Marina de Carlos Ruiz Zafon

 Marina

de Carlos Ruiz Zafon

 Editions Robert Laffont / Pocket Jeunesse

978-2-221-11652-4 / 978-2-266-21302-8

19€, 300 pages, 20 janvier 2011

 

Thèmes : Barcelone, Années 80, Adolescence, Mystère, Amour

 

Présentation de l’éditeur : 

“Oscar, 15 ans, vit dans un pensionnat de Barcelone.
Il sort souvent en cachette pour aller se promener. Un jour, il pénètre dans une maison qui lui semble abandonnée et rencontre la jolie Marina. Ils deviennent amis. Désormais, tous les après-midi et le week-end, Oscar s’évade pour la rejoindre.Ensemble, ils commencent à suivre une vieille femme entièrement vêtue de noir. Sans le savoir, cette dernière les mène dans un repaire étrange, truffé de marionnettes mutilées. Ils retrouvent alors la trace d’un couple légendaire, rencontrent un médecin, un policier à la retraite, un savant fou… Les voilà lancés dans une aventure inoubliable, qui sera également celle de leur premier amour.”

 

Mon avis :

Ce livre a plus de 10 ans, pourtant comme il se passe dans les années 80 il n’a pas pris une ride! L’univers peut paraître désuet, et c’est je pense un écueil que les lecteurs jeunesses auront à passer, mais les adultes trouveront dans ce roman de quoi vivre une parenthèse hors du temps et de la réalité. Sans être totalement fantastique, ce roman, qui retrace le parcours de deux adolescents, s’avère empli de mystère, de créations terrifiantes…Un peu de fantastique donc, un peu de thriller aussi, de l’aventure pas mal, de l’amour beaucoup… Un roman multi-thématique, mais qui réussi sur tous les tableaux !

Le papillon noir entraînera Marina et Oscar dans des aventures incroyables, à tel point que je me suis demandé à la fin si tout cela n’était pas qu’un rêve d’enfant en mal d’écriture… non?
Ce roman est noir par son ambiance, triste par ses thèmes, oppressant par ses décors, mais la plume de l’auteur rend le tout très humain, un condensé de sentiments poignants!

Venons en maintenant au point sensible qui m’a laissé perplexe à la fin de ma lecture… Oh j’ai adoré ce livre, je suis entrée pleinement dans l’histoire, et je n’ai vraiment rien à redire. Non, ce qui me pose problème c’est la parution simultanée de ce roman en jeunesse. Pour adulte, aucun doute, un très bon livre, à lire. Mais pour adolescent, je ne suis pas aussi sûre. Déjà pas à des collégiens (quoique de bons lecteurs de 3ème…) plutôt à des lycéens, et dans ce cas ont ils besoin d’une édition jeunesse ? Je reste donc dubitative sur cette double sortie éditoriale. Les éditeurs sont coutumiers du fait, et j’ai vraiment lu ce livre avec un regard d’adulte sur un livre que j’ai jugé pour adulte.
Peut être aurais-je eu un regard différent si j’avais lu la version jeunesse et pour mon travail… J’ai hâte d’avoir des retours de jeunes… et moins jeunes ;)

La couverture jeunesse >

 

Maintenant, c’est ma vie de Meg Rosoff + film

 Roman adolescent

Maintenant, c’est ma vie

de Meg Rosoff

Titre original : How I live now

Albin Michel Wiz / Le livre de poche jeunesse
2-226-17006-5 / 978-2-01-322734-6
14€ / 5,50€

Thèmes : Adolescence, Amour, Angleterre, Anorexie, Guerre

 

” Tout a changé l’été où je suis partie en Angleterre passer quelque temps chez mes cousins. Un peu à cause de la guerre, qui a chamboulé pas mal de choses, évidemment, sauf que de toute façon, avant la guerre je ne me rappelle presque rien – pas de quoi écrire un livre, contrairement à ce qui va suivre. Non, si les choses ont changé c’est surtout à cause d’Edmond. Voilà ce qui s’est passé… “

 

Prix Luths (Allemagne), Prix Michael L. Printz (Etats-Unis) et Prix du Guardian (Angleterre)

Mon avis :

Ce roman lu à sa sortie en 2006 m’avait littéralement enchanté! L’occasion d’une Lecture Commune avec Liyah m’a permis de le relire, et ce livre reste un coup de coeur. Pourtant mon avis sera court, je suis pressée par le temps, et j’ai toujours du mal à parler des livres que je relis, c’est moins spontané…

 Une intrigue passionnante, entraînante, loin de la simple histoire d’amour, et du mystère, beaucoup, c’est ce qui m’a charmé dans ce roman. Daisy est une adolescente anorexique, envoyée de force en Angleterre, chez des cousins qu’elle ne connaît pas. Pourtant alors que la guerre se déclenche et que tous les éléments sont réunis pour lui faire vivre un enfer, l’amour est omniprésent dans ce livre. L’amour c’est ce qui rend Daisy vivante, la responsabilité c’est ce qui lui donne envie de vivre.

