 : Suite et fin de la trilogie. On comprend le pourquoi et l’étendue du mal-être de Doyle.

*****

Une bd qui mêle l’historique (la guerre de Sécession) avec le fantastique (un fantôme) et le drame psychologique (les états d’âme d’un soldat) ce n’est pas si courant. Une histoire pleine de “flash-back” : Doyle est hanté par le souvenir de ses actes et n’arrive pas à vivre avec ça.

Il y a deux styles de dessin pour séparer le passé (les souvenirs de Doyle) du présent. Le passé est représenté au crayon de couleurs (du moins j’en ai l’impression !) et le présent doit être de l’aquarelle. J’ai eu un peu de mal avec le dessin au début, mais j’ai tout de suite aimé les couleurs. Doyle a parfois un air très dur, d’autres fois il est totalement halluciné.

Sinon j’adore les couvertures des 3 albums, je les trouve magnifiques !

Une BD avec assez peu de texte (mais on comprend très bien ce qui se passe) et pas très joyeuse. On y parle d’un homme forcé à tuer qui doit vivre avec le souvenir de tous les hommes morts sous ses balles. Virginia, c’est le nom de sa fille.

Bref, une belle lecture mais pas follement gaie, vous l’aurez compris !

*****

De Séverine Gauthier nous vous avons déjà présenté :

Aristide broie du noir, Garance, Haïda, Aliénor Mandragore et Cœur de pierre

Cette semaine, nous sommes avec Moka Au milieu des livres

*

Une trilogie qui participe également au challenge d’Enna, l’African American History Month

https://lh3.googleusercontent.com/NJnOLTnUE8fkiZsVl1i1izT7vOHXNGOPHLQjqRId1JpfEFqKWAcUwN5n7GBF_e58zQILzh0WGngvDgQS7ipzPnq9H67GtMd2qXxvM9zbKIbK_MQ3_JAAldd8gaT1e7A3aGkZOMXBvjNJgJZlVIaJ2ATzFmtXj99njz-Et0r3dZ4THrCRoy_YbsiQ7fSYXRv0jyFRP-cYo9yrOw1F__P_zwu6bT0jzmZMF14ZCqb6n9Zz3x0jbt7DYh3OG3VQtqiRyWq5rcm2oI3OQIRVT4GvZXKW-4SyeXbYRAcg5ULbp8QTzveC_2a3NHvwpM5qtgbC0z4XoSSvjTcmO1pxLDrTSFF5fiLh_k_XRaydonBbOofIkq454r8re2zHzgpCLyVwRsvlDPDOoDT_exPnPqM8PFBqZJIXEH_rIe8vt9pZ_3i-YNaqssjQ-ucvhjNVg3XWErvt3XlJpnpfxrU-YGBrykRPrtRiKfXdYecBMXdtE2aw55_lZbv94o058_3V7qw9ovoNWHlwZyTCIYj4YuVSsfkmZxfwrUgVt2WrY0OlW_o2X7JhdY6OlRkWvMobupkxBuGk5pWynXfj1bmXegYuyYl66dl4esZ-rJCgvH01dIMRZquQ28bawqjhlidFq8mkCOjRWrMW_Z46OeCQtp1sRNOt4aWUHVNz=w960-h480-no

*

ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

*