Les Chutes – Roman

chutesRoman américain

Les Chutes

Joyce Carol Oates

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claude Seban

Éditions France Loisirs (2006)

Éd. Philippe Rey pour la traduction française (2005/vo 2004)

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Prix Femina étranger en 2005

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Une lecture commune avec Enna

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Résumé éditeur : Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve banche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende)  attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.

Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.

Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en  place.

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J’ai tout aimé dans ce roman. Les histoires d’amour, les tragédies, les relations familiales, le côté sociologique ou encore le côté historique. Les personnages sont vraiment bien décrits, on suit (avec une certaine tristesse pour ma part) l’évolution d’Ariah au fil des années. Puis celle de ses enfants. On constate les blessures laissées par les non-dits. Le besoin “impérieux” des enfants de savoir ce qui est arrivé à leur père.

C’est un roman que j’ai trouvé très riche et qui m’a appris des choses (j’aime lier l’utile à l’agréable ! ;) ) sur l’Amérique des années 50 à 80. Avec le développement industriel, la corruption, l’essor du tourisme aussi dans cette petite ville proche des chutes du Niagara.

Bien sûr, je suis allée vérifier si certaines choses étaient vraies (ou inventées) car ça me semblait un peu gros. Malheureusement elles étaient vraies. Mr Love a bien existé et il a bien creusé un canal… Il y a vraiment des gens qui sont prêts à tout pour gagner de l’argent, y compris faire crever les autres. Terrible !

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De cette autrice, nous vous avons déjà présenté : Délicieuses pourritures et Ce que j’ai oublié de te dire

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Un roman qui participe à deux challenges

Le challenge “Amérique du Nord anglophone” chez Enna

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Et le challenge “Le mois américain” sur Instagram

La fille du fleuve de Patricia Sanchez

Un roman d’aventure dans une Amérique sauvage et authentique

Roman d’aventure (fantastique)
pour la jeunesse dès 10 ans

La fille du fleuve
de Patricia Sanchez

Editions L’Harmattan jeunesse, février 2019,
illustrations d’Igor Mekhtiev,
coll. jeunesse l’Harmattan-Amériques,
112 pages, 13 euros

 

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Thèmes: Amérique, voyage, survie, nature, fantastique, animaux

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Présentation de l’éditeur: “En 1609, Lisbeth, jeune anglaise intrépide, rêve de suivre les traces de son père explorateur. Avec l’aide de sa grand-mère Anna, elle convainc son oncle, le capitaine Henry Hudson, de la faire embarquer comme mousse sur son navire le Half Moon, déguisée en garçon. Au cours d’une halte, Lisbeth s’éloigne dans la forêt. Mais en revenant, elle aperçoit les voiles du bateau s’effacer à l’horizon… Elle est seule ! D’abord désespérée, son caractère audacieux reprend le dessus et elle décide de ne pas se laisser faire. Réussira-t-elle à rentrer en Angleterre ? Une aventure palpitante où Lisbeth découvrira la magie amérindienne et le secret de sa grand-mère…”

 

 

 

Ce récit d’aventures, parfaitement illustré par Igor Mekhtiev, nous plonge dans le passé de l’ancienne Amérique; à l’époque où les Européens commençaient à s’en approprier les grandes étendues sauvages au fil de leurs explorations.

Dans La fille du fleuve, la légende amérindienne de la création du monde est intimement liée aux mésaventures de la jeune Lisbeth. J’ai apprécié ce côté très original de l’aventure ainsi que l’intervention des esprits sous les traits d’animaux-totems. Le fantastique est donc bien présent, notamment grâce aux visions de la jeune fille. D’ailleurs, la magie des terres anciennes l’aidera dans son périple.

La fille du fleuve est un beau récit d’aventure, mêlant savamment faits historiques, coutumes et légendes amérindiennes. Action, amitié, drame, tous les ingrédients sont réunis dans ce roman pour nous faire passer un bon moment. J’ai apprécié le lien très fort avec la nature qu’a développé Lisbeth, notamment sa grande amitié avec un jeune raton-laveur.

De plus, malgré un sujet difficile et qui pourrait être peu attrayant pour un jeune public, l’auteur réussit avec La fille du fleuve à rendre accessible une histoire de colonisation mais aussi d’amitié intemporelle.

Comme toujours les éditions L’Harmattan jeunesse nous propose avec Amériques une collection de qualité. Notez que cette dernière existe aussi pour les romans adultes.

 

~Melissande~

 

+Un album autour des légendes amérindiennes (où on retrouve le raton-laveur comme allié précieux) présenté par Nathalie: Ushi de Fred Bernard et François Roca

+Une bande dessinée pour la jeunesse, toujours présentée par Nathalie, ayant également pour thème les esprits de la nature: Haïda de Séverine Gauthier et Yann Dégruel

La Sorcière rousse – Nouvelles

rousseNouvelles

Adulte

La Sorcière rousse

Francis Scott Fitzgerald

Gallimard (1967)

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Deux nouvelles composent ce petit recueil : La coupe de cristal taillé et la sorcière rousse (écrites en 1922).