Les ellipses et l’intemporalité permettent à chacun d’y voir ce qu’il veut, d’interpréter le livre à sa manière. Les personnages sont mystérieux, ils créent un monde en marge de la guerre, sans que celle ci soit occultée ou diminuée. La petite Piper, amoureuse de la nature est un des personnages dont je me souvenais bien de ma première lecture…

Et malgré cette magie des personnages, le roman est très réaliste, saisissant et émouvant. A recommander sans modération !

Meg Rosoff nous entraîne dans ce récit avec brio, et m’a donné envie de lire ses livres suivants, et de parcourir régulièrement son blog.

L’avis très mitigé de Karine:) pour nuancer mon propos, puisque quand j’aime je ne sais pas dire le négatif :) ainsi que les avis de Tiphanya et Mélanie.

Extraits :

“Elle m’a demandé ce qu’on allait devenir et je lui ai dit que je n’en savais vraiment rien mais qu’il ne pouvait rien nous arriver tant qu’on était ensemble. Je lui ai demandé Tu sais ce que ça veut dire, invincible ? Elle a fait oui de la tête vu qu’à neuf ans elle a sans doute lu plus de livres que la plupart des gens durant leur vie entière. Alors j’ai ajouté Eh bien, tant qu’on reste ensemble, on est invincibles.”

Film :
adapté au cinéma en mars 2014 How I Live Now
Une adaptation américaine de Kevin Mac Donald. Avec Saoirse RONAN, George MAC KAY, Tom HOLLAND, Harley BIRD et Anna CHANCELLOR.
Sortie le 12 mars 2014. Drame / Aventure 1H46

  • Synopsis :Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans passe pour la 1ère fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois,ces vacances se révèlent idylliques. Une parenthèse enchantée qui va brutalement exploser quand éclate sur cette lande de rêve la troisième Guerre Mondiale…

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Tout près, le bout du monde de Maud Lethielleux

tout près, le bout du mondeTout près, le bout du monde

de  Maud Lethielleux

Roman adolescent / adulte

Flammarion (Tribal), – 17/11/2010
508 p., 10,00 €
ISBN
978-2-08-124850-2

Thèmes : Adolescence, Famille d’accueil, Reconstruction, Écriture

Avis

Attention coup de coeur !

J’avais aimé Dis oui Ninon, et je vous en ai parlé, mais ce livre est encore au dessus selon moi !coeur.gif Comme toujours ce n’est que mon avis , je suis sensible, et j’aime les livres qui le sont aussi. Comment un livre peut-il être sensible? En mettant en scène des personnages attachants, avec sensibilité à fleur de peau, sans pour autant tomber dans le pathos… Dans ce roman nous suivons Malo, 10 ans, Jul. et Solam 17 ans environ, 3 adolescents ou presque. Ils sont aussi différents que peuvent l’être un jeune garçon de 10 ans à l’autorité parentale extravagante, une jeune fille qui a vécu dans la rue avant de se retrouver à l’hôpital couverte de bleue, et un ado rebelle. Pourtant ils vont se reconstruire côte à côte dans la maison campagnarde de Marlène, “le bout du monde”. Marlène c’est un p’ti bout de femme qui semble bien différente des familles d’accueil habituelles. Elle les accueille avec deux projets : rénover la grange, et écrire, 1 page chaque jour.

Tous les 3 font plus ou moins facilement se plier à ce journal intime, chacun à sa façon.

Pour Malo, c’est un reflet de ce qui se passe autour de lui, avec ses hésitations :

” Moi j’aime bien l’idée du journal.
Il paraît que personne ne lira ce que j’écris alors je peux tout dire, c’est pratique, j’aime bien tout dire quand personne ne peut l’entendre.[…] Je sais pas si je peux parler de Jul et de Solam. Je sais pas si je dois expliquer pourquoi je suis là, toute façon, je suis pas sûr et certain de savoir.”

Jul. écrit d’elle même de toute façon, sous forme de lettre, à celui qu’elle aime :

“Ley.
Je vais partir cette nuit, je ne sais pas où exactement. La seule chose dont je suis sûre  c’est que tu n’auras pas mon adresse. Ils m’ont fait promettre de ne pas te chercher, ni de t’écrire, j’ai dit oui pour avoir la pais mais tu t’en doutes, je n’en pense pas un mot. […]
La ferme, je l’imaginais pleine de monde, une sorte de communauté avec des jeunes qui se passent les pelles à la chaîne. […] Je n’imaginais pas du tout ici ainsi. C’est calme et désert, je regarde par la fenêtre de ma petite chambre et je ne vois que des champs nus, des étendues immenses aux dégradés de vert.”

