Les gens heureux lisent et boivent du café – BD

heureuxD’après le roman d’ Agnès Martin-Lugand

Roman graphique

Les gens heureux lisent et boivent du café

Véronique Grisseaux & Cécile Bidault

Michel Lafon (2019)

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Depuis un an, Diane est dépressive. Parce qu’elle a perdu d’un coup son mari, Colin et sa petite fille,  Clara, dans un accident de voiture… Félix, son meilleur ami, essaie de lui remonter le moral, de la faire sortir du cocon dans lequel elle s’enferme (couchée toute la journée avec le doudou de sa fille et le survêtement de son mari). C’est avec Félix qu’elle a créé, 5 ans auparavant, le café-librairie “Les gens heureux lisent et boivent du café“. Mais depuis un an, Félix se débrouille comme il peut pour faire tourner le café tout seul. Il propose à Diane de partir en vacances avec lui, au soleil. Pour se débarrasser de Félix, Diane décide d’aller dans un endroit où il ne la suivra pas. Elle choisit de s’exiler quelques temps en Irlande, dans un coin paumé, Mulranny.

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Une histoire qui m’a bien plu, même si ce n’est évidemment pas très gai. Quelques clichés un peu “gros” quand même : Félix, le meilleur ami gay qui ne pense qu’à faire la fête au soleil et à s’envoyer en l’air par exemple…

Et une chose que j’ai trouvé assez incohérente : Diane ne peut pas se passer de Félix et d’un seul coup elle trouve l’énergie pour partir seule à l’étranger ? Après tout, pourquoi pas…

J’ai bien aimé les illustrations aussi, sauf que j’ai trouvé les visages un peu figés (les émotions ne se lisent pas toujours dessus), dommage.

Bref, une lecture sympathique mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable je pense… Et du coup, je ne sais pas si je lirai le roman !

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De Véronique Grisseaux, deux autres adaptations de romans en BD : le tome 1 de Coeur Cerise et Demain j’arrête

La BD de la semaine a pris ses congés d’été…

Je continuerai malgré tout à vous présenter des BD tous les mercredis !

Quitter le monde – Mois Américain 5 – LC

QuitterMois américain

Roman adulte

Quitter le monde ♥
Douglas Kennedy

Belfond (2009)

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C’est une Lecture Commune avec Enna

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Lors d’une énième dispute de ses parents, Jane Howard, 13 ans, déclare qu’elle ne se mariera jamais et qu’elle n’aura jamais d’enfants. Le lendemain, son père quitte la maison et sa mère tiendra à jamais Jane pour responsable de ce départ. Des années plus tard, fraîchement diplômée d’Harvard, Jane refuse un poste de Maître-Assistant à l’Université du Wisconsin. Au Directeur du Département, Wilson, qui lui demande la raison de son refus, elle répondra : “J’ai décidé de gagner de l’argent, beaucoup d’argent.”

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Ce roman est divisé en 5 parties d’inégales longueurs qui nous racontent de façon chronologique la vie de Jane. Dans la 1ère partie (74 p.), on suit son adolescence, ses études, ses premières amours comme ses premières déceptions. Et l’on assiste à ses premiers déboires familiaux.

La 2nde partie (55 p.) nous conte ses débuts prometteurs dans le monde de la finance, puis la fin d’une parenthèse dorée (argentée ?) grâce à ses parents, toujours aussi charmants…

Un retour “à la normale” pourrait-on croire en entamant la 3ème partie, puisque Jane reprend le travail comme Maître-Assistant en littérature dans une université de Nouvelle-Angleterre. Ce poste à Boston va lui permettre de rencontrer Théo et d’ajouter un nouveau chapitre à sa vie. Mais cette 3ème partie s’achève sur un terrible drame.

Peut-on se relever après autant de coups du destin ? C’est ce que vous verrez dans les 2 dernières parties de ce roman.

C’est un pavé, mais plutôt facile à lire, l’écriture est très fluide. Un roman plein de “rebondissements“, et d’émotion, mais également de réflexions sur ce qui nous fait avancer. Il m’a beaucoup plu,  je l’ai dévoré en 3 jours !

N’hésitez pas à aller voir ce qu’en a pensé Enna

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Extrait :

Ou plus simplement, la brutalité du froid et la sombre majesté de ce paysage m’avaient soudain libérée de toutes les incertitudes qui encombraient ma vie. Quoi qu’il en soit, je me sentais légère, portée par les éléments et même, l’espace d’un moment, j’ai éprouvé un sentiment qui ressemblait au bonheur, la perception sans mélange d’être vivante ici et maintenant, dégagée du scénario souvent trop complexe qu’avait été mon existence. Au fond, n’était-ce pas cela, le bonheur ? Une parenthèse pendant laquelle, sans penser au passé ou à l’avenir, on arrive à s’enfuir de soi-même ? Plus de réminiscences venant vous hanter, plus d’appréhensions qui ruinent votre sommeil ; juste la redécouverte que l’instant présent est merveilleux… Avais-je besoin du froid coupant, du vent déchaîné, de la détonation hypnotisante des vagues se brisant sur une plage déserte pour me rappeler qu’être au monde pouvait, en soi, vous rendre heureux ?

