THE HATE U GIVE – La haine qu’on donne ♥

Hate

“Pour les Blancs, être noir c’est la classe jusqu’au jour où c’est la poisse”

Roman Jeunes Adultes

THE HATE U GIVE ♥

La haine qu’on donne

Angie Thomas

Nathan (2018)

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Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier gangréné par la guerre des gangs, mais ses parents l’ont mise à l’école dans un lycée blanc d’une banlieue chic. Elle s’adapte chaque jour à ces deux mondes totalement différents.

Ce soir, Starr accompagne sa quasi-sœur Kenya à la soirée de Big D. La musique trop forte lui file mal au crâne, l’odeur de la beuh lui donne la nausée et il y a vraiment trop d’alcool dans le punch. Elle regrette d’être venue car elle ne se sent tout simplement pas à sa place au milieu de ces corps qui se trémoussent.

Soudain ça se gâte et plusieurs coups de feu sont tirés. Starr suit son ami d’enfance, Khalil, vers la sortie la plus proche. Il va la raccompagner chez elle en voiture. Enfin, ça c’était le programme d’origine… Car en fait, Khalil va se faire tuer de trois balles dans le dos par un policier, sous les yeux terrifiés et horrifiés de Starr.

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L’année de ses 12 ans, Starr a eu droit à deux explications de la part de ses parents. La première, c’était pour lui expliquer en gros, “comment on fait les bébés”. Et l’autre explication, moins “courante” : Comment réagir si tu es contrôlée par un “flic”…

Starr-Starr, tu fais tout ce qu’ils te disent de faire. Garde tes mains en évidence. Ne fais pas de mouvement brusque. Ne parle que si on te pose une question.”

J’avoue que ce petit passage m’a choquée.

J’essayais de m’imaginer disant la même chose à mon fils… Fais attention mon fils, ces personnes sont censées te protéger mais en fait elles peuvent te tuer ?? Et pourtant, aux États-Unis au moins, cela s’est produit de nombreuses fois (et à chaque fois des afro-américains…)

Il est difficile de rester indifférent en lisant ce roman. On est dans la peau d’une jeune fille noire, on ressent ce qu’elle ressent. Et on comprend comment certains propos, que l’on pourrait banaliser ou trouver amusants (le racisme ordinaire) peuvent être reçus/perçus de façon très violente.

Un roman qui parle certes de gangs, de drogue, de ghettos, mais aussi et surtout de jeunes, qui voudraient juste vivre une adolescence “normale”…

Pour les explications concernant le titre “THUGThe Hate U Give, Sophie vous en a déjà parlé, vous pouvez aussi voir le billet de Blandine (de Tupac, moi, je ne connais que le nom !) et pour les explications plus “politiques” voir celui d’Enna (qui vous parle du mouvement des Black Lives Matter).

Quand à moi, je vous conseille juste de le lire et de le faire lire aux jeunes (et aux moins jeunes) de votre entourage.

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Il a reçu le Prix Libr’à Nous Littérature Jeunesse 2019

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(Prix décerné par des libraires francophones)

 

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Le roman devient un film, sorti en France le 23 janvier 2019

Il participe (un peu hors délais…) au Challenge d’Enna

 

Retrouvez sur le blog un autre avis, celui de Sophie

Maîtres et esclaves – Prix des Lectrices ELLE (24)

Maîtres

MAÎTRES ET ESCLAVES

Paul Greveillac

Coll. Blanche
Gallimard (2018)

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Présentation de l’éditeur : Kewei naît en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l’Himalaya. Au marché de Ya’an, sur les sentes ombragées du Sichuan, aux champs et même à l’école, Kewei, en dépit des suppliques de sa mère, dessine du matin au soir. La collectivisation des terres bat son plein et la famine décime bientôt le village.
Repéré par un garde rouge, Kewei échappe au travail agricole et à la rééducation permanente. Sa vie bascule. Il part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa toute jeune épouse, leur fils et un village dont les traditions ancestrales sont en train de disparaître sous les coups de boutoir de la Révolution.
Dans la grande ville, Kewei côtoie les maîtres de la nouvelle Chine. Il obtient la carte du Parti. Devenu peintre du régime, il connaît une ascension sans limite. Mais l’Histoire va bientôt le rattraper.

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N’ayant pas vraiment l’habitude de lire de la littérature chinoise ou qui se passe en Chine, les noms chinois m’ont un peu gênés au départ… C’est bête, mais je perdais le fil et devait revenir en arrière dans l’histoire pour m’y retrouver.

Au final

Un roman que j’ai trouvé intéressant, mais un peu touffu, un peu trop lourd par moments et que j’aurai sans doute mieux apprécié si j’avais eu plus de connaissances sur la Chine de cette époque là, sur laquelle, je l’avoue, je ne connais pas grand-chose…

La première partie, qui raconte l’enfance de Kewei, est celle qui m’a le plus plu (soit les 150 premières pages). Ensuite j’avoue mettre un peu ennuyée au milieu des intrigues du parti, des histoires politiques… L’auteur saute parfois du coq à l’âne et j’ai vraiment eu du mal à lire ce roman jusqu’au bout !

