DERBORENCE – BD

DerborenceRoman graphique

DERBORENCE

Fabian MENOR

D’après le roman de Charles-Ferdinand RAMUZ

HELVETIQ (2022)

https://assets.bubblebd.com/img/cirwypmo7k/pz4kbbt9nj.jpg

*****

Derborence, c’est d’abord un lieu dans les Alpes bernoises, en Suisse. Mais aussi le souvenir d’une tragédie, un éboulement gigantesque en 1714 qui avait fait 15 morts. Charles-Ferdinand Ramuz en a fait un roman. Et Fabian Menor l’a adapté en BD.

Thérèse et Antoine sont amoureux. Jeunes mariés, ils vont pourtant bientôt être séparés pour trois mois. Car Antoine va emmener les vaches au pâturage à Derborence avec Séraphin, le vieux vacher.

Antoine s’ennuie de sa jeune femme, alors Séraphin lui raconte la légende de la montagne et de son glacier “les diablerets”.

Une nuit pourtant, l’histoire devient réalité et la montagne tombe sur Derborence, emportant tout sur son passage : Hommes, bêtes et chalets.

*****

J’ai bien aimé cette histoire. Une histoire d’amour et de mort. La montagne m’a toujours effrayée. Elle me semble trop grande, trop puissante, inaccessible. Je la trouve belle, mais de loin. Et ce n’est pas cette histoire d’éboulement qui va me rassurer !

Les illustrations ne m’ont pas vraiment plu. Elles sont assez sombres et je n’ai pas aimé les traits des personnages. Pourtant, elles vont bien avec l’histoire. Elles donnent une ambiance un peu triste, nostalgique, presque lugubre.

On sent le désespoir de Thérèse, prête à tout pour retrouver son mari. Et la peur des autres. Peur que la montagne ne s’écroule de nouveau. Et peur aussi des morts (si jamais ils revenaient ?) et des diables qui hantent la montagne.

Une BD originale, qui m’aura permis de faire la connaissance d’un évènement, d’un lieu et d’un auteur.

*****

D’autres BD qui se passent en montagne (et c’est leur seul point commun !!) : Edelweiss, Nos embellies, la bête

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

Un film a également été tiré du roman

Jours de sable – BD sur le Dust Bowl ♥

sableFiction à caractère historique
Roman graphique

Jours de sable ♥

Aimée de Jongh

Dargaud (2021)

*****

Jours de sable se déroule aux États-Unis dans les années 30. John Clark a 22 ans, il habite à New York où il fait des photos pour un journal local. Ce jour là, il est à Washington et court se présenter pour un poste de photographe dans une agence gouvernementale. Ses photos sont convaincantes, il est embauché et part pour l’Oklahoma. Il est chargé de prendre des photos dans le Dust Bowl (bassin de poussière : la terre est totalement desséchée et s’envole, formant des tempêtes de poussière) pour montrer au gouvernement et aux américains les conditions de vie des fermiers dans cette région particulièrement sinistrée. On lui a fournit une liste de choses à photographier, qu’il est libre de suivre ou non : Tempêtes de sable ou de poussière, maisons abandonnées, familles sur le départ, enfants orphelins… Cette mission va changer sa vie.

*****

J’ai adoré ce roman graphique

Pour ses très belles illustrations et sa mise en page variée (illustrations “pleine page”, sans cadres, grandes, petites…). Pour son côté “instructif” aussi, je ne connaissais pas vraiment ce “Dust Bowl” même si j’ai lu les Raisins de la colère (pdf) de Steinbeck (magnifique roman que je vous recommande !). Il y a d’ailleurs un dossier documentaire à la fin et des photos d’époque agrémentent la BD.

Et pour ce personnage, qui se pose des questions sur son travail, pourquoi il le fait, ce qu’il ressent en le faisant. Malgré un thème difficile (la poussière sème la désolation et la mort sur son passage) il y a beaucoup de douceur dans les couleurs de cet album. Et beaucoup d’humanité dans l’histoire.

A lire sans hésitation !

C’était une Lecture Commune avec Blandine, allez donc voir ce qu’elle en a pensé.

Les avis de Bidib, Sabine et Eimelle

*****

Lire un extrait (site de l’éditeur)

Le site de l’illustratrice Aimée de Jongh sur lequel vous pourrez voir des illustrations ainsi qu’un compte rendu de son voyage aux États-Unis.

Elle a également illustré : L’ obsolescence programmée de nos sentiments

Cette semaine nous allons chez Stephie

Une BD qui participe également au Mois Américain sur Instagram

(pas chez Titine cette année, elle prend une pause)

Merci à Belette pour les logos !

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La mort du temps – Roman ado/jeune adulte

mortLA MORT DU TEMPS

Aurélie Wellenstein

Éd. Scrinéo (2017)
———-

Callista se réveille avec une sensation de malaise. Son père est à ses côtés mais ça ne va pas durer. Il l’invite à se lever et à fuir, le plus rapidement et le plus loin possible. En sortant de l’hôpital, elle découvre un monde apocalyptique : tout est détruit, les gens fuient, paniqués, ne sachant pas s’il s’agit d’un séisme en plein Paris, d’un attentat ou d’autre chose. Mais une chose est sûre : les époques se sont télescopées car dans ce monde en ruines, on rencontre maintenant des ptérodactyles ou encore des chevaliers sortis tout droits du Moyen-âge… Et ça n’est pas fini, le danger est toujours là et il se rapproche !!

———-

Dès le départ, on est entraîné dans une course folle. Callista vient de se réveiller après avoir eu un accident (?), elle ne comprend rien à ce qu’elle voit, elle sait juste qu’elle est en danger et qu’elle doit fuir… Son monde n’existe plus, il a été remplacé par un enchevêtrement de choses, de gens, d’époques… Le “flash” sorte de lumière qui détruit tout, la poursuit sans lui laisser le temps de réfléchir à tout ce qu’elle a perdu ni à ce qu’elle doit faire.

J’ai trouvé ce roman très original !

La façon dont ce thème de “faille temporelle” est traitée et décrite est vraiment intéressante (les époques qui fusionnent, il fallait y penser !). Mais, car il y a un mais, j’ai trouvé que le caractère des personnages aurait pu être beaucoup plus approfondi et que la fin était un peu rapide…

Malgré tout, j’ai passé un bon moment avec ce roman vraiment atypique et qui ne laisse aucun répit !

———-

C’est le premier roman de cette auteure que je lis, mais elle n’en est pas à son coup d’essai. Deux romans sont déjà parus chez Scrinéo :

  • Le Roi des fauves (2015), qui a reçu le Prix des Halliennales
  • Les Loups chantants (2016), qui a reçu le Prix Elbakin.

Sophie vous avait déjà présenté “Chevaux de foudre” et “La fille de Tchernobyl” parus chez Magnard Jeunesse.

Sur le site actusf, une interview de l’auteure qui parle du Roi des fauves et de la Mort du Temps.