Sami, Goliath, Oscar, Ousmane et les autres de Claire Clément

Roman pour jeunes adolescents, dès 9 ans

Sami, Goliath, Oscar, Ousmane et les autres

de Claire Clément

Bayard jeunesse, avril 2013
Estampilles, 258 pages
9782747045032

 

Sami est un jeune garçon de banlieue, abîmé par la vie. Suite au départ de son père son quotidien a volé en éclat. Seul Goliath, son lapin, arrive à le consoler. Alors quand celui ci disparaît, c’est la fin du monde pour Sami…

Plus que l’histoire de Sami et de son lapin c’est celle de toute une cité que nous allons suivre avec une belle galerie de personnages. Sami, Goliath, Oscar, Ousmane et les autres est un roman résolument moderne qui permet de découvrir plusieurs familles et leur problèmes. Sami, sa soeur Jeanne et leur mère, dépressive. Anaya et Oscar, sans papiers. Ousmane et son passé. Sothy et son grand frère. Tous sont un morceau du puzzle qui compose cette histoire, à la fois simple et tellement compliquée.

Les thèmes abordés sont durs, poignants même, pourtant une certaine légèreté se dégage de ce roman. Le ton de l’auteur, avec son jeune narrateur, permet de voir tout cela avec un regard d’enfant. La solidarité, maitre mot de ce roman, qui va permettre à tous d’avancer est très bien mise en scène et offre un beau message d’espoir et d’amour. Enfin le personnage de Goliath, le lapin, ainsi que l’intrigue de sa disparition permettent d’apporter une vraie touche enfantine dans tout ces problèmes d’adultes qui rejaillissent pourtant dans le quotidien des enfants.

Dans La petite Caillotte, précédent roman de Claire Clément dans la collection Estampille l’intrigue se situait en pleine nature, elle fait ici le choix complètement opposé avec la cité. Une fois encore pourtant un animal occupe une place presque centrale  dans le récit, et la reconstruction d’une famille est au cœur de l’histoire. Ses jeunes héros ne sont pas épargnés par la vie, ce qui rend ses romans terriblement vivants !

Un beau roman plein d’amitié, de solidarité et d’espoir.

+ Le site de Claire Clément, l’auteur

+ Les avis d’Argali et Véronique

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On s’est juste embrassés d’Isabelle Pandazopoulos

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 Roman (ado)

On s’est juste embrassés

Isabelle Pandazopoulos

Gallimard, Scripto
18/06/2009
157 p., 
8,00 €
978-2-07-062283-2


Thèmes : Adolescence, Parents séparés, Dépression, Cité, Fugue, Quête d’identité.


Présentation de l’éditeur :
” -J’ai pas couché avec Walid, je l’ai juste embrassé…
Une fois, une seule fois ! C’est ça, la vérité ! Plus je criais, plus elle souriait. -Mais on s’en fout de la vérité, ça compte pas la vérité… Tu comprends pas ça ? Je l’ai  regardée un long moment et puis j’ai murmuré : -Non, je comprends pas… Je n’avais plus envie de crier, même plus envie de pleurer, je me sentais juste d’une tristesse à mourir. ” Un roman bouleversant. Un auteur à découvrir. Un concentré d’émotion à savourer d’une traite.

Résumé :

Aïcha est une adolescente sans histoire, elle vit seule avec sa mère suite au départ de son père, elle va au collège, passe beaucoup de temps avec sa meilleure amie Sabrina et son frère, qui habitent la cité. Pourtant peu à peu tout va tourner au drame dans sa vie. Le grand frère de Sabrina, qu’elle a juste embrassé va lancer une rumeur… une info même : ils ont couché ensemble… Le mot Pute est alors murmuré, écrit… et même Sabrina ne veut plus l’écouter… Dans le même temps sa mère sombre dans la dépression…

Avis :

On ne peut que plaindre Aïcha, la suivre avec plaisir et curiosité. Un petit bijou de littérature, tant par l’écriture, fluide et puissante, que par l’intrigue. Secrets de famille, Prince charmant, Lecture…

J’ai tout simplement adoré me laisser porter par cette histoire. Bon avec le recul je me dis que mon coeur de midinette n’est pas pour rien dans mon jugement… mais tant pis ! La situation est exagérée, pourtant on y croit facilement. Cette quête d’identité est poignante. Mon petit détail préféré : Aïcha manque les cours, et passe ses journées à la bibliothèque. Le soir elle n’hésite pas à emprunter des livres… Pourtant elle n’a pas de carte, mais c’est comme un accord tacite… puisqu’elle les rapporte toujours… L’amant de Duras est d’ailleurs mis sur un piédestale.

Koto est sans conteste mon personnage préféré… il n’est pas l’homme que j’aimerai avoir à mes cotés… mais l’homme que j’aimerais être…

Extraits :

“Sabrina, ma chère Sabrina

Je froissais les pages blanches avec la même rage que j’écartais les souvenirs, comment peux-tu croire, pourquoi crois tu ton frère, pourquoi tu ne m’as pas dit… ?

Est-ce que je t’ai trahie?

Les mots dansent devant mes yeux, je n’écris rien, comme si les mots risquaient de salir la page
blanche.”

Parfois quand il se mettait à pleuvoir je me réfugiais dans la bibliothèque, à Saint Blaise. La dame me connaissait, je venais depuis toujours, même si je n’avais jamais pris de carte. Ma mère

détestait me voir lire, alors j’évitais qu’elle le sache. C’était comme une maladie honteuse, comme le plaisir que l’on se donne à soi même, ou les larmes, je faisais ça en cachette.

Je lis comme ça, tout ce qui me tombe sous la main, je ne pourrais même pas dire comment les livres et moi on se rencontre. Le plus souvent c’est affaire de hasard. “

 

L’auteur :

Isabelle Pandazopoulos est née en 1968 d’un père grec et d’une mère allemande. Professeur de lettres, elle a toujours enseigné dans des zones dites difficiles.

Elle a écrit la libération des Nibelungen, traduit l’Odyssée, et travaille pour le cinéma et la télévision.

Beaucoup l’ont lu et apprécié :

Jeuness’a pagesClarabel, La boite à livresFrançoise B., Karine, Gawou, Bellesahi , Cathulu, Lael, Le jardin d’Hélène, Faelys

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