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Biographie sur le site de l’auteur

De cet auteur, j’ai également lu et beaucoup aimé : Cul de sac (réédité sous le nom de “piège nuptial”), L’homme qui voulait vivre sa vie, Les désarrois de Ned Allen, La poursuite du bonheur, Rien ne va plus, Une relation dangereuse… Tous sauf les 4 ou 5 derniers que je n’ai pas encore lus, quoi !

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C’est ma 5ème participation au Mois américain !

américain

Un roman qui participe aussi à à Objectif Pal chez Antigone

Juin – La musique, 7ème : Les épices du délice

délice

Conte musical RAP

Les épices du délice

Salima Drider & Rubén Aguirre (ill.)

Collection Ziklu

Éditions Nuits d’encre (2016)

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Livre CD (le livre contient l’histoire, le CD les 10 chansons + instrumentaux des chansons)

Le tout pour 15,75 euros !

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Dans le quartier de la Pluie d’Or, petit village parisien, se prépare la “Fête du Printemps”.  Cette fête commémore un jour exceptionnel, un jour qui a changé la vie de tous dans ce quartier, le jour où La pluie d’or est tombée du ciel, apportant le bonheur dans cet endroit qui était triste et sombre.

Chacun se réjouit de participer à cette fête, on met ses beaux habits, il y a de magnifiques spectacles, mais ce que tout le monde attend avec impatience, c’est le dîner avec le fameux couscous de la Mère Fatma. Mais ce jour là, quelque chose de terrible se passe. Le couscous n’a aucun goût…

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Dans la même veine que le premier (la pluie d’or, voir ci-dessus), avec un texte tantôt joyeux tantôt triste, des musiques très rythmées et des illustrations naïves aux couleurs pétantes, ce joli conte musical vous donnera sans nul doute envie de danser !!

Il parle aussi de quelque chose que je n’ai pas vu souvent (jamais je pense !) dans les livres jeunesse : le syndrome du nid vide (Une forme de dépression qui se traduit par un sentiment d’abandon et de vacuité quand les enfants quittent le domicile familial. Merci Wiki !)

Bon, je dois bien l’avouer, mon préféré reste le premier, “la pluie d’or” que je vous recommande chaudement ! Mais celui-ci est franchement sympa aussi et pareillement plein d’énergie.

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UGOP : Une Goutte d’Organisation Productions. Sur cette page vous trouverez des liens vers la Compagnie Barbès qui fait les spectacles et Nuits d’Encre, l’éditeur.

challenge albums 2017

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Tout le monde sait faire du vélo

VéloTout le monde sait faire du vélo

Ingrid Chabbert & Maurèen Poignonec

Ed. Kilowatt (2016)

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Il paraît que tout le monde sait faire du vélo. C’est ce qu’on lui répète depuis qu’il sait marcher. Pour Antoine, c’est très compliqué. Chez lui, l’ambiance est lourde, sa mère pleure beaucoup. Mais quand Coralie déménage dans la maison juste en face, Antoine découvre le bonheur d’avoir une véritable amie. Avec qui il peut parler et tout partager. Peut-être même apprendre à faire du vélo ? (Kilowatt)

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Avec un père “absent” (il est là physiquement mais le nez dans son journal…) et une mère dépressive qui “lui met des tartes en pleine tronche”, Antoine a le cœur lourd et se sent seul. L’arrivée d’une nouvelle petite voisine va changer sa vie. On pourrait penser que c’est une histoire triste et démoralisante. En fait, pas du tout ! C’est une histoire pleine d’amour, d’amitié et de tendresse (même s’il y a quelques gouttes de tristesse par-ci par là…). Partager ses peines les rend moins lourdes… Et parfois, les choses finissent par s’arranger.

Et j’A-DO-RÉ les dessins frais, gais et colorés de Maurèen Poignonec ! Ils sont justes adorables !! Page 39, j’irai bien faire la sieste avec Coralie et Antoine… Ils ont l’air tellement bien allongés dans l’herbe au bord du lac…

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Le site de l’auteure

Le site de l’illustratrice

Illustré par Maurèen Poignonec, nous vous avons déjà présenté : La classe de mer de Monsieur Ganèche, Quart de frère, quart de sœur

Les éditions Kilowatt