1) “La coupe de cristal taillé” : Mme Piper est une jeune femme mariée avec un homme d’affaires plus vieux qu’elle. Elle a une liaison avec un autre homme, qu’elle décide d’arrêter lorsque son mari la découvre. Celui-ci a, en effet, décidé de jeter l’éponge à condition, bien sûr, que cette liaison cesse.

2) La 2ème nouvelle, “La sorcière rousse” qui donne son titre au recueil, nous raconte la vie de Merlin Grainger. C’est un jeune employé de librairie qui a une vie plutôt bien réglée et à dire vrai, assez monotone. A plusieurs reprises au cours de sa vie, il va rencontrer une “sorcière rousse“, une jeune femme magnifique qu’il appelle “Caroline“.

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J’ai choisi ce recueil pour son titre, pour le challenge Halloween. Mais en fait, il n’est fait nulle mention de sorcellerie dans cet ouvrage, si ce n’est celle à l’œuvre dans le regard ou le sourire d’une femme séduisante…

De cet auteur, j’ai lu, comme beaucoup “Gatsby le magnifique“. C’était il y a longtemps, j’en garde juste un souvenir de fêtes, de gens qui dansent, qui boivent mais qui ne sont pas heureux… Et il semble que ce soit là la signature de Mr Fitzgerald : un regard critique sur la vie et des regrets. Le tout sans doute lié à sa propre vie… Le recueil s’ouvre sur sa biographie.

Dans la première nouvelle, “La coupe de cristal taillé“, la situation se dégrade lentement, au fil des pages, jusqu’à la chute, forcement tragique. Et tout est lié à cette fameuse coupe “dure, belle, vide et transparente…” J’ai beaucoup aimé même si c’est plutôt triste.

La sorcière rousse, me semble t-il, n’est en quelque sorte que le reflet des regrets Merlin Grainger. Un vieil homme qui comprend trop tard une leçon… Elle m’a bien plu également, mais moins que la première, sans que je sache vraiment dire pourquoi !

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Sur le site Comptoir Littéraire, une biographie de Mr Francis Scott Fitzgerald

Un autre livre qui parle d’une sorcière qui n’en est pas une : La sorcière de Salem d’Elizabeth Gaskell

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Ce roman participe au Challenge Halloween

Il fait également partie de l’Objectif PAL chez Antigone

Ainsi qu’au challenge Cette année, je (re)lis des classiques

Classique

Hollywood – BD – Mois Américain 10

Hollywood Hollywood Hollywood

Bande dessinée Adulte

Série terminée

HOLLYWOOD

Jack Manini & Marc Malès

Glénat

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T1 : Flash-Back (2010)

T2 : Ce que je suis et ce que j’aurais pu être (2012)

T3 : L’ange gardien (2013)

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Cette trilogie débute en 1891 à New-York. Max Lexter, un jeune savant dont la femme et la fille souffrent de tuberculose, part montrer sa nouvelle invention à Thomas Edison inventeur connu et respecté, dans l’espoir que celui-ci la commercialise. Hélas, il va se faire dépouiller de sa création par ledit Edison, qui va, de plus, lui faire passer plusieurs mois en prison. Quand il sort, sa femme et sa fille sont mortes. Seul, sans logement ni argent, il va se laisser aller au désespoir. Dans un état pitoyable, il est recueilli par Janet la contorsionniste et Tom le cow-boy, deux jeunes saltimbanques. Une nouvelle vie va alors commencer pour eux trois. Hollywood, ou les débuts du cinéma !

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J’ai eu un petit peu de mal avec les changements d’époque au départ…

Mais en fait, si j’avais regardé un peu mieux, quand les dates changent c’est indiqué ! Mais ça aurait pu être plus clair, il faut bien avouer.

Bref. L’histoire raconte les innovations techniques qu’il a fallu réunir pour créer une nouvelle invention : le cinéma (la caméra, la pellicule…) Et également les guerres que se menèrent les différents intéressés et futurs patrons de studios Hollywoodiens. Mais c’est aussi une histoire d’amitié, d’amour, de vengeance… Un peu d’aventure, un peu de technologie et un peu de western.

Un drôle de mélange, mais qui fonctionne bien !

Le dessin est assez classique, mais il m’a bien plu, bien que je l’ai trouvé parfois assez sombre. Dans le 3ème et dernier tome on croise des acteurs très connus à l’époque (dans les années 1900, tels “Fatty” Arbuckle, Douglas Fairbanks ou encore Rudolf Valentino) mais sans doute un peu oubliés aujourd’hui…

Jack Manini et Marc Malès sont deux auteurs que je connaissais pas du tout. Ils n’en sont pourtant pas à leur première bd, ni l’un ni l’autre ! Comme quoi, il me reste encore bien des découvertes à faire et c’est tant mieux !!

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Lire quelques pages sur le site de l’éditeur.

D’autres BD qui parlent d’Hollywood ou de cinéma : Fondu au noirUne vie à écrire

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Cette semaine nous sommes chez Stephie pour Mille et une frasques

C’est aussi ma 10ème (et dernière) participation au Mois Américain

Merci à Irene Cannibal Lecteur pour ce Logo du Mois Américain !