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Extrait (p. 25) : La jeune femme sourit. Embarrassée par l’enfant à son sein, elle tourna brièvement le dos au chef du Parti. De ses baguettes, elle fouilla la carcasse de la carpe. Puis, triomphante, tenant entre ses doigts une arête énorme, elle fit face à  Jiang Jinsheng tout sourire.

-Ah ah ! Bravo ! Ce petit Kewei vous apportera décidément beaucoup de bonheur !

C’était, selon une vieille légende, l’épée que la déesse Nuwa avait fait tomber dans le fleuve Qingyi alors qu’elle étayait le ciel effondré. Signe distinctif, elle permettait d’assurer que la carpe était bien d’ici.”

Une interview de l’auteur, qui parle beaucoup plus simplement qu’il n’écrit !

ELLE

24ème lecture / 28

Le renard blanc de Timothée Le Véel

“Le renard blanc” est un album illustré tout en douceur qui pose la question du changement et de la différence.

Album illustré pour enfants dès 3 ans

Le renard blanc
de Timothée Le Véel

Editions Kaléidoscope, 2018
32 pages, 13 euros.

Thèmes : animaux, changement, amitié, différence, renard

 

Présentation de l’éditeur: «Un jeune renard du nord décide de quitter sa toundra natale pour explorer le monde. Il découvre alors une toute autre nature que celle qu’il connaît, et il est enchanté quand tombe la première neige. Mais lorsqu’un ours lui fait remarquer que son beau manteau fauve est devenu tout blanc, il s’affole. Que se passe-t-il donc?»

Timothée Le Véel - Le renard blanc.

Le renard blanc est un très bel album: le héros principal, un magnifique renard roux, voit sa fourrure changer et s’en inquiète. Il trouve en l’amitié d’un ours, compatissant face à sa détresse, le soutien nécessaire à sa transformation.

Il s’agit donc d’une histoire d’amitié avant tout mais avec une touche de sensibilité supplémentaire. L’auteur évoque avec subtilité les métamorphoses liées à l’arrivée de l’hiver et tout ce que cette saison implique pour la faune.

Les illustrations de Timothée Le Véel sont magnifiques, elles aussi dégagent une infinie douceur. On a envie de se blottir dans la fourrure du renard…

Une histoire simple mais touchante qui plaira aussi bien aux jeunes enfants qu’aux parents. Je ne connaissais pas du tout le coup de crayon de l’auteur et je suis ravie de cette découverte!

Merci aux éditions Kaléidoscope, j’ai passé un très beau moment de lecture.

 

~Melissande~

 

+ le site de l’éditeur

+ l’avis du blog Les lectures de Pampoune

 

Les enquêtes de Nicolas Le Floch – BD policier/historique

NicolasUne adaptation en bd réussie des romans de Jean-François Parot

Les enquêtes de Nicolas Le Floch

T1 : L’énigme des Blancs-Manteaux

Parot – Dobbs – Chaiko

Robinson / Hachette (2018)

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Cette bande dessinée est dédiée à Jean-François Parot, créateur du personnage et décédé peu avant la sortie de l’album.

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Paris, février 1761. Le jeune Nicolas Le Floch, fraichement arrivé de sa Bretagne natale, est convoqué d’urgence par le chef des affaires secrètes de Louis XV. Il va lui confier une enquête demandant un travail de réflexion, mais aussi et surtout beaucoup de discrétion. En effet, il s’agit de retrouver le commissaire Lardin, disparu alors qu’il enquêtait sur les agissements d’un autre commissaire…

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J’ai été attiré vers cette bd par deux choses : La couverture, que je trouve très réussie, on est tout de suite en plein mystère avec ce cavalier à l’air un peu anxieux qui surgit hors de la nuit… ;) et le nom du personnage, Nicolas Le Floch, que je connais même si je n’ai encore jamais lu de roman de Jean-François Parot (mais ça va venir car j’aime les polars et les romans historiques !)

C’est un tome 1,  mais l’histoire est complète et vous pouvez parfaitement la lire comme un tome unique.

L’histoire m’a bien plu, c’est une enquête policière assez classique mais bien ficelée, et le personnage principal, l’enquêteur Nicolas Le Floch est réaliste, c’est un policier consciencieux et intègre. L’originalité se situe dans l’époque, le XVIIIème siècle et le langage plutôt soutenu.

Le dessin est beau et plutôt précis, on reconnaît facilement les différents personnages. J’ai juste trouvé dommage qu’il n’y ait pas plus de variété dans les plans (on voit surtout le visage de la personne qui parle en plus ou moins gros plan). Un peu plus de plans plus “larges” montrant les rues, les maisons (surtout dans la 2ème partie) aurait été sympa.

Bref, pas un coup de cœur, mais un très bon moment de lecture tout de même !

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Le blog de Dobbs – Scénariste

Le site de Chaiko

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Cette semaine nous sommes chez Noukette