Quand à Solam, ce n’est pas pour rien un adolescent rebelle, blessé, et son écriture le montre clairement :

” […]Vieille meuf tu fais pitié à voir. T’es misérable dans ton pull de vioque, t’es moche à crever. Tu t’en fous des fautes d’orthographe ? Tu vas être gâtée, grognasse, fallait pas me la faire anti scolaire. Comment tu vas regretter ta décision ! […] Tu veux me connaître, eh ben tu vas me connaître ! Tes champs de bouseux, je vais te les labourer avec les dents tellement j’ai la haine.”

Et c’est la force de Tout près, le bout du monde, puisque que toute l’histoire ne va se dérouler sous nos yeux que grâce à ces trois témoignages de la vie quotidienne. Typo différentes pour chacun, mais aussi écritures différentes, mais qui racontent la même histoire, celle de leur vie, au quotidien ou presque, avec leurs secrets, leurs interrogations, leurs façons d’avancer et de se lier les uns aux autres. Ce sont les omissions qui font de ce livre une histoire aussi prenante,
car on ne découvre que ce que veulent bien nous en dire les personnages !

Ces trois destins liés (et un quatrième sous-jacent) forment un ensemble atypique mais poignant, qui évolue vite mais souvent de façon inattendue… et quelle fin ! Je ne peux vous en dire plus sur ce que j’ai aimé sans vous gâcher le plaisir de la découverte!

Pour ceux qui ont encore besoin d’être convaincu par Tout près, le bout du monde :

– Une histoire prenante

– On aimerait les suivre, les accompagner, les aider

– Ça donne envie d’écrire!

– Un petit prix pour un livre grand format, à la couverture et à l’écriture qui plairont à mon avis tout à fait aux adultes – mais aussi aux adolescents bien sûr –

Hex Hall de Rachel Hawkins Tome 1 + info Tome 2

hexhall.gif

Hex Hall

Auteur : Rachel Hawkins

Editeur : Editions Albin Michel

Collection : Wiz

22/09/2010
304 p.
13,50 €
ISBN
978-2-226-20962-7


Roman de fantasy pour adolescent(e)s

Thèmes : Sorcières, Famille, Pouvoir, Démons, Ado

Présentation de l’éditeur :

Quand on est expédiée à Hex Hall pour usage inapproprié de la magie, qu’on doit empêcher une vampire aux cheveux roses de prendre feu, lutter contre trois ravissantes sorcières aussi dangereuses que des top modèles en manque de magazines et résister à un séduisant sorcier très très agaçant, on n’a aucun besoin qu’une élève soit retrouvée vidée de son sang. C’est pourtant ce qui arrive à Sophie Mercer, une sorcière qu’il ne faut surtout pas énerver…

Avis :

Ce roman à la couverture attirante m’a tout d’abord semblé mièvre, pourtant passé l’épisode d’ouverture, les découvertes mystérieuses s’accumulent et les protagonistes deviennent de plus en plus intéressants.

Brun ténébreux, mystérieux (ni plus ni moins très attirant….!), vampirette lesbienne, fantôme, mais avant tout sorcières, puisque c’est là le thème principal du livre.

Sophia/Sophie est une sorcière qui à force de se servir de ses pouvoirs dans la vie quotidienne est envoyée à Hex Hall, une sorte de pension pour créatures fantastiques adolescentes qui mettent en danger leur monde secret et la vie de leurs congénères. Bien que certains humains (telle la mère de Sophie) soient au courant, les sorcières, vampires, elfes… restent cachés aux yeux du monde, bien que vivant au milieu d’eux. Sophie a 17 ans, sorcière inexpérimentée, elle va apprendre à Hex Hall bien des secrets sur sa famille et sur elle-même. Elle tombera aussi amoureuse de notre brun ténébreux et se fera des amies et des ennemies… Pourtant à Hex Hall tout est loin d’être rose. Oeil de Dieu
qui menace les sorciers, élèves vidés de leur sang, prof de sport intraitable, fantôme et voisine de chambre qui boit du sang la nuit… tous ne sont pas aussi dangereux qu’il n’y parait, mais il est bien souvent difficile de savoir qui oeuvre pour le bien et le mal.

Un roman qui se lit très vite et à la fin très ouverte qui amène à un tome 2.

Un roman agréable, avec des surprises qui permettent de relancer sans cesse l’intérêt !

Facile à conseiller aux fans de Twilight, bien que différents, car ce roman reprend le milieu ado / école en le transposant ici encore dans un monde fantastique. Je passe par contre sur l’écriture très simple qui m’a parfois un peu exaspérée..

Le tome 2 de Hex Hall sortira en anglais le 15 février, donc en avance puisqu’il était annoncé en mars.

Le titre de ce deuxième tome sera Demonglas, et la couverture reprend le principe du tome 1. J’aime bien même si cela n’aide pas à savoir ce que sera le deuxième tome.

Demonglass_JKT.JPG

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :