Le Prince et la Couturière – BD ♥

CouturièreBD Jeunesse
Recommandée aux adultes !

Le Prince et la Couturière ♥

Jen Wang

Akileos (2018)

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Francès est une jeune couturière amoureuse de son métier. Un jour son patron lui confie une robe à réaliser. Et Francès répond au désir de la jeune fille qui doit la porter pour le bal en lui faisant une tenue… Un peu spéciale. Du coup, son patron, furieux, veut la mettre à la porte, mais elle est aussitôt embauchée par un homme mystérieux. Le lendemain matin, il l’emmène jusqu’à un palais, puis lui bande les yeux, expliquant que le client veut rester anonyme. Mais, suite à une maladresse, la jeune fille va savoir par qui elle est embauchée… De toute façon, l’important pour Francès, c’est de créer des vêtements originaux et de devenir un jour une créatrice reconnue.

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J’ai adoré cette BD ! Et la robe de Miss Marmelade, on en parle de cette robe magnifique ? On est très vite emporté par ce roman graphique qui se dévore très rapidement (oui, même s’il fait presque 300 pages) Et le défilé final ? Génial !

Bref, une BD qui ne se prend pas vraiment au sérieux mais qui parle d’un sujet qui lui est très sérieux. C’est le fait d’avoir le droit d’être qui on veut, de s’habiller comme on veut et de vivre comme on veut… (Tant qu’on respecte les autres, on est d’accord !) La liberté quoi !

Et les illustrations ? Yeux et bouches un peu façon manga, mais les expressions sont bien vues et pas exagérées. C’est très coloré, il y a beaucoup de gros plans,  d’images d’assez grande taille (4 à 5 cases max assez souvent) ce qui en fait une BD très facile à lire !

Bref, c’est chouette et pis c’est tout !
Allez la lire.
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Feuilleter quelques pages (site de l’éditeur)

FAUVE JEUNESSE à Angoulême (2019)

Cette semaine, nous sommes avec Stephie du blog Mille et unes frasques

Le ruban rouge de Lucy Adlington

Le ruban rouge est le récit poignant et lumineux d’une jeune fille à Auschwitz Birkenau, dans l’univers décalé de la soie.

le ruban rougeRoman historique pour adolescents dès 13 ans

Le ruban rouge

de Lucy Adlington

traduit par Catherine Nabokov

PKJ, 2018
326 pages
9782266278751, 16,90€

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Thèmes : couture, camp de concentration, seconde guerre mondiale, Auschwitz

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Le roman Le ruban rouge s’ouvre sur Ella qui court pour arriver la première pour le poste de couturière qui vient de se libérer dans la Maison de la couture. Elle lutte alors pour obtenir la place… En quelques pages on comprend qu’Ella et les autres ne sont pas simplement en train d’essayer de travailler. Elles essayent de survivre, à Birchwood (le petit bois de bouleau), plus connu sous le nom allemand de Birkenau. Auschwitz Birkenau, le camp de travail et d’extermination le plus tristement célèbre de la Seconde Guerre Mondiale.

Un univers de femmes, traitées pire que des animaux, qui luttent pour survivre. Ella est forte, travailleuse, douée de ses mains. Ella va coudre et apprendre comment fonctionne le camp. Souvent de la manière la plus dure qui soit, mais aussi à travers ses rencontres, Marta la chef de l’atelier, mais prisonnière comme elle, Carla, la Garde à qui elle coud de jolie robe ou encore Lily, la rêveuse Lily, toujours plongée dans ses histoires fantastiques. Et souvent Ella se demandera “Que ferait Marta ?”, ou “Que ferait Lily ?”; pour essayer de prendre la meilleure décision qui soit. Pour sa survie, mais aussi pour garder espoir, et rester elle-même.

L’horreur et l’espoir

Les horreurs s’enchaînent, les morts un peu aussi, souvent en toile de fond, comme si Ella vivait dans une bulle un peu protégée, loin des cheminées qu’elle ne peut pourtant pas ignorer… Et c’est sans doute la plus grande puissance de ce roman : l’espoir ! L’espoir à toutes les pages, même dans la souffrance, même dans les pires situations. Cet espoir qui permet à Ella de tenir au milieu de l’horreur. Le contraste entre ce milieu de la mode, les beaux tissus, les robes de soirées et les conditions de vie dans le camp, les baraquements, les cheminées… c’est fort. Très fort.

“C’est bel et bien un trésor d’ogre, récolté par des ogres modernes, des hommes d’affaires en costumes et uniformes. Au lieu d’un château ou d’un donjon de fées, ils ont construit une usine. Une usine qui transforme les individus en fantômes et leurs biens en profit. Pas moi. Ça ne peut pas m’arriver à moi ! Même si je n’ai plus mon cartable et mon joli pull en laine je suis toujours Ella. Pas question que je sois transformée en fantôme de fumée.”

