C’est pas la fin du monde – Nouvelles

finRecueil de nouvelles

C’est pas la fin du monde

Kate Atkinson

Éditions de Fallois (2003/vo 2002)

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C’est pas la fin du monde est un recueil de nouvelles. Le premier de Kate Atkinson. Il se compose de 12 nouvelles sans aucun lien entre elles mis à part la première et la dernière.

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Autant vous le dire tout de suite, j’ai eu du mal à démarrer la lecture de ce recueil qui fait à peine plus de 300 pages, je n’ai pas vraiment accroché, jusqu’à ce que j’arrive à la page 173 et à la nouvelle intitulé « Sosies malveillants ». Celle-ci m’a beaucoup plu !!

La 4ème de couverture parle « d’une méditation d’une savoureuse originalité sur les mythes » ? J’avoue que cet aspect là m’a franchement échappé… Un manque de culture de ma part probablement !

Il est difficile de donner « un genre » à ces nouvelles, parce qu’elles sont toutes très différentes :

le recueil démarre et se termine avec deux nouvelles nous racontant la vie de Trudi et Charlene, deux jeunes filles dans une ville en guerre, qui essaient de vivre comme si de rien n’était…
La 2ème nouvelle « Tunnel de poisson » nous raconte la vie dont rêve Eddie : il voudrait « désévoluer » pour redevenir un poisson…
La nouvelle suivante nous parle d’un membre de la famille Zane, Meredith, famille que l’on retrouvera d’ailleurs dans d’autres nouvelles.
« Dissonances » nous parle d’une famille éclatée, où chacun vit sa vie sans se préoccuper des autres.
Dans la 5ème nouvelle « un grand gaspi d’amour », Addison, un enfant sans père, devenu père lui-même, s’interroge.

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Le seul vrai lien qui relie toutes ces nouvelles, c’est bien sûr le style de l’auteur. Quel que soit le genre (drame, comédie ou encore fantastique) on reconnaît bien son humour ! Si vous avez déjà lu des romans de Kate Atkinson, ces nouvelles vous plairont sans doute. Sinon, essayez !

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De cette autrice, je vous avais déjà présenté : Dans les coulisses du Musée

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Un recueil de nouvelles qui participe au Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Une mangue pour Mo – Album ♥

Mangue Une mangue pour Mo

Atinuke & Angela Brooksbank

Adapté de l’anglais par Ilona Meyer et Caroline Drouault

Les Éditions des Éléphants (2025)

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Ce matin, Mo n’a pas très faim. Plutôt envie de jouer ou de danser avec Papa. Mais Papa est occupé. Tout à coup, Mo voit le manguier. Et une belle mangue bien mûre juste au dessus de sa tête, juste pour lui. Juste pour lui, ce n’est pas sûr, car une bande de singes a envahi le manguier et commence à goûter tous les fruits…

Papa et Maman ont vu les singes en train de vider le manguier. Ils se dépêchent de les chasser avant qu’ils aient tout mangé ! Et Mo s’aperçoit, que dans la bagarre, les singes ont mis plein de mangues par terre. Mo va pouvoir enfin prendre son petit déjeuner…

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L’histoire est simple et amusante. Et j’adore les illustrations ! Ce petit bonhomme a une bouille craquante, on a juste envie de lui faire des bisous ! Et de manger une mangue avec lui aussi, miam miam ! C’est très gai et très coloré.

N’hésitez pas à aller voir d’autres illustrations sur le site des autrices, ou de l’éditeur. On voit sur les sites des autrices qu’elles ont collaboré sur d’autres albums, j’espère que les éditions des Éléphants les traduiront et les éditerons aussi !

Mangue
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De ces deux autrices, je vous ai déjà présenté le très joyeux “Bébé va au marché” (et il y a aussi “Bébé est bien caché” site de l’éditeur)

Le site de l’autrice Atinuke (en anglais)

Celui de l’illustratrice

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Un bel album qui participe au Mois Anglais

chez Martine et Lou

La tante Julia et le scribouillard

JuliaLa tante Julia et le scribouillard

Mario Vargas Llosa

Trad. de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan

Gallimard (1980/vo 1977)

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Dans les années 50 en Amérique latine, quand rien de spécial n’est prévu au programme de l’après-midi, on allume la radio. Et on écoute ces voix qui vendent du rêve, de l’émotion.

Varguitas a 18 ans et il aimerait être écrivain. Mais son père a décidé qu’il ferait des études de droit. Ce qu’il fait, tout en écrivant de petits bulletins de nouvelles pour la radio de Lima. La première fois qu’il rencontre la tante Julia, il est agacé car elle le traite comme un enfant. Mais petit à petit, leurs relations vont changer.

La radio dans laquelle il travaille embauche un nouveau scénariste, Pedro Camacho, qui va inventer des histoires incroyables. Il va littéralement “scotcher” les gens à leur radio. Varguitas devient peu à peu ami avec lui.

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Varguitas, c’est Mario Vargas Llosa lui-même. Et la tante Julia existe bel et bien, elle a été sa femme pendant près de 10 ans. C’est donc un roman en partie autobiographique.

Ayant d’autres lectures en cours (des bandes dessinées pour le boulot !) je l’ai lu par petites bouchées, c’est à dire par tranches de 40 à 50 pages maximum.

Et je vous déconseille de faire de même !

Après les pages 330 ou 340, j’ai commencé à être totalement perdue dans les chapitres qui parlent des feuilletons radiophoniques de Pedro Camacho… Il faut dire que le monsieur mélange les personnages de ses propres histoires (et il y a une bonne raison à ça).

Malgré ça, c’est un roman qui m’a beaucoup plu. Les personnages sont pittoresques ou extravagants, les rues animées. Les plats mettent l’eau à la bouche ! L’écriture est très fluide et il y a beaucoup d’humour. Ma partie préférée est celle qui est autobiographique (quelle famille !!) même si certaines des histoires de Pedro sont très rocambolesques et amusantes.

Ce qui est sûr, c’est que je lirai d’autres romans de cet écrivain !

Je venais de commencer ce roman lorsque j’ai appris le décès de Mario Vargas Llosa (le 13 avril 2025) à l’âge de 89 ans.

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Mario Vargas Llosa a reçu le Prix Nobel en 2010

Ce roman a eu le prix du meilleur livre étranger en 1980

Un film a été tiré de ce roman

Un roman qui faisait partir de ma liste “En sortir 25 en 2025

espagnol

Le mois espagnol et sud américain

(Ici le Pérou)

c’est chez Sharon du blog “Des livres et Sharon

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Un roman qui participe également

au Challenge ABC

Chez Enna

ABC

Je reviendrai avec la pluie

pluieUn roman délicat

Je reviendrai avec la pluie

Takuji Ichikawa

Flammarion (2012)

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Takumi élève seul son fils de 6 ans, Yûji, depuis que sa femme, Mio, est décédée. Il fait du mieux qu’il peut, mais il est malade et un peu distrait. Porter des vêtements tâchés par exemple, ne le dérange pas vraiment. Ni mettre un costume d’hiver en été…
Ce qui est important pour lui par contre, c’est de passer du temps avec son fils et de lui parler de sa mère. Ils ont un quotidien simple et bien réglé.
Un jour, au cours d’une de leurs promenades, alors que la saison des pluies vient de commencer, ils retrouvent Mio. Elle apparaît, comme ça, au détour d’un chemin. Elle ne se souvient plus de rien, mais elle suit Takumi et Yûji et rentre avec eux.

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Un extrait :
« Tu es prêt à partir pour l’école ?
– Comment ?
– Tu es prêt ? Tu as bien épinglé ton nom ?
– Hein ?
Pourquoi est-il si dur d’oreille ? Ce n’était pas le cas du temps de Mio. Je me demande si c’est dû à quelque désordre émotionnel.
– Bon, c’est l’heure. On y va ?
J’ai pris la main de Yûji déjà à moitié reparti au pays des songes, pour sortir de l’appartement. Je l’ai confié à son chef de groupe qui attendait au pied de l’escalier et les ai regardés s’éloigner. A côté de ce garçon de douze ans, Yûji avait l’air d’un bébé. A six ans, il était encore petit pour son âge. Comme s’il avait oublié de grandir. »

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« Je reviendrai avec la pluie » est un roman d’amour léger et poétique. Un roman qui parle de la difficulté à faire son deuil aussi. J’ai beaucoup aimé la relation entre le père et le fils, on perçoit de l’amour bien sûr, mais aussi de la tendresse et beaucoup de douceur. En fait, malgré le jeune âge de l’enfant (6 ans) ils prennent soin l’un de l’autre.

On ne sait pas de quoi souffre exactement le père, à part le fait qu’il soit extrêmement anxieux, mais sa « maladie » ou son « mal-être » lui complique beaucoup la vie. Le retour de la mère (rêve ou réalité ? Elle est décédée un an auparavant) va apporter un peu d’ordre et beaucoup de joie dans leur vie.

Les autres personnages du roman sont assez peu présents mais également étonnants et tous un peu fragiles. Il se passe relativement peu de choses et les dialogues sont parfois un peu bizarres (-Vraiment ? –Hein ? –Hmm ?) mais il y a une ambiance que j’ai trouvé très agréable.

Un livre que j’ai lu rapidement et avec beaucoup de plaisir (il y a un côté très zen) comme apparemment plus de 3 millions de japonais et je ne sais combien de personnes dans le monde ! Je n’en avais jamais entendu parler, mais il a eu beaucoup de succès, et il a inspiré un film et un manga.

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Un Mois au Japon chez Hilde et Lou

Kimono