Le Ruban Rouge est un récit, avec des personnages imaginaires, qui prend le parti de l’espoir, sans cacher l’horreur des camps. Avec Ella on va entendre cette souffrance, mais on va garder l’espoir. Le lecteur est entraîné dans cette lutte pour la survie, dans les année 44-45, avec l’espoir de la libération qui grandit mais ne semble jamais arriver assez vite.

De par la réalité qu’il dénonce, Le ruban rouge est bouleversant. Et pourtant l’espoir qu’il porte, celui de l’amitié, par ce beau lien du ruban rouge, permet d’en faire un roman lumineux. Parce qu’Ella est une adolescente forte et fragile à la fois, parce que les personnages secondaires sont puissants, tant dans leur amitié que dans leur haine. En questionnant le lecteur sur les valeurs de l’être humain, ce roman permet aussi de se dire qu’on ne sait pas comment on réagirait dans cette situation. Ni à la place d’Ella, ni à celle de Marta ou Carla. Difficile de comprendre, de ne pas voir l’horreur, et pourtant cette situation a existé, il y a eu des Ella, des Lily, mais aussi des Marta et des Carla.

Un détail intéressant permet de voir qu’il est facile de donner des étiquettes aux gens, moins facile de savoir ce qu’ils cachent vraiment : Ella prend l’habitude de donner des noms d’animaux aux gens qu’elle rencontre, ce qui permet de voir un peu mieux leur nature profonde, mais parfois le surnom se révèle trompeur, car la première impression n’est pas toujours la bonne.

Si la fin est belle, peut-être un peu trop, elle permet de garder cette notion d’espoir qui transcende le roman, de la sublimer, et d’en faire un espoir plus grand, celui que ce genre de situation ne puisse pas exister à nouveau. Un sentiment renforcé par le tour de passe passe de Lucy Addington : ne jamais donner le nom allemand, ne jamais donner de nom de religion. Comme si tout pouvait être transposé ailleurs, en un autre temps.

Le ruban rouge est un roman bouleversant mais lumineux, qui permet de faire vivre l’horreur des camps à travers la soie et l’espoir.

+ D’autres romans sur la seconde guerre mondiale :

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Concours 1 – 1001 travaux d’aiguilles [terminé]

Comme annoncé  je fête cette année mes 9 ans de blogs, voici donc des concours pour vous récompenser, vous, mes lecteurs depuis toujours ou depuis hier! Mais d’abord un peu de lecture!

1001 secrets de travaux d’aiguilles

d’ Amandine Cha-Dessolie

Prat Editions
15,10€ / 373 pages

J’ai testé pour vous ce petit livre autour des travaux d’aiguilles, car j’aime beaucoup créer mais je ne suis pas très douée de mes 10 doigts j’ai donc besoin de tutoriels, de guides, de conseils…

Cet ouvrage m’a tout d’abord surpris car il est tout petit! Pas en épaisseur, loin de là même, mais en taille, car il ne dépasse la pas la taille d’un livre de poche. C’est pourtant un beau livre relié, tout illustré !

Avec cet ouvrage on peut donc débuter et surtout progresser en couture, broderie, tricot et crochet ! Pour le moment je me suis contentée de la partie couture, n’ayant pas le temps ni le matériel pour commencer la broderie, le tricot et le crochet. Je m’y plongerai tout de même avec plaisir dès que ma maison sera terminée ;)

Après une présentation des outils, notamment des conseils pour bien choisir sa machine à coudre, l’auteur nous explique de nombreuses petites choses, on ne retient certes pas tout à la lecture, mais maintenant je saurai où les trouver!

On découvre aussi des astuces pour mieux choisir des produits durables pour l’environnement et de nombreuses réalisations complètes, à suivre pas à pas.

J’ai énormément aimé la présentation, très coocooning avec des annotations à la main, des petits dessins… on a l’impression de lire le carnet secret d’une couturière. Pas de papier froid, de distance mise avec le lecteur… et du coup on y croit vraiment, tout parait simple et l’on a très envie de se lancer !

Vous voulez-vous aussi ressortir vos aiguilles ? Rendez-vous en bas de l’article ;)

 

La présentation de l’éditeur :
Laissez parler vos doigts de fée et découvrez 1001 astuces pour tricoter, broder, crocheter et coudre avec dextérité !
Adaptez les patrons à votre taille, réussissez les smocks en 2 temps 3 mouvements, tricotez points de jours et points de feuilles sans soucis, crochetez à plat ou en volume et brodez sur tous les supports, même le cuir. Réutilisez vos chutes de tissu ou de laine, car rien ne se jette, tout se crée !
Initiée aux travaux d’aiguilles par sa mère et sa grand-mère, Amandine Cha-Dessolier, créatrice de tissus biologiques, vous transmet son savoir-faire et tous ses secrets pour créer selon vos envies…

 Place au Concours!

Pour tenter gagner un exemplaire de cet ouvrage il vous suffit de :

1- Répondre en commentaire à la question suivante :
Quel est votre projet “aiguilles” ? (ou quels sont vos dernières réalisations!)
N’hésitez pas à donner des liens vers des photos de vos réalisations, j’aime avoir de nouvelles idées!

2- Etre poli. En gros dire bonjour et/ou merci…

3- Pour une chance supplémentaire, me suivre sur
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et/ou Twitter
et/ou Google +
et/ou Pinterest
et/ou Hellocoton
et relayer ce concours ! (me laisser le lien)

Concours ouvert du 1er au 10 février minuit. – Le Règlement

Ronde des Albums #20 A quoi tu joues / Tessa / Tiarive

Après quelques temps sans trop d’albums et sans articles pour la ronde des albums, avec mes comparses Noukette et Liyah, je m’y remet plus sérieusement, même si déjà je ne suis pas en avance puisque nous sommes samedi après midi…

Des albums sans liens, parce que j’en lis un peu moins en ce moment, suite à un petit changement à la médiathèque, et donc moins de “sacs” complets d’albums à lire!

A quoi tu joues ?

Un très bel album sur les préjugés garçons filles
(avec deux petites réserves)

Une image d’enfant jouant et derrière le rabas, un adulte du sexe opposé qui en a fait son métier; avec les réflexions que l’on entend dans les cours de récréation “les garçons ça fait pas de la danse,ça serait trop ridicule”… De très belles photographies, qui mettent bien en situation. J’ai beaucoup aimé, avec deux points négatifs à citer quand même :
– Selon monsieur… c’est bien moins convainquant coté fille que côté garçon, notamment avec la militaire
– Après discussion dans notre comité de lecture nous avons trouvé que la dernière situation était déplacée dans ce livre, édité par Amnesty.

Marie Sabine Roger et Anne Sol. Sarbacane et Amnesty International, 2009

Le grand voyage de Tessie

 

Un grand album avec une très belle et élégante couverture !

Et à l’intérieur ? C’est tout aussi beau! Tessie jeune couturière décide de créer un moyen de transport unique, mi ballon mi robe,  une robe montgolfière ! Tessie est en plus accompagnée par son chat Sophocle, que je trouve craquant!

Beaucoup d’orange, de belles illustrations, et des rencontres, plein de rencontres… En effet Tessie va croiser de nombreux animaux, qui tous ont besoin de son aide!

A chaque fois qu’elle aide, elle se sépare d’un petit bout de robe… mais continue d’aider les animaux… pourtant elle en a besoin pour voler… !

Un album sur l’entraide, le voyage, la couture, j’ai aimé l’idée et les illustrations, même si l’écriture m’a moins convaincue.

Alessandra Fusi. Anna Chanel, 2010

Malheureusement cette maison d’édition a fermé (bien que je ne trouve pas l’info sur leur site) je vous conseille donc d’acheter cet album s’il vous tente avant qu’il disparaisse des librairies (quid de la possibilité de commande actuellement ?)

Tiarive d’Elsa Denoel

Voici un album découvert par l’intermédiaire de la librairie Croquelinotes de Saint Etienne, car ce livre édité à compte d’auteur ne se trouve pas partout, et pas sur Internet!

Dans cet album souple se cache une histoire un peu niaise mais sympathique, celle d’une enfant qui veut faire toute seule… tiarive est un mot d’enfant, une façon de se nommer, de s’identifier à cette phrase d’adultes “tu y arrives?”.

On notera quelques défauts du à l’autoédition, comme un ombrage derrière le texte assez désagréable, mais qui s’explique par le rappel des magnifiques illustrations : des photos d’ombres.

Une bonne idée qu’il convient de saluer malgré les petits points négatifs!

(je n’ai pas de photo de la couverture, pas pensé que je ne la trouverais pas :/ – Indisponible sur Internet donc, mais trouvable sur St Etienne et les alentours, même en médiathèque. – Si vous souhaitez ce livre je dois pouvoir encore le trouver à ma librairie!)

Chez Noukette vous trouverez :
(pas encore en ligne)
mais vous avez peut être manqué son article sur les albums d’Edouard Manceau!

et Chez Liyah :
Zarafa dans tous ses formats!

 

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